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vers ouvrages qui ne furent pas d'abord compris, mais qui plus tard ont changé la direction des études philosopfriques, et qui ont eu autant d'admirateurs enthousiastes que d'ardents détracteurs. Ce grand homme a cessé de vivre Je 12 février 1804. Les paragraphes 15, 14, 16, 51, 52, 55 et 54 de sa Critique du Jugement (Kritik der Urtheilskraft, Berlin, 1799, troisième édition), sont relatifs à la musique; ce qu'il en dit fait voir qu'il était absolument étranger à cet art; il n'y est pas même consé. quent à ses principes. Suivant lui, la musique n'est qu'un simple jeu de sensations auquel ne s'attache aucune idée intellectuelle.

KANTUN, arabe connu sous le nom de musicien de Babylone, parce qu'il était né à Hilleb, près des ruines de cette ville. Il est auteur d'un Traité du rhythme musical, en langue arabe, cité par Casiri (Biblioth. arabico-hispano, t. I, no 419). On ignore l'époque précise où vécut ce musicien.

KANZLER (JOSEPHINE), femme du célèbre hautboiste Fladt (voyez ce nom), est née, en 1780, à Markt-Telz. Dans sa jeunesse, elle suivit à Munich son père qui venait d'être nommé médecin de la ville: elle y reçut des leçons de piano de Marc Falter et de Lauska, puis étudia la composition sous la direction de Graetz, ensuite de Danzi, et enfin de l'abbé Vogler. On a de cette dame un quatuor pour piano, violon, alto et violoncelle (en re), gravé à Paris chez Érard, et un autre (en mi bémol); Vienne, Cappi. Plusieurs sonates et thèmes variés pour le piano, de sa composition, sont restés en manuserit. On a gravé quelques-unes de ses chansons allemandes où l'on remarque beaucoup de goût et d'élégance. Cette dame a été considérée longtemps comme une des pianistes les plus distinguées de l'Allemagne. Elle possédait aussi des connaissances étendues dans la théorie et dans la littérature de la musique.

KAPLER (CHARLES-BENJAMIN), cantor et organiste Steinau (Silésie), est né, le 9 aoù: 1801, à Voigtsdorf (près de Hirschberg), où son père était charpentier. Après avoir achevé, à l'École normale de Bunzlau, ses études relatives à l'enseignement primaire, il fut nommé en 1822, instituteur adjoint à Giersdorf, village près de Warmbrunn, et y resta jusqu'en 1827; puis il alla occuper une position semblable à l'École des filles de Wohlau; et enfin, il obtint, en 1829, sa nomination de cantor et' organiste à Steinau. Dans les loisirs que lui laissaient ses fonctions, Kapler a écrit un livre choral pour l'usage des habitants de Steinau;

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un ouvrage qui a pour titre le Chanteur du dimanche et des jours de fête; consistant en soixante-douze chants à quatre voix, avec accompagnement d'instruments à vent; le soixante-dix-huitième psaume avec orchestre complet; le cantique Preis him (Gloire à lui), pour un chœur d'hommes à quatre voix. Ces ouvrages étaient terminés en 1847; mais ils

étaient encore en manuscrit.

KAPP (J.-CHARLES), organiste de l'église Juthérienne de Minden, en Prusse, est né en 1772, à Schwanensée, en Thuringe, où son père était instituteur. En 1780, il entra au collége d'Erfurt pour y faire ses études; il y apprit la musique sous la direction de Weimar, et s'instruisit dans l'art de jouer du piano et de l'orgue, par ses entrétiens avec Hæssler (voyez ce nom), pianiste distingué qui l'avait pris en affection, à cause du talent qu'il avait reçu de la nature pour la musique. Sur la recommandation de Weimar, il obtint, vers 1795, la place d'organiste à Saint-Martin de Minden. En 1801, il fut nommé organiste et cantor à l'église Saint-Siméon. Il est mort à Minden, le 19 février 1808, à l'âge de 36 ans. Les ouvrages publiés par cet artiste consistent en 1o Trois sonates pour piano, op. 1; Erfurt, 1792. 2o Trois idem, op. 2; ibid. 3o Sonate à quatre mains, op. 3. 4o Trois thèmes variés pour piano, op. 4. 5" Sonate à quatre mains, op. 5. 6o Un quatuor pour piano, violon, alto et violoncelle, op. 6, 1798. 7o Deux airs variés, op. 7, 1798. 8° Douze préludes pour l'orgue, op. 8. 9° Six pièces finales idem, op. 9; Brunswick, Spehr.

