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BIOGRAPHIE

GÉNÉRALE

DEPUIS LES TEMPS LES PLUS RECULÉS JUSQU'A NOS JOURS.

JOSEPIN (Giuseppe CESARI, dit le chevalier D'ARPIN OU LE), peintre de l'école romaine, naquit à Arpino, petite ville du royaume de Naples, en 1560 selon les uns, en 1568 selon d'autres, et mourut à Rome en 1640. Cet artiste tient parmi les peintres le rang que le chevalier Marini occupe parmi les poëtes; doués l'un et l'autre d'une imagination vive et d'un désir insatiable de renommée, ils trouvèrent tout chemin bon dès qu'il conduisait à leur but; sacrifiant sans mesure au goût déjà dépravé de leur époque, négligeant le vrai pour le brillant, ils contribuèrent également à la décadence de la poésie et de la peinture italiennes. Après avoir eu pour premier maître son père, pauvre peintre d'ex-voto, le futur chevalier vint à Rome à l'âge de treize ans, et, grâce aux grandes dispositions qu'il montrait, grâce surtout à la protection de Dante, il obtint du pape Grégoire XIII une petite pension de dix écus par mois, qui lui permit de se livrer à l'étude de son art sans préoccupation de la vie matérielle. Il devint l'élève et bientôt l'émule du Roncalli; la réputation ne se fit pas attendre, et, presque dès son début il fut regardé comme le premier peintre de Rome. Quelques peintures, exécutées en compagnie de Giacomo Rocca, élève de Daniele de Volterre, furent la première preuve de talent qu'il offrit au public. Les connaisseurs mêmes furent surpris de l'extrême facilité et de la richesse d'invention qu'avait déployées le jeune artiste, et ces qualités brillantes ne permirent pas de remarquer les incorrections de dessin, la fausseté de mouvement des draperies, le manque de justesse des ombres et des lumières, qui n'étaient que trop nombreux dans ces ouvrages. Né véritablement peintre, il coloriait habilement ses fresques; ses compositions étaient riches, ses figures avaient de l'âme et du charme. Lorsqu'il voulait s'en donner la ine, il s'élevait parfois à une grande hauteur NOUV. BIOGR. GÉNÉR. T. XXVII.

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de talent, comme il le fit dans l'Ascension de Saint-Jean de Latran, la Gloire de la Vierge de Saint-Chrysogone, et surtout dans ses deux fresques du Capitole, la Naissance de Romulus et la Bataille de Tullus Hostilius contre les Véiens, compositions qui sont regardées comme ses chefs-d'œuvre. Dans d'autres ouvrages, au contraire, et malheureusement en plus grand nombre, il abuse de sa facilité jusqu'à la négligence. Ce fut surtout dans sa vieillesse qu'il se laissa ainsi entraîner. On peut comparer ces deux manières en voyant au Capitole, dans la même salle, les deux peintures que nous avons citées et quatre autres sujets exécutés quarante ans plus tard, Romulus traçant l'enceinte de Rome, l'Enlèvement des Sabines, le Combat des Horaces, et Numa confiant aux Vestales la yarde du feu sacré.

Venu en France en 1600, avec le cardinal Aldobrandini, à l'occasion du mariage de Marie de Médicis avec Henri IV, il fut nommé par ce prince chevalier de l'ordre de Saint-Michel. A son retour, Clément VIII lui conféra l'ordre du Christ. Dès lors l'orgueil du chevalier d'Arpin ne connut plus de bornes. Ayant insulté le Caravage, il refusa de se battre avec lui, parce qu'il n'était pas chevalier; mais aussi, ayant provoqué Annibal Carrache, qui s'était permis de ne pas l'admirer, il fut refusé à son tour. « Mon arme, dit le grand maître bolonais, est le pinceau, et non pas l'épée; c'est à cette arme que je le défie. » Chargé d'honneurs, comblé de richesses par dix papes, qui tous l'avaient protégé, le Josépin mourut octogénaire, et fut enterré en grande pompe dans l'église de Saint-Jean de Latran. Nous ne passerons pas en revue les innombrables ouvrages qu'il exécuta pendant sa longue carrière; nous nous contenterons d'indiquer les principaux: ROME, au palais Chigi, La Charité; an palais Sciarra, un Ecce Homo; au

