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aquest pais, en xix doblas un mouton. Del cal mouton me tenc per content. Lo xje jorn de may, l'an м CCCC XXXIII.

Ita est, TEXERII.

XXII

Délibération du chapitre de Lyon, provoquée par la duchesse de Bourbon, afin de faire fermer de nuit les portes du cloître de la cathédrale par crainte des gens-d'armes de Rodrigue. Registre capitulaire XIV, fol. 75, aux Archives

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du département du Rhône. Communication de M. Guigue.

(13 avril 1433.)

Anno domini millesimo cccc° xxx° tercio, et die martis XIII. mensis aprilis post pascha. Cum illustris domina ducissa Borbonnensis, pro nunc residenciam faciens personalem infra claustrum Lugdunense domumque dictam de Bellijoco, organo venerabilis magistri Oddoardi Clepperii, presidentis Borbonnensis, supplicationem fecerit eisdem Dominis quatenus, attento tempore guerrarum propter hoc, o dolor! urgente, et maxime cum fuerit informata illustrem principem dominum Karolum de Borbonio, ipsius domine filium, comitem Claromontensem, mandasse Rodigum de Villandras, capitaneum, cum tota sua comitiva, et multos alios capitaneos pro faciendo guerram in patria Sabaudie vicina civitati Lugdunensi, ita quod plures gentes armorum circumcirca eandem civitatem, nisi Deus advertat, poterunt evenire, de nocte claudi et firmari faciant portas claustri predicti, et idem Domini, contemplacione ejusdem domine, hoc fieri annuerunt : hinc est quod egregius dominus P. de Lornay, camerarius ecclesie Lugdunensis, ad quem presentatio porterii dictarum portarum ex statutis dicte ecclesie pertinet, in capitulo presentavit dominum Johannem de Balma, presbiterum, ipsius camerarii commensalem, ad exercendum officium dicte porterie. Qui quidem Domini dictum dominum Johannem tanquam sufficientem ad hoc admictendo, eumdem dominum Johannem constituerunt porterium dicti claustri, quandiu bene fecerit et placuerit eorum voluntati, ad stipendia consueta, pro et mediante eo quod promisit dictum officium fideliter per se diligenter exercere easque portas horis consuetis claudere et firmare, videlicet grossas portas ad horam seralis Sancti-Johannis, et hoc sine guichetis, et guichetos ad grossum serale Sancti-Nicecii; et de mane apperire guichetos ad

primum cimbalum, videlicet eschillam, et ad gueytiam grossas portas; et alias prestitit juramentum, etc. Presentibus domino Bartholomeo Bercherii, Cousineto Hure, Bodello et Petro, filio Francisci Luppi, etc.

XXIII

Allocation sur l'aide votée par les États de Languedoc, à Beziers, au mois de mars 1433, indiquant le prélèvement fait pour défendre le pays contre Rodrigue de Villandrando. — Original en parchemin, aux Archives nationales, K 63, n. 26.

(10 mai 1433.)

Guillaume, évesque et duc de Laon, per de France, président de la Chambre des comptes du roy nostre sire, et général conseillier par lui ordonné sur le fait et gouvernement de toutes ses finances en ses pays de Languedoc et duchié de Guyenne, à Pons de Quercy, receveur particulier à Lautrech et d'aucunes autres villes et lieux ou diocèse de Castres de l'ayde de vixx mil moutons d'or ottroyés au roy nostredit seigneur, à l'assemblée dernièrement faicte à Besiers, par les gens des trois estatz dudit pays de Languedoc pour l'entretenement de la guerre et autres ses affaires, salut. Comme par nostre ordonnance et mandement vous soyez venu par devers nous en la ville de Saint-Esperit, apporter l'estat au vray de vostre recepte, et aussi la somme de trois cent moutons d'or, pour celle employer et convertir ou payement des gens d'armes et de traict mandez et mis sus par mons. le conte de Foix, lieutenant du roy nostredit seigneur èsdictz pays et duchié, pour la garde et deffense dudit pays de Languedoc à l'encontre de Rodigo et autres capitaines routiers, qui en icelluy pays estoient entrez; ouquel voyage faisant, tant en venant, demourant et sejournant en actendant vostre expedicion, comme en retournant, avez vacqué et pourrez vacquer par l'espace de quinze jours entiers: Nous, eu regard à la cherté de vivres qui de present est oudict pays, pour iceulx quinze jours ensemble, vous avons ordonné et tauxé, ordonnons et tauxons par ces présentes la somme de vingt moutons d'or; laquelle voulons que ayez. preniez et retenez par vostre main des deniers de vostre dicte recepte. Et par rapportant ces dictes presentes seulement, consentons icelle somme de xx moutons d'or estre allouée en voz comptes et

