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GODEFROID

sauver une pièce mal faite. Mais déjà il avait reçu le livret d'un opéra-comique en deux actes qui avait pour titre : la Chasse royale, et quelques morceaux de la partition étaient composés. L'ouvrage fut joué au Théâtre de la Renaissance, le 26 octobre 1839; la pièce, fort mauvaise, entraîna la chute de la partition dans laquelle il y avait plusieurs morceaux distingués. Affligé de cet échec inattendu, Godefroid laissa abattre son courage; sa santé se dérangea et il mourut le 27 février 1840, au moment où il entrait dans sa trentième année. S'il eût vécu, il se fût vraisemblablement fait un nom honorable parmi les compositeurs de la scène française.

GODEFROID (DIEUDONNÉ - JOSEPH-GUILLAUME-FÉLIX), frère du précédent, harpiste célèbre et compositeur, est né à Namur, le 24 juillet 1818. Transporté à Boulogne, avec sa famille, à l'âge de six ans, il apprit les éléments de la musique dans l'école fondée par son père en cette ville. Admis au Conservatoire de Paris, le 11 octobre 1852, il y devint élève de Naderman pour la harpe. Son frère lui avait donné précédémment des leçons de cet instrument. Félix Godefroid obtint le second prix de harpe au concours de 1835; mais ayant eu occasion d'entendre Labarre, et plus tard Parish-Alvars, il comprit qu'il ne pouvait plus rien apprendre de Naderman, et il sortit du Conservatoire, le 9 décembre 1835. Il avait appris aussi à jouer du piano dès l'âge de six ans et était parvenu au point de jouer la musique la plus difficile; mais son talent sur cet instrument n'a été pour lui qu'une ressource utile pour son existence lorsque la harpe fut abandonnée par les amateurs, à cause des difficultés qu'ils éprouvaient dans le mécanisme des pédales à double mouvement. C'est surtout à son talent de harpiste que Félix Godefroid doit sa brillante renommée. Par ses longues et patientes études, la musique de harpe s'est enrichie d'effets nouveaux, et, comme ParishAlvars, il a donné à la main gauche une importance égale à celle de la droite. De là des combinaisons de traits et d'effets d'harmonie inconnus avant lui. En 1839, Félix Godefroid, âgé seulement de vingt et un ans, avait fait un premier voyage en Allemagne pour y donner des concerts, et y avait fait impression par son talent, qui n'était cependant que le prélude de celui qu'il doit à ses longues et persévérantes études depuis cette époque. Encouragé par le célèbre facteur de pianos et de harpes, Pierre Erard, il se rendit à Londres, où il a fait des séjours plus ou moins prolongés à diverses

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époques. Il a aussi voyagé en Espagne, en Hollande, en Belgique, en a visité les villes principales et y a donné des concerts. En 1856, il a été appelé à Bruxelles pour s'y faire entendre dans un grand concert, à l'occasion du vingtcinquième anniversaire du règne du roi Léopold Ier; et il a reçu dans cette solennité la décoration de l'ordre institué par ce monarque. Félix Godefroid vit habituellement à Paris : il y a publié la plupart de ses ouvrages. Dans l'été de 1858, il a fait représenter, au ThéâtreLyrique de cette ville, un opéra en un acte intitulé: la Harpe d'or. Cet ouvrage a été bien accueilli par le public. On a publié de Godefroid pour la harpe: 1o Études caractéristiques pour harpe seule, sous les titres suivants : le Reve; la Mélancolie; la Danse des Sylphes; les Rives de la Plata; Souvenir castillan; Boléro. 2o Duo pour deux harpes, ou pour harpe et piano, à Paris, chez Chaillot. 3o Mélodies de Schubert, pour harpe seule, ibid. 4o Des rondeaux, des fantaisies, des variations. Il a en manuscrit des compositions difficiles pour les concerts. On a aussi du même artiste quelques morceaux de différents caractères pour le piano.