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palais Borghèse, une Conversion de saint Paul et un Enlèvement d'Europe; - à Santo-Lorenzo-in-Passe-Perna, Sainte Brigitte et le Mariage de la Vierge; à Saint-Louis-des-Français, les Prophètes; à la Chiesa-Nuova, une Purification de la Vierge; à Santa-Mariadella-Pace, Saint Jean évangéliste; - à SaintFrançois, le Saint en extase; - enfin, au cloître de Saint-Onuphre, la Vie de ce saint peinte à fresque. NAPLES, au Musée : Saint Michel, La Madeleine, La Samaritaine, Le Christ au jardin des Oliviers, et un Chœur d'anges. FLORENCE, à la Galerie publique : le Portrait de Cesari par lui-même; au palais Bartolommei, Thetis et Neptune. PARIS, au Louvre : Diane et Actéon, Adam et Eve chassés du paradis terrestre. LONDRES: Triton portant une Nymphe. DRESDE: une Bataille. MUNICH à la Pinacothèque, La Vierge avec sainte Claire et un pape. VIENNE, Persée et Andromède.

Le Josépin a gravé à l'eau-forte quelques pièces de sa composition, dont la plus importante est une Assomption de la Vierge. Parmi les nombreux élèves de ce maître, on compte son frère Bernardino, habile copiste, qui mourut jeune, au commencement du dix-septième siècle, après l'avoir aidé dans quelques-uns de ses travaux, et Cesare Rossetti, Bernardino Parasole, Guido Ubaldo Abatini, Francesco Allegrini, qui, sans avoir le talent de leur maître, continuèrent la tradition de ses défauts. E. B-N.

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* JOSIKA ( Miklos ou Nicolas, baron ), romancier hongrois, né le 28 avril 1796, à Torda (Transylvanie). Issu d'une des premières familles du pays, il entra en 1811, après avoir reçu une excellente éducation particulière, dans les rangs de l'armée autrichienne, prit part aux campagnes de 1814 et de 1815 contre la France, et quitta le service en 1818, avec le grade de capitaine; ayant épousé vers cette époque une riche héritière, qui le laissa veuf après plusieurs années de l'union la plus malheureuse, il se retira sur ses domaines de Transylvanie et s'adonna à l'économie rurale. Ce ne fut qu'à l'âge de quarante ans, en 1836, qu'il songea à aborder la carrière littéraire avec le récit historique d'Abafi, qui lui fit, dès son apparition, une réputation toute populaire. La critique le salua du titre de romancier national, que ses dernières productions sont loin de lui mériter. Doué d'une activité dévorante, il publia, jusqu'en 1848, une soixantaine de volumes, dont les sujets étaient ordinairement empruntés aux annales de la Hongrie; il y remettait en œuvre, avec une certaine habileté, les procédés de Walter Scott; le style en était brillant, l'exposition des caractères pleine

de puissance. "Toutefois au théâtre, où il s'essaya à plusieurs reprises, il ne rencontra que des succès d'estime. Le baron Josika joua dans les événements de 1848 un rôle politique qui a été diversement apprécié. Dans la diète de Transylvanie, où il avait représenté l'année précédente le comitat de Szolnok, il s'était rendu facilement populaire par ses votes constants contre l'Autriche; mais sa timidité naturelle, qui l'empêcha toujours de se produire à la tribune, l'avait fait reléguer au second rang des chefs de l'opposition. Nommé membre du comité de défense nationale, il s'associa franchement à la déclaration d'indépendance du 14 avril 1849, siégea au tribunal de grâce, établi à Pesth, suivit le gouvernement à Debreczin, puis à Arad, et fut obligé, après la catastrophe de Vilagos, de chercher son salut dans la fuite. Condamné à mort par contumace, il fut, au mois de septembre 1851, pendu en effigie à Pesth, ainsi que trentecinq partisans de Kossuth. Marié en secondes noces, en 1847, avec la baronne Julia Podmaniczky, une des femmes les plus distinguées de la Hongrie, il réside depuis 1850 à Bruxelles, d'où il adresse une correspondance étrangère au Magyar Hirlap, feuille politique. Le baron Nicolas Josika a été plus d'une fois confondu par des critiques ou biographes de l'Allemagne avec un de ses homonymes, le baron Samuel Josika, qui a pris aussi une part très-active aux débats de l'ancienne diète de Transylvanie. Parmi ses nombreux romans, nous citerons: Abafi; Pesth, 1836; 3° édit., 1851, que l'on regarde comme son meilleur ouvrage; Az utolso Bátori (Le dernier des Bathory ), 2o édit., 1840, 3 vol.; A' Czehek Magyarorszagbạn (Les Bohémiens en Hongrie ); 2e édit., 1845, 4 vol.; - Zrinyi a' Kælto (Zrinyi le poëte); 1843, 4 vol. ; — Jósika István (Étienne Josika); 1847, 5 vol., aventures d'un des ancêtres de l'auteur; Familie Mailly (La Famille Mailly ); Leipzig, 1850, 2 vol., en allemand; Egy Magyar Csalad a' Forradalom alatt (Une Famille hongroise sous la révolution); Brunswick, 1851, 4 vol. Les ouvrages du baron Josika, qui forment aujourd'hui plus de soixante-dix volumes, ont été presque tous traduits en allemand, soit par Klein, soit par sa seconde femme. Paul LOUISY.