KAPP (CHRISTIAN), docteur et professeur de philosophie à Erlang, vers 1850, est auteur d'un livre intitulé: Italien; Schilderungen für Freunde der Natur und Kunst (l'Italie, aperçus pour les amis de la nature et de l'art). Berlin, Riemer, 1837, volume in-8° de près de huit cents pages. Ce qui concerne la musique est contenu entre les pages 242 et 563.

KAPPELER (JEAN-NÉPOMUCÈNE), ou CAPELLER, fàtiste et guitariste allemand, n'est connu que par les ouvrages suivants : 16 Six quatuors pour flûte, violon, alto et hasse, livres I et II, Leipsick, Breitkopf et Ilærtel. 2 Variations sur un air populaire suisse pour flûte, violon, alto et basse, Munich, Falter. 3o Quatuor pour deux flûtes, violon et guitare, Mayence, Schott. 4o Douze pièces faciles pour flùte, afto el guitare, Leipsick, Breitkopf et lærte).

KAPSPERGER (JEAN JEROME), célèbre

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théorbiste, luthiste, guitariste, joueur de trompette et compositeur allemand, d'une famille noble, vécut en Italie, et surtout à Rome, depuis le commencement du dixseptième siècle. Il séjourna d'abord à Venise, ainsi que le prouvent les éditions de ses premiers ouvrages qui furent faites en cette ville; puis il se rendit à Rome, où il paraît avoir passé le reste de ses jours. Gerber croit que la carrière de ce musicien a fini vers 1650, mais il est vraisemblable qu'il a vécu beaucoup plus tard, bien que sa dernière publication connue soit datée de 1633; car le P. Kircher, qui publia sa Musurgia en 1650, en parle comme d'un homme vivant alors (Musurg., lib. VII, tom. I, page 386). Voici ses paroles : Cujus exempla (Galliardarum, Passamezzarum, etc.) nobis suppeditavit nobilis musicus Hieronymus Capspergerus Germanus, innumerabilium ferè qua scriptorum, qua impressorum voluminum Musicorum editione clarissimus, qui ingenio pollens maximo, ope aliarum scientiarum, quarum peritus est, musica arcana feliciter penetravit, etc. Si Kapsperger avait cessé de vivre, Kircher n'aurait point écrit quarum porítus est, mais quarum peritus erat. Si ce musicien vivait encore en 1650, comme cela est vraisemblable, il devait être avancé en åge, car son premier livre de tablature pour la grande guitare italienne (chitarone) a été publié à Venise, en 1604, (et non en 1601, comme le dit Gerber). J.-B. Doni, contemporain de Kapsperger, le représente dans son traité de l'excellence de la musique des anciens (De Præst. Mus. Vet., lib. 1 p. 98, in Op., t. 1), comme un homme vaniteux qui cherchait à se faire valoir par tous les moyens possibles, et qui dépréciait à son profit le mérite de tous les autres musiciens. It rapporte que ce même Kapsperger, ayant trouvé un protecteur qui l'introduisit près du pape Urbain VIII, obtint de ce souverain pontife que ses compositions seraient substituées à celles de Palestrina dans la chapelle pontificale; mais que les chantres de cette chapelle se refusèrent d'abord à les chanter, et que lorsqu'ils y furent contraints, ils les corrompirent si bien qu'elles ne plurent point au pape, et qu'elles ne furent plus exécutées. L'abbé Baini a fait des recherches dans les archives de la chapelle pontificale pour vérifier ce fait; mais il n'y a retrouvé ni l'ordre du pape, ni la musique de Kapsperger transcrite sur les grands livres du chœur, comme elle aurait du avoir éé si on l'avait exécutée. Il 1ense donc que Kapsperger a fait, en effet, des

