Insurrection de Naples en 1647, Volumen 1

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Página 188 - Déjà s'évanouissait le prestige; le pouvoir du poissonnier touchait à sa fin. Confondu de ce manque inouï de respect, il se rend à l'église du Carmel, met pied à terre, entre suivi de la foule, s'élance précipitamment dans la chaire , et saisissant le crucifix s'écrie avec l'accent du plus amer désespoir : Peuple bien aimé, je ne puis voir sans une douleur extrême, mes peines, et mes services 'si indignement méconnus, payés même de la plus noire ingratitude! Sachez que ma mort sera...
Página 11 - Que prétends-tu faire, toi ? — Me faire pendre, ou donner l'abondance à la cité, répond vivement Masaniello. — Fameux sujet pour régler les affaires de Naples! » s'écrient en riant les inconnus. Mais le jeune homme repart énergiquement : « Si j'en rencontrais trois ou quatre qui eussent autant de cœur que moi, et qui voulussent franchement me seconder, vous verriez ce dont je suis capable pour le bien du peuple.
Página 69 - ... nominativement chacun des édifices ruinés, énumérer les trésors anéantis par ces bandes d'énergumènes serait véritablement impossible. Qu'on se représente seulement une ville couverte de brasiers dans lesquels tout ce qui appartenait aux nobles ou aux riches était impitoyablement englouti. L'aveugle fureur des incendiaires touchait de si près à la folie , qu'ils précipitaient vivants au milieu des flammes des chevaux de luxe, des mules de trait, et jusqu'à des oiseaux de basse-cour...
Página 39 - Yers le milieu de la nuit, s'arrêtèrent sur la place quatre personnages masqués, du nombre de ceux qui, revêtus de robes et de capuchons de confréries, s'étaient montrés sur tous les points pour fomenter la sédition . L'un d'eux leva son masque, et laissant voir, à la clarté de la lune et des torches, qu'il était l'octogénaire Giulio Genovino, il appela l'attention générale et fit une longue harangue à la multitude. Il approuva fortement que le cri du peuple fût : vive le roi d'Espagne...
Página 40 - ... peignait comme la source de toutes les misères du pays, et trouvait le moyen d'éveiller adroitement l'espoir d'égaler les droits du peuple aux siens dans les sédiles. Il termina son discours assez éloquent en manifestant la nécessité urgente d'avoir un chef suprême, qui régularisant les efforts de tous, dirigeât l'insurrection de manière à lui assurer d'heureux et féconds résultats. Ces paroles du sagace vieillard impressionnèrent vivement la foule, qui par instinct déjà sentait...
Página xxiii - Les députés des six sédiles, et les capitaines d'ottines présidés par les six élus, formaient la corporation municipale de Naples , sans le consentement de laquelle on ne pouvait ni imposer de nouvelles charges, à la ville, ni créer des octrois d'aucune espèce, et qui comptait parmi ses attributions, le soin de la police, l'administration des deniers publics et celle des colléges et des hôpitaux.
Página 39 - ... appela l'attention générale et fit une longue harangue à la multitude. Il approuva fortement que le cri du peuple fût : vive le roi d'Espagne et meure le mauvais gouvernement ; parce que, dit-il, il ne s'agit pas d'enlever au roi sa couronne et souveraineté de Naples, mais seulement d'apporter remède à l'injustice et à la rapacité de ses ministres et délégués. Exhortant avec véhémence son auditoire à ne point déposer les armes avant d'avoir obtenu le redressement de ses griefs,...
Página 38 - ... effrayant; cette immense multitude, armée déjà en grande partie, occupait les places par masses séparées, sans chefs et sans accord. De longues colonnes parcouraient les rues en désordre, des groupes tumultueux se donnant le nom d'avant-gardes s'étaient portés sur divers points afin de surveiller les forts, la plage, et les portes de la ville. De tous côtés partaient des cris furibonds, des vivats, des menaces de mort, et circulaient mille bruits absurdes et contradictoires, mille fausses...
Página xiv - I1 est bien aisé d'inspirer à n'importe quel « peuple, du mépris pour ses anciennes obser« vances ; nul n'en forma le projet qui n'en vînt à « bout. Mais de mettre un meilleur état de choses « à la place de celui qu'on a ruiné, c'est en cela « qu'on voit échouer les efforts des insensés qui « ne craignent pas d'entreprendre.
Página 17 - Et renversant ses paniers, il répandit tous les fruits dont ils étaient remplis. De là jaillit l'étincelle qui devait allumer l'incendie. Les enfants des rues se précipitent sur les figues et les prunes qui roulent de tous côtés ; les gabellieri s'y opposent avec ténacité, et Masaniello arrive...

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