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Conversations-Lexikon. - Pierer, Universal-Lexik. — Leipziger Repertorium. - English Cyclopædia.

JOSQUIN DESPREZ. Voy. DESPREZ (Josquin).

JOSSE (Saint), célèbre solitaire français, mort le 13 décembre 668, était fils de Juel, comte de Bretagne, et frère de Judicael, qui prit le premier le titre de roi de Bretagne. Ce prince ayant résolu de quitter ses États pour se faire religieux, chargea Josse, son frère, de régner à sa place; mais celui-ci, qui voulait aussi se consacrer au service de Dieu, demanda huit jours de réflexion, et sur ces entrefaites, sept pèlerins étant venus à passer, il partit avec eux pour Rome.

Il s'arrêta dans le Ponthieu, où un seigneur du pays, nommé Haimon, le retint dans son palais, et lui donna sa chapelle à desservir, après l'avoir fait ordonner prêtre. Au bout des sept ans Josse pria ce seigneur de lui permettre de vivre en solitaire dans un désert du côté de la mer, appelé Brahic et depuis Ray. Le duc Haimon lui accorda sa demande, et lui fit bâtir une chapelle et une cellule. Josse y vécut pendant huit ans, avec un disciple nommé Vurmaire, dans la pénitence et le travail, exerçant les œuvres de charité envers les pauvres et les passants. Il alla ensuite dans un lieu appelé Runiac, aujourd'hui Villiers-Saint-Josse, vis-à-vis d'Étaples, et il y bâtit une chapelle en l'honneur de saint Martin. Il y passa treize ans, au bout desquels il alla se renfermer dans un ermitage, où il mourut, en odeur de sainteté, et où il fut inhumé. Il y avait autrefois à Paris une église paroissiale sous l'invocation de saint Josse, qui était auparavant un petit hôpital où saint Josse avait logé dans un voyage dans la capitale. J. V.

Baillet, Vies des Saints, 13 décembre. Richard et Giraud, Bibliothèque sacrée.

JOSSE de Luxembourg, empereur d'Allemagne, né en 1351, mort le 8 janvier 1411 à Brinn (Moravie). Fils de Jean de Luxembourg, frère cadet de l'empereur Charles IV, il était marquis de Moravie lorsqu'en 1388 il prit possession du duché de Luxembourg, du comté de Chini et de l'avouerie d'Alsace, en vertu du transport qui lui en avait été fait par son cousin Wenceslas II. Indigné des excès de tous genres auxquels ce dernier se livrait, il se concerta avec Sigismond pour le faire arrêter (1395), sans cesser néanmoins de le soutenir, même lorsqu'il eut été déposé. Après s'être démis du gouvernement du Luxembourg en faveur du. duc d'Orléans, frère de Charles VI, il le reprit en 1407, à la mort de ee prince. Le 1er octobre 1410, il fut élu, par une partie des électeurs, pour succéder à l'empereur Robert, qui venait de mourir; dix jours auparavant, une autre partie avait élu Sigismond, son cousin, de sorte qu'on vit alors trois empereurs à la fois, car Wenceslas était encore vivant. Josse mourut trois mois après, sans laisser de postérité. Son règne fut si court que plusieurs historiens n'en ont pas fait mention. P. L-Y.

Art de vérifier les dates, t. XIV.

JOSSE (Charles), théologien français, né au Maine, dans la seconde moitié du seizième siècle, mort après l'année 1636. Il fit profession d'observer la règle de Saint-François, chez les Minimes du Mans, et vint ensuite à Paris, où il publia La Déroute de Babylon, descrite par saint Jean en l'Apocalypse; 1612, in-8°. La littérature franciscaine, au seizième siècle, est, pour ainsi dire, le nec plus ultra de la bizarrerie prétentieuse. La Déroute de Babylon nous offre un exemple de ces extravagances. C'est un recueil de sermons on ne l'aurait pas soupçonné. La

