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SE TROUVE A PARIS,

Chez H. NICOLLE, à la Librairie Stéréotype, rue des

Petits-Augustins, no 15;

Et chez AUG. RENOUARD, Libraire, rue Saint-Andrédes-Arcs, no 55.

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IMPRIMERIE STEREOTYPE DE MAME, FRÈRES,
RUE DU POT-DE-FER, N° 14.

1810.

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DE

LOUIS XV.

CHAPITRE PREMIER.

Tableau de l'Europe après la mort de Louis XIV.

Νου

ous avons donné avec quelque étendue une idée du siècle de Louis XIV, siècle des grands hommes, des beaux arts et de la politesse : il fut marqué, il est vrai, comme tous les autres, par des calamités publiques et particulières, inséparables de la nature ĥumaine; mais tout ce qui peut consoler les hommes dans la misère de leur condition faible et périssable, semble avoir été prodigué dans ce siècle. Il faut voir maintenant ce qui suivit ce règne, orageux dans son commencement, brillant du plus grand éclat pendant cinquante années, mêlé ensuite de grandes adversités et de quelque bonheur, et finissant dans une tristesse assez sombre, après avoir commencé dans des factions turbulentes.

Louis XV était un enfant orphelin. Il eût été trop long, trop difficile et trop dangereux d'assembler les états-généraux pour régler les prétentions à la régence. Le parlement de Paris l'avait déja donnée à deux reines: il la donna au duc d'Orléans. Il avait cassé le testament de Louis XIII, il cassa celui de Louis XIV.

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=septembre 1715 Philippe, duc d'Orléans, petit-fils de France, fut déclaré maître absolu par ce même parlement qu'il envoya bientôt après en exil (a).

gens

(a) Après tous les absurdes mensonges qu'on a été forcé de relever dans les prétendus mémoires de madame de Maintenon, et dans les notes de la Beaumelle, insérées dans son édition du Siècle de Louis XIV à Francfort, le lecteur ne sera point surpris que cet auteur ait osé avancer que la grande salle était remplie d'officiers armés sous leurs habits. Cela n'est pas vrai ; j'y étais; il y avait beaucoup plus de de robe et de simples citoyens que d'officiers. Nulle apparence d'aucun parti, encore moins de tumulte. Il eût été de la plus grande folie d'introduire des gens apostés avec des pistolets, et de révolter les esprits qui étaient tous disposés en faveur du duc d'Orléans. Il n'y avait autour du palais où l'on rend la justice qu'un détachement des gardes françaises et suisses. Cette fable que la grand'salle était pleine d'officiers armés sous leurs habits est tirée des mémoires de la régence et de la vie de Philippe, duc d'Orléans, ouvrages de ténèbres imprimés en Hollande, et remplis de faussetés,

L'auteur des mémoires de Maintenon avance que le président Lubert, le premier président de Maisons, et plusieurs membres. de l'assemblée, étaient près de se déclarer contre le duc d'Orléans.

Il y avait en effet un président de Lubert, mais qui n'était que président aux enquêtes, et qui ne se mêlait de rien, Il n'y a jamais eu de premier président de Maisons, C'était alors Claude de Mesmes, du nom d'Avaux, qui avait cette place; M. de Maisons, beau-frère du maréchal de Villars, était président à mortier, et très attaché au duc d'Orléans, C'était chez lui que le marquis de Canillac avait arrangé le plan de la régence avec quelques autres confidents du prince. Il avait parole d'être garde des sceaux, et mourut quelque temps après. Ce sont des faits publics dont j'ai été témoin, et qui se trouvent dans les mémoires manuscrits du maréchal de Villars.

Le compilateur des mémoires de Maintenon ajoute à cette

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