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tails où l'on ne s'attendrait nullement à la ren

contrer:

1o.

Se retirer pour revenir à la charge, paraît aux Germains prudence plutôt que lâcheté. (De mor. Germ. c. 6).

« Nos guerriers ne se piquent point d'attaquer l'ennemi de front et quand il est sur ses gardes; il faut pour cela qu'ils soient dix contre un. (Choix de lett. edif. missions d'Amérique. T. 7, p. 49).»

« Les sauvages ne mettent point leur gloire à attaquer l'ennemi de front et à force ouverte... Si, malgré toutes leurs précautions et leur adresse, leurs mouvemens sont découverts, ils pensent que le parti le plus sage est de se retirer.» (Robertson, hist. d'Amérique. T. 2, p. 371, trad. franç. édit. in-12, de 1778) 1.

Les héros d'Homère fuient toutes les fois qu'ils ne sont pas les plus forts et peuvent se sau

ver.

2.

Leurs mères, leurs

2o.

Les femmes Tunguses, en Si

femmes, les accompa-bérie, vont aussi à la guerre avec leurs maris; elles n'en sont pas moins maltraitées. (Meiners,

gnent au combat; elles ne craignent pas de compter, de sucer leurs blessures; elles portent des vivres aux combattans et animent leur courage.

1 Jecite Robertson pour m'épargner la peine de citer tous les récits originaux qu'il a compulsés, et auxquels il On dit des armées que renvoie. Je me suis presque toujours déjà ébranlées et en dé-assuré de son exactitude.

hist, du sexe féminin, en allemand,

T.

1 , p. 18-19).

A la bataille d'Yermuk, livrée en Syrie en 636, on voyait sur

route, ont été ramenées à la charge par les femmes qui les suppliaient, se jetaient devant les

la dernière ligne la sœur de De-fuyards, etc. (Ibid. c, 7, rar et les femmes arabes..., qui 8). savaient manier l'arc et la lance... Les Arabes se retirèrent trois fois en désordre, et trois fois les reproches et les coups des femmes les ramenèrent à la charge. (Gibbon, hist. de la décad. de l'empire romain. T. 10, p. 240; traduct. franç. édit. de 1812).

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Lorsqu'il s'élève une guerre Ils pensent qu'il y à nationale, les prêtres et les de-dans les femmes quelque vins sont consultés; quelquefois chose de saint et d'inspimême on prend l'avis des fem-ré; ils ne méprisent point ines.(Roberts. hist. d'Amé- leurs conseils et font cas rique. T. 2, p. 36y). de leurs réponses. (Ibid.

Les Hurons, en particulier, c. 8). consultent soigneusement les femmes. (Charlevoix, hist. du Canada, p. 267, 269-287).

Les Gaulois consultaient les femines dans les affaires importantes; ils convinrent avec Annibal que, si les Carthaginois avaient à se plaindre des Gaulois, ils porteraient leurs plaintes devant les femmes Gauloises, qui en seraient juges. ( Mém. de l'académ. des inscript. T. 24, p. 374; mém. de l'abbé Fénel.)

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Ce mode de divination, par Ils croient, autant que

nation au monde, aux des baguettes, a quelque rapauspices et à la divina-port avec la divination par les tion..... Ils coupent en flèches qui était en usage dans morceaux une baguette tout l'Orient. Lorsque les Turd'arbre fruitier, et après comans s'établirent en Perse, avoir distingué ces mor- après la défaite des Gaznévides ceaux par certaines mar- (A. C. 1038), ils choisirent un ques, ils les sèment au roi, en écrivant sur des flèches hasard et pêle-mêle sur les noms des différentes tribus, un vêtement blanc. Après des différentes familles de la tribu cela, le grand-prêtre, s'il indiquée par le sort, et des diffés'agit d'intérêts publics, rens membres de cette famille. le père de famille lui- (Gibbon, hist. de la déca, de l'emp. même, si c'est une af- rom. T. 11, p. 224). faire particulière, invoque les dieux, les yeux levés au ciel, prend trois fois chaque morceau, et donne l'interprétation selon les marques qui se présentent.

On connaît aussi chez eux, l'usage d'interroger le chant et le vol des oiseaux. (Ibid. c. 10).

Les présages tirés du chant et du vol et des oiseaux, ont été connus chez les Romains, chez les Grecs, chez la plupart des Sauvages de l'Amérique, Natchez, Moxes, Chiquites, etc. (Lett. édif. T. 7, p. 255; t. 8, p. 141, 264).

