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XXXIII

Lettre de Rodrigue de Villandrando au Conseil de ville de Lyon pour hâter le recouvrement de diverses créances ou dépôts que lui et les siens avaient dans la ville. Original en papier des Archives communales de Lyon, coté AA 825, dont le facsimile en photogravure accompagne le présent ouvrage. Communication de M. Guigue.

(13 mars 1434 ?)

Très chiers seigneurs et grans amis, je me recommande à vous. Et vueillés savoir que Jehan de Salles m'a dit que vous lui avés dit qu'il me deist que je anvoiasse à Lion, que me feriés fere reson tant à moy come à mes gens de ceulx qui me sont tenus et à eulx. Sy vous prie que ancy le faciés, et de Hutasse de Ponpierre qui a le mien en guarde, come vous savés, et n'en puis riens avoir; quar an bonne foy, il me despleroit de fere desplesir à home de lui, quar j'aime bien la ville et savés bien que je vous ey tousgours fet plesir en tout ce que me avés requis tousgours, et savés que je vous puis bien servir. Sy vous prie que fassiés au manière que je connoisse qu'il soit ancy come le dit Jehan de Salles m'a raporté de par vous. Et sy chose vous plest que fere puisse, fetes le moy savoir pour le acomplir de bon cuer, priant nostre seigneur qu'il vous aie en la guarde. Escrit à Chastelledon, le xiije jour de mars.

De la main de Rodrigue :

Le tout vostre RODRIGO DE VILLAANDRANDO.

Sur l'adresse: A mes très chiers seigneurs et grans amis les conseilliers, manans et abitans de la ville de Lion.

XXXIV

Engagement de la terre de Montgilbert à Rodrigue de Villandrando jusqu'à l'acquittement d'une somme de six mille écus d'or qu'il avait prêtée au duc de Bourbon. Original sur parchemin des Archives nationales, P 13552, cote 139.

(15 avril 1434.)

Rodrigo de Villandrando, conte de Ribedieux, à tous ceulx qui ces presentes lectres verront, salut. Comme mon très doubté

seigneur, monseigneur le duc de Bourbonnois et d'Auvergne, me ait baillé en engaigière et ypothèque les chastel, chastellenie, terre et mandement de Montgilbert, séant ou païs de Bourbonnois, ensemble les cens, rentes et revenues, pour la somme de six mille escus que je lui ay prestez, comme ces choses sont contenues plus applain ès lectres de mondit seigneur le duc, desquelles la teneur s'ensuit :

« Charles, duc de Bourbonnois et d'Auvergne, conte de Clermont et de Fourez, et seigneur de Beaujeu, per et chamberier de France, à tous ceulx qui ces presentes lectres verront, salut. Comme nostre très chier et féal ami, Rodrigo de Villandrando, conte de Ribedieux, nous ait presté les parties et sommes d'or qui s'ensuient, c'est assavoir, comptant, pour le fait de nostre despense, la somme de quinze cens escus d'or, et aussi ait baillé par nostre commandement à nostre amé Henriet Gencien, lors prisonnier, une lettre obligatoire et seellé qui lui a torné à prouffit en acquit de sa rençon, la somme de sept cens escus d'or, que lui devons paier, et oultre ce nous ait presentement baillé et presté comptant la somme de trois mille huit cens escuz d'or; lesquelles parties font en tout la somme de six mille escus d'or de bon pois nous, voulans ledit Rodrigo estre asseuré dudit prest et somme de six mille escus d'or, à icelui Rodrigo avons baillé et baillons par ces presentes, pour le dit prest et somme, en engagière et ypothèque, les chastel, chastellenie, terre et mandement de Montgilbert, séant ou païs de Bourbonnois, ensemble les cens, rentes, dismes, porcions et autres droiz et devoirs d'icelle chastellenie et terre tenir et en prendre les prouffiz et émolumens, jusques il sera parpayé de ladite somme de six mille escuz, pourveuque, chacun an, en acquit d'icelle somme de six mille escus, il prandra les revenues, cens, rentes et autres devoirs d'icelle terre de Montgilbert pour la somme de cent cinquante escus d'or, et le surplus de la value de ladicte terre ledit Rodrigo prandra pour la garde de ladicte place et forteresse, gaiges d'officiers, tenir les édiffices de la forteresse, granges, molins et autres demaines en estat et y faire les reparacions nécessaires. Avecques ce, toutes les foiz que nous vouldrons rendre et paier audit Rodrigo ladicte somme de six mille escus d'or, ou ce qui en restera, desduit ce qu'il aura levé des revenues en l'acquit de la dicte somme et ou pris dessus touchié, ledit Rodrigo sera tenu de nous ou aux nostres delivre franchement et quictement lesdiz chastel, chastelle

