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étonnement à la vue des bâtiments et du visage blanc de leurs équipages. Ils tombèrent en extase en entendant un des missionnaires jouer de l'harmonica, et leur chef offrit la souveraineté de tout le pays en échange du merveilleux instrument. Le 16 on arriva au village de Logwek, par 4° 10, qui prend son nom d'une pointe de granit de 200 mètres de haut, laquelle s'élève solitaire sur la rive ganche du Nil. M. Knoblecher monta à son sommet, d'où les yeux em. brassent tout le pays. Il vit au sud-ouest la rivière se perdre entre les montagnes de Regoer et de Kiddi, voisines de celle de Kereg, très-riche en mines de fer exploitées par les naturels; au sud une longue chaîne de montagnes, qu'il ne put bien juger, à cause de la distance. Au delà de celle de Logweya sont les tribus des Berris, qu'il ne faut pas confondre avec les Barris, voisins des Gallas, peuples guerriers, qui s'étendent de l'Abyssinie à Mozambique, le long du grand plateau central de l'Uniamesi. «< Ainsi, dit M. Taylor, le Nil Blanc a été visité à peu près jusqu'à l'équateur, et ses sources se trouvent probablement au delà. A Logwek, sa largeur est de 650 pieds et sa profondeur pendant la saison la plus sèche de 8 pieds environ. En 1850, M. Krafft, voyageur allemand, a découvert au 3o de latitude sud la montagne neigeuse de Kifimandjaro, dans son voyage de Mombat à la côte de Zanzibar, et d'après son appréciation, c'est là que se trouvent les sources du Nil Blanc, que le géographe Berghaus croit être le vrai grand Nil. » Pendant son séjour à Logwek, M. Kno⚫ blecher entendit des naturels parler de tribus du sud dont la peau serait entièrement blanche; mais il n'ajouta pas foi à cette fable, et pensa qu'il s'agissait des établissements portugais sur F'océan Indien. Le 17 janvier l'expédition se mit en route pour revenir à Khartoum. Les missionnaires n'avaient pu atteindre le but qu'ils s'étaient proposé. Les marchands égyptiens, jaloux, les avaient désignés aux naturels comme des magiciens, et les indigènes ne voulaient ni les garder ni les laisser s'établir parmi eux. Après être allé ainsi plus loin qu'aucun de ses devanciers vers les sources du Nil, M. Knoblecher vint se rétablir aux missions de Khartoum, où il reçut la visite de M. Bayard Taylor. J. V.

Bayard Taylor, Journey to central Africa.

KNOCH (Georges-Ludolphe-Otto), théologien allemand, né à Burgwedel, en Hanovre, le 2 février 1705, mort le 30 mars 1783. Il fut pasteur à Brunswick, et publia: Historische und Kritische Dokumente, etc. ( Documents historiques et critiques tirés de la collection de Bibles qui se trouve à la bibliothèque Grauenhof du prince de Brunswick); Hanovre et Wolfenbüttel, 17491754; - Bibel-Bibliothek, etc. (Bibliothèque biblique, ou catalogue de la collection de Bibles faite par la duchesse douairière Élisabeth-SophieMarie de Brunswick); Brunswick, 1752; et quelques opuscules. V-U.

