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After all this experience of the follies of the great and the learned, this lively little woman concludes in the true tone of French practical philosophy.

"O ma reine! que les hommes et leurs femelles sont de plaisans animaux! Je ris de leurs mancu. vres, le jour que j'ai bien dormi; quand le sommeil me manque, je suis prête à les assommer. Cette variété de mes dispositions me fait voir que Je ne dégénère pas de mon espèce. Moquons-nous des autres, et qu'ils se moquent de nous; c'est On fait de toute part!"-Vol. i. p. 181.

torre, et non pas le lieu de leur naissance; c'est le | ficile d'avoir moins de sensibilité, et plus cas de veiller soigneusement à leur garde. Elle d'égoïsme." With all this, she was greatly préfère le bon air de cette occupation à tout amusetent, et persiste à ne se montrer qu'à la nuit close. given to gallantry in her youth; though her Voltaire à fait des vers galans, qui réparent un peu attachments, it would seem, were of a kind le mauvais effet de leur conduite inusitée."-Vol. i. not very likely to interfere with her peace of pp. 178, 179. 182. 185, 186. mind. The very evening her first lover died, after an intimacy of twenty years, La Harpe assures us, "Qu'elle vint souper en grande compagnie chez Madame de Marchais, où j'étais; et on lui parla de la perte qu'elle venait de faire. Hélas! il est mort ce soir à six heures; sans cela, vous ne me verriez pas ici, Ce furent ses propres paroles; et elle soupa comme à son ordinaire, c'est-à-dire fort bien; car elle était très-gourmande." (Pref. p. xvi.) She is also recorded to have frequently declared, that she could never bring herself to love any thing, though, in order to take every possible chance, she had several times attempted to become devote-with no great success. This, we have no doubt, is the secret of her ennui; and a fine example it is of the utter worthlessness of all talent, accomplishment, and glory, when disconnected from those feelings of kindness and generosity, which are of themselves sufficient for happiness. Madame du Deffand, however, must have been delightful to those who sought only for amusement. Her tone is admirable; her wit flowing and natural; and though a little given to detraction, and not a little importunate and exigeante towards those on whose complaisance she had claims, there is always an air of politeness in her raillery, and of knowledge of the world in her murmurs, that prevents them from being either wearisome or offensive.

Among the lady writers in these volumes, we do not know if there be any entitled to take precedence of la Duchesse de Choiseul, who writes thus learnedly on the subject of ennai to Madame du Deffand.

"Savez-vous pourquoi vous vous ennuyez tant, chère enfant ? C'est justement par la peine que vous prenez d'éviter, de prévoir, de combattre lenni. Vivez au jour la journée; prenez le temps tomme il vient; profitez de tous les momens, et sve: cela vous verrez que vous ne vous ennuierez pas: si les circonstances vous sont contraires, cédez torrent et ne prétendez pas y résister."

Je m'aperçois, ma chère enfant, que je vous dis des choses bien communes; mais accoutumezvous à les supporter, 1°, parce que je ne suis pas en état de vous en dire d'autres; 2°, parce qu'en morale elles sont toujours les plus vraies, parce qu'elles tiennent à la nature. Après avoir bien exercé son esprit, le philosophe le plus éclairé sera obligé d'en revenir, à cet égard, à l'axiome du plus grand sot, de même qu'il partage avec lui l'air qu'il Almost all the letters of her writing which espare. Les préjuges se multiplient, les arts are published in these volumes, seem to have accroissent, les sciences s'approfondissent: mais been written in the month of July 1742, la morale est toujours la même, parce que la nature De change pas; elle est toujours réduite à ces deux when she spent a few weeks at the waters of pats: etre juste pour être bon, être sage pour Forges, and wrote almost daily to the Presière heureux. Sadi, poëte Persan, dit que la sa-dent Henault at Paris. This close corresse est de jouir, la bonté de faire jouir: j'y ajoute la justice."