efforts pour faire substituer sa musique à celle de Palestrina dans le service de la chapelle Sixtine, mais que les chantres de cette chapelle, musiciens d'un rare mérite, tels que François Saveri, Santo-Naldini, Étienne Landi, Grégoire Allegri, etc., ont fait des représentations contre une telle nouveauté, et contre te genre et les défauts de la musique d'église de Kapsperger; enfin que l'avis de ces savants hommes a prévalu, et que l'affaire n'a point eu de suite. Quoi qu'il en soit, on voit un monument de la flatterie par laquelle ce musicien essayait de gagner les bonnes grâces d'Urbain VIII, dans l'épitre dédicatoire du premier volume des poésies religieuses que ce pape avait composées, lorsqu'il n'était encore que le cardinal Maffei Barberini, et que Kapsperger avait mises en musique. Dans l'épitre de ce recueil, publié en 1624, it dit: Mihi, qui Davidis gloriam in Max. Pont. eruditionie reflorescere video, curæ fuit musicis numeris ea carmina modulari, quæ dignas Pontificia pietate sententias complectuntur, semperque aut Sanctorum triumphos persequuntur, aut humanæ pandunt oracula sapientiæ. Il y a lieu de croire que les pièces de ce recueil sont celles dont Kapsperger avait sollicité l'exécution dans la chapelle pontificale.

Kircher, comme on l'a vu précédemment, accorde de grands éloges à ce musicien, et lui attribue, sinon l'invention des ornements du chant tels que les straccini, mordenti èt groupes, au moins l'application de ces choses au théorbe et au luth, ainsi que certaines nouveautés dans la tablature et dans l'art de jouer de ces instruments : Hic est, cui posteritas debuit omnes illas elegantias harmonicas, quas strascinos, mordentias, gruposque vulgo vocant, in tiorba ac testudine a fidicinibus adhiberi solitas; hic introduxit veram tum sonandi, tum intabulandi, ut turbare loquar rationem : omnia ferè harmonici stili genera summa excellentia tractavit (loc. citat.). En ce qui concerne les ornements de la mélodie, l'abbé Baini a remarqué avec beaucoup de justesse (Memor. storic. crit. della vita e delle opere di Gio: Pierl. da Palestrina, t. 11, n. 645), qu'ils étaient connus longtemps avant Kapsperger, et enseignés dans les ouvrages de Ganassi, de Vincent Galilei, d'Emilio del Cavaliere et de plusieurs autres. A l'égard de la tablature des instruments à cordes pincées, il est certain que celle dont se seri Kapsperger pour la notation de ses livres de pièces pour la grande

KAPSPERGER

guitare, le luth et le théorbe, ne ressemble ni à l'ancienne tablature exposée par Othmar Luscinius dans sa Musurgia, ni à la tablature italienne de Vincent Galilei, ni enfin à la tablature allemande dont se servaient dans ce temps Besard, Mathieu Reynmann, J. Van den Ilove, Léopold Furmann et d'autres. Elle est plus simple et parle mieux à l'œil pour l'indication des traits. Kapsperger ne se sert point de lettres, mais de chiffres; il marque les trilles, les strascini, les mordents et les arpéges par des signes particuliers, ce qui explique les paroles de Kircher. Jacques-Antoine Pfender, beau-frère de Kapsperger, éditeur du premier livre de pièces pour la grande guitare à six cordes, a signalé ces nouveautés dans l'épitre dédicatoire à l'auteur de ce recueil, par ces phrases d'assez mauvais italien; La vaghezza et la novità di questa maniera d'intavolare, che tanto al mondo piace, et in cui V. S. è riuscità eccellente; tale è il giudicio che ne hanno fatto i pellegrini ingegni; è tanto desiderata, ch'io conoscendo i suoi pensieri à cose maggiori, et a più alti studii rivolti, ho confidatomi nel frattellevole amore, tanto più che buona parte ne andava sparza quà ela per le mani di molti, di farne un dono a gli studiosi, etc. Malgré les avantages de cette tablature, elle n'a point été adoptée par les luthistes. Quant au mérite des compositions de Kapsperger, il faudrait avoir la patience de mettre en notation ordinaire ses pièces de luth et d'autres instruments pour en juger; mais toute sa musique vocale est une imitation évidente du style nouveau de Monteverde et des Gabrieli. Son harmonie est en général mal écrite, et remplie de dissonances qui ne sont ni préparées ni résolues.