-

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KNOEPKEN (André), dit aussi Knop, Knopf ou Cnoph, réformateur de la Livonie, né à Custrin, vers la fin du quinzième siècle, mort à Riga, le 13 février 1539. Ancien professeur de l'école de Treptow en Pomeranie, il était trèsattaché à la religion catholique lorsque la lecture du De Captivitate Babylonis de Luther fit de lui un partisan chaleureux du réformateur. Persécuté pour ce changement de croyance, dont il ne se cacha point, il se rendit, vers 1521, à Riga auprès de son frère, le chanoine Jacques Knoерken. Contrairement à la plupart des réformateurs, il ne résista pas ouvertement à l'autorité ecclésiastique établie; il réunissait ses disciples secrètement, et les chargeait de transmettre ses paroles à d'autres personnes. Mais ces lenteurs déplaisaient à Luther, qui envoya à Riga le fanatique Sylvestre Tegelmeister de Rostock. Celui-ci souleva par ses discours la population: elle envahit les églises, en démolit les images, et força le conseil municipal d'ouvrir entre les protestants et les catholiques un colloque sur les dogmes contestés. Dans ce colloque Knoepken défendit les nouvelles doctrines; la majorité du conseil se déclara pour lui, et le lutheranisme fut déclaré religion dominante à Riga. Knoepken fut proclamé pasteur en chef de la ville, le 23 octobre 1523. On a de lui plusieurs cantiques (Choraele) qui se chantent encore aujourd'hui dans les églises protestantes. Les plus fameux sont: Hilff uns in deinem Namen, et Herr Christ du einiger Gottes Sohn. Ce dernier a été faussement attribué à Élisabeth Kreutziger: On a en outre de Knoepken: Interpretatio in Epistolam ad Romanos; Rigæ apud Livonios prælecta, etc.; Wittemberg, 1514, in-4°. Cet ouvrage, que précède un discours de Bugenhagen et que Melanchthon a enrichi de notes, est fort rare. R. L-U. Adam, Vitæ Theol. Germ. - Scultetius, Annal. Evangel. Seckendorff, Histor. Lutheran. trum Fir, erudit. clariss., P. I, sect. 3. seum Histor. - Zedter, Universal-Lexik.

Freher, TheuPrintz, Mu

K.

KNOES (Olaüs), poëte suédois, né le 3 juillet 1683, mort le 7 avril 1748, à Wanga. Après avoir fait ses études à l'université d'Upsal, il y fut attaché comme professeur, passa en la même quadité à Marienstadt, et administra depuis 1729 a paroisse de Wanga. Il se distingua par son talent pour la poésie, et publia en latin: De Providentia divina; Upsal, 1710; Virens perpetuo flore Amarantus, carmen elegiacum; 1714, in-4°; et quelques discours. Beitræge zu den Actis historico-ecclesiasticis, p. 910. KNOES (Anders), théologien suédois, fils du précédent, né le 3 février 1721, à Marienstadt, mort le 29 mai 1799, à Skara. Il fut répétiteur à Upsal, prit à Lund son diplóme de docteur en théologie, et devint, en 1771, pasteur à Skara. Vers 1793 on le nomma correspondant du comité des affaires ecclésiastiques. On a de lui : Anmerkungen ueber sancti Pauli Epistel an die Romer.

(Commentaire sur l'Épître de saint Paul aux Romains); Upsal, 1777, in-8°; Compendium Theologiæ practica una cum brevi delineatione theologia pastoralis; ibid., 1769, 1773, in-8°;Vorlesungen in Rücksicht auf einen biblischen und praktischen Katechismus (Leçons sur un Catéchisme biblique et pratique); ibid., 1779-1780; Analecta Epistolarum imprimis historiam et res litterarias Sueciæ illustrantium; ibid., 1787-1790, 4 cahiers. K. Allgemeiner literarischer Anzeiger; Leipzig, 17961797, in-fol.

KNOES (Olaüs-Anderson), historien suédois, frère du précédent, né vers 1746, mort le 15 janvier 1804, à Skara. Il prit ses degrés à l'université d'Upsal, y fut tour à tour professeur et bibliothécaire, et obtint une chaire de langue grecque au gymnase de Skara, en Vestrogothie. Il était en relations d'amitié avec le savant Gjærwell, qui lui communiqua son goût pour l'étude de l'histoire et des antiquités nationales. Il a laissé des ouvrages estimés: Historia Academix Upsaliensis; Upsal, 1752-1790, part. I à VII; Historiola literaria Vestrogothiæ latinorum Poetarum; ibid., part. I à VIII; Analecta Epistolarum imprimis historiam et res literarias Sueciæ illustrantium; ibid., part. I à VII; Dua Orationes, una de Flore Ecclesiæ interno ac spirituali, altera de Origene in gymnasio Alexandrino docente; Stockholm, 1760, in-8°.