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Il y a trois choses dont vous dites que les femmes ne conviennent jamais: l'une d'entre elles est de s'ennuyer. Je n'en conviens pas non plus ici: magré vos soupçons, je vois mes ouvriers, je crois condaire leurs ouvrages. A ma toilette, j'ai cette perite Corbie qui est laide, mais fraîche comme une perhe, folle comme un jeune chien; qui chante, qui rit, qui joue du clavecin, qui danse, qui saute au lieu de marcher, qui ne sait ce qu'elle fait, et fait tout avec grâce, qui ne sait ce qu'elle dit, et dit tout avec esprit, et surtout une naïveté charmante. La nuit je dors. le jour je rêve, et ces plaisirs si dour, si passifs, si bétes, sont précisément ceux qui me conviennent le mieux."-Vol. ii. pp. 134, 135. It is time now that we should come to Madame du Deffand herself:-the wittiest, the most selfish, and the most ennuyé of the whole party. Her wit, to be sure, is very enviable and very entertaining; but it is really consolatory to common mortals, to find how little it could amuse its possessor. This did not proceed in her, however, from the fastidiousness which is sometimes supposed to arise from a long familiarity with excellence, so much as from a long habit of selfishness, or rather from a radical want of heart or affection. La Hape says of her, "Qu'il étoit dif

pondence of theirs fills one of these volumes; with which both parties must have written, and, considering the rapidity and carelessness must give, we should think, a very correct, and certainly a very favourable idea of the style of their ordinary conversation. We shall give a few extracts very much at random. She had made the journey along with a Madame de Péquigni, of whom she gives the following account.

"Mais venons à un article bien plus intéressant, c'est ma compagne. O mon Dieu! qu'elle me déplaît! Elle est radicalement folle; elle ne connoit point d'heure pour ses repas; elle a déjeuné à Gisors à huit heures du matin, avec du veau froid à Gournay, elle a mangé du pain trempé dans le pot, pour nourrir un Limousin, ensuite un morceau de brioche, et puis trois assez grands biscuits. Nous arrivons, il n'est que deux heures et demie, et elle veut du riz et une capilotade; elle mange comme un singe; ses mains ressemblent à leurs pattes; elle ne cesse de bavarder. Sa prétention est d'avoir de l'imagination, et de voir toutes choses sous des faces singulières, et comme la nouveauté des idées lui manque, elle supplée par la bizarrerie de l'ex.

pression, sous prétexte qu'elle est naturelle. Elle me déclare toutes ses fantaisies, en m'assurant

qu'elle ne veut que ce qui me convient; mais je crains d'être forcé à être sa complaisante; cepen.

suis ravie, je vois la fin de la journée avec aéires. Si je n'avais pas mon lit et mon fauteuil, je seraa cent fois plus malheureuse."—Vol. iii. pp. 96-98. The following, though short, is a good spec.

dant je compte bien que cela ne s'étendra pas sur ce qui intéressera mon régime. Elle comptoit tout à l'heure s'établir dans ma chambre pour y faire ses repas, mais je lui ai dit que j'allois écrire: je l'ai priée de faire dire à Madame Laroche les heures où elle vouloit manger et ce qu'elle voudroit man-imen of the tone in which she treats her ger, et où elle vouloit manger; et que, pour moi, je comptois avoir la même liberté en conséquence "Je crois que vous me regrettez, c'est-à-dire, je mangerai du riz et un poulet à huit heures du soir."-Vol. ii. pp. 191, 192. vous pensez beaucoup à moi. Mais (comme de raison) vous vous divertissez fort bien: vous ête After a few days she returns again to this comme les quiétistes, vous faites tout en moi, pour unfortunate companion.

