36 fr., et 48 fr. franc de port. Chez Lerouge, libraire, cour da Commerce, quartier Saint-André-des-Arcs.

Il en parait actuellement douze volumes; on peut se procurer ce qui paraît pour le prix.de 2 fr. par vol., et 2 fr. 50 c. franc de port.

Histoire naturelle des roches de Trapps, considérée sous les rapports de la généalogie et de la minéralogie; par M. Faujas-de-SaintFond. Deuxième édition, entièrement refondue. Un vol. in-8°. Prix, 2 fr. 50 c., et 3 fr. franc de port. Chez Gabriel Dufour et comp., libraires, rue des Mathurins-Saint-Jacques, no 7.

Les Bucoliques de Virgile, traduites en vers français et accompagnées de notes sur les beautés du texte. par J. A. D***. Un vol. in-8° de 148 pages. Prix, 3 fr. 50 c., et 4 fr. franc de port. Chez Gussac, imprimeur-libraire, hôtel d'Aligre, rue d'Orléans-Saint-Honoré, no 13, près la halle au blé.

Notes pour le cours des poésies sacrées du docteur Lowth, traduit du latin en français, par M. Roger, etc., pour les tomes I et II. Prix, 3 fr., et 3 fr. 60 cent. franc de port. Chez Migneret, imprimeurlibraire, rue du Dragon, no 20.

La Vierge du Soleil, poëme; suivi d'une Epître à la philosophie ; par M. F. Ponchon. Brochure in-8°. Prix, 75 c., et go c. franc de port. Chez Michaud frères, imprimeurs-libraires, rue des Bons-Enfans, no 34.

Le MERCURE DE FRANCE paraît le Samedi de chaque semaine par cahier de trois feuilles. Le prix de la souscription est de 48 francs pour l'année, de 25 francs pour six mois, et de 13 francs pour un trimestre.

par

Le MERCURE ÉTRANGER paraît à la fin de chaque mois. cahier de quatre feuilles. Le prix de la souscription est de 20 francs pour l'année, et de 11 francs pour six mois. (Les abonnés au Mercure de France, ne paient que 18 fr. pour l'année, et 10 fr. pour six mois de souscription au Mercure Etranger.)

On souscrit tant pour le Mercure de France que pour le Mercure Étranger, au Bureau du Mercure, rue Hautefeuille, no 23; et chez les principaux libraires de Paris, des départemens et de l'étranger, ainsi que chez tous les directeurs des postes.

Les Ouvrages que l'on voudra faire annoncer dans l'un ou l'autre de ces Journaux, et les Articles dont on désirera l'insertion, devront être adressés, francs de port, à M. le Directeur-Général du Mercure, à Paris.

Du Langage des Dieux, Muses, dictez les lois.
Ouvrez-moi l'Hippocrène et soutenez ma voix.
Je consacre mes soins amis de ton enfance,
A toi de qui Phébus illustra la naissance,
A toi qui chanteras en vers harmonieux,
Les exploits des héros et les bienfaits des Dieux.
Viens, noble nourrisson des Filles de Mémoire,
Brûlé du feu divin allumé par la gloire,
Viens, ose t'élever, du pied de leurs autels,
Loin des sentiers connus des profanes mortels,
Sur çe mont sourcilleux où, des vers, de la danse
Les neuf Sœurs à l'envi mesurent la cadence,
Et

que fait résonner, ivre de leurs transports, Phébus qui les ravit de ses doctes accords...

Y

Ma voix s'est fait entendre; et, dans sa jeune audace, Mon élève s'élance au sommet du Parnasse.

La carrière est ouverte. Apollon dans les vers
Voulut que l'harmonie eût des rhythmes divers,
Et que l'expression de la grandeur divine
De sa langue sacrée annonçât l'origine.

Ainsi, chantant des Dieux les bienfaits immortels,
Le premier un poëte honora leurs autels. «
Bientôt de ses sujets variant la peinture;
Dans sa verve féconde embrassant la nature;
Fidèle à l'exprimer dans ses tableaux divers
Pour peindre les héros il créa les grands vers.
Noblement cadencés, sous le nom d'héroïques,
Ces vers sont orgueilleux de leurs sons poétiques.
La première Pythie en observa les lois,
Quand jadis Apollon s'exprimait par sa voix.

C'est peu dans un sujet de consulter son zèle;
Le zèle sans l'esprit est un guide infidèle.
Vous ne pouvez chanter ni les bienfaits des Dieux,
Ni des plus grands héros les exploits glorieux :
Cherchez à pénétrer les secrets de la scène,
A suivre, plus heureux, Thalie ou Melpomène ;
Essayez de chanter la flamme des amans
Leurs plaisirs, achetés au prix de leurs tourmens,
Ou les champêtres jeux des bergers de Sicile;
Mais aux règles de l'art soyez toujours docile.