K.

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Allgemeine Literatur Zeitung; léna, 1804, p. 548. Darstellungen merkwürdiger Menschen; Halle, 1804, ht. IV, t. IV, p. 225.

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Ori

KNOETZSCHER (Jean-Chrétien), jurisconsulte allemand, né à Freyberg, le 18 juillet 1764, mort à Leipzig, en 1805. Il étudia la jurisprudence, et obtint, en 1799, une chaire à l'université de Leipzig, qu'il occupa jusqu'à sa mort. Ses principaux ouvrages sont: Historia Vicariatus S. Rom. Imper. inde a Caroli M. tempore usque ad sic dictum interregnum; ibid., 1792; gines Vicariatus Sancti Romani Imperii, ex ducum Francorum et Saxonum principatu deducta; ibid., 1792; De κυγωφορία, sive pacis publicæ turbatorum ad canes portandos Commentatio damnatione; ibid., 1793; Juris metallici, prærogativam Senatus Fribergensis solemnem dimensionem metallicam quam vulgo vocant Erbberenten seu Bergvermessen, Saxoniæ in terris exercendi proponens; ibid., 1795;- Von Verdammung der Missethæter zur Bergarbeit (De la Condamnation des malfaiteurs aux travaux des mines); ibid., 1795; Versuch einer Geschichte des Reichsvikariats von der goldenen Bulle (Essai d'une Histoire du Vicariat de l'Empire avant la bulle d'Or); ibid., 1796, etc.

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R. L.

Leipziger Gelehrtes Tagebuch; Leipzig, 1780-1807, année 1792.- Intelligenz Blatt der Leipziger Literarischen Zeitung., 1805. - Rotermund, Supplement à Jöcher.

KNOLLES OU KNOWLES, capitaine anglais, que l'on trouve désigné dans quelques historiens

français sous les noms de Cnolle et de Canolle, naquit vers 1317, dans le comté de Chester, et mourut vers 1406, dans le comté de Kent. Issu d'une famille de basse extraction, il ne dut sa fortune qu'à lui-même. La première fois qu'on le voit apparaître d'une manière certaine dans l'histoire, c'est en 1350, comme premier tenant de Bembro dans le fameux tournoi improprement appelé Combat des Trente, puisqu'il est avéré que chacun des deux chefs, Beaumanoir et Bembro, fut assisté de trente champions. Fait prisonnier dans cette joûte et conduit au château de Josselin, Knolles ne tarda pas à recouvrer la liberté; car l'année suivante nous le retrouvons aux prises, au pont d'Évron, avec du Guesclin, qui fut pris et rançonné par Robin Adès, l'un des lieutenants du capitaine anglais. Après avoir dévasté la Normandie à la tête d'une compagnie dont il était capitaine sous Philippe de Navarre et avoir accompagné le duc de Lancastre, en 1357 et 1359, aux siéges de Rennes et de Dinan, suivis, en Bretagne, d'une trêve qui se prolongea jusqu'en 1363, il alla ravager le Berry et l'Auvergne. Mais à la reprise des hostilités en Bretagne il y revint, prit part au siége de Bécherel, où, pour la première fois, on fit usage du canon dans cette province, et à la bataille d'Auray, où il commanda une des ailes de l'armée anglo-bretonne. Jean V, pour le récompenser des services qu'il avait reçus de lui, lui fit don des seigneuries de Rougé et de Derval, dont il conserva la jouissance tant qu'il resta en Bretagne. La pacification de cette province ne lui permettant plus d'y exercer son métier d'aventurier, il s'adjoignit Hue Calverly, et, soit qu'ils craignissent que la présence du prince Noir en Guienne n'y apportât quelque obstacle à leurs rapines, soit plutôt qu'ils secondassent la politique de ce prince en faisant sur d'autres points de la France une diversion utile à ses intérêts, ils allèrent porter le fer et la flamme dans la Picardie et la Champagne. Calverly ayant ensuite trouvé plus d'avantages à se ranger sous la bannière de du Guesclin, Knolles se décida à passer en Guienne pour porter secours prince Noir. Ayant frété quatre navires, il y embarqua au Conquet les renforts qu'il avait rassemblés, et quand il arriva à Angoulême : « Le prince de Galles, dit Froissart, le fit maitre et souverain de tous les chevaliers de son hostel, pour cause d'amour et de vaillance et d'honneur, et leur commanda à obéir à lui comme à leur souverain; et ils dirent que si feroient-ils volontiers.» Édouard III ajouta à ces distinctions le titre et l'office de sénéchal de Guienne. Profitant de l'amitié qu'il avait autrefois contractée dans les camps avec Perducas d'Albret, autre capitaine d'aventuriers, Knolles le débaucha au duc d'Anjou avec cinq cents Gascons, et l'ayant ramené sous les drapeaux anglais, il aida Chandos à comprimer la Guienne, qui voulait secouer le joug de l'étranger. Les deux lieutenants du prince Noir s'emparèrent