"La Péquigni n'est d'aucune ressource, et son esprit est comme l'espace: il y a étendue, profondeur, et peut-être toutes les autres dimensions que je ne saurais dire, parce que je ne les sais pas; mais cela n'est que du vide pour l'usage. Elle a tout senti, tout jugé, tout éprouvé, tout choisi, tout rejeté; elle est, dit-elle, d'une difficulté singulière en compagnie, et cependant elle est toute la journée avec toutes nos petites madames à jaboter comme une pie. Mais ce n'est pas cela qui me déplaît en elle: cela m'est commode dès aujourd'hui, et cela me sera très agréable sitôt que Formont sera arrivé. Ce qui n'est insupportable, c'est le dîner; elle a l'air d'une folle en mangeant; elle dépèce une poularde dans le plat où on la sert, ensuite elle la met dans un autre, se fait rapporter du bouillon pour mettre dessus, tout semblable à celui qu'elle rend, et puis elle prend un haut d'aile, ensuite le corps dont elle ne mange que la moitié; et puis elle ne veut pas que l'on retourne le veau pour couper un os, de peur qu'on n'amollisse la peau; elle coupe un os avec toute la peine possible, elle le ronge à demi, puis retourne à sa poularde; après elle pèle tout le dessus du veau, ensuite elle revient à ronger sa poularde cela dure deux heures. Elle a sur son assiette des morceaux d'os rongées, du peaux sucées, et pendant ce temps, ou je m'ennuie, à la mort, ou je mange plus qu'il ne faudrait. C'est une curiosité de lui voir manger un biscuit; cela dure une demi-heure, et le total, c'est qu'elle mange comme un loup: il est vrai qu'elle fait un exercice enragé. Je suis fachée que vous ayez de commun avec elle l'impossibilité de rester une minute en repos."-Vol. iii. pp. 39-41.

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The rest of her company do not come any better off. The lady she praises most, seems to come near to the English character.

"Madame de Bancour a trente ans; elle n'est pas vilaine; elle est très douce et très polie, et ce n'est pas sa faute de n'être pas plus amusante; c'est faute d'avoir rien vu: car elle a du bon sens, n'a nulle prétention, et est fort naturelle; son ton de voix est doux, naïf et même un peu niais, dans le goût de Jeliot; si elle avait vécu dans le monde, elle serait aimable: je lui fais conter sa vie; elle est occupée de ses devoirs, sans austérité ni ostentation; si elle ne m'ennuyait pas, elle me plairait assez."—Vol. iii. p. 26.

The following are some of her wailings

over her banishment.

"Il me prend des étonnemens funestes d'être ici: c'est comme la pensée de la mort; si je ne m'en distrayais, j'en mourrais réellement. Vous ne sauriez vous figurer la tristesse de ce séjour; mais si fait, puisque vous êtes à Plombières: mais non; c'est que ce n'est point le lieu, c'est la compagnie dort il est impossible de faire aucun usage. Heurensement depuis que je suis ici, j'ai un certain hébêtement qui ferait que je n'entendrais pas le plus Detit raisonnement: je végète."—"Je ne crois Das qu'aucun remède puisse être bon lorsqu'on ▲ ennuie autant que je fais: ce n'est pas que je supporte mon mal patiemment; mais jamais je ne Buis bien-aise, et ce n'est que parce que je végète que je suis tranquille: quand dix heures arrivent je

lover.

que

moi et par moi; mais le fait est que vous faites tout sans moi et que vos journées se passent gaiement, que vous jouissez d'une certaine liberté qui vous plaît, et vous êtes fort aise que pendant ce temps-là je travaille à me, bien porter. Mes nuits ne sont pas trop bonnes, et je crois que c'est que je mange un peu trop: hier je me suis retranché le bout, aujourd'hui je compte réformer la quantité de pain."

'N'allez point vous corriger sur rien, j'aime que vous me parliez ormeaux, ruisseaux, moineaux, etc., et ce m'est une occasion très-agréable de vous don ner des démentis, de vous confondre, de vous tourmenter, c'est je crois ce qui contribue le plus à me faire passer mes eaux."-Vol. iii. pp. 126, 127. 129.

We have scarcely left ourselves room to give any of the gentleman's part of this cor respondence. It is very pleasingly and gaily sustained by him, though he deals mostly in the tittle-tattle of Paris, and appears a little vain of his own currency and distinction. We extract the following paragraphs, just as they turn up to us.

"Je ne crois pas que l'on puisse être heureux en province quand on a passé sa vie à Paris; mais heureux qui n'a jamais connu Paris, et qui n'ajoute pas nécessairement à cette vie les maux chané. riques, qui sont les plus grands! car on peut guérir un en lui seigneur qui gémit de ce qu'il a été grêlé, faisant voir qu'il se trompe, et que sa vigne est couverte de raisin; mais la grêlé métaphysique ne peut être combattue. La nature, ou la providence n'est pas si injuste qu'on le veut dire; n'y mettons rien du nôtre, et nous serons moins à plaindre; et puis regardons le terme qui approche, le marteau qui va frapper l'heure, et pensons que tout cela va disparaître.

