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Se nascens, dedit socium;
Convescens, in edulium;

Se moriens, in pretium;

Se regnans, dat in præmium1.

ADORO TE SUPPLEX, aussi pour le Saint Sacrement, est encore de saint Thomas. Tout ce que la foi et la piété ont pu imaginer de plus tendre et de plus saintement affectueux, se trouve réuni dans cette hymne. C'est comme le soupir d'un cœur tout plein de Dieu, languissant de le posséder, et qui se consume ici-bas en pieuses et ferventes aspirations.

HOSTIS HERODES IMPIE, ou, selon le nouvel usage, CRUDELIS HERODES, DEUM, des Vêpres de l'Épiphanie, a pour auteur Sédulius, prêtre et poète du Ve siècle, qui n'est guère connu que par un poème de la vie de Jésus-Christ, et par la strophe Salve, sancta Parens, dont l'Église a fait l'Introït de la messe de la Sainte Vierge.

JESUS DULCIS MEMORIA, des Vêpres du Saint Nom. de Jésus, est généralement attribuée à saint Bernard, né au village de Fontaine, en Bourgogne, en 1091,

Il (le Verbe de Dieu) devient, dans sa naissance, le compagnon de notre exil; dans la Cène, notre aliment; à sa 'mort, notre rédemption; au ciel, notre espérance.

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et mort, le 20 avril 1153. Cette hymne a une très grande douceur dans le chant comme dans les paroles.

La piété en est extrêmement communicative.

AVE, MARIS STELLA. Cette hymne, en l'honneur de la Sainte Vierge, est si belle, si touchante, respire une si tendre piété envers la Sainte Vierge, que plusieurs auteurs ont pensé qu'elle était de saint Bernard. Une certaine conformité de sentiments, entre les pensées de cette hymne et le style du saint, avait pu raisonnablement la lui faire attribuer, mais on l'a trouvée dans des manuscrits antérieurs à saint Bernard. Le Cardinal Tomasi et plusieurs autres critiques très savants la regardent comme l'ouvrage de saint Fortunat, ainsi que l'hymne O gloriosa Domina.

AUREA LUCE ET DECORE ROSEO, pour la fête des saints apôtres Pierre et Paul. On croit que cette hymne fut composée par Elpis, femme de Boèce, ministre de Théodoric, roi des Goths, et qui fut luimême un des plus grands poètes du Ve siècle.

L'hymne MARTINE CELEBRI PLAUDITE NOMINI, des Vêpres de l'office de sainte Martine, fut composée par le cardinal Maffeo Barberini, qui devint plus

tard le pape Urbain VIII. Il est aussi l'auteur de l'hymne

HÆC EST DIES, des Matines de l'office de sainte Thérèse 1.

.

PATER SUPERNI LUMINIS, pour la fête de sainte Marie-Madeleine, a pour auteur le pieux et savant cardinal Bellarmin, mort en 16212.

UT QUEANT LAXIS, pour la fête de saint JeanBaptiste. On pense communément que cette hymne est l'œuvre de Paul, diacre d'Aquilée, qui vivait dans le VIIIe siècle.

Gui d'Arezzo a pris dans la première strophe de cette hymne les noms des sept notes de la gamme : ut, ré, mi, fa, sol, la, si 3.

1 Voir les Hymnes dominicales et fériales du Bréviaire Romain, par l'abbé S.-G. PIMONT.- Paris, POUSSIELGUE, libraire-éditeur. 2 Vie du Cardinal Bellarmin, par Nicolas FRIZON.

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FORTEM VIRILI PECTORE, pour les Vêpres du commun des saintes femmes, est du cardinal Silvio Antoniano, l'un des rédacteurs du catéchisme du concile de Trente. Créé cardinal par Clément VIII, il mourut à Rome en 1598.

URBS JERUSALEM BEATA, pour la fête de la Dédicace de l'Église. Il paraîtrait, d'après certains écrivains, qu'on doit regarder saint Ambroise comme l'auteur de cette hymne.

MESSE

GLORIA IN EXCELSIS DEO. On attribue à saint Hilaire, évêque de Poitiers, les paroles qui ont été ajoutées à celles qui se trouvent dans l'Évangile selon saint Luc, de sorte que c'est à lui qu'on devrait ce cantique, tel que nous l'avons aujourd'hui. On chante le Gloria à toutes les messes solennelles, hors le temps de l'Avent, du Carême et des messes des morts. On le chante sur divers tons appropriés aux dimanches et fêtes.

Mais, quel que soit le degré de solennité qu'on lui applique, le Gloria est toujours imposant. Rien n'est plus beau, aux jours de fêtes solennelles, que ce

chant liturgique exécuté avec ensemble et par des voix justes, bien nourries, et surtout fort nombreuses. Ces réflexions conviennent également aux autres parties de la messe, telles que le

KYRIE, le CREDO, le SANCTUS et l'AGNUS. Quelques introïts, graduels, offertoires, postcommunions, sont remarquables par la beauté de leurs chants.

PRÉFACES.

Plusieurs auteurs font remonter l'usage des préfaces aux temps apostoliques. Il est incontestable que ce genre de chant est fort ancien, mais on ne peut se permettre que des conjectures à l'égard de son origine. Le pape saint Gélase, qui occupa la chaire de Saint-Pierre de 492 à 496, et qui fut le prédécesseur de saint Grégoire le Grand, en parle dans le Sacramentaire, qu'on lui attribue avec beaucoup de vraisemblance. Chaque messe du Sacramentaire a deux collectes ou oraisons, au commencement, une secrète, une postcommunion. La plupart ont des préfaces propres, qu'il aurait, à ce qu'on croit, composées lui-même.

Le chant des préfaces n'est que la mélopée des Grecs, appliquée aux paroles que le célébrant devait chanter à certains moments solennels de la liturgie ou messe, afin d'exciter davantage la piété, la ferveur des fidèles

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