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ANNONCES.

Voyage aux Antilles et à l'Amérique méridionale, commencé en 1767 et fini en 1802; contenant un précis historique des révoltes, des guerres et des faits mémorables dont l'auteur a été témoin, et de nouveaux détails sur les mœurs et les usages des nations sauvages ou policées qu'il a visitées ; le récit des maladies épidémiques et particu lières à chaque climat; la statistique des Antilles et de l'Amérique, méridionale et l'influence des diverses températures sur les hommes, les plantes et les animaux. Suivi de recherches géologiques sur l'état primitif du globe, sur les changemens qu'il a subis et qu'il continue à éprouver; avec des observations sur les effets du courant général de l'Océan, des marées, des vents, des moussons de l'Inde, etc. Par J. B. Leblond, ancien médecin naturaliste, correspondant de l'Académie des Sciences, de la Société royale de médecine, de l'Institut Impérial, etc. TOME Ier, de 30 feuilles, avec la carte des Antilles et de la Trinité, et une figure. Prix, 6 fr., et 7 fr. 50 c. franc de port. Chez Arthus-Bertrand, libraire, rue Hautefeuille, no 23. Nota. Le deuxième volume complètera le Voyage à l'Amérique

méridionale.

Scènes de la vie du grand monde; par Miss Edgeworth. - Emélie de Coulanges; roman traduit de l'anglais, par le traducteur d'Ida, du Missionnaire et de Glorvina. Un vol. in-12, br. Prix, 2 fr. 50 c., et 3 fr. franc de port. Chez H. Nicolle, libraire, rue de Seine, no 12; Renard, libraire, rue de Caumartin, no 12; Galignani, libraire, rue Vivienne, no 17 ; et chez Arthus-Bertrand, libraire, rue Hautefeuille, n° 23.

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Ce roman fait suite à Vivian, qui se trouve chez les mêmes libraires.. L'Absent, qui complètera les Scènes de la vie du grand monde, paraitra incessamment.

par

Le Paradis perdu; traduction nouvelle et complète en vers français; J. V. A. Delatour de Pernes. Un vol. in-8°. Prix, 5 fr. 50 c. et 6 fr. 75 c. franc de port. Chez Ad. Egron, imprimeur-libraire, rue des Noyers, no 37.

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Euvres complètes de Madame la Marquise de Lambert; suivies de ses lettres à plusieurs personnages célèbres. Seule édition complète, Deux vol. in-18. Prix, 3 fr. 60 c., et 4 fr. 50 c. franc de port. Chez Ferra, libraire, rue des Grands-Augustins, no II.

Mohammed, ou la Chute d'un Empire de l'Asie; par M. Ducros de Selves. Deux vol. in-12. Prix, 4 fr., et 5 fr. franc de port. Chez Nicolas-Vaucluse et Boutonnet, libraires, rue Neuve-Saint-Augustin, no 5; Alexis Eymery, libraire, rue Mazarine, no 30; Chabot, libraire, place Saint-Germain-l'Auxerrois, no 43.

Manuel d'hippiatrique, contenant, 1o une instruction sur la manière d'élever, de soigner et de connaître les chevaux; 2o deux tableaux indicatifs des différentes morves; 3° une description de toutes leurs maladies, avec une formule de médicamens; 4o un catéchisme pour tous les maréchaux. A l'usage des officiers de cavalerie. possesseurs, amateurs de chevaux, et principaleinent des maréchaux des régimens. Edition revue, augmentée et mise dans un nouvel ordre. Par M. Lafosse, hippiâtre, membre associé de l'Institut national, de la Société de Médecine, ci-devant inspecteur-général en chef des remontes de la cavalerie, etc., etc. Un vol. in-12. Prix, 3 fr., et 4 fr. franc de port. Chez Ferra aîné, libraire, rue des Grands-Augustins,

no II.

Aux Rédacteurs.

MESSIEURS, je vous prie de réparer un oubli de l'imprimeur qui, dans mon article sur Lydus, inséré dans le N° du 7 de ce mois, n'a pas fait attention à un renvoi où j'indiquais que les observations critiques sur le texte, m'avaient été communiquées par un ami. J. B. B. ROQUEFORT.

J'ai l'honneur, etc.

1

Le MERCURE DE FRANCE paraît le Samedi de chaque semaine, par cahier de trois feuilles. Le prix de la souscription est de 48 francs pour l'année, de 25 francs pour six mois et de 13 francs pour un

trimestre.

Le MERCURE ÉTRANGER paraît à la fin de chaque mois. par cahier de quatre feuilles. Le prix de la souscription est de 20 francs pour l'année, et de 11 francs pour six mois. (Les abonnés au Mercure de France, ne paient que 18 fr. pour l'année, et 10 fr. pour six mois de souscription au Mercure Etranger.)

On souscrit tani pour le Mercure de France que pour le Mercure Étranger, au Bureau du Mercure, rue Hautefeuille, no 23; et chez les principaux libraires de Paris, des départemens et de l'étranger, ainsi que chez tous les directeurs des postes.