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de Moissac, Grammate et Roquemadour, qui s'étaient tournées françaises ; mais ils échouérent devant Darvel, qu'ils assiégèrent cinq semaines, et devant Domme.

Envoyé en 1370 en Angleterre pour en ramener des renforts, Knolles débarqua à Calais vers la mi-juillet avec 1,500 lances et mille archers, traversa la Picardie et le Soissonnais sans y rencontrer aucun obstacle, franchit la Marne, l'Aube, et après avoir ravagé une partie de la Champagne, il se présenta devant Paris, et brûla les villages voisins, dont Charles V, qui habitait alors l'hôtel Saint-Paul, put pendant un jour et deux nuits contempler l'incendie. Jusque là on avait cru que les Anglais se seraient d'euxmêmes épuisés et débandés; mais le péril fut jugé assez grave pour qu'il fût nécessaire de rappeler du Guesclin du Limousin et de lui remettre, avec l'épée de connétable, le commandement de l'armée destinée à agir contre Knolles. Ce dernier cheminait alors vers le Maine et l'Anjou. L'insubordination de ses bandes fut pour le connétable un utile auxiliaire. Jean Mensterwoth, l'un des lieutenants de Knolles, s'indignait d'obéir à un soldat de fortune, qu'il appelait << vieille chauve-souris », et chaque jour il grossissait le parti qu'il s'était fait parmi les mécontents. Quand Knolles voulut conduire ses troupes en Bretagne, 200 lances environ se séparèrent de lui et le suivirent à la distance d'une journée de marche, sous les ordres de Thomas Grantson, que du Guesclin battit et fit prisonnier à Pontvallain. Découragé par cet échec, et ne comptant plus sur le reste de ses troupes, Knolles les licencia, et gagna en toute hâte son château de Derval, dont il faisait depuis plusieurs années l'entrepôt de ses rapines; et ayant fait charger sur des bêtes de somme ce qu'il avait de plus précieux, il sortit furtivement et se dirigea vers la basse Bretagne, résolu à s'embarquer à SaintMatthieu avec ses richesses. Atteints par Clisson au moment où ils se dirigeaient vers leurs vaisseaux, les mille soldats anglais qui accompagnaient Knolles furent tons pris ou tués. Ce dernier, parvint dans Brest, où il commanda, comme lieutenant de Jean V après le départ de ce prince pour l'Angleterre, le 28 août 1373; il défendit la place avec succès contre Clisson, qu'il obligea à lever le siége. Du Guesclin ne fut pas plus heureux que Clisson, lorsqu'à son tour il vint bloquer Brest, puis ensuite Derval. Brest ayant été ravitaillé avant l'expiration du terme conditionnellement assigné pour sa capitulation, Knolles, en laissant le commandement au comte de Salisbury, qui avait amené les renforts, rentra dans Derval, et refusa de ratifier la convention souscrite par son lieutenant, qui s'était engagé à livrer cette place si, comme Brest, elle n'était pas secourue avant six semaines. C'est alors que le duc d'Anjou fit trancher la tête aux Anglais qui lui avaient été remis comme otages, et que Knolles, usant de représailles, traita de la même

