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present, que la ville et pays de Lionnois leur donnoit par moyen le traictié de sire Gillet Richart, seigneur de Saint-Priet, mès en demandoient mil escus d'or ou vine pour le moins, parmi ce que les pats desjà par eulx fais audit pays depuis Jareys jusques à Bessenay et Biboust leur demourast avec lesdits vinc escus, et que jusques ilz feussent payés desdits vine escus il procédassent tousjours à apatisser le demourant dudit pays de Lionnois: que lesdits vi escus soient baillez audit mons. le Bailli pour servir cou vi3 hommes d'armes pour xv jours, pour les gecter de fait du païs à l'aide des communes.

De quoy faire a prins la charge ledit mons. le bailli parmi ce que l'on lui baille promptement les e escus et des autres ш respondeur souffisant à paier au bot desdiz xv jours; et il a assuré lesdits conseillers et autres dessus nommez d'en faire païer à ceulx du plat païs leur part desdiz e escus.

Et oultre ont esté d'acors lesdits conseillers et autres dessus nommés que demain, qu'ilz seront à Roanne en plus grand nombre, ilz asseureront ceulx qui vouldront promptement prester lesdits me escus, et ledit mons. le bailli des autres ш escus: lesqueuls VIII escus se leveront tout par emprunpt comme sur les deniers communs de ladite ville; et pluseurs du plat païs, tant du Montour que d'aillieurs, ont accordé d'en paier leurs portions (fol. 69 v°).

1

Le mardi, xxvie d'octobre ш xxvIII, à Saint-Albain2, etc. Ilz ont conclus que, nonobstant l'appointement d'ier, que mons. le Bailli aille faire vuider les gens d'armes avec les gentilz hommes et les communes du pays, et que l'on lui donne cent escus pour sa peine lequel mons. le Bailli l'a refusé; et pour ce ilz ont appointié que l'on y envoyera cent compaignons de la ville de Lion, qui yront vers Chasey à l'encontre desdits gens d'armes, avec les communes du plat pays, qui desja y sont; et donnera l'on à chacun desdits cent compaignons xxx s. t. pour une sepmaine (Ibid.).

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3

Le vendredi, xxIxe jour d'octobre, à Saint-Albain. Présent mons. le Bailli et des segneurs tant de Chapitre que

1 Le Mont-d'Or, canton de Limonest et de Neuville.

* Chapelle près de la maison de Roanne.

3 Chazey-d'Azergue, entre Lyon et Anse.

des autres églises, plusieurs tant conseillers comme maistres des mestiers et autres notables gens en grant nombre, ont conclus que mieulx vaulx despendre l'argent à gecter les gens d'armes hors du pays à force d'autres gens d'armes et de communes, que leur donner ung denier par composition ne accors, pour les conséquences. Et ceux des églises, excepté messire Chabert, ont conclus que mieulx les en vauldroit envoyer pour un peu d'argent que leur courir sus, attendu que, avant que l'on ait gens d'armes prests, ilz auront fait mains maulx, et aussi pour obvier à la tueric qui y porroit estre, qui leur courra sus.

Sur quoy lesditz conseillers et autres de leur dicte opinion ont demandé instrument à Denis Becey à ce present, en soy ouffrans paier la cotte et portion de la ville des gaiges des gens d'armes et des communes, ou y envoyer de ceulx de la ville, à la valeur de leur dicte cotte. Lesqueulx gens d'église, ce ouy, ont esté de l'acors de la ville après avoir parlé premierement chacun à son chapitre, pourveu que chacun en paye sa cotte raisonnablement.

Le dimenche, dernier jour d'octobre me xxvII, à SaintJaqueme, après disner, etc...

escus

La plus grant et saine partie des assemblé ont conclus que mons. le Bailli face vuider les gens d'armes estans en ce païs à la plus gracieuse somme qu'il pourra, et la ville lui baillera pour en faire en ceste matière son bon plesir; et que ce l'on signiffie au roy le plus brief que faire se pourra, à fin de descharge de la ville des aides du roy; et aussi que les gens d'église et nobles du pays contribuent à ce qui sera donné ausditz gens d'armes, attendu qu'ilz ont le plus des domaiges à cause de leurs terres, forteresses et subgiés. Et desditz x escus ont passé le mandat sus Jehan Gontier (fol. 69 vo).