"Ah! l'inconcevable Pont de Vevle! il vient de donner une parade chez M. le duc d'Orléans : cette scène que vous connaissez du vendeur d'orviétan. Au lieu du Forcalquier, c'était le petit Gauffin qui faisait le Giles; et Pont de Veyle a distribué au moins deux cents boîtes avec un couplet pour tout le monde: il est plus jeune que quand vous l'avez vu la première fois ; il s'amuse de tout; n'aimerien; et n'a conservé de la mémoire de la défunte haine pour la musique française."-Vol. i. pp. 110, 111.

que

la

At the end of the letters, there are placed a variety of portraits, or characters of the most distinguished persons in Madame da Def fand's society, written by each other-sometimes with great freedom, and sometimes with much flattery-but almost always with wit and penetration. We give the following by Madame du Deffand as a specimen, chiefly because it is shorter than most of the

others.

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et aussi éclatant: l'abondance, l'activi.é, l'impetu- | who did not make jests at their friends' ca caté en sont les qualités dominantes. Sans goût, lamities, were glad, at any rate, to forget them sans grace, et sans justesse, elle étonne, elle sur- in the society of those who did. When wo prend, mais elle ne plaît ni n'interesse. On pourrait comparer Madame la Duchesse recollect, too, that the desertion of all the high d'Aiguillon à ces statues faites pour le cintre, et qui duties of patriots and statesmen, and the in paraissent monstrueuses étant dans le parvis. Sa sulting and systematic degradation of the great figure ni son esprit ne veulent point être vus ni ex-pody of the people were necessary conditions aminés de trop pres; une certaine distance est néces- of the excellence of this society, we cannot saire à sa beauté des juges peu éclairés et peu hesitate in saying, that its brilliancy was delicats sont les seuls qui puissent être favorables à maintained at far too great a cost; and that the fuel which was wasted in its support, would have been infinitely better applied in diffusing a gentler light, and a more genial heat, through the private dwellings of the land.

son esprit.

"Semblable à la trompette du jugement, elle est faite pour resusciter les morts: ce sont les impuisBans qui doivent l'aimer, ce sont les sourds qui doivent l'entendre."-Vol. iii. pp. 154-156.

There are three characters of Madame du Deffand herself, all very flattering. That by the President Henault is the least so. It ends as follows.

We have occupied ourselves so long with Madame du Deffand and her associates, that we can afford but a small portion of our attention for Mademoiselle de Lespinasse. A very "Cependant, pour ne pas marquer trop de pré-extraordinary person we will allow her to have rention et obtenir plus de croyance, j'ajouterai que fige, sans lui ôter ses talens, l'avait rendue ja louse et méfiante, cédant à ses premiers mouvemens, maladroite pour conduire les hommes dont ele disposait naturellement; enfin de l'humeur inégale, injuste, ne cessant d'être aimable qu'aux yeux des personnes auxquelles il lui importait de paire, et, pour finir, la personne par laquelle j'ai été le plus heureux et le plus malheureux, parce qu'elle est ce que j'ai le plus aimé."-Vol. iii. p. 188. He is infinitely more partial to a Madame de Flamarens, whose character he begins with great elegance as follows.

Madame de Flamarens a le visage le plus touchant et le plus modeste qui fut jamais; c'est un genre de beauté que la nature n'a attrapé qu'une fos: il y a dans ses traits quelque chose de rare et de mystérieux, qui aurait fait dire, dans les temps fabuleux, qu'une immortelle, sous cette forme, ne s'était pas assez déguisée!"-Vol. iii. p. 196.