La vanité de Kapsperger se montre jusque dans les moindres circonstances; car, à l'exception du recueil qu'il a dédié lui-même au pape Urbain VIII, il a fait recueillir par ses amis et ses élèves tous ses autres ouvrages, et s'est fait faire des dédicaces avec des éloges ridicules, De plus, chaque recueil a un frontispice dont la plus grande partie est remplie par des armoiries somptueuses qui étaient, on qu'il supposait être celles de sa maison. Enfin, chaque page de toutes ses œuvres porte son monogramme composé d'un II et d'un K.

Léon Allacci, à qui l'on doit une biographic des écrivains et des artistes qui ont fleuri à Rome sous le pontificat d'Urbain VIII, et qui, par allusion aux abeilles qui forment les armoiries des Barberini, a donné à son livre le titre d'Apes Urbana, nous a fourni une liste

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à peu près complète des œuvres imprimées ou manuscrites de Kapsperger. La voici rangée dans l'ordre chronologique, et complétée de ce qui a échappé aux recherches de ce savant: 1o Libro primo d'intavolatura di chitarone, Raccolto dal sig. Giacomo Antonio Pfender, in Venetia, 1604, in-fol. gravé. Les livres deuxième, Rome, 1616, et troisième, ibid., 1626, in-fol. 2o Libro I de madrigali a 5 voci, col basso continuo, Rome 1609, in-40 imprimé. 5 Libro primo di Villanelle a 1, 2 et 3 voci, accomodate per qualsivoglia strumento con l'intavolatura del Chitarone et alfabeto per la chitarra spagnuola. Raccolto dal sig. Cavalier Flamminio, Rome, 1610, in-fol., gravé. Le deuxième livre, recueilli par Ascanio Ferrari, a été imprimé chez Robletti, en 1619, in-fol.; le troisième livre, gravé, a été publié par Fr. Porta, à Rome, dans la même année; le quatrième, recueilli par Marcello Pannochieschi, a été imprimé chez Luc Antoine Soldi, en 1623, in-fol., et le cinquième en 1650, chez Masotti. 4o D'intavolature di Lauto, con le sue tavole per sonare sopra la parte, lib. I. Raccolto dal sig. Fil. Nicolini, Rome, 1611, gravé. 5o Idem, deuxième livre, ibid., 1625, in-fol., gravé. 6o Libro primo di Arie passeggiate a una voce con l'intavolatura del chitarone. Raccolto dal car. fra Jacomo Christ, ab Andlaw, Rome, 1612, in-fol., gravé, 7o Libro secondo d' Arie passeggiate, a una e più voci, Rome, Soldi, 1623, in-fol., imprimé. 8° Libro terzo di Arie passeggiate a 1 et più voci, 1650, in fol., gravé. 9o Libro primo di Motetti passeggiati a una voce, raccolto dal sig. Franc. De Nobili, Rome,1612, in-fol., gravé. 10° Libro I de Balli, Gagliarde et Correnti a 4 voci, Rome, Robletti, 1615, in-fol. 11° Libro I de Sinfonie a 4 con il basso continuo, Rome, 1615, in-fol., gravé. 12° Caprici a due stromenti, Tiorba e Tiorbino, Rome, 1617, in-fol., gravé. 15o Poemata e Carmina composita a Maffæo Barberino olim S. R. E. Card. nunc autem Urbano vetavo, P. O, M. musicis modis optata à Jo. Hier. Kapsperger, nobili Germano. Vol. I, Romæ, apud Lucam Ant. Soldum, 1624, in-fol. 14o Idem, vol. II, Rome, Masotti, 1655, in-fol. 15o Carro musicale, in nuptiis DD. Thaddæi Barberitni et Annæ Columnæi, ibid., 1627, in-fol. 16o Epitalamio in nuptiis DD. Car, Ant, à Puteo et Theodora Costae, recitato a piu voci, Rome, 1628, in-fol. 17° Felonte, dramma recitata a piu voci, ibid., 1650, in-fo). 18o Pas tori di Betelemme nella nascità di N. S. Dia