façon quatre prisonniers français, dont il fit jeter les têtes dans le fossé, en vue des assiégeants. Le duc et le connétable ayant été réduits à s'éloigner, Knolles put rentrer dans Brest. En 1377 il s'embarqua sur un des vaisseaux commandés par le duc de Buckingham et armés en vue de prendre une revanche des succès obtenus par les Français, péu de mois auparavant, sur les côtes et dans les ports d'Angleterre; mais la tempête ayant dispersé cet armement, il resta sans effet. Le siége de Nantes, auquel Knolles concourut en 1380, sous le duc de Buckingham, est le dernier fait qui atteste sa présence en Bretagne. L'année suivante, il comprima à Londres (juin 1381) l'insurrection de Wat-Tyler, qui dix jours durant tint en échec Richard II. Le triomphe des insurgés avait réduit le roi à consentir au partage des terres, à l'abolition de la noblesse, à la suppression des impôts, lorsque Knolles, accourant à la tête de mille hommes d'armes, que lui et le lord maire avaient rassemblés, mit fin à cette jacquerie, qui aurait infailliblement renversé la monarchie et bouleversé de fond en comble la constitution anglaise. Comblé des marques de gratitude de son souverain, Knolles vécut désormais dans ses domaines, au comté de Kent, et y consacra à la fondation d'établissements pieux dont quelques uns, dit-on, subsistent encore, une partie des richesses qu'il devait à ses exploits d'aventurier et à la libéralité des rois d'Angleterre. P. LEVOT.

Chroniques de Froissart. - Histoire de Charles FI, par Le Laboureur. Histoires de Bretagne, par d'Argentré, D. Lobineau et D). Morice. — Histoire d'Angleterre de Smolett.

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KNOLLES ( Richard), historien anglais, né dans le comté de Northampton, vers 1540, mort à Sandwich, en 1610. Il fit ses études à Oxford, et devint directeur de l'école libre de Sandwich, dans le comté de Kent. Sa vie entière se passa dans cet emploi sans laisser d'autres traces que des ouvrages, dont le plus remarquable est une Histoire des Turcs. On a de lui: Grammaticæ Latina, Græcæ et Hebraicæ Compendium, cum radicibus; Londres, 1600; — History of the Turks; 1610, in-fol. Cet ouvrage a eu plusieurs éditions, et dans les dernières il porte le titre de The general History of the Turks, from the first beginning of that nation to the rising of the Ottoman Family. L'histoire de Knolles a eu plusieurs continuations, entre autres celle de Paul Ricaut; Londres, 1680, in-fol. Knolles y ajouta lui-même comme suppléments: The Lives and Conquests of the Ottoman Kings and Emperors to the year 1610; 1621; - A brief Discourse of the greatness of The turkish Empire, and wherein the greatest strength thereof consisteth; 1621. Selon Johnson, personne ne peut contester les mérites de Knolles, qui possède toutes les perfections qu'admet le genre narratif. Mais ce critique, qui devait à Knolles le sujet de sa tragédie d'Irène, est suspect de partialité, et nous préférons le jugement tout

contraire d'Horace Walpole. « Considérée comme une histoire, dit celui-ci, c'est un ramas de fables; et sous le rapport du style, c'est le livre le plus ennuyeux du monde, avec des périodes d'une page. » Knolles a traduit en anglais la Rẻpublique de Bodin.

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Z.

Wood, Athenæ Oxonienses, vol. I. Johnson, Rumbler, no 122.-Chalmers, General Biographical Dict. KNOLLIS (Francis), homme d'État anglais, né à Grays, dans le comté d'Oxford, vers 1530, mort en 1596. Il fut élevé à l'université d'Oxford. Admis à la cour d'Édouard VI, il s'y distingua par son zèle en faveur de la réforme. Pendant le règne de Marie, il se retira sur le continent. A l'avénement d'Élisabeth, il obtint l'office de vice-chambellan de la maison de la reine et de conseiller privé. Il fut ensuite nommé trésorier de la maison de la reine et chevalier de la Jarretière. Ses talents furent employés par Élisabeth dans diverses circonstances, et il fit partie de la commission qui jugea Marie Stuart. Il laissa un traité intitulé: Usurpation of papal Bishops; 1608, in-8°.

