Imágenes de página
PDF
ePub

ÉTUDES

REVUE FONDÉE EN 1856

PAR DES PÈRES DE LA COMPAGNIE DE JESUS

TOME 108

[blocks in formation]

REVUE FONDÉE EN 1856

PAR DES PÈRES DE LA COMPAGNIE DE JÉSUS

ET PARAISSANT LE 5 ET LE 20 DE CHAQUE MOIS

43 ANNÉE. - TOME 108 DE LA COLLECTION

JUILLET-AOUT-SEPTEMBRE 1906

[ocr errors]

IHIS

PARIS

ANCIENNE MAISON RETAUX-BRAY

RETAUX, LIBRAIRE-ÉDITEUR

82, RUE BONAPARTE, 82

s de traduction et de reproduction réservés

AP 20 1585 V.108

LE R. P. HENRI CHÉROT

Tous nos lecteurs partageront le vif regret avec lequel nous inscrivons ici la fin prématurée d'un des plus dévoués rédacteurs des Études. Le R. P. Henri Chérot est mort, le 25 juin, à Montana, près Sierres (Valais), où il venait d'arriver pour essayer de réparer, dans l'air vivifiant des Alpes, ses forces épuisées. Il n'avait que cinquante ans. Né à Sens, le 4 février 1856, il fit ses humanités au collège des Jésuites de Dôle, et entra dans la Compagnie de Jésus, le 14 octobre 1875. Après avoir professé la grammaire et la rhétorique, et ses études de philosophie et de théologie terminées, il fut attaché à la rédaction des Études, en 1890.

Nos lecteurs savent assez quel zélé collaborateur il fut pour nous. Encore les nombreux articles qu'il nous donna ne suffisaient-ils pas à son activité : la Revue des questions historiques, les Précis historiques de Bruxelles, le Carnet historique, et d'autres revues, notamment plusieurs revues bibliographiques, reçurent aussi les contributions de sa plume partout appréciée. En 1902, il créa, avec M. Griselle, la Revue Bourdaloue, pour provoquer le retour à la lumière des écrits inédits ou des manuscrits originaux du grand prédicateur ou des documents le concernant, et pour préparer à sa mémoire une fête digne de lui en son second centenaire (1904).

Littérateur d'un goût excellent, poète même à ses heures, où il tournait avec beaucoup d'esprit le vers de circonstance, le R. P. Chérot cultiva surtout l'érudition historique, en se limitant aux trois derniers siècles, avec une prédilection marquée pour le dix-septième. Toujours à l'affût, dans ce domaine qu'il connaissait merveilleusement, rien ne lui échappait de ce qui se découvrait ou se publiait de nouveau; lui-même chercheur sagace, obstiné, souvent heureux, il ne s'épargnait aucune peine pour éclairer, jusque dans les plus minimes détails, les questions qui l'occupaient, et surtout pour donner à toutes ses assertions l'exactitude la plus rigoureuse.

« AnteriorContinuar »