logo recitativo a più voci, ibid., 1650, in-fol. 19° Missarum Urbanarum 4, 5 at 8 vocibus, vol. I, Rome, 1651, in-fol. 20° Litaniæ Dei4,5

paræ virginis musicis modis aptatib. VI

et 8 vocibus, Rome, 1631. 21o Li fiori lib. de Villanelle, 1, 2, 5 e 4 voci, con l'alfabeto per la chitarra spagnuola, Rome, 1632, in-fol. 22° Apoteosi di S. Ignazio, et di S. Francesco Xaverio, ibid. Allacci cite aussi comme existant en manuscrit, et prêts pour l'impression 23o D'intavolatura di Chitarone, livres IV, V et VI. 24o D'intavolatura di Lauto, livres III et IV. 25° D'Arie passeggiate, livres IV, V et VI. 26° Di Balli, livres 11 et III. 27° Di Sinfonie, livres II et III. 28° Di Motetti passeggiati, livres III et IV. 29° Carmina Cardinalis Barberini nunc Urbani VIII musicis aptata, vol. 3. 50° Drammi diversi. 51° Dialogues latins et dialogues italiens. 32° Concerti spirituali et d'autres morceaux. Kircher a inséré plusieurs airs de danse et symphonies de Kapsperger dans le septième livre de sa Musurgia.

KARASEK (...), violoniste et compositeur, né en Bohême, vécut dans la seconde partie du dix-huitième siècle. Il s'est fait connaltre par des concertos de basson et de violoncelle, et par des symphonies restées en manuscrit.

KARGEL (SIXTE), luthiste et compositeur du seizième siècle, a publié, à Mayence, les ouvrages suivants, dont le dernier contient non-seulement des pièces, mais aussi une méthode de guitare: 1o Carmina italica, gallica et germanica ludenda cythard. 2o Nova et elegantissima italica, gallica carmina pro testudine, Mogunt, 1569. 3o Renovata cythara, hoc est novi et commodissimi exercendæ cytharæ modi, constantes cantionibus musicis, Passomezo, Padoanis, etc., ad tabulaturam communem redactis. Quibus accessit dilucida in cytharam Isagoge, qua suo marte quilibet eam ludere discat, Mogunt, 1569, in-fol., et Augsbourg, 1575. 4o Neue schone und liebliche Tabulatur auf der Lauten zu spielen von Fantasien, fransæstschen und italienischen Stücken, Passa . mezen mit ihren angehenhten Sartarelien (sic) (Nouvelle belle et agréable Tablature pour jouer sur le luth des fantaisies, passamèses, etc.), Strasbourg, Bernard Jobin, 1574, in-folio.

KARGER (FREDERIC-GUILLAUME-ALOYS), organiste de l'église catholique de Neisse, est né en 1796, à Schreckendorf, près de Landeck, dans le comté de Glatz. Son père, instituteur

de l'endroit, fut son premier maitre de musigne. A peine avait-il atteint sa huitième année, lorsqu'il accompagna sur l'orgue une litanie, et à l'âge de dix ans, il exécuta en pu