Z.

Turner, History of the Reign of Edward VI, Mary and Elisabeth. Rose, New general Biographical Dictionary

KNORR (Georges - Wolfgang), dessinateur allemand, né le 30 décembre 1705, à Nuremberg, où il est mort, le 17 septembre 1761. A dix-huit ans, il abandonna le métier de tourneur pour se livrer à l'étude de la gravure, et reproduisit quelques-uns des tableaux d'Albert Dürer. Il cultiva même la peinture, et donna sous son nom plusieurs séries de vues et de paysages. Mais il consacra surtout son talent à l'illustration de beaux ouvrages d'histoire naturelle, science pour laquelle il avait un goût particulier. On a de lui: Thesaurus Rei Herbaria hortensisque universalis, etc.; Nuremberg, 1750, gr. in-fol., avec 301 planches enluminées, texte latin et allemand par Ph.-Fréd. Gmelin et le professeur Behmer;

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Monumentorum, et aliarum quæ ad sepulcra veterum pertinent rerum, Imagines in are incisæ atque collecta; ibid., 1753, in-fol., avec 272 pl., ouvrage recherché, traduit en français et augmenté; Recueil de Monuments; ibid., 1768-1778, 5. vol. in-fol.; -Les Délices des Yeux et de l'Esprit, ou collection générale des différentes espèces de coquillages que la mer renferme; ibid., 17601763, 6 part. en 3 vol. in-4°, avec pl.; licia Naturæ selectæ ; ibid., 1766-1767, 2 part. in-fol., avec 88 pl.; texte allemand de LouisStace Muller, trad. en français par La Blaquière;

De

Les Délices Physiques choisies; ibid., 17691777, 2 vol. gr. in-fol.; et par Isenflamm, ibid., 1779, édition revue et augmentée.

K.

Nagler, Künstler-Lexicon, VII. — Will, Nürnbergisches Gelehrten-Lex., 11, 299. - Meusel, Lexikon, VII, 143. Brunet, Man. du Libraire.

KNORR DE ROSENROTH (Christian), archéologue allemand, né le 15 juillet 1636, à AltRauden, en Silésie, mort à Sulzbach, en avril 1689. Il fit ses études à Frauenstadt, Stettin, Wittem

berg et Leipzig, voyagea en France, en Angleterre et en Hollande, et s'appliqua particulièrement à la chimie et aux langues orientales. C'était, suivant Buddæus, un des plus célèbres restaurateurs des sciences rabbiniques et cabalistiques. On a de lui: une traduction allemande de la Pseudodoxia epidemica de Thomas Brown et de l'ouvrage Nova Hypothesis physica de Leibnitz; Nuremberg, 4680; Kabbala denudata, seu doctrina Hebræorum transcendentalis et metaphysica atque theologica; 4 parties en 2 tomes, 1er vol. à Sulzbach, 1677 et 1678; 2° vol. à Francfort-sur-le-Mein, 1678; Liber Sohar restitutus, seu Kabbala denudatæ tomus secundus; Francfort, 1683. Ces deux derniers ouvrages lui valurent le reproche d'athéisme; Neuer Helikon das ist geistliche Sittenlieder (Nouvel Hélicon, ou cantiques spirituels); Nuremberg, 1684, ibid., 1694. R. L.

Buddæus, Introductio ad historium philosophiæ Hebræorum, édition de 1702, p. 232-245. Krause, Nova litteraria Lipsiens.,anni 1718.-Jöcher. Allgem. Gelehrt.Saxias, Lexikon. Rotermund, Supplément à Jöcher. — Onomast. Litterar.

