Éloge de Montaigne, discours qui a remporté le prix d'éloquence, décerné par la Classe de la langue et de la littérature françaises de l'Institut, dans sa séance du 23 mars 1812Chez Firmin Didot, 1812 - 48 pages |
À l'intérieur du livre
Résultats 1-5 sur 6
Page 6
... science usuelle qui s'appliquait à nos besoins et à nos fai- blesses ; science d'observation et de raisonne- ment qui nous prenait tels que nous sommes , pour nous rendre tels que nous devons être , et nous étudiait pour nous corriger ...
... science usuelle qui s'appliquait à nos besoins et à nos fai- blesses ; science d'observation et de raisonne- ment qui nous prenait tels que nous sommes , pour nous rendre tels que nous devons être , et nous étudiait pour nous corriger ...
Page 7
... science , il faut l'avouer , resta long - temps ignorée des peuples de l'Europe . Le pédantisme et la superstition ne sont guères favorables à l'étude réfléchie que l'esprit hu- main fait sur lui - même ; et la scholastique est bien ...
... science , il faut l'avouer , resta long - temps ignorée des peuples de l'Europe . Le pédantisme et la superstition ne sont guères favorables à l'étude réfléchie que l'esprit hu- main fait sur lui - même ; et la scholastique est bien ...
Page 20
... sciences et des arts , en affectant de les accuser en son nom , ne fait cependant que répéter les repro- ches que l'auteur des Essais avait allégués deux siècles avant lui . J'ajouterai qu'en les répé- tant , il les exagère , et que ...
... sciences et des arts , en affectant de les accuser en son nom , ne fait cependant que répéter les repro- ches que l'auteur des Essais avait allégués deux siècles avant lui . J'ajouterai qu'en les répé- tant , il les exagère , et que ...
Page 21
... science . Quoiqu'il en ait médit quel- quefois , il convient que c'est un grand orne- ment et un outil de merveilleux service . Cepen- dant ce qu'il exige avant tout dans un gou- verneur , c'est le jugement . Je veux , dit - il , qu'il ...
... science . Quoiqu'il en ait médit quel- quefois , il convient que c'est un grand orne- ment et un outil de merveilleux service . Cepen- dant ce qu'il exige avant tout dans un gou- verneur , c'est le jugement . Je veux , dit - il , qu'il ...
Page 22
... sciences . Notre ame s'é- largit , d'autant plus qu'elle se remplit . Ce lan- gage n'est pas celui d'un ennemi des lettres . Et comment Montaigne aurait - il pu se défendre de les aimer ! Elles firent l'occupation et le charme de sa vie ...
... sciences . Notre ame s'é- largit , d'autant plus qu'elle se remplit . Ce lan- gage n'est pas celui d'un ennemi des lettres . Et comment Montaigne aurait - il pu se défendre de les aimer ! Elles firent l'occupation et le charme de sa vie ...
Expressions et termes fréquents
23 Mars aime beautés bonhommie broché brochure in-4 carac caractère cesse choses Cicéron codices parisinos recensitæ cœur humain commentario perpetuo illustratæ craint désespère de pouvoir diction dire DISCOURS doute écrits écrivain édition ÉLOGE éloquence erreurs esprit étre Expression de Montaigne faiblesse FIRMIN DIDOT génie gloire goût hardies heureusement hommes idées idiôme illustratæ à N. L. imiter ingénieux jamais l'ame l'art d'écrire l'art de former l'auteur des Essais l'écrivain l'esprit l'expression l'homme l'Horace l'idiôme l'imitation langage langue langue latine littérature long-temps Lucain Lucrèce lui-même LYCÉE CHARLEMAGNE mence mérite mieux Montaigne n'avait morale N. L. ACHAINTRE naïve ouvrage paraît paroles Pascal passions pédantisme peindre pensée phie philoso philosophe phrase piquantes plaisir plutôt poëme pré quelquefois raisin vélin reux Rousseau RUE JACOB s'aime sage Satiræ science semble Sénèque sentir seul siècle Socrate souvent style de Montaigne sublimes systême taigne talent teur des Essais Théocrite trouve turel vérité vertu VILLEMAIN Virgile vivacité Voltaire
Fréquemment cités
Page 5 - C'est le naturel et la vérité. Voilà le charme qui ne peut vieillir. Qui pourrait se lasser d'un livre de bonne foi, écrit par un homme de génie? Ces épanchements familiers de l'auteur, ces révélations inattendues sur de grands objets et sur des bagatelles, en donnant à ses écrits la forme d'une longue confidence, font disparaître la peine légère que l'on éprouve à lire un ouvrage de morale. On croit converser; et comme la conversation est piquante et variée, que souvent nous y venons...
Page 29 - Les abeilles pillotent deçà delà les fleurs ; mais elles en font après le miel, qui est tout leur; ce n'est plus thym, ni marjolaine...
Page 14 - Pour moi donc, j'aime la vie et la cultive telle qu'il a plu à Dieu nous l'octroyer. Je ne vais pas désirant qu'elle eût à dire [...] la nécessité de boire et de manger [...] J'accepte de bon cœur, et reconnaissant ce que Nature a fait pour moi, et m'en agrée et m'en loue.
Page 9 - ... il vient à décider ne consulte plus que lui seul, et donne son avis, non comme bon, mais comme sien. Une telle marche est longue, mais elle est agréable, elle est instructive, elle apprend à douter; et ce commencement de la sagesse en est quelquefois le dernier terme.
Page 33 - Avec quelle grandeur ne vous peint-il pas l'homme de cœur qui « tombe obstiné en son courage; qui, pour quelque danger de la mort voisine, ne relâche aucun point de son assurance...
Page 25 - Amyot, dans le cardinal d'Ossat, dans les ouvrages les plus enjoués, et dans les plus sérieux : il avoit je ne sais quoi de court, de naïf, de hardi, de vif et de passionné.
Page 41 - ... nuit obscure et ennuyeuse. Depuis le jour que je le perdis, je ne fais que traîner languissant ; et les plaisirs mêmes qui s'offrent à moi, au lieu de me consoler, me redoublent le regret de sa perte : nous étions à moitié de tout ; il me semble que je lui dérobe sa, part : j'étais déjà si fait et accoutumé à être deuxième partout, qu'il me semble n'être plus qu'à demi.
Page 3 - Penseur pro-l fond , sous le règne du pédantisme , auteur! brillant et ingénieux dans une langue informe' et grossière , il écrit avec le secours de sa raison et des anciens : son ouvrage reste, et fait seul toute la gloire littéraire d'une nation; et lorsque , après...
Page 28 - Quand je vois, dit Montaigne, ces braves formes de s'expliquer, si vives, si profondes, je ne dis pas que c'est bien dire, je dis que c'est bien penser.
Page 9 - L'ouvrage de Montaigne est un vaste répertoire de souvenirs et de réflexions nées de ces souvenirs. Son inépuisable mémoire met à sa disposition tout ce que les hommes ont pensé. Son jugement, son goût, son instinct, son caprice même lui fournissent aisément des pensées nouvelles. Sur chaque sujet, il commence par dire tout ce qu'il sait, et, ce qui vaut mieux, il finit par dire ce qu'il croit. Cet homme qui, dans la discussion, cite toutes les autorités, écoute tous les partis, accueille...