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à deux cens hommes d'armes, ledit maistre des arbalestriers å cent, et ledit admiral à cent, pour chasser et faire vuider tous autres gens d'armes et de traict vivans sur nostre peuple. Et tous autres capitaines de gens d'armes et de traict quelxconques avons cassés, exceptés les Escossois, et les Lombars qui sont soubs le Borne Caqueren; en vous mandant que lesdits gens d'armes vous ne accueilliés, recevez, ne retenez aucuns, ne leur donnés soustenement ne confort à plus séjourner; mais que chacun retourne à son hostel; et d'iceulx ne voulons plus estre servis ; et à la saison nouvelle l'on en trouvera des autres. Donné à Selles, le trentiesme jour de janvier. Signé CHARLES et MALLIÈRE.

III

Notice d'un mandement de Charles VII ayant pour objet de faire rendre l'argent d'une rançon extorquée par deux hommes de la compagnie de Rodrigue de Villandrando. Du Chesne, Histoire généalogique de la maison du Plessis de Richelieu, preuves, p. 140 (Extrait des titres de la maison du Plessis).

(6 octobre 1427.)

Lettres du roy Charles par lesquelles, comme Jean du Plessis, qui avoit esté toujours vray et loyal obéissant de S. M., sans tenir autre party que le sien ne soy entremettre de fait de guerre, si non de sadite Majesté, de par elle et au service de capitaines de son party, estant accompaigné d'un jeune filz de l'âge de quatorze ans, nommé Gilet Clérambaut, qu'il menoit avec luy comme son page, se fust party du lieu d'Angle, dont il estoit capitaine, pour soy en venir en un sien hostel qu'il a en la chastellenie de Roffec, ou pays d'Angoumois, et eust trouvé audit lieu de Roffec la compaignie de Rodigo de Villandras, de laquelle estoient Jean Perrade et Alfonse Rodigo, qui l'avoient prins prisonnier et mis à grosse rançon, dont il avoit payé partie : S. M. mande au premier hérault ou poursuivant d'armes sur ce requis, qu'il le lui fasse restituer. A Lezignen, le 6 jour d'octobre мCCCCXXVII.

IV

Délibérations du Conseil de la ville de Lyon au sujet de Rodrigue de Villandrando, campé près d'Anse. — Extraits du registre BB 2, des Archives communales de Lyon, communiqués par M. Guigue, archiviste du département du Rhône.

(16-25 octobre 1428.)

e XXVIII, à Saint-Jaqueme 1,

Le samedi, xvie jour d'octobre présens, etc. Ilz ont conclus que la ville s'aide à gecter du païs de Lionnois le grant nombre de gens d'armes que meinent Vallete, Rodigo et 3... capitaines soy disans estre au conte de Perdiach, lesqueulx vuideront parmi e escus nuefs corans à present que leur donera mons. le Bailli, combien qu'ilz se leveront sus mons. de Lion, mess. des églises, sus la ville et sus le plat païs par manière de collecte (à quoy se sont offers lesdiz mons. de Lion et gens d'église et aucuns du plat païs, c'est assavoir Bonichon et Fosses), considérez les grans dommaiges qu'ilz pucvent faire, mesmement maintenant que tous vivres sont à plus habandon que en temps de l'an, et qu'il est impossible de leur résister, actendu le grand nombre qu'ilz sont, et pour plusieurs autres considerations faisans à ceste matière: excepté Pierre de Nièvre, Loys des Sollières, Joffrey Malanest, Jehan Jehennot et Nisier Greysieu, qui ont e té d'oppinion de non riens leur donner pour les conséquences qui s'en puevent ensuir, c'est assavoir que par aventure faudra deshormays souventes fois faire pareillement, et aussi considéré que oncque mès dont il soit mémoire ne fut fait; ains qu'il fallut recourer à gens d'armes (fol. 68 vo).

Le lundi, xxve jour d'octobre mil ш xxvi, à Roanne *, présent mons. le Bailli, etc...

Ilz ont conclus que, puisque ainsi est que Vallete, Radigo de Valendra et leurs compaignons, gens d'armes estans sus ce pays de Lyonnois et faisant maulx innumerables et inhumains, ne se sont voulus departir dudit pays parmi ш escus d'or corans à

1 Alors maison commune de la Ville.

2 Suivent les noms de beaucoup de Conseillers.

3 Un troisième nom laissé en blanc.

4 Nom de la maison de Lyon où se rendait la justice.

present, que la ville et pays de Lionnois leur donnoit par moyen le traictié de sire Gillet Richart, seigneur de Saint-Priet, mès en demandoient mil escus d'or ou vIIIe pour le moins, parmi ce que les pats desjà par eulx fais audit pays depuis Jareys jusques à Bessenay et Biboust leur demourast avec lesdits vinic escus, et que jusques ilz feussent payés desdits vir escus il procédassent tousjours à apatisser le demourant dudit pays de Lionnois: que lesdits VIII escus soient baillez audit mons. le Bailli pour servir cou vixx hommes d'armes pour xv jours, pour les gecter de fait du païs à l'aide des communes.

De quoy faire a prins la charge ledit mons. le bailli parmi ce que l'on lui baille promptement les ш escus et des autres ш respondeur souffisant à paier au bot desdiz xv jours; et il a assuré lesdits conseillers et autres dessus nommez d'en faire païer à ceulx du plat païs leur part desdiz 1o escus.

Et oultre ont esté d'acors lesdits conseillers et autres dessus nommés que demain, qu'ilz seront à Roanne en plus grand nombre, ilz asseureront ceulx qui vouldront promptement prester lesdits e escus, et ledit mons. le bailli des autres e escus: lesqueuls vini escus se leveront tout par emprunpt comme sur les deniers communs de ladite ville; et pluseurs du plat païs, tant du Montour1 que d'aillieurs, ont accordé d'en paier leurs portions (fol. 69 vo).