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* JOSSE (Etienne), général français, né le 20 mars 1768, à Ambly (Meuse), mort le 3 juillet 1839 à Verdun (Meuse). Engagé volontaire au 2e bataillon de son département (1791), il fit partie de l'armée du Nord, et passa, deux ans plus tard, sous-lieutenant. Sous la république, il se distingua au passage de la Roër (an II), aux combats de Rastadt et de Savone. Employé à l'armée d'Italie (1805), il assista au siége de Gaète, et fut autorisé en 1807 à prendre du service dans les Deux-Siciles en qualité d'aide de camp du général Gambs. Nommé chef de bataillon le 30 avril 1809, il fit partie de l'expédition de Calabre, et rendit dans l'administration militaire, comme sur les champs de bataille, de grands services à l'armée napolitaine. Le 28 janvier 1814 il devint adjudant-général, chef d'état-major de la garde du roi Murat, prit part à la dernière campagne d'Italie, et reçut, le 15 mai 1815, le grade de général de brigade. Rappelé en France après les Cent Jours, il fut admis à l'activité avec le titre de colonel d'infanterie, et nommé maréchal de camp honoraire le 22 octobre 1823. P. L-Y.

Victoires et Conquêtes. Pascal, Les Bulletins de la Grande Armée. — Fastes de la Légion d'Honneur. Annuaire militaire.

JOSSE (Louis), publiciste français, né à Chartres (1) en 1685, mort dans la même ville, le 2 décembre 1749 (2). Fils d'un conseiller au Châtelet de Paris, il devint clerc chartrain, diacre, licencié de Sorbonne, et fut reçu chanoine de la cathédrale de Chartres, le 9 mars 1706. S'étant rangé parmi les opposants à la bulle Unigenitus, il fut exclu du chapitre, en 1729. Dans sa retraite il s'adonna à la littérature. On a de lui: L'Argenis de Barclay, traduction nouvelle; Chartres, 1732, 3 vol. in-12; Dissertation sur l'état du commerce en France sous les rois de la première et de la seconde race; Paris, 1753, in-12.

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R.-R (de Chartres). Journal de Verdun, juillet 1732, p. 3-9.

JOSSE (Pierre), pharmacien français, né à Paris en 1745, mort en 1799. Né de parents pauvres, il apprit la pharmacie avec Rouelle et de Laborie, et publia en 1777 l'analyse de la racine de Colombo. Reçu membre du Collége de Pharmacie en 1779, il y fut nommé professeur adjoint de chimie, et prévôt en l'an vi. Josse donna un nouveau procédé pour préparer l'oxyde noir de fer nommé Ethiops martial. Il s'oc

(1) A Paris, suivant Brillon, additions mss., p. 138-238. (2) Regist. Capitul. mss, p. 543.

cupa de la préparation de l'opium, et montra
que les vins sucrés, tels que ceux d'Espagne,
sont les seuls dont on doive se servir pour les
teintures d'opium. Il trouva que le lait fermenté
donnait à la distillation plus d'alcool que le vin
de raisin; que l'éther nitrique distillé sur du
sucre se dépouillait du gaz acide nitreux. Enfin,
il fit connaître une méthode économique pour
préparer le beurre de cacao.
J. V.

Nachet, Notice historique sur Josse.
JOSSELIN. Voy. GAUZLIN.

JOSSELIN on JOSCELIN I DE COURTENAI, comte d'Edesse de 1118 à 1131. Il se croisa en 1191, et suivit Étienne de Blois en Palestine. Son cousin Baudoin II, second comte d'Édesse, lui céda en 1107 plusieurs villes situées sur les rives de l'Euphrate. Josselin eut beaucoup de peine à défendre sa petite seigneurie contre les Tures. Il fut même fait prisonnier, et resta cinq ans captif à Mossoul. Il s'échappa de prison, et, n'ayant pu reprendre sa seigneurie, il se réfugia dans le royaume de Jérusalem, et obtint la principauté de Tibériade. Lorsque Baudoin alla prendre possession du trône de Jérusalem, en 1118, il céda le comté d'Édesse à Josselin. Celuici se signala tellement dans diverses expéditions contre les Sarrasins, qu'il mérita le surnom de Grand, qui lui est donné par divers auteurs et par son fils, dans des lettres de l'année 1134. Il fut mortellement blessé au siége d'un château près d'Alep. N. Guillaume de Tyr, Histoire. Michaud, Histoire des Croisades, t. II.