blie un concerto de Westermayer sur le vio

lon. Il commençait déjà, à cet âge, à donner des leçons de musique, de violon et de piano. Ainsi préparé, il fut envoyé à Breslau pour achever son éducation musicale, et il y obtint la place de premier dessus au chœur de l'église cathédrale. Les œuvres de Mozart, d'Albrechtsberger et de Knecht y devinrent les objets de ses études, et c'est surtout par ces ouvrages qu'il acquit de l'instruction plus que par les leçons des maîtres. Ses premières compositions datent aussi de cette époque. En 1815, il quitta Breslau et fréquenta l'école normale de Schlegel, qu'il quitta aussi en 1817, pour faire à Vienne un voyage d'artiste. Il visita également Prague et Dresde. Encouragé par les éloges de plusieurs artistes estimés qui l'entendirent sur l'orgue, il prit dès lors la résolution de se livrer exclusivement à la musique. En 1818, il obtint la place d'organiste, qu'il occupait encore en 1858. Cet artiste a reçu de la nature du talent pour la composition, mais on remarque dans ses ouvrages une absence de savoir selide, sensible surtout dans le genre sérieux qu'il a adopté. Il a écrit des messes, des motets, des litanies, des ouvertures et un concerto de violon avec orchestre; aucune de ces productions n'a été publiée jusqu'à ce jour.

KARL (BERNARD-PIERRE), prédicateur à Eggelingen, né à Osnabruck, en 1671, fit ses études et fut d'abord prédicateur dans le lieu de sa naissance; mais il perdit cette position, à cause de sa doctrine sur la confession et le baptême. Ensuite il fut pasteur à Essen, et en dernier lieu à Eggelingen, où il mourut le 9 juillet 1725. Il a traité de la musique et du peu d'encouragement qu'elle obtenait de son temps en Allemagne, dans sa dissertation intitulée De Germania artibus litterisque nulli secunda, Rostocchi, 1698, in-4°.

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KARL (JEAN-GOTTLIEB OU THEOPHILE), organiste à Dobeln, né à Greisnig, le 14 juillet 1780, est auteur d'une méthode de piano, avec des exercices et des petites pièces, publiée sous ce titre Anleitung im Klavier oder Pianofortespiel, theoretisch mit 70 praktischen Uebungstücken, etc. Dobeln, 1850, in-4o obl. Une deuxième édition de cet ouvrage a paru en 1854.

KAROW (CHARLES), professeur à l'École normale des instituteurs de Bunzlau, est né le

KAROW

15 novembre 1790, à Alfstetten. Son père, qui |
était négociant, ne négligea rien pour son
éducation, et lui donna un précepteur, après
qu'il eut fréquenté plusieurs écoles particu-
lières. La musique fut la partie de son éduca-
tion qui fut d'abord la plus négligée, quoiqu'il
eût fait voir dès son enfance d'heureuses dis-
positions pour cet art; mais enfin on lui
donna pour maître le directeur de musique
Liebert, qui sut ranimer son goût et qui lui
fit faire de rapides progrès. Karow apprit à
jouer du violon; il était âgé de dix-huit ans
lorsqu'il commença ses premières études sur le
piano, d'abord sans maître, ensuite sous la
direction de Haak, qui lui enseigna aussi les
principes de l'harmonie et de l'orgue. Ses
premières compositions, qui consistent en
chansons allemandes et en petites sonates de
piano, parurent vers 1811; elles sont de peu
de valeur; néanmoins, on y remarquait déjà
des mélodies faciles qui donnèrent des espé-
rances pour l'avenir de leur auteur. La guerre
de 1815 et 1814 qui fit lever en masse toute
l'Alemagne contre la France, vint inter-
rompre ses travaux. Entré dans les chasseurs
volontaires du régiment de Kolberg, Karow se
trouva aux combats de Gross-Beeren, de Den-
newitz et de Leipsick; il obtint en Hollande la
décoration de la Croix de fer de seconde classe,
et fut blessé grièvement à Anvers. De retour
dans sa patrie, il se livra de nouveau à l'étude
de la musique, et prit la résolution de s'adon-
ner exclusivement à cet art. Dans ce but, il
alla à Berlin, se mit sous la direction de
Berger pour le piano, et apprit la composition
chez Zelter. En 1818, il accepta la place de
professeur à Bunzlau, et depuis lors il n'a
cessé de travailler activement à former de
bons instituteurs musiciens et de bons orga-
nistes. Parmi ses ouvrages, on remarque :
1° Vingt-six chorals dans tous les tons, pour
deux ténors et deux basses, Berlin, Trar-
wein. Cet ouvrage, assez mal écrit, est de peu
de valeur: il est le fruit de la jeunesse de
l'auteur. 2o Une partie du 21 psaume, pour
un choeur d'hommes, op. 4, Bunzlau, Appun.
3° Douze chansons allemandes à quatre voix,
à l'usage des écoles, op. 5, ibid. 4o Quatre
Lieder à quatre voix, pour un chœur d'hommes,
cp. 5, ibid. 5 Six chants pour la Landwehr,
à quatre voix d'hommes, avec accompagne-
ment de cors à clefs et tambours, ibid. Karow
est auteur d'une méthode élémentaire de mu-
sique à l'usage des écoles populaires, intitu-
lée Leitfaden zum praktisch-methodischen
Unterricht in Gesange vornemlich in Folk-

