L'amiral Coligny

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Fischbacher, 1914 - 190 pages
 

Expressions et termes fréquents

Fréquemment cités

Page 117 - Ne fît trembler son bras, et glaçât son courage. Du plus grand des Français tel fut le triste sort. On l'insulte, on l'outrage encore après sa mort. Son corps, percé de coups, privé de sépulture, Des oiseaux dévorants fut l'indigne pâture; Et l'on porta sa tête aux pieds de Médicis, Conquête digne d'elle, et digne de son fils.
Page 117 - Lui demandait vengeance, et lui tendait les bras. Le héros malheureux, sans armes, sans défense, Voyant qu'il faut périr, et périr sans vengeance, Voulut mourir du moins comme il avait vécu, Avec toute sa gloire et toute sa vertu. Déjà des assassins la nombreuse cohorte, Du salon qui l'enferme allait briser la porte...
Page 16 - Tout le reconfort que j'ai, c'est celui qu'il me semble que tous les chrétiens doivent prendre, que tels mystères ne se jouent point sans la permission et volonté de Dieu, laquelle est toujours...
Page 25 - Mais qu'il vous souvienne quelles armes nous sont données d'en hault, c'est d'avoir tout nostre refuge à celuy qui nous faict ce bien et honneur de nous tenir en sa garde, et ainsi posséder nos âmes en patience. Car de le gaingner par force il ne nous est pas licite.
Page 52 - Guise jusques en son camp, il ne l'en a détourné; mais, sur sa vie et sur son honneur, il ne se trouvera que jamais il ait recherché, induit ni sollicité quelqu'un à ce faire, ni de paroles ni d'argent, ni par promesses, par soi ni par autrui , directement ni indirectement.
Page 45 - ... moitié, si avec plus de franchise que de respect elle coule ses pleurs et ses pensées dans votre sein? Nous sommes ici couchés en délices, et les corps de nos frères, chair de notre chair et os de nos os, sont les uns dans les cachots, les autres par les champs à la merci des chiens et des corbeaux. Ce lit m'est un tombeau, puisqu'ils n'ont point de tombeaux. Ces linceuls me reprochent qu'ils ne sont pas ensevelis : pourrons-nous ronfler en dormant, et qu'on n'oie pas nos frères aux soupirs...
Page 99 - France, afin qu'il n'en demeurast pas un qui lui peust reprocher après, et que nous y donnassions ordre promptement. Et sortant furieusement, nous laissa dans son cabinet, où nous advisasmes le reste du jour, le soir et une bonne partie de la nuit, ce qui sembla à propos pour l'execution d'une telle entreprise.
Page 56 - il ne faut épargner les ennemis de « Dieu Aucun respect humain, touchant les personnes ou les choses, ne vous doit « induire en la pensée d'épargner les ennemis de Dieu, qui n'ont jamais épargné ni « Dieu ni vous-même Ce n'est que par l'entière extermination des hérétiques que « le roi pourra rendre à ce noble royaume son antique religion Nous avons appris « que quelques personnes travailloient à faire épargner un certain nombre de prisnn
Page 52 - Dieu et devant les hommes que le susdit propos est faussement et malheureusement controuvé. Et d'abondant, afin que tout le monde sache comme il s'est porté envers ledit seigneur de Guise, il déclare franchement que devant ces derniers tumultes, il en a su qui étaient délibérés de tuer ledit seigneur de Guise, pour le mécontentement qu'ils en avaient ; mais tant s'en faut qu'il les y ait induits ni approuvés, qu'au contraire il les en a...
Page 110 - ... troisième de la maison, on tua d'abord son domestique. L'amiral était en simple robe de chambre, et nul ne voulait d'abord mettre la main sur lui; mais Martin Koch, plus hardi que les autres, frappa le misérable de sa hache d'armes. Conrad lui donna le troisième coup, et au septième enfin, il tomba mort contre la cheminée de sa chambre. Par ordre du duc de Guise on jeta son cadavre par la fenêtre et , après lui avoir mis la corde au cou comme à un malfaiteur, on l'exposa en spectacle...

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