been; and a most extraordinary publication she has left us to consider. On a former occasion, we took some notice of the account which Marmontel had given of her character and conduct, and expressed our surprise that any one, who had acted the unprincipled and selfish part which he imputes to her, should be thought worthy, either of the admiration he expresses, or of the friendship and patronage of so many distinguished characters, or

of the devoted attachment of such a man as D'Alembert. After reading these letters, we see much reason to doubt of the accuracy of Marmontel's representation; but, at the same time, find great difficulty in settling our own opinion of the author. Marmontel describes her as having first made a vain attempt upon the heart of M. de Guibert, the celebrated We take our leave now of these volumes: author of the Tactics,-and then endeavoured and of the brilliant circle and brilliant days to indemnify herself by making a conquest of i Madame du Deffand. Such a society pro- M. de Mora, the son of the Spanish ambassaably never will exist again in the world; dor, upon whose death she is stated to have nor can we say we are very sorry for it. died of mortification; and, in both cases, she It was not very moral, we are afraid; and we is represented as having been actuated more have seen, that the most distinguished mem- by a selfish and paltry ambition, than by any bers of it were not very happy. When we feeling of affection. The dates, and the tenor say that it must have been in the highest de- of the letters before us, enable us to detect gree delightful to those who sought only for many inaccuracies in this statement; while amusement, we wish it to be understood, not they throw us into new perplexity as to the only that amusement does not constitute hap- true character of the writer. They begin in piness, but that it can afford very little plea- 1773, after M. de Mora had been recalled to sure to those who have not other sources of Spain by his relations, and when her whole happiness. The great extent of the accom-soul seems to be occupied with anguish for plished society of Paris, and the familiarity this separation; and they are all addressed to of its intercourse, seems to have gradually M. de Guibert, who had then recently recom brought almost all its members to spend their mended himself to her, by the tender interest whole lives in public. They had no notion, he took in her affliction. From the very be therefore, of domestic enjoyments; and their ginning, however, there is more of love in affections being dissipated among so many them, than we can well reconcile with the Competitors, and distracted by such an inces- subsistence of her first engrossing passion; sant variety of small occupations, came natur- and, long before the death of M. Mora, she ally to be weakened and exhausted; and a expresses the most vehement, unequivocal, certain heartless gaiety to be extended indis- and passionate attachment to M. Guibert. erminately to the follies and the misfortunes Sometimes she has fits of remorse for this; of their associates. Bating some little fits of but, for the most part, she seems quite uncon gallantry, therefore, there could be no devo-scious, either of inconsistency or impropriety: tedness of attachment; and no profound sym- and M. Guibert is, in the same letter, adpathy for the sufferings of the most intimate theads. Every thing, we find accordingly, was made a subject for epigrams; and those

dressed in terms of the most passionate adoration, and made the confident of her unspeakable, devoted, and unalterable love for

M. Mora. So she goes on,-most furiously and outrageously in love with them both at the same time, till the death of M. Mora, in 1774. This event, however, makes no difference in her feelings or expressions; she continues to love his memory, just as ardently as his living successor in her affection; and her letters are divided, as before, between expressions of heart-rending grief and unbounded attachment-between her besoin de mourir for M. Mora, and her delight in living for M. Guibert. There are still more inexplicable things in those letters. None of Guibert's letters are given, so that we cannot see how he responded to all these raptures; but, from the very first, or almost from the first, she complains bitterly of his coldness and dissipation; laments that he has a heart incapable of tenderness; and that he feels nothing but gratitude or compassion for a being whom he had fascinated, exalted, and possessed with the most ardent and unbounded passion. We cannot say that we see any clear traces of her ever having hoped, or even wished that he should marry her. On the contrary, she recommends several wives to him; and at last he takes one, with her approbation and consent, while the correspondence goes on in the same tone as before. The vehemence and excess of her passion continue to the last of the letters here published, which come down to within a few weeks of her death, in 1776. The account which we have here given appears ridiculous: and there are people, and wise people, who, even after looking into the book, will think Mademoiselle de Lespinasse deserving of nothing but ridicule, and consign her and her ravings to immeasurable contempt. Gentle spirits, however, will judge more gently; and there are few, we believe, who feel interest enough in the work to read it through, who will not lay it down with emotions of admiration and profound compassion. Even if we did not know that she was the chosen companion of D'Alembert, and the respected friend of Turgot, Condillac, Condorcet, and the first characters in France, there are, in the strange book before us, such traces of a powerful, generous, and ardent mind, as necessarily to command the respect even of those who may be provoked with her inconsistencies, and wearied out with the vehemence of her sorrow. There is something 80 natural too, so eloquent, and so pathetic in her expression-a tone of ardour and enthusiasm so infectious, and so much of the true and agonizing voice of heart-struck wretchedness, that it burdens us with something of the weight of a real sorrow; and we are glad to make ourselves angry at her unaccountableness,

