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forti de la maison des Granges, il aris faire fa Philofophie au Collége Court. A peine l'eut-il finie, qu'il fit

tre fes talens par l'Ode intitulée la me de la Seine, qu'il donna en 1660. au du mariage du Roi. Cette Piéce fut jua meilleure de toutes celles que publièles Poëtes du temps, qu'un fi grand fujet excités à marquer à l'envi leur zèle. lain qui préfidoit alors au Parnaffe, & jeune Racine avoit confulté fur fon a fi avantageufement à M. Colbert,

s'étant retirée à l'Abbaye de Port-Royal des Champs, où elle avoit deux fœurs & une fille Religieufes, le mit en penfion d'abord au Collége de la Ville de Beauvais, où il apprit le Latin, & enfuite aux Granges, maison voifine de l'Abbaye de Port-Royal. Le célèbre Claude Lancelot, Sacriftain de cette Abbaye, étant alors devenu fon Maître en Grec, le mit, en moins d'un an, en état d'entendre les Tragédies de Sophocle & d'Euripide.

Le jeune Racine prit, dès ces premières années, tant de goût pour la Poëfie, que fon plus grand plaifir étoit de s'aller enfoncer dans les bois de l'Abbaye, avec ces deux Poëtes, qu'il fçavoit prefque par cœur. On cite de lui dans ce temps un trait fingulier qui juftifie également & fon goût pour la Pocfie, & les reffources que lui fourniffoit fa mémoire qu'il avoit, fans doute, bien cultivée. Ayant trouvé le Roman Grec des Amours de Théagène & de Cariclée, il le dévoroit, lorfque Claude Lancelot, fon Maître, lui arracha ce Livre, & le jetta au feu. Un fecond exemplaire ayant eu le même fort, le jeune Racine

es en acheta un troifiéme, & prit la précaution

le

de l'apprendre entièrement par cœur; après

quoi il l'offrit à fon Maître pour le brûler comme les autres. Il s'étoit exercé, dès ce temps, à la Poëfie Latine & Françoise; mais ce fut d'abord avec peu de fuccès, fur-tout quant à la Poëfie Françoife. Il paroît encore que, dès le même temps ou peu après, il avoit déja traduit le commencement du Banquet de Platon, & fait, outre plufieurs remarques fur Pindare & fur Homère, des Extraits Grecs de quelques Traités de Saint Bafile.

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Étant forti de la maifon des Granges, il vint à Paris faire sa Philofophie au Collége d'Harcourt. A peine l'eut-il finie, qu'il fit connoître fes talens par l'Ode intitulée la Nymphe de la Seine, qu'il donna en 1660. au fujet du mariage du Roi. Cette Piéce fut jugée la meilleure de toutes celles que publièrent les Poëtes du temps, qu'un fi grand fujet avoit excités à marquer à l'envi leur zèle. Chapelain qui préfidoit alors au Parnaffe, & que le jeune Racine avoit confulté fur fon Ode, parla fi avantageufement à M. Colbert,

& de l'Ode & du Poëte, que ce Miniftre envoya au jeune Racine cent louis de la part du Roi; & le mit peu de temps après fur l'état pour une penfion de 600 livres.

Ce premier fuccès n'ayant fervi qu'à l'atta cher davantage à la Poëfie, le rendit fourd à toutes les propofitions qui lui furent faites pour l'engager d'abord dans la carrière du Barreau, & enfuite dans l'état de Chanoine Régulier, où le P. Sconin, fon oncle maternel, & ancien Abbé de Sainte Genevieve, cherchoit à l'attirer pour lui réfigner un bénéfice qu'il avoit dans le Diocèfe d'Uzès. Quelque complaifance pour cet oncle avoit cependant fait commencer à Racine, auprès de lui à Uzès, l'étude de la Théologie. Mais à la Compagnie de cet oncle & de Saint Thomas, il joignoit celle de Virgile & de l'Ariofte: il étudioit la Langue Françoife: il n'oublioit point les Poëtes Grecs, & il prit dès-lors dans Euripide le fujet de la Thébaïde, qu'il avança beaucoup, avant que d'avoir abandonné la Théologie.

Étant revenu à Paris au plus tard en 1664,

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