GODNER (madame AUGUSTINE DE), cantatrice distinguée, née à Francfort-sur-le-Mein, le 5 mars 1797, est la fille de madame Engst, actrice remarquable du théâtre allemand. Après la mort de sa mère, elle fut adoptée par madame Aschenbrenner, autre actrice renommée en Allemagne, et ses études furent dirigées vers la carrière du théâtre, dès sa plus tendre enfance. Dans les rôles d'enfant qu'elle remplissait, elle se fit remarquer de bonne heure; on ne la désignait alors que sous le nom de la gentille petite aux cheveux noirs. Après avoir fait des études de chant sous la direction de Danzi, elle parut avec succès sur les théâtres de Stuttgard et de Hambourg. La beauté de sa voix et l'expression de son chant dramatique la rendirent bientôt célèbre en Allemagne, et les journaux retentirent d'éloges accordés à son talent. A Hambourg elle épousa l'acteur Krüger, puis, sous le nom de madame Krüger Aschenbrenner, ele parcourut l'Allemagne, chanta à Vienne, à Munich, à Berlin, et se fit partout applaudir dans Otello, le Freyschütz, la Famille suisse, et autres grands ouvrages des théâtres italien et allemand. Les biographes de l'Allemagne ne s'expliquent pas sur les motifs qui la firent se séparer de son premier mari, mais ils disent que ce fut après cette séparation qu'elle fut engagée en 1819 au théâtre de la cour à Darmstadt. Après la mort du grand-duc,

en 1831, le théâtre cessa d'exister, et madame Aschenbrenner se retira avec une pension considérable de la cour. Elle a épousé, vers le même temps, M. de Godner, écuyer du grandduc, et vit encore à Darmstadt.

GOEBEL (JEAN-FERDINAND), directeur d'orchestre du théâtre de Breslau, est né en 1817 à Baumgarten, près de Frankenstein, en Silésie. A l'âge de quatorze ans, il fut envoyé au college de Glatz, puis il alla faire ses études musicales au conservatoire de Prague. Pixis y fut son maître de violon, et Dionys Weber lui enseigna la composition. En 1840, il obtint la place de premier violon solo au théâtre de Breslau, et celle de directeur d'orchestre du même théâtre lui fut donnée en 1844. Ses compositions consistent en thèmes variés pour le violon, ouvertures à grand orchestre, et plusieurs suites de Lieder, qui ont été publiés chez Cranz et chez Leukart, à Breslau; enfin, on a de lui un grand nombre de chants pour voix d'hommes en chœur.

GOECKINGK (LÉOPOLD-FRÉDÉRIC-GUNCHER DE), né à Groningen (Halberstadt) en 1745, mort le 18 février 1828, fut d'abord délégué de la chancellerie de Prusse à Elrich, et fut nommé en 1791 conseiller particulier des finances de la Prusse méridionale, à Berlin. Il a donné une notice biographique de la célèbre pianiste Thérèse Paradies, dans le huitième numéro du journal intitulé : Journal von und für Deutschland (Journal de l'Allemagne et pour l'Allemagne), ann. 1785.

GOEHRING (J.-G.), violoniste à Cobourg, en 1841, fut élève de Spohr à Cassel, et se trouvait à Brunswick en 1835. Il a publié de sa composition: Introduction et thème varié pour le violon, avec quatuor ou piano. Op. 1, Brunswick, Meyer.

GOEPFERT (CHARLES-THEOPHILE), maître de concert à Weimar, fut un des meilleurs violonistes de son temps, en Allemagne ; il naquit à Weissenstein (Saxe), en 1755. Après avoir fait ses études musicales comme enfant de choeur à l'école de Sainte-Croix et à la chapelle de Dresde, il alla à Leipsick faire un cours de jurisprudence. Au moment de son départ, son père lui remit un violon en lui disant: Mon fils, prends cet instrument : tu connais ma position, et tu sais que je ne puis guère te donner davantage. Si tu es heureux, tu pourras te passer facilement de mon faible secours; si tu ne l'es pas, le peu que je pourrais te donner ne saurait t'aider. Jusqu'en 1764, la fortune ne sembla pas être favorable à Gopfert; mais s'étant rendu à Francfort

