Histoire de Fénelon, archevêque de Cambrai: composée sur les manuscrits originaux, Volume 1

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Page 43 - ... monuments, l'esprit même de l'antiquité. Je cherche cet aréopage où saint Paul annonça aux sages du monde le Dieu inconnu ; mais le profane vient après le sacré , et je ne dédaigne pas de descendre au Pirée , où Socrate fait le plan de sa république ; je monte au double sommet du Parnasse ; je cueille les lauriers de Delphes et je goûte les délices de Tempe.
Page 168 - Désabusez-vous encore, monsieur : je ne m'en suis chargé que pour obéir au roi, et nullement pour le pénible avantage d'être votre précepteur ; et afin que vous n'en doutiez pas, je vais vous conduire chez sa majesté pour la supplier de vous en nommer un autre, dont je souhaite que les soins soient plus heureux que les miens.
Page 42 - La Grèce entière s'ouvre à moi, le sultan effrayé recule; déjà le Péloponèse respire en liberté, et l'Eglise de Corinthe va refleurir; la voix de l'Apôtre s'y fera encore entendre. Je me sens transporté dans ces beaux lieux et parmi ces ruines précieuses, pour y recueillir, avec les plus curieux monuments, l'esprit même de l'antiquité. Je cherche cet aréopage, où saint Paul annonça aux sages du monde le Dieu inconnu; mais le profane vient après le sacré, et je ne dédaigne pas...
Page 257 - Que ne puis-je vous donner mon expérience ! que ne puis-je vous faire voir l'ennui qui dévore les grands et la peine qu'ils ont à remplir leurs journées ! Ne voyez-vous pas que je meurs de tristesse dans une fortune qu'on aurait...
Page 147 - Ce prince, héritier nécessaire, puis présomptif, de la couronne, naquit terrible, et sa première jeunesse fit trembler. Dur et colère jusqu'aux derniers emportements, et jusque contre les choses inanimées; impétueux avec fureur, incapable de souffrir la moindre résistance, même des heures et des éléments, sans entrer en des fougues à faire craindre que tout ne se rompît dans son corps; opiniâtre à l'excès; passionné pour toute espèce de volupté, et des femmes, et, ce qui est rare...
Page 312 - Ne soyez point en peine de moi : je suis dans vos mains comme un petit enfant. Je puis vous assurer que ma doctrine n'est pas ma doctrine : elle passe par moi, sans être à moi et sans rien y laisser. Je ne tiens à rien, et tout cela m'est comme étranger.
Page 167 - Je ne sais, monsieur, dit-il, si vous vous rappelez ce que vous m'avez dit hier, que vous saviez ce que vous êtes et ce que je suis. Il est de mon devoir de vous apprendre que vous ignorez l'un et l'autre. Vous vous imaginez donc, monsieur, être plus que moi ; quelques valets, sans doute, vous l'auront dit, et moi je ne crains pas de vous dire, puisque vous m'y forcez, que je suis plus que vous. Vous comprenez assez qu'il n'est pas...
Page 156 - Il revient à la compagnie, et s'aigrit contre elle. On se tait : ce silence affecté le choque. On parle tout bas : il s'imagine que c'est contre lui. On parle tout haut : il trouve qu'on parle trop, et qu'on est trop gai pendant qu'il est triste. On est triste : cette tristesse lui paraît un reproche de ses fautes.
Page 157 - Dans sa fureur la plus bizarre et la plus insensée , il est plaisant , éloquent, subtil, plein de tours nouveaux , quoiqu'il ne lui reste pas seulement une ombre de raison. Prenez bien garde de ne lui rien dire qui ne soit juste , précis et exactement raisonnable : il saurait bien en prendre avantage et vous donner adroitement le change; il...
Page 324 - Fénelon, sinon que vous n'y êtes plus, et que ce changement se fait sentir aux philosophes. Je m'imagine qu'après les fêtes, s'il vient de beaux jours, vous irez revoir Germigny paré de toutes les grâces du printemps.

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