KNOTT (Edward), controversiste anglais, dont le véritable nom était Matthias Wilson, et qui dans plusieurs de ses ouvrages a pris le nom de Nicolas Smith, naquit à Pegsworth, près de Morpeth, dans le Northumberland, en 1580, et mourut à Londres, en 1656. Il entra chez les jésuites en 1606, et enseigna longtemps la théologie dans le collége anglais de Londres. Il fut nommé sous-provincial de la province d'Angleterre, et après avoir exercé pendant plusieurs années ces fonctions hors du royaume, il s'y rendit avec le titre de provincial. Il assista en cette qualité à l'assemblée générale des jésuites tenue en 1646, et fut élu un des définiteurs. Il a écrit plusieurs livres, où il montre de la pénétration et du -savoir. Il publia, en 1630, un petit volume intitulé Charity mistaken, dans lequel il défend les catholiques contre les accusations des protestants sur le point si débattu du salut et de la grèce. Ce livre l'engagea dans une controverse avec le D" Palter, qui écrivit son Want of Charity en 1633, et avec Chillingworth, qui publia à ce sujet sa Religion of Protestants. La réponse de Knott ne parut que longtemps après, sous ce titre : Infidelity unmasked; or the confutation of a book published by W. Chillingworth; Gand, Ꮓ .

1652.

Biographia Britannica. Dictionary.

Chalmers, Gener. Biogr.

KNOWLES ( James-Sheridan), célèbre auteur dramatique anglais, né en 1784, à Cork. Issu d'une famille irlandaise, il est fils de James Knowles, professeur de belles-lettres, qui a at taché son nom à un Dictionnaire estimé de la langue anglaise. Il avait huit ans lorsque, en 1792, il vint avec sa famille s'établir à Londres, où i continua ses études sous la direction de son père. Le goût de la lecture, joint à une imagination | active, développa de bonne heure en lui le besoi

:

d'écrire encore enfant, il composa un opéra, dont une légende de chevalerie lui avait fourni le sujet, et une jolie ballade intitulée: The Welsh Harper. Vers l'âge de quinze ans,notre jeune poëte eut la bonne fortune d'être présenté à William Hazlitt, qui donna des éloges à ses premiers essais. Longtemps après, l'excellent critique, devenu son ami, en trace ainsi le portrait : « C'est un homme que le succès n'a pas changé; il est resté tel que je l'ai jadis connu, traitant ses œuvres aussi librement que s'il n'en eût pas été l'auteur, toujours franc, simple et honnête. » De son côté, M. Knowles a parlé d'Hazlitt comme de son << père spirituel et s'est plu à rappeler avec effusion les nombreuses marques de bienveillance dont il l'avait honoré. Ce fut dans le commerce de cet écrivain et de ses amis, Coleridge, Lamb et autres, qu'il puisa ce goût sûr et cette élégance de style qui ont fait de lui le régénérateur de la scène anglaise. Vers 1806 M. Knowles revint en Irlande; telle était alors sa passion pour le théâtre qu'il résolut, malgré les efforts de sa famille, d'embrasser la carrière dramatique. Soit faiblesse, soit inexpérience, il essuya à Dublin un échec complet; mais, loin de se décourager, il reprit en silence le cours de ses études, et fit en 1809 un nouveau début à Waterford, dans une troupe où se trouvait le fameux Edmond Kean. Il partagea pendant deux ans la vie nomade et incertaine des comédiens de province, et fut obligé, pour suppléer à l'insuffisance de ses appointements, de publier, par voie de souscription, un petit volume de vers intitulé Fugitive Pieces, qui parut à Waterford; la même ville eut aussi, dans Léon le Bohémien (Leo the Gipsy), les prémices de sa muse dramatique; bien que Kean eût accepté le principal rôle, la pièce n'obtint qu'un succès d'estime, et n'a jamais figuré dans les euvres de l'auteur. Lors des tribulations et des rivalités inhérentes à la carrière théâtrale, ce dernier rompit son engagement à l'amiable, s'établit à Belfort, et ouvrit des cours particuliers de grammaire et de littérature. Ses meilleures leçons étaient celles où il prenait pour texte les chefs-d'œuvre de Shakespeare. En dépit de luimême, et quoi qu'il fit pour se créer dans le monde une position sérieuse, il revenait à ses goûts favoris, et arrangeait en secret le drame de Brian Boroihme.