V

Lettre de la duchesse de Bourgogne au cardinal de Winchester, en faveur du sire de Bussy, prisonnier de Rodrigue de Villandrando. Communiqué par M. Paul Meyer, d'après le manuscrit Ii, 6, 17, fol. 99, de la Bibliothèque de l'Université de Cambridge.

(13 septembre 1450.)

Très reverend père en Dieu, mon très chier et très amé oncle, très cordialement et humblement je me recomaunde tousjours a

vous. Et vous plaise savoir que mon très redoubté seigneur et je semblablement escripvons presentement à monseigneur le roy en faveur de mon très chier et amé messire Guillaume de Vianne, seigneur de Bussy, qui est, comme vous tieng bien sçavoir, de pièça prisonnier d'un capitaine du parti contraire, nommé Rodigue, lequel si l'a mis à très grosse finance et excessive raençon, laquelle, si lui convenoit paier, il seroit comme du tout destitué, destruit et desert. Et sur ce, mondit seigneur et moy touchons et ouvrons à mondit seigneur le roy certain convenable et raisonable moyen, dont porrez estre adcertenné, par lequel ledit seigneur de Bussy pourroit avoir bonne expedicion, ainsi que je desire, ou fait de sa dicte raençon. Si vous pry, mon très chier et très amé oncle, très affectueusement et de cuer, que au fait dessusdit il vous plaise tenir la main devers mondit seigneur le roy en temps convenable, et tant y faire, come j'ai en vous ma parfaicte fiance, que icellui puisse en temps convenable sortir plain effect. Et vous me ferés ung très grant et singulier plaisir, et dont me reputeray à vous estre grandement tenue. Et se chose vous plaise, signiffiez le moy pour l'acomplir très voulentiers et de bon cuer. Très révérend père cn Dieu, mon très chier et très amé oncle, le benoit filz de Dieu vous ait en sa saincte garde et doint bonne vie et longue. Escript à Anvers, le xe jour de septembre.

Vostre niepce la duchesse de Bourgoingne et de Braubant.

Sur l'adresse: Très reverend père en dieu, le cardinal d'Angleterre, mon très chier et très amé oncle.

Acte de donation de la seigneurie de Puzignan en Dauphiné, à Rodrigue de Villandrando. — Original en parchemin des Archives nationales, reg. P 1565, cote 1245.

(7 mars 1430/1.)

Charles, par la grace de Dieu roy de France, à tous présens et à venir salut. Comme nous aions entendu que Alaiz de Veyras, femme de Guillaume de la Balme, chevalier, lequel a soustenu et favorisé nostre adversaire de Bourgongue, ait, en soy demonstrant rebelle et desobéissant envers nous et favorisant nostre dit adversaire de Bourgongne et ceulx de son parti, mis et bouté