rabatue de vostre dicte recepte, partout où il apartendra, sans contredi!. Donné soubz nostre signet, audit lieu Saint-Esperit, le xe jour de may, l'an mil cccc trente et trois. Signé G. FAVEROT.

XXIV

Contrat de mariage de Rodrigue de Villandrando, comte de Ribadeo, et de Marguerite, bâtarde de Bourbon. Original en parchemin, aux Archives

nationales, P 1364, cote 1388.

(24 mai 1433.)

A tous ceulx qui ces presentes lettres verront, Pierre de la Chiese, conseiller du roy nostre sire et tenant le seel royal de la court de la chancellerie des exempcions d'Auvergne establi à Cuci en Auvergne, salut. Savoir faisons [que] pardevant noz amez et féaulx jurés notaires de ladite court et chancellerie, Philippe Marjas et Jehan Trichon, usans de nos auctorité et povoir, establis personnelment ault et exellent prince et seigneur, monseigneur Charles de Bourbon, conte de Clermont, aisné fils de très ault et exellent prince, monseigneur le duc de Bourbonnois et d'Auvergne et aiant le gouvernement de ses païs, terres et seignories, et très noble damoiselle Marguerite, suer naturelle de mondit seigneur le conte, pour eux et les leurs d'une part; et noble et puissant homme Rodrigo de Villeandrando, seigneur de Ribedicu, pour lui et les siens d'autre part : lesdictes parties deçà et delà ont cogneu et confessé, de leurs bons grés et certeines sciences, que, puis naguères il ont traictié entr'eulx mariage, en entencion de le faire et complir soubz le plaisir de Dieu, desdiz Rodrigo, seigneur de Ribedieu, et damoiselle Marguerite. Auquel traictié ont esté faictes et accordées les convenances et choses contenues, declarées et escriptes en une cédule de papier, baillé en la main desdiz notaires, et leue aultement et entendiblement devant mesdiz seigneurs et damoiselle, establiz, et en la presence des tesmoins ci dessoubz nommez. De laquelle cédule ou feuil de papier, de mot à mot, la teneur est tele:

<< Monseigneur le conte de Clermont donne en dot et mariage à damoiselle Marguerite, sa suer naturelle, le lieu et place de Ussel en Bourbonnois et mil livres de prinse et value chascun an, et par elle, à Rodrigo de Villeandrando, seigneur de Ribedio, son

espoux à venir; lesquelz lieu et mil livres seront et demorront en fié et ressort de mondit seigneur. Et, pour ce que de présent ledit lieu de Ussel n'est mie bien basti, mondit seigneur le conte de Clermont bauldra èsdiz Rodrigo et damoiselle Marguerite, pour leur demorance et habitacion, le chastel et forteresse de Chasteledon, ensemble de la rente et revenue ce que restera pour venir èsdictes mil livres de prinse, rabatu ce que la terre d'Ussel vauldra. Ou cas que ledit lieu de Chasteledon seroit mis hors des mains desdiz Rodrigo et damoiselle Marguerite, en le baillant à ceulx qui s'en dient seigneurs ou autrement, mondit seigneur le conte sera tenu de bailler èsdiz Rodrigo et damoiselle une autre demorance, bone place et aussi forte comme est le dit Chasteledon, ensemble autant de terre que lui ara esté baillé sur la terre dudit Chasteledon, pour acomplir lesdictes mil livres de prinse, ainsi que dessus est dit. Avec ce a voulu et veult mondit seigneur le conte de Clermont que, après ce que le chastel de Rochefort en Bourbonnois, ensemble la terre que de present la dame de Revel tient à cause de doaire et usufruit, par sa mort lesdiz chastel et terre seront revenuz à la main mondit seigneur ou des siens, si lesdiz Rodrigo et damoiselle Marguerite veulent avoir lesdiz chastel et terre de Rochefort, il les pourront avoir et le aront en rabat et acquict de ce que pourront valoir, touchant les mil livres de prinse dont dessus est parlé, pourveu que lors il se departiront du chastel et terre de Ussel; et, en ce cas, mondit seigneur le conte sera tenuz de rendre audit Rodrigo ce qu'il ara frayé et despendu au bastiment de la place dudit Ussel, qu'on lui baille à pré