Traitez-vous un sujet? vous devez avant tout
Faire un choix agréable et suivre votre goût.
Jamais ne vous chargez d'un sujet de commande;
Sur-tout d'un faux Mécène éludez la demande.
Libre dans un sujet, on le traite aisément;
Contraint, on se fatigue, on écrit pesamment.
Toutefois n'allez pas, trop ardent à l'ouvrage,
Prendre un rapide éclair pour un heureux présage.
Modérez vos transports, jugez avec lenteur,
Craignez les mouvemens d'une soudaine ardeur.

Avant de faire voile, équipez le navire.
Pensez, réfléchissez, vous qui brûlez d'écrire.

Voulez-vous être heureux dans votre expression?
De choses et de mots faites provision.

Quelquefois le hasard nous offre telle idée -
Qui fuit, que vainement on s'est redemandée.
Sachez donc prévenir des regrets superflus:
Ce qui sort de l'esprit souvent n'y rentre plus.
Que doit faire un auteur judicieux et sage
Qui veut exécuter le plan de son ouvrage?
Méditer les anciens, se modeler sur eux,
Admirer jour et nuit leurs chefs-d'œuvre fameux ;
Esquisser le sujet, dont toutes les parties
Dans un ensemble heureux marcheront assorties ;
Enchainer le milieu, le début et la fin,
Et, d'un œil attentif, achever le dessin.

L'onde est calme. Déjà le Dieu des vers m'inspire
Les règles que prescrit l'art sublime d'écrire,
Mais je veux préluder à ces grandes leçons,
O Muses, par les soins dus à vos nourrissons,

Le poëte est celui qui, dès sa tendre enfance
Ressentit d'Apollon la divine influence;
Aima l'ombre d'un bois et les prés et les fleurs ;
Et, joyeux de danser au milieu des neuf sœurs
Foulant d'un pied léger les bords d'une fontaine,
Apprit à répéter le nom de l'Hippocrène.

VALANT.

LE DÉPART ET LES VEUX.

ÉLÉGIE.

PRIVÉ de l'humide secours

Que versait l'arrosoir à sa tige altérée,
L'œillet perd tout l'éclat, de ses brillans atours ;
Et sans parfum languit sa fleur décolorée :
Loin d'Azélie ainsi je languirai dix jours!

C'est bien peu pour l'indifférence;

Mais dix jours seuls, dix jours d'absence
Sont un siècle pour les amours.

Sur un frêle bateau cette fidelle amante
Affronte les flots inconstans :

Y 2

Des premiers feux du jour la mer étincelante,
De sa légère nef à l'horizon flottante

Me laisse voir au loin les doux balancemens.
Sans l'importun devoir qui m'enchaîne à la rive,
Avec quel doux plaisir, près d'Azélie assis,
J'aurais banni l'effroi de son ame craintive,
Heureux comme une mère au berceau de son fils!
Ma lyre aujourd'hui si plaintive,

Eut fait entendre alors ses plus aimables airs,
Et d'une oreille avide écoutant mes concerts,
Des habitans des eaux la troupe fugitive
Aurait autour de nous fait bouillonner les mers;
Fier de servir de guide à ma charmante amie
Lorsque la voile au gré de l'aquilon

En cercle se serait mollement arrondie,
Mon inhabile main eût saisi le timon;
Près d'un objet chéri l'on travaille sans peine
Lorsque le vent aurait retenu son haleine,
Dans le sein de l'humide plaine

Plongeant et replongeant le tranchant aviron,
J'eusse ainsi dirigé notre barque légère,
Et j'aurais cru voguer vers l'ile de Cythère.
Du moins ma pensée et mes vœux

Sur les flots te suivront, ô ma douce Azélie !
Pour abréger le cours d'un voyage ennuyeux,
D'ici je crois te voir tendrement recueillie
Rêver avec délice à nos premiers aveux
A nos premiers plaísirs, à ces jours précieux
De confiance et de folie,

Vifs et rares éclairs dans la nuit de la vie.

Puissent les plus doux souvenirs

Egayer ta jeune pensée!

Et par un essaim de zéphirs

Puisses-tu, mollement bercée,

D'un paisible sommeil savourer la douceur,
En songe me revoir et rêver le bonheur !
Que des flots amoureux caressent ta nacelle!
Que les oiseaux des mers, voltigeant devant elle,
De leurs jeux innocens réjouissent tes yeux !
Le soleil me promet un jour exempt d'orage:
Avant que ses rayons éclairent d'autres cieux,