Les Ouvrages que l'on voudra faire annoncer dans l'un ou l'autre de ces Journaux, et les Articles dont on désirera l'insertion, devront être adressés, francs de port, à M. le Directeur-Général du Mercure, à Paris.

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MERCURE

DE FRANCE.

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AGRESTE Chaufontaine où règne le plaisir,
Où du luxe des arts rien ne sent l'influence;
Je vois donc tous mes vœux aujourd'hui s'accomplir,
Je vais jouir chez toi de mon indépendance.

Le jeune amant chérit ton vallon toujours frais,

Où de la volupté l'on respire l'ivresse :
Le séjour de Tempé n'avait pas plus d'attraits,
Un charme tout-puissant m'y ramène sans cesse.

Que de fois j'ai franchi la hauteur de ces monts
Qui dominent les flots de la Wèse azurée !
Contre l'été brûlant et les froids aquilons,
Leur solide rempart protége la contrée.

(*) Chaufontaine est un hameau situé à huit kilomètres de Liége. Il fait, durant la belle saison, les délices des habitans de cette ville et des étrangers qui le fréquentent. Il n'est éloigné de Spa que de vingt kilomètres, ou cinq lieues.

Ee

'Il sont environnés d'un ombrage enchanteur;
Au magnifique aspect de leur cime hardie,
Les ennuis par degrés s'éloignent de mon cœur,
Mon regard est surpris, ma pensée agrandie.
J'admire de ton parc les rians tapis verts
Que savent décorer les soins de la culture :
L'oiseau vient voltiger dans ces lilas divers,
Et mon ame jouit au sein de la natúre.

Là, naissent au hasard des trembles argentins ;
Sous le plus faible vent ils inclinent leur tête,
Tandis que vers les cieux d'immobiles sapins
S'élèvent fièrement sans craindre la tempête.

Ces saules, ces larix aux tranquilles rameaux
Pencherft languissamment leur longue chevelure;
Les bouvreuils empourprés et les vifs grimperaux
Se plaisent à gémir sous leur pâle verdure,

Délicieux réduit, par le bon goût orné,
Combien de fois l'amour, caché sous ton feuillage,
Sut combler les souhaits d'un mortel fortuné,
En captivant le cœur d'une amante trop sage.

De ton ruisseau charmant je contemple le cours,
Il anime les prés, de fraicheur il abonde;
Ah! que ne puis-je voir couler en paix mes jours,
Comme je vois couler les trésors de son onde.

Tout flatte ici mes yeux, mon trop sensible cœur
Des tristes passions ne craint plus le ravage:
J'habiterai ces lieux témoins de mon bonheur;
La beauté que j'adore y reçoit mon hommage.

Plus loin cette fontaine, honneur de ces ormeaux
Sous la terre en secret suit sa paisible route,
Vient orner un granit du cristal de ses eaux,
Et remplir un bassin en tombant goutte à goutte.

Autour de ce bassin, la fauvette en volant, Chante dans l'air où flotte une poussière humide; Le pigeon s'y rengorge, il tourne en roucoulant, Et subjugue aussitôt la colombe timide.

9

Sur tes rocs mille fleurs réjouissent les yeux.
A l'ombre des buissons éclot la digitale;
- Elle aime à déployer dans ses traits gracieux,
De la fille du jour la couleur virginale.

Là, ce moulin rapide, en tournant sur les eaux,
Brise, fait rejaillir la vague turbulente;
Par sa force levés d'impétueux marteaux
Battent à coups pressés la tôle étincelante.

Tes bains purs que pénètre une heureuse chaleur,
Au corps qu'ils ont reçu donnent plus de souplesse,
Augmentent la santé de l'homme dans sa fleur,
Et soulagent les maux qu'éprouve la vieillesse.

Auprès d'eux la beauté découvre ses appas ;
Rougissant de pudeur elle devient plus belle,
Sauve tous ses trésors, son modeste embarras
Dans l'onde qui lui prête une grace nouvelle.

Ainsi la jeune rose, emblême de candeur,
Brille sous la rosée au lever de l'aurore;
Elle voudrait cacher ses charmes, sa rougeur,
Et d'un éclat plus doux son beau sein se colore.
Chaufontaine chéri, dans tes boccages verts,
Qu'embellissent toujours des sources gazouillantes,
Le poëte conçoit de plus aimables vers,
Le sage y réfléchit et recueille tes plantes.

Sur tes bords, où l'on voit le savant observer,
Le jeune homme enchanté se livre à la folie;
Dans ton parc l'innocence aime à venir rêver
Au milieu des douceurs de la mélancolie.

Ah! puisses-tu long-tems au gré de mon désir,.
De tes nombreux taillis garder l'ombre légère,
Ce demi-jour suffit pour guider le plaisir,
Il protége souvent les pas de la bergère.

Je ne veux plus quitter ton fortuné séjour,
Il offre mille attraits à mon ame ravie ;
Tranquillité des champs, et toi folâtre amour,
Vous seuls ferez ici le charme de ma vie.

M. N. COMHAIRE aîné.

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