ou chastel de Puseigné1 en nostre Daulphiné, Loys de Chalon, chevalier, soy disant prince d'Orange, pour faire et porter guerre à nostredit Daulphiné; et pour ce, et aussi que ladite Alayz est demourant en l'obéissance de noz ennemis, soit ledit chastel de Puseigné, avecques toutes ses appartenances et toutes les autres terres, rentes et revenues, que ladite Alaiz a eu et peut avoir tant en nostre royaume que en nostredit Daulphiné, envers nous forfaites et confisquées, et dont à ceste cause en povons faire et disposer à nostre plaisir et voulenté: savoir faisons que, pour considéracion des grans, bons et agréables et profitables services que nostre bien amé escuier d'escu ie, Rodrigue de Villandrando, nous a faiz, dès longtemps a, ou fait de noz guerres et autrement en plusieurs manières, et mesmement depuis ung an en çà ès marches de nostredit Daulphiné, à l'encontre dudit Loys de Chalon à nous rebelle et desobéissant, comme dit est; pour considéracion aussi de ce que nostredit escuier et ses gens ont gangné et prins d'assault ledit chastel sur les gens dudit Loys de Chalon : nous, à nostre dit escuier, en recongnoissance desdiz services et pour aucunement le recompenser des grans fraiz et despens que, à l'occasion de nostre dit service, lui a convenu, convient et conviendra faire et soustenir; actendu mesmement que, comme dit est, lui et sesdictes gens ont prins ledit chastel d'assault sur ledit de Chalon avons donné, cédé, transporté et délaissé, donnons, cédons, transportons et délaissons de grâce espéciale par ces présentes ledit chastel et terre de Puscigné, avecques toutes les rentes et revenues audit chastel appartenant, et généralement toutes les autres terres, cens, rentes et revenues que ladicte Alaiz a et peut avoir en nostredit Daulphiné, pour, toutes les choses dessus dictes et chacune d'icelles avoir, tenir, joïr et user par ledit Rodrigue de Villandrando, ses hoirs et aians cause, ou temps à venir, et en faire et disposer à leur plaisir et voulenté, comme de leur propre chose à tous jours, jusques à la valeur et estimacion de trois cens livres tournois de rente, par chacun an et au dessoubz. Si donnons en mandement, etc.... Donné à Saumur, le vije jour de mars, l'an de grâce mil ccrc et trente, et de nostre règne le neufiesme. Ainsi signé : Par le Roy Dauphin, Vous, le seigneur

1 Le nom de ce lieu dans la bouche des habitants du pays est Pusigneu : il se disait en latin Pusiniacum, auquel Pusigné répond aussi bien que Pusigneu; mais il est difficile d'expliquer l'altération qui a déterminé la forme Puzignan, consacrée depuis longtemps par les actes administratifs.

de la Trémoille, Christofle de Harecourt, les sires de Trèves et de Mortemar, et autres présens1.

VII

Condamnation à l'amende, aux assises de la châtellenie de la Tour en Jarret (Forez), d'un homme coupable d'avoir dilapidé une garde-robe reprise sur les routiers de Rodrigue, qui avait été mise en séquestre entre ses mains. — Registre B. 1190, fol. 9, des Archives de la Loire. Communication de M. Chaverondier, archiviste du département.

(20 février 143.)

Petrus Escofferii, de Sancto-Christoforo, gratis composuit ad quinque solidos turon. pro co quia, sine licencia alicujus super hoc potestatem habentis, quandam vestem sibi sub manu domini nostri ducis per Johannem Tholio, servientem Forensem, traditam in custodia, que fuerat cujusdam mercatoris quem gentes armorum de Rodigo depredaverant, de eadem tradidit Petro Gogiardi sine licencia; quos solvere promictit per juramentum suum et sub obligacione omnium bonorum suorum. Cavit per Johannem Tillez. Datum die martis xx mensis fcbroarii, anno predicto [MI xxx].

VIII

Extrait du livre des délibérations des consuls du Bourg de Rodez. — Registre BB 5, fol. 140, des Archives communales de Rodez. Communication de M. Paul Durrieu.

(25 juillet 1431.)

Fon ordenat que, attendut que mossenhor lo comte de Pardiac era vengut en esta vila per far gitar del pays lo capitani Rodigo

1 Deux autres pièces qui sont le complément de celle-ci se trouvent dans les Registres de la même série, P 1559% cote 770, et P 1563o cote 1245. La première, en date du 15 septembre 1431, est la sentence de confiscation sur Alice de Varax, prononcée par Raoul de Gaucourt d'après l'avis conforme du Conseil delphinal: « Quia nobis constat et apparet dictam dominam Alesiam infra castrum Pusigniaci, quod de feudo delphinali existit, plures Burgundos et alios de garnisione castri Anthonis adversarios et inimicos serenissimi principis, etc., intrare permisisse. » L'autre pièce est l'expédition des lettres royales par le même Raoul de Gaucourt, expédition délivrée à Lyon le 12 novembre 1431, à la poursuite d'un fondé de pouvoirs de Rodrigue: « Receptis per nos litteris exhibitisque per Johannem de Mondono, civem Lugdunensem, procuratorem legitimum et nomine procuratorio viri nobilis Rodrigui de Villandrando, scutifferi scuttifferie prefati domini nostri regis delfini. » C'est l'acte de mise en possession.

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