in order to get rid of the oppression. It ought to be recollected also, that during the whole course of the correspondence, this poor young woman was dying of a painful and irritating disease. Tortured with sickness, or agitated with opium, her blood never seems u all that time to have flowed peaceably in her veins, and her nerves and her passions eem to have reacted upon each other in a series of cruel agitations. Why she is so very

wretched, and so very angry, we do not i deed always understand; but there is no mis taking the language and real emotion; and while there is something wearisome, perhaps, in the uniformity of a vehemence of which wo do not clearly see the cause, there is something truly déchirant in the natural and pite. ous iteration of her eloquent complainings, and something captivating and noble in the fire and rapidity with which she pours out her emotions. The style is as original and extraordinary as the character of its author. It is quite natural, and even negligent-altogether without gaiety or assumed dignity-and yet full of elegance and spirit, and burning with the flames of a heart abandoned to passion, and an imagination exalted by enthusiasm. It is not easy to fall into the measure of such a composer, in running over a miscellany of amusement; but we cannot avoid adding a few extracts, if it were only to make what we have been saying intelligible, to some at least of our readers.

"Je me sentois une répugnance mortelle à ouvrir votre lettre si je n'avois craint de vous offenser, j'allois vous la renvoyer. Quelque chose me disoit qu'elle irriteroit mes maux, et je voulois me méaffaisse mon ame: j'ai encore eu la fièvre; je n'ai nager. La souffrance continuelle de mon corpa pas fermé l'œil; je n'en puis plus. De grace, par pitié, ne tourmentez plus une vie qui s'éteint, et dont tous les instans sont dévoués à la douleur et aux regrets. Je ne vous accuse point, je n'exige rien, vous ne me devez rien: car, en effet, je n'ai pas eu senti; et quand j'ai eu le malheur d'y céder, j'ai un mouvement, pas un sentiment auquel j'ai contoujours détesté la force, ou la foiblesse, qui m'en traînoit. Vous voyez que vous ne me devez aucune reconnaissance, et que je n'ai le droit de vous faire aucun reproche. Soyez donc libre, retournez à ce que vous aimez, et à ce qui vous convient plus que leur; laissez-moi m'occuper sans distraction du seul vous ne croyez peut-être. Laissez-moi à ma douobjet que j'ai adoré, et dont le souvenir m'est plus cher que tout ce qui reste dans la nature. Mon Dieu! je ne devrois pas le pleurer; j'aurois du le suivre: c'est vous qui me faites vivre, qui faites le tourment d'une créature que la douleur consume, la mort. Ah! vous en faites trop, et pas assez pour et qui emploie ce qui lui reste de forces à invoquer moi. Je vous le disois bien il y a huit jours, vous me rendez difficile, exigeante: en donnant tout, on veut obtenir quelque chose. Mais, encore une fois, je vous pardonne, et je ne vous hais point: ce n'est pas par générosité que je vous pardonne, ce n'est pas par bonté que je ne vous hais pas; c'est que mon ame est lasse, qu'elle meurt de fatigue. Ab! mon ami, laissez-moi, ne me dites plus que vous m'aimez: ce baume devient du poison; vous calmer et déchirez ma plaie tour à tour. Oh! que vous aime pourtant, et que je serois désolée de mettre de me faites mal que la vie me pèse! que je vou la tristesse dans votre ame! Mon ami, elle est trop partagée, trop dissipée, pour que le vrai plaisir y puisse pénétrer. Vous voulez que je vous voie co soir; et bien, venez donc !"-Vol. ii. pp. 206-203.