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dans cette année, à l'occasion du couronnement de l'empereur Joseph II, il s'y fit entendre avec succès et commença à recueillir les fruits de ses efforts et de son talent. Il fit dans cette ville la connaissance de Ditters de Dittersdorf, étudia sa manière et se l'appropria pour ses compositions. En 1765, il fut engagé au grand concert de Francfort comme violon solo après avoir occupé cette place jusqu'en 1769, il partit pour Berlin et resta une année alternativement dans cette ville et à Potsdam. En 1770, il passa à Weimar, dans le dessein de se rendre en Angleterre; mais après l'avoir entendu, la grande - duchesse douairière le nomma maître de concert; le successeur de cette princesse le maintint dans sa place. Gopfert la conserva jusqu'à sa mort qui arriva le 3 octobre 1798. On a imprimé de sa composition six polonaises pour violon principal et orchestre il les exécutait avec un rare talent. Le violoniste allemand Kranz a été son élève. GOEPFERT (CHARLES-ANDRE), clarinettiste et compositeur, naquit le 16 janvier 1768, à Rimpar, près de Würzbourg. Il commença l'étude de la musique dès sa plus tendre jeu-` nesse, et prit des leçons de chant, de piano et d'orgue; il passa ensuite sous la direction du virtuose Meisner, musicien de la chambre à Würzbourg, pour l'étude de la clarinette. A seize ans, ses progrès avaient été si rapides, que son talent n'avait déjà plus besoin d'autre guide que lui-même. Il se livra alors à l'étude de la composition. En 1788, il fut engagé comme première clarinette dans la chapelle de Meinungen. Dix ans après, sa réputation le fit appeler à Vienne, mais il ne put obtenir de son gouvernement la permission de s'y rendre; ce refus fut adouci par la promesse de lui confier la direction de la chapelle, mais son espoir à cet égard ne se réalisa pas. Vers le même temps, plusieurs de ses ouvrages parurent à Leipsick, à Bonn et à Offenbach. Gopfert est mort à Meinungen, le 11 avril 1818, des suites d'une maladie de poitrine. On a de lui : 1° Premier concerto pour clarinette (en si bémol), Bonn, Simrock. 2o Deuxième idem (en mi), Offenbach, André. 3o Symphonie concertante pour clarinette et basson, ibid. 4o Troisième concerto, op. 20 (en si), ibid. 5o Quatrième idem, op. 56 (en mi), ibid. 7° Premier potpourri pour clarinette et orchestre, op. 52, Leipsick, Hofmeister. 8° Deuxième idem, op. 58 (en fa), Offenbach, André. 9o Fantaisie militaire pour l'orchestre, op. 55 avec le portrait de l'auteur, Leipsick, Hofmeister, 1814. 10° Douze pièces d'harmonie pour deux clari

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nettes, deux cors et basson, op. 26, liv. I et II, Offenbach, André. 11o Dix-huit pièces, idem, pour deux clarinettes, deux cors, hautbois ou flute, trompette, basson et serpent, ibid. 12o Variations pour flûte et orchestre, op. 28, ibid. 13° Deux quatuors pour clarinette, violon, alto et basse, op. 16, ibid. 14o Trois quatuors idem, ibid. 15° Deux œuvres de duos pour clarinettes en ut, op. 19 et 22, ibid. 16° Six duos faciles pour deux clarinettes, op. 30, Leipsick, Hofmeister. 17° Concerto pour cor (en fa), op. 21, Offenbach, André. 18° Vingtquatre petits duos pour deux cors, op. 23, ibid. 19° Vingt-quatre idem, op. 31, Leipsick, Hofmeister. 20° Sonate pour deux guitares et flûte, op. 11, ibid, 21° Plusieurs sonates et duos pour guitare et flûte, et guitare et basson, op. 13, 15, 17 et 18, ibid. 22° Sonate pour piano et cor, op. 35, Leipsick, Hofmeister. 23o Trois recueils de chansons, à voix seule, avec accompagnement de piano, Offenbach, André. Gopfert a laissé en manuscrit trois symphonies pour l'orchestre, un concerto pour hautbois, deux trios concertants pour trois cors, un quatuor pour quatre cors, un quatuor pour cor, violon, alto et violoncelle, deux symphonies concertantes pour deux bassons, un concerto pour trompette, et plusieurs autres productions.