JOSSELIN II DE COURTENAI, comte d'Édesse, fils et successeur du précédent, mort en 1147. « Ce prince, surnommé le Jeune, dit Du Cange (1), fut très-libéral et vaillant de sa personne, mais adonné extraordinairement aux femmes, à l'ivrognerie, et autres vices, qui le plongèrent, avec le temps, dans le malheur, et lui firent perdre en un moment ce que son père avait acquis avec beaucoup de gloire et de réputation et conservé avec beaucoup de peine. En effet, Zengui, sultan de Mossoul, vint tout à coup, en 1144, mettre le siége devant Édesse, d'où le comte était alors absent avec ses troupes. Malgré le courage des habitants, la ville fut prise d'assaut après vingt-huit jours de siége, et, suivant une chronique contemporaine, glaive s'enivra du sang des vieillards et des enfants, des pauvres et des riches, des vierges, des évêques et des ermites ». Cependant Zengui étant mort l'année suivante, Joscelin parvint à pénétrer dans la ville, au moyen de quelques intelligences qu'il avait conservées avec les habitants; mais il ne put se rendre maître des tours, et le fils de Zengui, Noureddin, étant accouru au secours de la garnison, les chrétiens n'eurent plus d'autre moyen de se sauver que de se faire jour à travers l'armée enremie. 1,000

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d'entre eux à peine, Josselin à leur tête, échappèrent aux musulmans. Noureddin, maître de la ville, extermina les habitants, et la détruisit de fond en comble. Cet événement eut un immense retentissement en Europe, et détermina la seconde croisade. Le comte Josselin mourut trois ans après prisonnier dans la ville d'Alep.

Son fils, JOSSELIN DE COURTENAI, fait prisonnier par les Turcs à la bataille de Harul, en 1165, resta près de dix ans prisonnier. Son cousin Baudoin, roi de Jérusalem, le racheta, et le nomma sénéchal, puis régent du royaume de Jérusalem. [M. LE BAS, dans le Diction. encyc. de la France, avec addit.]

Guillaume de Tyr, I. XVI, c. 4. -- Bernard le Trésorier, dans les Scriptores Rerum Italicarum de Muratori. Michaud, Histoire des Croisades, t. II.

* JOSSELYN (Jean), littérateur anglais, né dans la première moitié du dix-septième siècle. On n'a aucun renseignement sur sa vie; on sait seulement qu'à deux reprises, en 1638 et en 1671, il fit un voyage aux colonies anglaises de l'Amérique du Nord, et qu'il résida plusieurs années à Boston. Dans ses ouvrages, il traite de préférence les questions qui se rattachent à l'histoire naturelle, bien qu'on y rencontre beaucoup de détails curieux sur les mœurs et la société de l'Amérique à cette époque. On a de lui: New England's Rarities discovered in birds beasts, fishes serpents, plants of that country ; Londres, 1672, in-4°, fig. ; ·Chronological observations of America; ibid., 1673;- Account of two Voyages to New England; ibid., 1674. P. L-Y.

American Cyclopædia, 1855, t. 1er.

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JOST ( Isaac-Marc), érudit allemand, né le 22 février 1793, à Bernbourg. Appartenant à une famille israélite, il ouvrit en 1816 à Berlin un cours de philologie, dont il ne voulut pas permettre l'accès aux chrétiens. Depuis 1835 il est attaché à une académie juive de Berlin, destinée à l'enseignement professionnel. Très-dévoué aux intérêts de sa religion, il a dirigé, de 1841 à 1942, un journal intitulé Sion, avec M. Creizenach. Or a de lui Geschichte der Israeliten (Histoi: o des Israélites); Berlin, 1820-1829, 9 vol. in-8

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Neue Geschichte der Israeliten von 18151845; ibid., 1846-1747, 3 vol., complément de la précédente; le Allgemeine Geschichte des jüdischen Volkes (Histoire générale du peuple juif); ibid., 1831-1832, 2 vol.; une traduc tion de la Mischna, avec commentaire; Ibid. 1832-1834, 6 vol.; Die Israelitischen Anna len (Les Annales israélites); Francfort, 18391841;- Lehrbuch der englische Sprachen (M2 nuel de Langue Anglaise); Berlin, 1826, aven Burckhardt; Theoretisch-praktisch Hand buch zum Unterricht (Traité théorique et pr » tique de l'Éducation); ibid., 1835; Lehrbuch des hoch deutschen Ausdrucks (Tra”. du haut allemand); Brunswicz, 1852. P. LPierer, Universal Lexikon.- Gersdorf, Repertoriume. JOSTE, fils de Nun, successeur de Moïse, dans

(1) Dans son Histoire (Inedito) des Royaumes et des Principautés d'outre-mer.

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