DE FRANCE CHEZ ARTHUS-BERTRAND, Libraire, rue Haute- N° DCXXIV. - Samedi 3 Juillet 1813. POÉSIE. ODE. TOUT mortel doit un jour terminer sa carrière ; O Muses de la Seine ! O filles de Mémoire ! Ah! vous ne verrez plus cet illustre modèle DELILLE, entends ma voix ! je suis loin de prétendre Ah! permets cependant que je paie à ta cendre Un hommage trop mérité ! Amans des arts, pour lui préparez des guirlandes Que chacun, en venant lui porter ses offrandes, Comme un Voltaire, armé des ailes du Génie, Du sommet de l'Olympe, et Milton et Virgile, Les Dieux le chérissaient : des mains de la nature Des empreintes du cœur DELILLE fut l'oracle; L'Imagination par sa muse est chantée ; Peuples, accourez tous célébrer ses merveilles ! DELILLE n'est pas mort, le livre saint l'atteste ; Tel est de ses vertus le prix inestimable: Il jouit maintenant de l'auguste présence D'un Dieu que sut toujours respecter son talent; A MADAME DELILLE, En lui présentant l'Ode précédente. Je me suis acquitté d'une dette sacrée ; Par les siècles futurs à ses chants réservés ; Car sans vous ils seraient privés Vos deux noms enlacés commandant leurs hommages, Par M. QUAYNAT, profess. LE NOUVEAU RICHE. JADIS plongé dans la détresse Et le jour et la nuit il travaillait sans cesse. Ce ministre de l'avarice? Point du tout. Le destin veut qu'Orgon s'enrichisse. Que la crainte de perdre une fortune immense. VALANT. |