GOERMAR (CHRÉTIEN AUGUSTE), organiste à Colleda, dans la Thuringe, s'est fait connaître, en 1799, par douze préludes faciles pour l'orgue, publiés à Leipsick.

GOEROLDT (JEAN-HENRI), né le 15 décembre 1773, à Stempeda, village du comté de Stolberg, a appris la musique sous la direction de Georges-Frédéric Wolf, auteur d'un Dictionnaire de musique et de plusieurs autres ouvrages (voyez ce nom). En 1803, il a été appelé à Quedlinbourg comme directeur de la musique d'église. Il remplissait encore ces fonctions en 1832. M. Goroldt a publié quelques petites pièces pour le piano et des mélodies chorales pour quatre voix d'hommes, avec accompagnement d'orgue, Quedlinbourg, Basse, in-8°. Il avait en manuscrit des cantates, des hymnes, des motets et des airs. C'est particulièrement par des traités concernant l'harmonie et l'art du chant que cet artiste est connu. Ces ouvrages ont pour titres : 1o Leitfaden zum Unterricht im Generalbass und in der Composition (Guide pour l'instruction dans la basse continue et la composition), première partie, QuedJinbourg, 1815, gr. in-8°. Deuxième partie, 1816, ibid. La deuxième édition de cet ouvrage a été publiée en 1828, et la troisième en 1832. Celle-ci a pour titre : Gründlicher Unterricht

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im Generalbass und in der Composition, Leipsick, 1832, in-8°. Je ne sais si c'est le même ouvrage qui est cité dans le Volstændiges Bücher-Lexikon de Kayser, sous ce titre : Handbuch der Musik, der Generalbasses und der Composition, Quedlinbourg, Basse, 1832. 2o Der Kunst nach Noten zu singen, oder praktische Elementar-Gesanglehre, etc. (Méthode élémentaire et pratique du chant d'après les notes), Quedlinbourg, 1832, gr. in-8°. C'est une deuxième édition. 3o Ausführliche theoretisch-praktische Hornschule vom ersten Elementar-Unterricht, bis zur volkommensten Ausbildung (Méthode complète théorique et pratique de cor, depuis les premiers éléments jusqu'à l'instruction complète), Quedlinbourg, Basse, 1830, in-4°. 4o Die Orgel und deren Zweckmässinger Gebrauch beim œffentlichen Gottesdienst. Ein Handbuch für angehende Organisten, Prediger, Kirchen-inspectoren und Kirchenpatrone (L'Orgue et son usage conforme aux offices divins. Manuel pour les organistes commençants, prédicateurs, inspecteurs et patrons d'églises), Qued. linbourg, Baker, 1835, in-8°. 5o Gedanken und Bemerkungen über Kirchen-musik (Idées et remarques sur la musique d'église), dans l'écrit périodique intitulé: Eutonia, 1830, t. IV, pages 1-16.

GOERRES (Jacques-Joseph), docteur et professeur de philosophie à Munich, précédemment à Coblence, est né dans cette dernière ville, le 25 janvier. 1776. Au nombre de ses ouvrages, il en est un qui a pour titre: Aphorism über die Kunst (Aphorismes sur l'art), Coblence, 1814, in-8°. Ce livre renferme des idées d'un ordre élevé concernant la musique. Gorres est mort à Munich, le 29 janvier 1848.