"Combien de fois aurois-je pu me plaindre; combien de fois vous ai-je caché mes larmes! Ah! je mener un cœur qui est entraîné par un autre penle vois trop bien: on ne sauroit ni retenir, ni rachant; je me le dis sans cesse, quelquefois je me crois guérie; vous paroissez, et tout est détruit. La réflexion, mes résolutions, le malheur, tout perd sa force au premier mot que vous prononcez. Ja malheureux ne l'a invoquée avec plus d'ardeur. ne vois plus d'asile que la mort, et jamais aucun Je retiens la moitié de mon ame: sa chaleur, son mouvement vous importuneroit, et vous éteindro

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tout-à-fait; le feu qui n'échauffe pas, incommode. the heart; and, when we think that this exAh! si vous saviez, si vous lisiez comme j'ai tait traordinary woman wrote all this, not in the jouir une ame forte et passionnée, du plaisir d'étre days of impatient youth, when the heart is aimée! I comparoit ce qui l'avoit aimé, ce qui l'aimoit encore, et il me disoit sans cesse: Oh! strong for suffering, and takes a strange de elles ne sont pas dignes d'être vos écolières; votre light in the vehemence even of its painful ame a été chauffée par le soleil de Lima, et mes emotions, but after years of misery, and with compatriotes semblent être nées sous les glaces de death before her eyes-advancing by gradual la Laponie. Et c'étoit de Madrid qu'il me mandoit but visible steps, it is impossible not to feel cela! Mon ami, il ne me louoit pas; il jouissoit; et je ne crois point me louer, quand je vous dis an indescribable emotion of pity, resentment,

qu'en vous aimant à la folie, je ne vous donne que ce que je ne puis pas garder ou retenir."-Vol. ii. Fp. 215-217.

and admiration. One little word more.

:

"Oh! que vous pesez sur mon cœur, lorsque vous voulez me prouver qu'il doit être content du vôtre ! Je ne me plaindrois jamais, mais vous me forcez souvent à crier, tant le mal que vous me faites est aigu et profond! Mon ami, j'ai été aimée, je le suis encore, et je meurs de regret en pensant que ce n'est pas de vous. J'ai beau me dire que je ne méritai jamais le bonheur que je regrette; mon cœur cette fois fait taire mon amour-propre il me dit que, si je dus jamais être aimée, c'étoit de celui qui auroit assez de charme à mes yeux, pour me distraire de M. de M... et pour me retenir à la vie, après l'avoir perdu. Je n'ai fait que languir depuis votre départ; je n'ai pas été une heure sans souffrance: le mal de mon ame passe à mon corps; j'ai tous les jours la fièvre, et mon médecin, qui n'est pas le plus habile de tous les hommes, me répète sans cesse que je suis consumée de chagrin, que mon pouls, que ma respiration annoncent une douleur active; et il s'en va toujours en me disant: nous n'avons point de remède pour l'ame. Il n'y en a plus pour moi: ce n'est pas guérir que je voudrois, mais me calmer, mais retrouver quelques momens de repos pour me conduire à celui que la nature m'accordera bientôt."-Vol. iii. pp. 146, 147.

"Je n'ai plus assez de force pour mon ame-elle me tue. Vous ne pouvez plus rien sur moi, que me faire souffrir. Ne tachez donc plus à me consoler, et cessez de vouloir me faire le victime de votre morale, après m'avoir fait celle de votre légèreté.Vous ne m'avez pas vue, parce que la journée n'a que douze heures, et que vous aviez de quoi les remplir par des intérêts et des plaisirs qui vous sont, et qui doivent vous être plus chers que mon malheur. Je ne réclame rien, je n'exige rien, et je me dis sans cesse que la source de mon bonheur et de mon plaisir est perdu pour jamais."-Vol. iii. p. 59.

