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Chez les sauvages de l'Amérique du Nord, dans les contrées où les moyens de subsister étaient rares et les difficultés d'élever une famille très-grandes, l'homme se bornait à une seule femme. (Robertson, Hist. d'Amérique, t. 2, p. 293.)

Quoique les Moxes (au Pérou) admettent la polygamie, il est rare qu'ils aient plus d'une femme, leur indigence ne leur permettant pas d'en entretenir plusieurs. (Lett. edif., t. 8, p. 71.)

Chez les Guaranis (au Paraguay) la polygamie n'est pas permise au peuple; mais les Caciques peuvent avoir deux ou trois femmes. (Ibid., p. 261.)

10o.

édifices liés ensemble et contigus; chacun entoure sa maison d'un

espace vide. (Ibid. c. 16.)

9°.

Ils sont presque les seuls d'entre les barbares qui se contentent d'une femme, à l'exception d'un petit nombre de chefs qui s'entourent de plusieurs épouses, non par libertinage, mais à cause de leur noblesse. (Ibid. c. 18.)

10.

C'est ce qui a lieu partout où Ce n'est point la femme le mari achète sa femme, et où qui apporte une dot au la femme devient une propriété, mari, mais le mari qui une chose, une esclave de son en donne une à la femmari. « Chez les Indiens de la me.... Ce ne sont pas des Guyanne, les filles n'ont point présens destinés à des de dot en se mariant... Il faut que plaisirs efféminés ou à l'Indien qui veut épouser une parer la nouvelle mariée; Indienne fasse au père des pré- ce sont des bœufs, un sens considérables un hamac,cheval, avec son mors 2

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payé pour l'avoir.» (Tit. 34). Theodoric, roi desOstrogoths,

en donnant sa nièce en ma

riage à Hermanfried, roi des Thuringiens, lui fait écrire par Cassiodore: « Nous vous annonçons qu'à l'arrivée de

un canot, des arcs, des flèches ne sont pas suffisans; il faut qu'il travaille une année pour son futur beau-père, qu'il fasse l'abattis, qu'il aille à la chasse, à la pêche, etc. Les femmes sont parmi les Guyannais une vraie propriété.» (Journal manuscrit d'un séjour à la Guyanne, par M. de M.....)

Il en est de même chez les Natchez, dans plusieurs tribus tartares, en Mingrélie, au Pégu, chez plusieurs peuplades nègres en Afrique, etc. (Lett. édif., t. 7, p. 221; lord Kaims, Sketches of the Hist. of Man, t. 1, p. 184186; édit, in-4° de 1774.)

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nue, les cheveux coupés, est chassée de la maison par son mari, en présence de ses parens, et battue de verges dans tout le village. (Ibid. p. 19.)

12.

12.

Les jeunes gens se li

l'amour; ainsi leur jeunesse n'est pas épuisée. On ne se hâte pas non plus de marier les jeunes filles. (Ibid. c. 20.)

La froideur des sauvages errans, en fait d'amour, a été sou-vrent tard aux plaisirs de vent remarquée; Bruce en a été frappé chez les Gallas et les Shangallas sur les frontières de l'Abyssinie; Levaillant chez les Hottentots. « Les Iroquois savent et disent que l'usage des femmes énerve leur courage et leurs forces, et que, voulant faire le métier des armes, ils doivent s'en abstenir ou n'en user qu'avec modération.» (Mėmoire sur les Iroquois; dans les Variétés littéraires, t. 1, p. 455, » vos envoyés, nous avons re-Voy. aussi Volney, Tableau desçu, pour cette chose sans Etats-Unis; p. 448; Malthus, prix, et selon l'usage des Essai sur le principe de popula-"était adressé, des chevaux gentils le prix qui nous tion, t. 1, p. 50; Robertson, harnachés d'argent, comme Histoire d'Amérique, t. 2, p.il con il convient à des chevaux 237). » de noce.» (Cassiodore, Variar., 1. 4, ep. 1).

*

Chezles Groënlandais, les filles ne se marient qu'à vingt ans, il en est de même chez la plupart des sauvages du nord. (Meiners, Histoire du sexe féminin, t. 1, p. 29).

D

Jusqu'à ces derniers temps, dans la Basse-Saxe, les fiançailles s'appelaient Brudkop, c'est-à-dire, brautkauf (achat de fiancée). (Adelung, Hist. anc. des Allemands, թ. 301 not. 2).

13°

Les neveux maternels sont aussi chers à leur oncle qu'à leur père. Il en est même qui regardent ce lien de parenté comme le plus intime, le plus sacré, et qui, en demandant des otages, exigent des neveux maternels comme obligeant plus fortement les parens, et tenant à une famille plus étendue. (Ib. c. 20).

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14°

Il est du devoir d'embrasser les inimitiés comme les amitiés d'un père ou d'un parent (Ib. 21.)

13°

Chez les Natchez: « Ce n'est pas le fils du chef régnant qui succède à son père; c'est le fils de sa sœur.... Cette politique est fondée sur la connaissance qu'ils ont du libertinage de leurs femmes; ils sont sûrs, disent-ils, que le fils de la sœur du grand chef est du sang royal, au moins du côté de sa inère (Lett. édif., t. 7, p. 217).

Chez les Iroquois et les Hurons, la dignité de chef passe toujours aux enfans de ses tantes, de ses sœurs ou de ses nièces du côté maternel (Mœurs des sauvages, par le père Lafitau t. 1, p. 73, 471).

14°

2

Personne n'ignore que ce trait se retrouve chez tous les peuples, dans l'enfance de la civilisation, quand il n'y a encore point de puissance publique qui protège ou punisse. Je ne citerai qu'un exemple de cette obstination des sauvages dans la vengeance; il m'a paru frappant, et trèsanalogue à ce que racontent, des Germains, Grégoire de Tours et d'autres chroniqueurs.

«Un Indien, d'une tribu établie sur le Maroni, homme violent et sanguinaire, avait assassiné un de ses voisins, du même village;

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pour se soustraire aux ressentimens de la famille de son ennemi, il s'enfuit, et vint s'établir à Simapo, à quatre lieues de notre désert; un frère du mort ne tarda pas à suivre le meurtrier. A son arrivée à Simapo, le capitaine lui demanda ce qu'il venait y faire. « Je viens, dit-il, pour tuer Avérani qui a tué mon frère. Je ne puis vous en empêcher, » lui dit le capitaine. Mais Avérani fut averti pendant la nuit, et s'enfuit avec ses enfans. Son ennemi, instruit de son départ et qu'il se rendait par l'intérieur sur la rivière d'Aprouague, prit le parti de le suivre. « Je le tuerai, dit-il, quand même il fuirait jusque chez les Portugais. » Il partit aussitôt. Nous ignorons s'il a pu l'atteindre. (Journal manuscrit d'un sẻjour à la Guyanne, par M. de M...)»

15°

L'hospitalité de tous les peuples sauvages est proverbiale. Voyez dans l'Histoire de l'Académie des Inscriptions, t. 3, p. 41, l'extrait d'un mémoire de M. Simon, et une foule de récits de voyageurs.

160

Il en est de même des sauvages d'Amérique ; ils donnent et reçoivent avec grand plaisir,

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