GOES (DAMIEN DE), historiographe portugais, naquit en 1501, au bourg d'Alenquer, d'une famille noble et distinguée. Après qu'il eut fait, sous d'habiles maîtres, de bonnes études qu'il termina à l'Université de Padoue, les rois de Portugal don Sébastien et Jean III l'employèrent dans diverses négociations en France, en Italie, près du pape Paul III, qui l'honorait de sa bienveillance, en Suède, en Pologne et en Danemark. Retiré dans les PaysBas pour s'y livrer ses travaux littéraires, il vécut particulièrement à Louvain, où plusieurs ouvrages de sa composition ont été imprimés. Quelques petits voyages qu'il fit en Hollande et en Allemagne lui procurèrent la connaissance d'Érasme et de Glarean, dont il fut l'ami pendant le reste de sa vie. Ce fut dans les conversations qu'il eut à Fribourg avec ce dernier

qu'il eut occasion de lui faire apprécier ses profondes connaissances dans la musique. De retour en Portugal, de Goes fut nommé par le roi Jean III historiographe du royaume, et garde-major de la tour de Tombo, emploi considéré comme une des premières charges de l'État. Il mourut à Lisbonne, au mois de décembre 1560, à l'âge de cinquante-neuf ans. De Goes savait le grec, le latin, l'arabe, l'éthiopien, et parlait les langues modernes de l'Europe avec beaucoup de facilité. On a de lui beaucoup de bons ouvrages sur l'histoire et les antiquités, qui ont été imprimés à Louvain, à Cologne, à Paris et à Lisbonne. Ses études dans la musique avaient été celles qu'aurait pu faire un maître de chapelle. Il jouait bien de plusieurs instruments. Glaréan a inséré dans son Dodecachordon un motet (Ne læteris inimica mea) à trois voix (p. 264), qui est bien écrit, dans la manière de Josquin Deprès, et qui n'a d'autre défaut qu'un peu de nudité dans l'harmonie. Le catalogue de la bibliothèque de musique du roi de Portugal, publié à Lisbonne par Craesbeke, indique beaucoup de compositions de de Goes qui y étaient conservées. Machado dit, dans sa Bibliothèque (t. Ier, p. 617), que ces ouvrages étaient exécutés avec succès dans les églises portugaises. On trouve un motet à six voix de la composition de de Goes dans le rarissime recueil intitulé: Cantiones septem, sex et quinque vocum. Longe gravissimæ juxta ac amœnissimæ, in Germania maxime hactenus typis non excusæ, Augustæ Vindelicorum, Melchior Kriesstein excudebat, 1545, petit in-4o obl. Les autres musiciens dont il y a des morceaux dans ce recueil sont Dietrich, Noé, Maistre Jan, Adrien Willaert, Josquin Deprès, Lupi, Claudin, Tilman Susato, Consilium, Benedict, Jean Heugel, Morales, Jorius Wender, Thomas Crequillon, Hesdin, Jacquet, et plusieurs anonymes. De Goes a laissé en manuscrit un livre intitulé: Tractado theorica da Musica, cité avec d'autres ouvrages par le chevalier d'Oliveyra.

GOETHE (JEAN-WOLFGANG), illustre poëte allemand, né à Francfort-sur-le-Mein, le 28 août 1749, est mort à Weimar, le 22 mars 1852. La biographie de cet homme célèbre, l'histoire de ses idées, de ses travaux et de son influence sur la langue et la littérature de l'AIlemagne, n'appartiennent pas à mon livre : il n'est mentionné ici que pour sa correspondance avec Zelter (voyez ce nom), qui a été publiée sous ce titre Briefwechsel zwischen Goethe und Zelter in den Jahren 1796 bis 1852, herausgegeben von Dr. Fried-Wilh.

Riemer (Correspondance entre Gœthe et Zelter, dans les années 1796 à 1832, publiée par le docteur Fr.-W. Riemer), Berlin, 1833, six volumes in-8°. On lit avec intérêt, dans cette collection, quelques lettres où Goethe expose ses idées sur la musique, et ses opinions concernant le mérite de quelques compositeurs.

