frais des citoyens les plus aisés de la commune, en pressant tou. jours ceux qui sont reconnus pour inciviques. > 4. Que s'il existe quelques citoyens pauvres, sans biens fonds, vivant de leur industrie, qui aient été obligés de se déplacer pour une aussi belle cause, les conseils-généraux des communes pourvoiront à la subsistance de leur famille par une taxe qu'ils établiront sur les citoyens aisés, et préalablement sur ceux qui n'auront point donné des preuves de civisme, ou dont l'égoïsme et l'indifférence pour la chose publique sont notoirement connus. 5. S'il existait d'assez mauvais citoyens pour désobéir auxdites réquisitions, les conseils-généraux des communes pourvoiront provisoirement et par voie d'avance aux frais que ces divers travaux pourront exiger, en transmettant à l'administration du département la liste de ceux qui se refuseront à des mesures aussi légitimes, et que l'humanité seule commande. › (On applaudit.) L'assemblée décrète l'approbation de cet arrêté en ces termes : ⚫ La Convention nationale approuve l'arrêté du département de l'Hérault du 5 mai, et décrète qu'il sera exécuté dans tous les départemens; elle ordonne qu'il en sera fait mention honorable dans le procès-verbal. > Nous empruntons à la Chronique de Paris, n° CXXXV, le compte-rendu suivant : Les volontaires des sections de la République et des Tuileries se présentent au conseil et demandent des armes et divers objets d'équipement, afin de pouvoir marcher promptement contre les rebelles de la Vendée; ces réclamations sont renvoyées aux différentes commissions pour leur faire obtenir ce dont ils peuvent avoir besoin. › La section du Temple demande que le conseil prenne des mesures vigoureuses contre les sections qui n'ont pas encore fourni leur contingent. Elle a quarante hommes d'excédant, qu'elle destine à la formation de l'armée révolutionnaire soldée. > Cinq compagnies de la section de l'Unité, formant le contingent de cette section, traversent la salle du conseil, en criant: Vive la nation; Vive la République ! Elles demandent des armes pour terrasser les tyrans et les fanatiques de la Vendée. Le conseil prendra des mesures pour leur en procurer: elles sortent en chantant l'hymne des Marseillais; et sur le réquisitoire de Chaumette, le lilas qu'elles portaient restera déposé à la maison commune, et servira à faire des couronnes qui seront distribuées aux vainqueurs de cette section à leur retour de la Vendée. On nomme de plus des commissaires pour presser, au comité de salut public, la prompte délivrance des armes. › La section de la Patrie expose les dangers de donner le commandement de nos armées à des étrangers. Cet arrêté sera communiqué aux sections, pour obtenir leur vœu à ce sujet. › L'administration de police rend compte de la situation de Paris, et soumet au conseil des mesures liées à la tranquillité publique. Animées, disent les administrateurs, par l'enthousiasme de la liberté, de nombreuses cohortes républicaines vont se mettre en marche pour réduire les rebelles de la Vendée ; mais elles sont tourmentées par une inquiétude bien pardonnable. On ne peut se dissimuler que dans ce moment Paris renferme dans son sein un nombre immense de gens suspects et vraisemblablement malintentionnés : les dissensions qui ont eu lieu dans différentes sections, les rassemblemens effectués dans plusieurs endroits de la ville, l'audace avec laquelle se sont montrés les aristocrates, tout doit nous faire craindre qu'après le départ de nos braves frères, dont la présence n'a pas peu contribué à les contenir, ils ne troublent encore la tranquillité publique de Paris, et ne parviennent, par leurs manœuvres perfides, à mettre la République dans les dangers les plus imminens.... » Nos frères qui partent et ceux qui ont déjà combattu laissent des familles peu fortunées, il faut venir à leur secours; le sybarite voluptueux, le riche égoïste doit surtout payer le repos dont il jouit et la défense de sa propriété. Il est donc instant de terminer le mode de répartition de l'emprunt forcé. La révolution, en nivelant les fortunes, prive nécessairement la classe intéressante des ouvriers du travail qui les nourrissait. Le devoir des magistrats du peuple est de venir au secours des indigens. Nous croyons utile de chercher les moyens d'établir à Paris une armée révolutionnaire soldée, composée seulement de patriotes peu fortunés, de véritables sans-culottes, que l'impérieuse nécessité a pu seule retenir dans nos murs. Nous pensons qu'une mesure indispensable, c'est le désarmement et l'arrestation, jusqu'à la fin des troubles qui dévastent le département de la Vendée et autres, de tous les gens suspects qui abondent à Paris, et qui naguère ont failli y allumer la guerre civile. › Le conseil arrête, 1o, qu'après le recrutement, il sera organisé une armée révolutionnaire soldée, qui fera le service à Paris, et qui sera toujours en état de réquisition; 2° que le désarmement et l'arrestation des gens suspects sont dévolus au maire et à l'administration de police, et que le mode en sera discuté dans le secret. > FIN DU VINGT-SIXIÈME VOLUME. Convention nationale. - Charlier demande que la Convention décrète qu'elle ne se séparera point avant d'avoir achevé la Constitution; ordre du jour, p. 1. — Une députation de la Commune paraît à la barre, p. 2. Adresse des 48 sections qui demande l'expulsion de 22 Girondins, p. 5 à 7. Boyer-Fonfrède demande l'appel au peuple des départemens, p. 8. -Thirion appuie la pétition, p. 45. — Communication sur la position des commissaires livrés aux Autrichiens par Dumourier, p. 45. Fin de la séance permanente du mois d'avril, p. 45. — Commune de Paris. Elle arrête une nouvelle députation à la Convention, p. 16. - Club des jacobins. Renseignemens sur la situation du département du Bas-Rhin, p. 17. - Renseignemens sur l'adresse des sections, p. 19. Tribunal Révolutionnaire. Affaire Blanchelande, p. 20. Extrait du Patriote français, p. 25. Convention. Manifeste de la Convention de France à tous les peuples et à tous les gouvernemens, Détention des d'Orléans à Marseille; séquestre de leurs Lasource sur l'adresse des sections propose l'appel p. 23. biens, p. 27. -- au peuple, p. 27. - Opposition de Philippeaux, p. 36. — Commune. Elle décide qu'elle consultera les sections sur une nouvelle démarche à faire près la Convention, p. 37. Presse. Extrait du Patriote français, suicide d'un jeune Anglais, p. 38. Convention, Situation - p. 53. -- vention, p. 55. - - -- - - -- fâcheuse des subsistances, rapport de Romme sur la Constitution, - p. 112. --- - - Marat, p. 114 à 150. - Convention. Députation — Idem de la Commune, p. 94. — Club des Jacobins. Déclaration des |