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schulen, Bunzlau, 1858, in-8° de cent trente
et une pages. On a aussi de lui quatre cents
mélodies chorales arrangées à quatre parties
pour l'orgue, en quatre livraisons, Dorpat,
Glæser; vingt-cinq canons à trois voix, Bunz-
lau (Leipsick, Kummer); et cent soixante-
douze préludes pour l'orgue, ibid.

KARR (HENRI), fils d'un violoniste alle-
mand, connu par deux concertos de violon
publiés à Paris, vers la fin du siècle précédent,
est né à Deux-Ponts, en 1784. A l'âge de trois
ans, il fut transporté à Paris avec sa famille.
Après avoir appris les principes de la musique
sous la direction de son père, il reçut des le-
çons de piano de L'Étendart, élève de Balbåtre
et bon professeur. Devenu orphelin fort jeune,
il dut pourvoir à son existence et tomba dans
la misère. Recommandé par son maitre aux
célèbres facteurs d'instruments Erard, il fut
tiré par eux de cette triste situation, et attaché
en 1808 à leurs magasins pour faire entendre
les pianos, avec un traitement de deux mille
francs. Ce fut aussi dans le magasin de mu-
sique de cette maison que parurent ses pre-
mières compositions. Plus tard, lorsque son
nom commença à être connu par ses fantaisies
et variations sur des thèmes d'opéras nou-
veaux, il abandonna cette situation pour se
livrer à l'enseignement; mais bientôt il négli-
gea anssi cette partie de sa profession, pour se
mettre en quelque sorte aux gages des mar-
chands de musique qui lui faisaient faire des
morceaux de piano sur de certaines dimen-
sions données, à peu près comme on fait pour
un habit. Pendant quelques années, le nom
de Karr fut en vogue pour ce genre de mu-
sique légère qui naît et meurt en peu de
temps; mais cet artiste finit par mettre tant de
négligence dans son travail, et par multiplier
ses productions à un tel excès, que les ama-
teurs n'en voulurent plus. Dans les derniers
temps, il était réduit à aller de porte en porte

offrir aux marchands les manuscrits de ses
arrangements pour vingt-cinq ou trente francs,
ou moins encore. Cet artiste est le père de
M. Alphonse Karr, littérateur de l'époque ac-
tuelle, qui jouit d'une grande popularité. On
a de Karr: 1o Sonate pour piano seul, op. 1,
Paris, Érard. 2o Sonates pour piano et violon,
op. 8 et 15, ibid. 3o Nocturnes pour piano et
violon ou flute, op. 55, 42, 47, 49, 51, 53, 55,
65, 69, 96, 185, Paris, chez la plupart des
marchands de musique. 4° Divertissements
pour piano et violon, op. 92, 113, 117, ibid.
5 Duos, nocturnes, fantaisies, etc., pour
piano à quatre mains, op. 46, 67, 74, 87, 97,

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