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S. M. l'Impératrice a présidé le conseil des ministres le mercredi 22.

Le samedi 17 juillet, S. M. l'Impératrice-Reine et Régente a reçu à Saint-Cloud, le comité central de la Société de la charité-maternelle, qui est venu lui présenter le compte et l'état de la situation de cette Société, imprimé d'après ses ordres.

On donnera dans un prochain numéro, un précis de cet ouvrage, qui contient deux rapports du secrétaire-général et du trésorier-général de la Société faisant connaître le nombre des conseils organisés dans les départemens de l'Empire, les noms des souscripteurs et des membres de la Société, et le tableau des recettes et des dépenses; il est terminé par un rapport des vices-présidentes qui rendent compte de la situation de la Société à Paris, du nombre de familles qui ont été secourues, et de l'emploi des 250 mille francs que l'Impératrice a chargé de distribuer l'année der nière aux pauvres de la capitale.

S. M. s'est entretenue quelque tems avec les membres du comité, a parlé avec une bonté touchante aux dames de la Société ; elle s'est informée du nombre des pauvres de leurs arrondissemens, des moyens de continuer et d'angmenter les secours dont ils ont besoin. L'approbation et la bienveillance de l'Impératrice sont la plus digne récompense du zèle charitable et des travaux assidus de ces dames; elles redoubleront leurs efforts pour remplir les intentions de leur auguste protectrice, qui acquiert chaque jour, par sa douce et attrayante vertu, de nouveaux droits à la vénération et à l'amour de tous les Français.

P. S. Au moment où nous écrivons, nous apprenons que S. M. l'Impératrice-Reine et Régente se rend à Mayence, pour passer huit jours, dans l'espoir d'y voir S. M. l'Empereur.

S. M. l'Impératrice couchera aujourd'hui 23 à Châlons, demain 24 à Metz, et le 25 à Mayence.

S. M. sera de retour dans les premiers jours d'août.

S.....

ANNONCES.

Scènes de la vie du grand monde; par miss Edgeworth.

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traduit de l'anglais, par le traducteur d'Ida, du Missionnaire et de Glowirna. Trois vol. in-12, br. Prix, 7 fr. 50 c. et 9 fr. franc de

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port. Chez H. Nicolle, libraire, rue de Seine, no 12; Renard. libr., rue de Caumartin, no 13; et chez Galignani, libraire, rue Vivienne. Miss Edgeworth a publié il y a quelques années la première partie de ses Scènes de la vie du grand monde, composée de l'Ennui, ou Mémoires du comte de Glenthorn et de Manœuvring, traduit sous le titre de la Mère intrigante; elle a publié à la fin de 1812 la seconde partie, qui se compose de Vivian, d'Emélie de Coulanges et de l'Absent. Ces deux derniers ouvrages qui complèteront les Scènes de la Vie du grand monde sont traduits ; ils paraîtront bientôt.

Du Chant et particulièrement de la Romance; par le général Thiébault, baron de l'Empire. Un vol. in-8°. Prix, 2 fr., et 2 fr. 40 c. franc de port. Chez Arthus-Bertrand, libr., rue Hautefeuille, no 23.

Panorama de Paris, ou Notice descriptive des édifices, monumens et établissemens de cette ville, embellissemens projetés, ceux qui s'y exécutent; nouvelle désignation du quartier du Palais-Royal, ce qu'il a été, ce qu'il peut devenir. Un vol. in-18. Prix, 75 c., et 1 fr. franc de port. Chez Debray, libraire, rue Saint-Nicaise, no 1.

ERRATA pour le dernier No.

Page 102, vers 19 : Partisans de la paresse, lisez : Partisan.
Page 103, vers 27: Je fais mains couplet, lisez: Je fais maint.
Page 120, ligne 22: Dont l'âpre et rude auteur...., lisez : Dort

l'âpre, etc.

Page 135, ligne 31: ... cru devoir faire observer, lisez lui faire

observer.

:

Page 136, ligne 3: abandonna une expédition..., lisez : abandonna, sous prétexte de maladie, une expédition.

Le MERCURE DE FRANCE paraît le Samedi de chaque semaine, par cahier de trois feuilles. Le prix de la souscription est de 48 francs pour l'année, de 25 francs pour six mois, et de 13 francs pour un

trimestre.

par

Le MERCURE ÉTRANGER paraît à la fin de chaque mois, cahier de quatre feuilles. Le prix de la souscription est de 20 francs pour l'année et de 11 francs pour six mois. (Les abonnés au Mercure de France, ne paient que 18 fr. pour l'année, et 10 fr. pour six mois de souscription au Mercure Etranger.)

On souscrit tant pour le Mercure de France que pour le Mercure Étranger, au Bureau du Mercure, rue Hautefeuille, no 23; et chez les principaux libraires de Paris, des départemens et de l'étranger, ainsi que chez tous les directeurs des postes.