sent.

<< Mondit seigneur le conte donne, avec ce, deux mille escuz pour meuble à ladicte damoiselle Marguerite et par elle audit Rodrigo, dont les cinq cens seront paiez le jour des nopces et les autres cinq cens l'an révolu, et en suivant, chascun an, cinq cens jusques le payement desdiz deux mille escuz sera achevé. S'il advient que ladicte damoiselle Marguerite trespasse sans hoir ou hoirs masles et fille ou filles, ou lesdiz filz et filles trespassent sanz descendens d'eulx, ladicte place et terre d'Ussel, à elle donnée, reviendront à mondit seigneur le conte et ès siens. Si ladicte damoiselle trespasse sanz hoir ou hoirs masles, ou lesdiz masles trespassent sanz masle ou masles descendens d'eulx, et qu'il y ait fille ou filles, en ce cas la place et terre d'Ussel et autres terres baillées pour lesdictes mil livres de prinse reviendront à mondit

seigneur le conte, et icellui monseigneur le conte ou les siens seront tenuz de bailler et rendre, s'il y a une fille, deux mille escuz, et s'il y en a deux ou plus, trois mille escuz. Et, en tous cas que ladicte place d'Ussel et mil livres de prinse reviendront à mondit seigneur le conte ou les siens, vivant ledit Rodrigo, icellui Rodrigo ara l'abitacion de ladicte place d'Ussel et le usufruit desdictes mil livres de prinse, par le cours de sa vie seulement et lui estant au service de mondit seigneur le conte.

« Mondit seigneur le conte fera vestir ladicte damoiselle bien et convenablement; et ledit Rodrigo sera tenuz de la enjouailler bien et deuement, selon son estat.

«Ledit Rodrigo mettra en depost jusques à la somme de huit mille escuz d'or, pour acheter une place et cinq cens livres de prinse ou cas que tant cousteront; desquelz place et cinq cens livres de prinse ladicte fille sera douée.

«Tout le surplus dont n'est faicte mencion en ces presentes, tant au regart de meubles et conquestz comme autrement, est et demeure ès us et coustumes du païs du Bourbonnois. Lesquelles convenances et choses ci dessus escriptes et incorporées, lesdictes parties, pour contemplacion et en faveur dudit mariage pourparlé et accordé, ont passé, voulu et accordé, etc. »

A ces choses estoient presenz avec lesdiz jurez notaires, nobles et puissans seigneurs et sages, messeigneurs Béraud Dauphin, seigneur de Combronde; Guy, seigneur de Sainct-Priet; Jehan de Chauvigny, seigneur de Blot; Jehan de Langhac, seigneur de Brassat; Pierre de Thoulon, seigneur de Genat, chevaliers; Pierre Churre, Estienne, seigneur de la Farge dit Fargete, escuiers; maistres Pierre de Carmonne, Jehan La Bise, licenciez en lois; Laurent Audrant, Estienne de Bar; Guillaume Cadier; Marguerite de Beaumont, damoiselle; messire Jaque Dubois, aussi chevalier, et Loys de Thoulon, escuier, et autres tesmoins requis et appellez, si comme iceulx jurés notaires nous ont rapporté par cest escript. En tesmoin delaquelle chose nous, au rapport desditz jurés notaires, ausquelz adjoustons pleinere foy et croions, publiquement le seel royal dessus dit, que nous tenons, avons mis et apposé à ces présentes lettres. Donné le vingt quatriesme jour du mois de may, l'an mil quatre cens trente trois.

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