Ce fut par la tragédie de Caïus Gracchus, jouée à Belfort, le 13 février 1815, que M. Knowles se fit connaître comme poëte dramatique; mais, bien qu'elle eût été applaudie sur toutes les scènes des trois royaumes, elle ne devait être adoptée qu'en 1823 par le public de Londres. Celle de Virginius, qui vint ensuite (1820), écrite d'abord pour Kean, devint plus tard un des plus beaux triomphes de Macready. Si l'on ajoute William Tell (1825) et les agréables comédies The Hunchback (Le Bossu; 1832), et Love Chase (La Chasse d'Amour; 1836), on aura l'ensemble des meilleures pièces de cet auteur.

C'étaient celles qu'il choisissait de préférence pour se montrer en public; car, autant par habitude que par goût, il était remonté sur les planches. Sans être un comédien remarquable, il apportait dans son jeu de la dignité, une tenue excellente, et il savait se faire applaudir à côté de Kean, de Kemble et de Macready. Le caractère fortement tracé du Bossu était une de ses meilleures créations. On aimait beaucoup Knowles en province, et il fut accueilli en 1835 en Amérique avec de bruyantes démonstrations, qui s'adressaient peutêtre plus à l'auteur qu'à l'interprète. Vers 1845 sa santé, délabrée par le travail, exigea qu'il renoncât à la scène; il prit sa retraite, mais, malgré la popularité de ses pièces, il était loin d'être à l'abri du besoin. Sur les instances réitérées de ses confrères les auteurs dramatiques, il obtint en 1849 une pension, qui fut quelque temps après portée à 200 livres (5,000 fr.). A cette occasion il fut constaté qu'il n'avait jamais tiré par an une somme plus forte du produit de ses œuvres. En outre, M. Knowles reçut la sinécure de conservateur de la maison qui vit naître Shakespeare à Stratford-sur-Avon. Dans ces derniers temps, il a écrit deux ou trois romans, qui n'ont rien ajouté à sa réputation d'écrivain; puis il s'est converti aux doctrines des baptistes, a prêché plusieurs fois avec un grand succès de curiosité, et a tourné sa plume contre ce qu'il appelle <<< les monstrueuses erreurs de la moderne Babylone ». Il n'en est pas moins resté, malgré ces écarts d'une vieillesse chagrine, un véritable poëte dramatique. « Comme tel, d'après l'avis d'un critique, la scène contemporaine lui est redevable de caractères vivement sentis; les passions humaines sont indiquées et développées par lui avec une puissance qui rappelle les traditions du siècle d'Élisabeth. En imitant le style et la manière des anciens maîtres, il n'a pourtant pas cessé d'être lui-même; il sait habilement conduire ses personnages et les placer dans des situations émouvantes, et à ce besoin de péripéties il va même jusqu'à sacrifier la clarté de l'intrigue.

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Outre les pièces que nous avons citées, on a encore de cet écrivain: The Beggar's Daughter of Bethnal Green, comédie, 1828; - Alfred the great, tragédie, 1831; The Wife, a tale of Mantua, drame, 1833; The Daughter, drame, 1836;- The Wrecker's Daughter, tragédie, 1837;-Woman's Wit, comédie, 1838; The Maid of Mariendorpet, drame, 1838; Love, comédie. 1839; — John of Procida, tragédie, 1840; Old Maids; comédie, 1841; - The Roseof Arragon, 1842;- The Secretary, comédie, 1843, etc. Il a encore publié : George Lovell, roman, 1847, 3 vol. in-12; Henry Fortescue, 1848, 3 vol. in-82: roman imprimé, comme le précédent, dans les colonnes du Sunday Timos; The Rock of Rome, or the ArchHeresy; The Idol demolished by its own priest, traités de controverse religieuse; - The

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