GOETHE (WALTER DE), petit-fils du précédent, né à Weimar, en 1816, s'est fait connaltre par des essais de composition en différents genres. En 1839, il a fait représenter à Vienne, puis à Weimar, un opéra en un acte, sous le titre de Anselmo Lancia; cet ouvrage n'obtint pas de succès. En 1846, un opéra en trois actes, du même compositeur-amateur, intitulé : der Gefangen von Bologna (le Prisonnier de Bologne), a été joué au théâtre de Weimar. On connaît aussi, sous le même nom, des recueils de Lieder avec accompagnement de piano, op. 1, Leipsick, Breitkopf et Hærtel, op. 14, Vienne, Haslinger, et quelques œuvres pour le piano.

GOETTING (VALENTIN), écrivain sur la musique, né à Witzenhausen, dans la Thuringe, paraît avoir vécu à Erfurt, dans la deuxième moitié du seizième siècle. Il a publié un livre élémentaire sur la musique, dans lequel il a résumé en neuf tableaux la doctrine de Glarean, concernant les douze modes de la tomalité du plain-chant. A la suite de ces tableaux, on trouve quelques morceaux à trois et à quatre voix, dans le style fugué. L'ouvrage a pour titre Compendium musica modulativæ, Erfurt, 1587, in-8°. Cette édition est la deuxième : j'ignore là date de la première.

GOETTING (HENRI), pasteur à Clettstadt, près de Francfort-sur-l'Oder, au commencement du dix-septième siècle, est auteur d'une musique quatre voix sur le catéchisme de Luther, avec une instruction élémentaire, publiée sous ce titre Catechismus Lutheri von Wort zu Wort in vier Stimmen schoen und lieblich componirt, beneden einem Bericht, wie junge Knaben und Maedchen innerhalb 12 Stunden in Musicam begriefen koennen. Francfort, 1605, in-8°.

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GOETTLE (JEAN-MELCHIOR), maitre de chapelle de la cathédrale d'Augsbourg, dans la seconde moitié du dix-septième siècle. Il a fait imprimer dans cette ville, en 1670, un recueil de messes concertées de sa composition.

GOETZ (FRANÇOIS), violoniste et compositeur, né en 1755 à Straschetz, en Bohême, fit ses études musicales et littéraires comme enfant de choeur chez les Jésuites du MontSacré, près de Pribram, et ensuite au sémi

GOETZ

naire de Saint-Wenceslas. Après qu'il eut été gradué bachelier, il fit un cours d'histoire ecclésiastique à l'Université de Prague, dans l'intention d'entrer dans l'ordre de SaintBenoît; mais il changea ensuite de projet, et se rendit à Brunn, où la place de premier violon du théâtre lui avait été offerte. Après avoir passé quelques années dans cette ville, il voyagea dans la Silésie, et y fut employé comme chef d'orchestre dans les églises de plusieurs abbayes. Dans un séjour qu'il fit à Breslau, il y fit la connaissance de Dittersdorf qui lui procura la place de chef d'orchestre dans la chapelle de Johannisberg. Après que cette chapelle eut été dissoute, Gotz retourna à Breslau et s'y fit entendre à l'occasion du couronnement du roi Frédéric-Guillaume. Rappelé ensuite à Brunn par le baron Kaschnitz, il y fut chargé de la direction de l'orchestre du théâtre ; mais il ne garda pas longtemps cette position, car, en 1787, il fut nommé maître de chapelle de l'archevêque d'Olmütz. C'est dans cette place qu'il a écrit la plupart de ses ouvrages, lesquels consistent en symphonies pour l'orchestre, concertos, sonates, trios et duos pour le violon. Toutes ces productions sont restées en manuscrit. Quelques-unes de ses symphonies ont été exécutées à Prague aux couronnements des empereurs Léopold II, en 1791, et François Ier l'année suivante. Goetz vivait encore à Olmutz en 1799, suivant le Dictionnaire des artistes (Kunstler Lexikon) de Mensel (tome I, p. 297). Les renseignements manquent sur sa personne depuis cette époque.