Le mardi, xxvie d'octobre 1o xXVIII, à Saint-Albain2, etc. Ilz ont conclus que, nonobstant l'appointement d'ier, que mons. le Bailli aille faire vuider les gens d'armes avec les gentilz hommes et les communes du pays, et que l'on lui donne cent escus pour sa peine : lequel mons. le Bailli l'a refusé; et pour ce ilz ont appointié que l'on y envoyera cent compaignons de la ville de Lion, qui yront vers Chasey à l'encontre desdits gens d'armes, avec les communes du plat pays, qui desja y sont; et donnera l'on à chacun desdits cent compaignons xxx s. t. pour une sepmaine (Ibid.).

- Le vendredi, xxIxe jour d'octobre, à Saint-Albain.

Présent mons. le Bailli et des segneurs tant de Chapitre que

1 Le Mont-d'Or, canton de Limonest et de Neuville.

2 Chapelle près de la maison de Roanne.

3 Chazey-d'Azergue, entre Lyon et Anse.

des autres églises, plusieurs tant conseillers comme maistres des
mestiers et autres notables gens en grant nombre, ont conclus
que mieulx vaulx despendre l'argent à gecter les gens d'armes
hors du pays à force d'autres gens d'armes et de communes, que
leur donner ung denier par composition ne accors, pour les consé-
quences. Et ceux des églises, excepté messire Chabert, ont con-
clus que mieulx les en vauldroit envoyer pour un peu d'argent que
leur courir sus, attendu
que, avant que l'on ait gens d'armes
prests, ilz auront fait mains maulx, et aussi pour obvier à la tueric
qui y porroit estre, qui leur courra sus.

Sur quoy lesditz conseillers et autres de leur dicte opinion ont demandé instrument à Denis Becey à ce present, en soy ouffrans paier la cotte et portion de la ville des gaiges des gens d'armes et des communes, ou y envoyer de ceulx de la ville, à la valeur de leur dicte cotte. Lesqueulx gens d'église, ce ouy, ont esté de l'acors de la ville après avoir parlé premierement chacun à son chapitre, pourveu que chacun en paye sa cotte raisonnablement.

Le dimenche, dernier jour d'octobre ш xxvIII, à SaintJaqueme, après disner, etc...

La plus grant et saine partie des assemblé ont conclus que mons. le Bailli face vuider les gens d'armes estans en ce païs à la plus gracieuse somme qu'il pourra, et la ville lui baillera escus pour en faire en ceste matière son bon plesir; et que ce l'on signiffie au roy le plus brief que faire se pourra, à fin de descharge de la ville des aides du roy; et aussi que les gens d'église et nobles du pays contribuent à ce qui sera donné ausditz gens d'armes, attendu qu'ilz ont le plus des domaiges à cause de leurs terres, forteresses et subgiés. Et desditz xx escus ont passé le mandat sus Jehan Gontier (fol. 69 vo).

V

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Lettre de la duchesse de Bourgogne au cardinal de Winchester, en faveur du sire de Bussy, prisonnier de Rodrigue de Villandrando. - Communiqué par M. Paul Meyer, d'après le manuscrit Ii, 6, 17, fol. 99, de la Bibliothèque de l'Université de Cambridge.

(13 septembre 1450.)

Très reverend père en Dieu, mon très chier et très amé oncle, très cordialement et humblement je me recomaunde tousjours a

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vous. Et vous plaise savoir que mon très redoubté seigneur et je semblablement escripvons presentement à monseigneur le roy en faveur de mon très chier et amé messire Guillaume de Vianne, seigneur de Bussy, qui est, comme vous tieng bien sçavoir, de pièça prisonnier d'un capitaine du parti contraire, nommé Rodigue, lequel si l'a mis à très grosse finance et excessive raençon, laquelle, si lui convenoit paier, il seroit comme du tout destitué, destruit et desert. Et sur ce, mondit seigneur et moy touchons et ouvrons à mondit seigneur le roy certain convenable et raisonable moyen, dont porrez estre adcertenné, par lequel ledit seigneur de Bussy pourroit avoir bonne expedicion, ainsi que je desire, ou fait de sa dicte raençon. Si vous pry, mon très chier et très amé oncle, très affectueusement et de cuer, que au fait dessusdit il vous plaise tenir la main devers mondit seigneur le roy en temps convenable, et tant y faire, come j'ai en vous ma parfaicte fiance, que icellui puisse en temps convenable sortir plain effect. Et vous me ferés ung très grant et singulier plaisir, et dont me reputeray à vous estre grandement tenue. Et se chose vous plaise, signiffiez le moy pour l'acomplir très voulentiers et de bon cuer. Très révérend père cn Dieu, mon très chier et très amé oncle, le benoit filz de Dieu vous ait en sa saincte garde et doint bonne vie et longue. Escript à Anvers, le xie jour de septembre.

Vostre niepce la duchesse de Bourgoingne et de Braubant.

Sur l'adresse: Très reverend père en dieu, le cardinal d'Angleterre, mon très chier et très amé oncle.

Acte de donation de la seigneurie de Puzignan en Dauphiné, à Rodrigue de Villandrando. — Original en parchemin des Archives nationales, reg. P 1565, cote 1245.

(7 mars 1430/1.)

Charles, par la grace de Dieu roy de France, à tous présens et à venir salut. Comme nous aions entendu que Alaiz de Veyras, femme de Guillaume de la Balme, chevalier, lequel a soustenu et favorisé nostre adversaire de Bourgongne, ait, en soy demonstrant rebelle et desobéissant envers nous et favorisant nostre dit adversaire de Bourgongne et ceulx de son parti, mis et bouté

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