Les Ouvrages que l'on voudra faire annoncer dans l'un ou l'autre de ces Journaux, et les Articles dont on désirera l'insertion, devront être adressés, francs de port, à M. le. Directeur-Général du Mercure, à Paris.

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Sur la rentrée des Français en campagne, en 1813.

De l'astre des Français l'éclipse est éternelle,
Disaient nos ennemis, témoins de nos revers;
Mais leur espoir fut court et leur joie infidelle:
Il reparaît plus beau sur le trône des airs,
Il embrâse la Prusse, il féconde la France,
Et sa splendeur immense

Eblouit l'univers.

Vainement accourut l'hiver chargé de glace,
L'hiver, géant du nord, dont le pôle est l'appui.
L'astre aux regards de feu règne seul dans l'espace,
Le sceptre des frimats est sans force aujourd'hui ;
L'hiver changé lui-même en un fantôme humide
Comme un brouillard livide
Disparait devant lui.

Ainsi voilà l'effet qui suivit vos paroles,
Peuples ! rien n'arrêta nos pas audacieux,

1

N

Nous avons entendu vos menaces frivoles;
Chimériques projets ! complots fallacieux !
L'aigle qu'on dit vaincu reprend un vol sublime,
On le croit dans l'abîme

Qu'il plane dans les cieux.

Fière de son triomphe et belle de sa gloire,
La France dans sa joie, étend son sceptre d'or.
« Sur tes lauriers sanglans repose toi, Victoire,»
Non, non, dit la déesse, il n'est pas tems encor
La carrière où je cours n'est pas sitôt bornée,
Je suis ma destinée

Et je prends mon essor.

Elle part et revient: sa soudaine présence
D'une conquête illustre est le gage certain.
C'est moi, dit la Victoire, et je te dis, ô France,
Que la Prusse abaissée a fléchi sous ma main;
Cette grande journée a de quoi te surprendre,
Eh bien, tu peux attendre

Un plus beau lendemain!

Elle part de nouveau. Le vol de la Victoire
Laisse au loin dans les airs un sillon radieux.
Les discours qu'elle tint remplissent ma mémoire,
Et mes yeux sont mouillés de pleurs délicieux.
Ta brillante couronne est déjà refleurie,
O ma chère patrie !

Et j'en rends grâce aux Dieux !

Quel coup de la fortune ou plutôt du génie!
Déjà gronde l'airain, déjà brille le fer;
Au cruel Léopard la Prusse s'est unie,

Ils menacent le Rhin des rives du Veser ;

Mais un grand homme a dit : « Ils pensent me surprendre!

>> Fortune! vas m'attendre

> Sur les bords de l'Oder.»

Au sceptre de Héros la fortune est soumise

A recevoir ses lois il sut l'accoutumer.

Ses guerriers sont partis, et la Prusse est conquise !

Quoi, dit-elle en tombant, il s'est pu

ranimer!

Pour les âges futurs prodige inconcevable
Cette armée indomptable

Un jour la vit former.

Par un

Du serpent de Cadmus ainsi les dents semées,
prodige heureux qui ne se conçoit pas,
Dans le sein de Cybèle à peine renfermées
Enfantent des guerriers armés pour les combats;
Alors on vit sortir de la terre mouvante
Une moisson vivante

D'intrépides soldats.

Sous les yeux d'un héros c'est ainsi qu'on vit naître
De hardis bataillons défiant le danger.

Son geste les appelle, ils viennent de paraître,
Et ne redoutent pas le fer de l'étranger;
Dignes de leurs aînés, ils ont même vaillance;
Des enfans de la France

Le cœur ne peut changer.

Des coursiers belliqueux manquaient à leur audace,
Ils courent cependant sous le ciel des Germains;
Plus légers que les vents, ils dévorent l'espace.
L'ennemi croit du nord leur fermer les chemins;
Mais d'un rempart de feux un mot les environne,
Et l'arme de Bayonne

Triomphe dans leurs mains.

Vers le mur foudroyant les escadrons s'élancent :
Ils tombent tout-à-coup l'un sur l'autre écrâsés,
Tel un cap, mugissant sous les mers qui s'avancent,
Rit du courroux vaincu des flots qu'il a brisés ;
Ou telle, s'irritant des vains efforts de l'onde,
La flamme roule et gronde

Sur les toits embrasés.

Qu'aisément ces guerriers se sont faits aux alarmes !
Leurs fronts, jeunes encor, ne se sont pas troublés;
C'est vous que j'en atteste (1), ô mes compagnons d'armes,
Vous dans des rangs nouveaux naguères rassemblés !
Que l'ennemi sur vous fonde encor plus rapide;
Un digne chef vous guide,

Ils seront accablés.

(1) Le 37e régiment d'infanterie légère, de nouvelle création. Il s'est distingué dans les deux batailles de Lutzen et de Vurtchen, et plus particulièrement dans la dernière.

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