Oh, mon Dieu! que l'on vit fort lorsqu'on est mort à tout, excepté à un objet qui est l'univers pour nous, et qui s'empare tellement de toutes nos facultés, qu'il n'est plus possible de vivre dans d'autres temps que dans le moment où l'on est! Eh! comment voulez-vous que je vous dise si je vous aimerai dans trois mois? Comment pourroisje, avec ma pensée, me distraire de mon sentiment? Vous voudriez que, lorsque je vous vois, lorsque votre présence charme mes sens et mon ame, je pusse vous rendre compte de l'effet que je recevrai de votre mariage; mon ami, je n'en sais nien, mais rien du tout. S'il me guérissoit, je vous le dirois, et vous êtes assez juste pour ne m'en pas blamer. Si, au contraire, il portoit le désespoir dans mon ame, je ne me plaindrois pas, et je souffrirois bien peu de temps. Alors vous seriez assez sensible et assez délicat pour approuver un parti qui ne vous coûteroit que des regrets passagers, et dont votre nouvelle situation vous distrairoit bien vîte; et je vous assure que cette pensée est consolante pour moi: je m'en sens plus libre. Ne me demandez donc plus ce que je ferai lorsque vous aurez engagé votre vie à une autre. Si je n'avois que de la vanité et de l'amour-propre, je serois bien plus éclairée sur co que j'éprouverai alors. Il n'y a guère de méprise aux calculs de l'amour-propre; il prévoit assez iste: la passion n'a point d'avenir; ainsi en vous sant: je vous aime, je vous dis tout ce que je sais et tout ce que je sens.-Oh! mon ami, je me sens capable de tout, excepté de plier: j'aurois la force d'un martyr, pour satisfaire ma passion ou celle de la personne qui m'aimeroit: mais je ne trouve rien en mon qui me réponde de pouvoir jamais faire le sacrifice de mon sentiment. La vie n'est rien en comparaison, et vous verrez si ce ne sont là que les discours d'une tête exaltée. Oui, peut-être ce sont à les pensées d'une ame exaltée, mais à laquelle appartiennent les actions fortes. Seroit-ce à la raison qui est si prévoyante, si foible dans ses vues, et ménie si impuissante dans ses moyens, que ces pensées pourroient appartenir? Mon ami, je ne suis point raisonnable, et c'est peut-être à force d'être passionnée que j'ai mis toute ma vie tant de raison à tout ce qui est soumis au jugement et à l'opinion des indifférens. Combien j'ai usurpé d'éloges sur ma modération, sur ma noblesse d'ame, sur mon désintéressement, sur les sacrifices prétendus que je faisois à une mémoire respectable et chère, et à la maison d'Alb....! Voilà comme le monde juge, "Avant dîner je vais voir rue de Cléry des autocomme il voit! Eh, bon Dieu! sots que vous êtes, mates; qui sont prodigieux, à ce qu'on dit. Quand je ne mérite pas vos louanges: mon ame n'étoit j'allois dans le monde, je n'aurois pas eu cette cupas faite pour les petits intérêts qui vous occupent; riosité: deux ou trois soupers en donnent satiété; toute entière au bonheur d'aimer et d'être, aimé il mais ceux de la rue de Cléry valent mieux ils ne m'a fallu ni force, ni honnêteté pour supporter agissent et ne parlent point. Venez-y, en allant la pauvreté, et pour dédaigner les avantages de la au Marais, et je vous dirai là si j'ai la loge de M. Vanité. J'ai tant joui, j'ai si bien senti le prix de la le duc d'Aumont. Madame de Ch... ne vous croit rie, que s'il falloit recommencer, je voudrois que ce point coupable de négligence: elle m'a demandé fit aux mêmes conditions. Aimer et souffrir-le aujourd'hui si votre retraite duroit encore. el, l'enfer,-voilà à quoi je me dévouerois, voilà les femmes veulent seulement, c'est d'être préfé ce que je voudrois sentir, voilà le climat que je vou-rées. Presque personne n'a besoin d'être aimé, et dros habiter; et non cet état tempéré dans lequel cela est bien heureux: car c'est ce qui se fait le rivent tous les sots et tous les automates dont nous sommes environnés."-Vol. ii. pp. 228-233.

All this is raving no doubt; but it is the raving of real passion, and of a lofty and powerful spirit. It is the eloquent raving of

We cannot leave our readers with these painful impressions; and shall add just one word or two of what is gayest in these desolating volumes.

"M. Grimm est de retour; je l'ai accablé de questions. Il peint la Czarine, non pas comme une souveraine, mais comme une femme aimable, pleine d'esprit, de saillies, et de tout ce qui peut séduire et charmer. Mais dans tout ce qu'il me disoit, je reconnoissois plutôt cet art charmant d'une courtisane grecque, que la dignité et l'éclat de l'Impératrice d'un grand empire."-Vol. ii. p. 105.

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Ce que

plus mal à Paris. Ils osent dire qu'ils airent; et ils sont calmes et dissipés! c'est assurément bien connoître le sentiment et la passion. Pauvres gens! bien jolis, bien gentils, bien aimables. Adieu, mon ami."-Vol. ii. pp. 197, 18.

il faut les louer comme les Liliputiens: ils sont

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