Eh quoi ! lorsque leurs bras, chargés d'indignes chaînes, Si jamais de tes murs, témoins de notre gloire, Fasse Que ma langue attachée à mon palais aride O mon Dieu, souviens-toi de ce jour de carnage, « Détruisez, criaient-ils, soyez inexorables; › Que la faulx du trépas brille de toutes parts; » Et, la flamme à la main, sous vos coups redoutables, >> Jusqu'en leurs fondemens renversez ces remparts.» Cruelle Babylone, effroi de l'innocence Il va bientôt cesser, ton pouvoir souverain ! Heureux, cent fois heureux, celui dont la vengeance Tiendra ton front courbé sous un sceptre d'airain. Puisses-tu voir alors, vainement désolées, AUGUSTE MOUFLE (de Chartres). MA CONFESSION AUX PRÊTRES DE MOMUS. Air: J'ons un Curé patriote. LE PÉNITENT. J'ai fait l'horrible serment Car nous en faisons tous autant. LE PÉNITENT. Mais de plus je me confesse, Absolvons, etc. LE PÉNITENT. Si je rencontre une femme Absolvons, etc. LE PÉNITENT. Partisans de la paresse, Quelque besoin qui me presse Absolvons, etc. LE PÉNITENT. Lorsque par hasard je joue gagnant que le perdant. LES PRÊTRES. Absolvons, etc. Au physique je fais l'amusement des dames, Je suis tantôt enfant de l'art, Au tems jadis fit quelque bruit ; Un roi fameux par plus d'une conquête, Employa contre lui le fil de son épée, Sans que du moindre sang elle ait été trempée. S....... LOGOGRIPHE LECTEUR, je sers souvent à ta destruction; Mais coupe-moi la queue, et bientôt sur mon nom Mutilé de cette façon, J'ai l'art de plaire à tout le monde. S........ CHARADE. UN orage toujours par mon premier commence. B. Mots de l'ENIGME, du LOGOGRIPHE et de la CHARADE insérés dans le dernier Numéro. Le mot de l'Enigme est Entrée. Celui du Logogriphe est Email, dans lequel on trouve : mail, ail, il et L ( formant cinquante ). Celui de la Charade est Tabac. SCIENCES ET ARTS. DICTIONNAIRE DES SCIENCES MÉDICALES, par une société de médecins et de chirurgiens. -TOMES IV ET V. — A Paris, chez Panckoucke, éditeur, rue et hôtel Serpente, no 16; et chez Crapart, libraire, rue du Jardinet, n° 10. Ce n'est pas sans quelque raison que l'on se plaint de la décadence des lettres. Les muses, comme la nature vivante, ont leur âge de jeunesse et d'activité, leur vieillesse et leur décrépitude. Les muses françaises sont déjà un peu surannées, et il ne leur est pas aussi facile, qu'aux belles du jour, de masquer les progrès de leur décadence. Les muses d'ailleurs aiment le calme de la solitude et la paix. Elles ne sont nullement guerrières, les jeux de Mars les effraient, les sons de la lyre s'accordent mal avec le bruit de l'airain. Les sciences sont beaucoup moins craintives, et la guerre a souvent pour elles quelque attrait. Dans quel tems en effet firent-elles jamais plus de progrès que depuis vingt ans? Les génies qui les cultivent en recevant des mains de la victoire des matériaux propres à étendre nos connaissances, n'ont-ils point de leur côté perfectionné les moyens de rendre la guerre et plus promptement décisive et moins cruelle dans ses résultats. La médecine est une des sciences qui dans ces derniers tems a rendu le plus de service à l'humanité, sur le champ de bataille. Les Grecs n'avaient pas de chirurgie militaire. Leurs chirurgiens étaient belligérans eux-mêmes. Alexandre avait des médecins autour de lui, et pour lui et non pour ses soldats. Sous les deux premières dynasties des rois de France, commencement de la troisième, on ne vit dans les armées aucun chirurgien uniquement destiné à soulager les malheureux blessés et à les arracher aux tourmens de la douleur ou à la mort. Ce ne fut que sous le grand Henri au |