GOETZE (GEORGE-HENRI), ministre luthérien, né à Leipsick, le 11 août 1667, fit ses études aux universités de Wittenberg et de Jéna. En 1688, il fut professeur adjoint à Wittenberg, puis prédicateur à Burg en 1690; il remplit l'année suivante les mêmes fonctions à Chemnitz, fut appelé à Dresde, en 1694, puis à Annaberg, en 1697, et enfin à Lubeck, en 1702. Il mourut dans cette dernière ville, le 25 avril 1728, et selon d'autres biographes, le 25 mars 1729. On a de ce savant théologien quelques ouvrages où l'on trouve des choses utiles pour l'histoire de la musique; ils ont pour titre : 1° De Odio pontificiorum in hymnos ecclesiæ Lutherana, Dresde, 1702, in-4°. 2o De Hymnis et hymnopœis Lubecensibus, hoc est Lübeckische Liederhistorie, Lubeck, 1709, in-4o de 32 pages, réimprimé à Lubeck, en 1721. Il y a des exemplaires de la même date dont le frontispice a été changé et dont le titre est : Sendschreiben an den Herrn Verfasser des evangelischen Liederschatze... Jo.-Christ.

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Olearius. Cette dissertation, adressée à JeanChristophe Olearius, renferme de curieux détails sur les chants locaux de Lubeck. Goetze a réimprimé l'oraison funèbre du chantre Lossius, par Bachmeister, dans ses Elogia Germa-norum quorumdam Theolog. sæculi XVI et XVII, Lubeck, 1708, in-8° (voyez BACHMEISTER).

GOETZE (JEAN-MELCHIOR), docteur en théologie et conseiller du consistoire d'Halberstadt, naquit en Thuringe, vers le milieu du dix-septième siècle. En 1683, il fut appelé aux fonctions de prédicateur de l'église SaintMartin, à Halberstadt, fut vice-surintendant en 1707, et conseiller du consistoire en 1716. Il mourut en 1728. Goetze est auteur d'un éloge de Werkmeister, organiste et écrivain sur la musique (voyez WERKMEISTER), qui a été imprimé sous ce titre Der weit berühmte Musicus und Organista wurde bei trauriger Leich-Bestellung des weyl. Edlen und KunstHoch-erfahrnen Herrn Andreas Werkmeister, etc., in einer Stand-Rede dargestellt, Halberstadt, 1707, 2 feuilles in-8°.

GOETZE (NICOLAS), claveciniste et violoniste à Rudolstadt, fut d'abord au service du prince de Waldeck. Il demeurait à Augsbourg vers 1740, et y fit paraître une sonate pour le clavecin avec accompagnement de violon; il en annonçait alors cinq autres, qui ne paraissent pas avoir été publiées.

GOETZE (JEAN-NICOLAS-CONRAD), violoniste et compositeur, est né à Weimar, le 11 février 1791. Dès son enfance, il montra d'heureuses dispositions pour la musique, qui décidèrent son père, membre de la chapelle de la cour, à lui faire donner, à l'âge de sept ans, des leçons de violon, de clavecin et d'harmonie. Ses progrès furent si rapides, que le maître de chapelle Kranz en fut émerveillé et recommanda cet enfant à la grande duchesse Amélie. Généreuse autant que sensible aux beautés de l'art, la princesse admit le jeune Goetze à ses soirées musicales, et l'encouragea par ses bienfaits. Parvenu à l'âge de quinze ans, il possédait déjà un talent remarquable sur le violon. Un comte polonais, qui l'avait entendu à la cour, lui proposa de le suivre à Leipsick, où le jeune artiste se fit entendre avec succès. Après quelques mois de séjour dans cette ville, Goetze retourna à Weimar et y entra dans la chapelle ducale, vers la fin de 1806. La grande-duchesse Amélie étant morte peu de temps après, Gœtze trouva une autre protectrice non moins généreuse dans la grande duchesse héréditaire Marie Paulowna, qui l'envoya, à ses frais, per

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