5°.

Ils choisissent leurs Les sauvages ne connaissent rois à la noblesse, leurs entre eux ni princes ni rois. On chefs à la valeur. Les dit en Europe qu'ils ont des répurois n'ont pas un pouvoir bliques; mais ces républiques illimité ni arbitraire; les n'ont point de lois stables..... chefs commandent par Chaque famille se croit absoluleur exemple plutôt que ment libre, chaque Indien se par leurs ordres: s'ils croit indépendant. Cependant ils sont hardis, s'ils se dis- ont appris de la nécessité à fortinguent, s'ils parais- mer entre eux une sorte de sosent aux premiers rangs, ciété et à se choisir un chef qu'ils ils se font obéir par l'ad-appellent Cacique, c'est-à-dire

commandant... Pour être élevé | miration qu'ils inspi

à cette dignité, il faut avoir donné des preuves éclatantes de valeur. (Lett. édif. t. 8, p. 133.)

6o.

L'ordre le plus puissant chez les Iroquois, est celui des chefs de guerre..... Il faut d'abord qu'ils soient heureux et qu'ils ne perdent point de vue ceux qui les suivent; qu'ils soient généreux et qu'ils se dépouillent en toute occasion de ce qu'ils ont de plus cher pour leurs soldats. (Mémoire sur les Iroquois, dans les Variétés littéraires, t. 1, p. 443).

Le crédit des chefs de guerre sur les jeunes gens est plus ou moins grand suivant qu'ils donnent plus ou moins, et qu'ils ont plus ou moins d'attention à tenir chaudière ouverte. (Journal des campagnes de M. de Bougainville en Canada; dans les Varietés littéraires, t. 1, p. 488.)

rent.... La nation connaît des affaires importantes... Les princes ou les chefs se font écouter plutôt par la force de leurs raisons que par celle de leur autorité. Si leur avis déplait, les guerriers le rejettent par un frémissement; s'il est approuvé, ils secouent leurs framées (ibid. c. 7, •)

6⚫

C'est la gloire, c'est la puissance d'être toujours environné d'une nombreuse troupe de jeunes guerriers d'élite qui font la dignité du chef pendant la paix et sa sûreté à la guerre. Et ce n'est pas seulement dans sa tribu, mais chez les tribus voisines qu'un chef s'acquiert un nom glorieux, s'il brille par le nombre et la bravoure de sa suite..... Si une tribu languit dans l'oisiveté d'une longue paix, la plupart des jeunes hommes vont d'eux-mêmes chercher les nations qui font la guerre.. C'est de la libéralité de leur chef qu'ils attendent ce

cheval belliqueux, cette framée ensanglantée et victorieuse. Des repas, des banquets, grossièrement apprêtés, mais abondans, leur tiennent lieu de solde. (Ibid. c. 13, 14.)

7°.

7°.

Quand ils ne font pas A la réserve de quelques petites la guerre, ils passent leur chasses, les Illinois mènent une temps à la chasse, et sur-vie parfaitement oisive; ils cautout dans l'oisiveté, li-sent en fumant la pipe, et c'est vrés à l'intempérance et tout... Ils demeurent tranquilles au sommeil; les plus sur leurs nattes, et passent leur braves demeurent com- temps à dormir ou à faire des plètement inactifs; les arcs... Pour ce qui est des femsoins de la maison, des mes, elles travaillent depuis le Pénates et des champs, matin jusqu'au soir, comme des sont remis aux femmes, esclaves. (Lett. édif., t. 7, p. 82aux vieillards, à tous les 86.) faibles de la famille. (Ib. c. 15.)

8°.

Les Germains n'habi

Voyez aussi Robertson, Hist. d'Amérique, t. 2, p. 561-570;

note L.

8°.

Ainsi sont bâtis les villages des

tent point dans des vil-sauvages d'Amérique et des monles; ils ne peuvent même souffrir que leurs habitations se touchent; ils demeurent séparés et à distance, selon qu'une source, une plaine, un bois les a attirés dans un

certain lieu. Ils forment des villages, non pas, comme nous, par des

tagnards de Corse; ils sont formés de maisons éparses et distantes, en sorte qu'un village de cinquante maisons occupe quelquefois un quart de lieue carrée. (Volney, Tableau des États-Unis d'Amérique, p. 484-486.)

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