nie, terre et mandement de Montgilbert. En oultre, durant le temps que ledit Rodrigo tiendra lesdiz chastel, chastellenie et terre, recevra des subgiez et autres qui puet toucher, les droiz anciens, ordinaires et acoustumez, sans prandre ne exiger aucune novele desdiz subgiez, et paiera ledit Rodrigo fiez, aumosnes, vicairies et autres charges acoustumées d'estre paiées en et sur ladicte terre, durant le temps de sa tenue. Et s'il advenoit que nous voulsissions rendre lesdiz chastel, chastellenie et terre de Montgilbert ès descendens et ceulx du lignaige du feu seigneur de Listenoiz, ou à autres y prétendens droit, nous le pourions recouvrer dudit Rodrigo, et sera tenu de les nous bailler, moyennant ce que nous baillerons une autre place à icellui Rodrigo et autant de terre comme vault celle dudit Montgilbert, laquelle ledit Rodrigo tiendra par la forme et manière et soubz les convenances, condicions et pactez que de present lui baillons ledit Montgilbert, ou lui baillerons ladicte somme d'or pour laquelle il la tient en gaige, ou ce qui en restera. Et les choses dessus dictes, tant au regart dudit Rodrigo comme de ses hoirs et successeurs et qui de lui auront cause, promectons en bonne foy et en parolle de prince, obligons à ce nous, noz hoirs et biens presens et avenir. En tesmoing de ce nous [avons] fait mectre nostre seel à ces presentes. Donné à Vienne, le xvo jour du mois d'avril après Pasques, l'an de grace mil quatre cens trente et quatre. »

Je Rodrigo, dessus nommé, promet par la foy et serement de mon corps et soubz l'obligacion de tous mes biens, presens et avenir, prandre et tenir ladicte place et terre de Montgilbert en engaigière, prandre et lever en acquit de madicte debte, chacun an, les fruiz d'icelle terre pour la somme de cent et cinquante escus d'or, rendre et rebailler ladicte place et terre franchement et quictement, moy parpaié de ladicte somme de six mille escus; et au surplus feray et acompliray les choses contenues ès lectres de mondit seigneur dessus transcriptes, en tant que me touchent et puent toucher, et regardent mon fait; et tout, sens frande, barat et malengin. En tesmoing desquelles choses, j'ay mis mon seing manuel et aussi mon seel à ces presentes. Donné à Vienne, le xvje jour d'avril, l'an mil quatre cens trente et quatre, après Pasques.

Signé, RODRIGO DE VILLAANDRANDO.

XXXV

Reconnaissance d'un prêt de mille écus d'or fait par Rodrigue de Villandrando

à Jean de Comborn, seigneur de Treignac. Archives nationales, P 13722, cote 2124.

(20 avril 1434.)

Original en parchemin des

A tous ceulx qui ces presentes lettres verront, salut en nostre Seigneur. Sachant tuit que l'an de nostre Seigneur mil quatre cens trente et quatre et le vintiesme jour d'avril, vien en personne en la presence de moy, Pierre de Rovereaz, notaire et tabellion publique usant des auctorités imperiale, royalle et dalphinale, et des tesmoings cy après nommez, personnalment establi pour les choses qui s'ensuient, noble et puissant seigneur, Jehan viconte de Conbourt, seigneur de Treignat au païs de Limosin, lequel de son bon gré, bonne volonté et certaine science, si come il disoit, confesse devoir et loyalment de payer estre tenu pour soy et pour les siens au temps avenir, heritiers et successeurs quelconques, à noble et puissant seigneur Rodigue de Villandrando, conte de Ribadieux, cappitaine pour le Roy nostre sire de certain nombre de gens d'armes et de trait, à ce present, recevant et sollempnement stipullant pour soy et pour les siens au temps avenir, héritiers et successeurs quelconques, moy, notaire publique dessus dit, tant come publique personne, present et sollempnement stipullant pour et au nom dudit Rodigue, conte dessus dit, et des siens et de tous ceulx qu'ilz pourroit appartenir de present ou au temps avenir, quelque manière que ce soit, s'est assavoir la somme de mille escus d'or bons, vieulx et du pois de lxiiij au marc, et ce à cause de bon, vray et licite prest, par ledit seigneur de Treignat, come il dit et affermet, eu et loyaulment receu dudit Rodigue, conte dessusdit, en son bon besoien, prouffit et utilité, sans fraude, decepcion et barat quelconques. Laquelle somme de mille escus d'or dessusdit a promist et promet par ces presentes ledit seigneur de Treignac, par sa foy et serement de son corps, pour soy et pour les siens au tems avenir, heritiers et successeurs quelconques, sur sains de Dieu euvangilles corporelment presté et soubz expresse obligacion et ypotheque de tous ses biens meubles et inmeubles, presens et avenir quelconques, de baillier, paier et rendre audit.

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