Le roman de la famille franc̜aise: essai sur l'œuvre de m. Henry Bordeaux

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Plon-Nourrit, 1912 - 458 páginas

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Página 177 - Loin de nous les héros sans humanité ! ils pourront bien forcer les respects , et ravir l'admiration comme font tous les objets extraordinaires : mais ils n'auront pas les cœurs. Lorsque Dieu forma le cœur et les entrailles de l'homme , il y mit -premièrement la bonté comme le propre caractère de la nature divine , et pour être comme la marque de cette main bienfesante dont nous sortons.
Página xxiii - Quand une lecture vous élève l'esprit, et qu'elle vous inspire des sentiments nobles et courageux, ne cherchez pas une autre règle pour juger de l'ouvrage; il est bon, et fait de main d'ouvrier.
Página 42 - J'aime ce pays, et j'aime y vivre parce que j'y ai mes racines, ces profondes et délicates racines, qui attachent un homme à la terre où sont nés et morts ses aïeux, qui l'attachent à ce qu'on pense et à ce qu'on mange, aux usages comme aux nourritures, aux locutions locales, aux intonations des paysans, aux odeurs du sol, des villages et de l'air lui-même.
Página 46 - ... c'est d'elle seule que ces hommes bienheureux sont nourris; elle sort d'eux et elle y entre; elle les pénètre et s'incorpore à eux, comme les aliments s'incorporent à nous. Ils la voient, ils la sentent, ils la respirent : elle fait naître en eux une source intarissable de paix et de joie.
Página 73 - Au plus profond des bois, la Patrie a son cœur; Un peuple sans forêt est un peuple qui meurt.
Página 183 - Ils doivent avoir peur tout seuls avec la morte. C'est la mère, vois-tu, qui frappe à notre porte ; Ouvrons aux deux enfants. Nous les mêlerons tous. Cela nous grimpera le soir sur les genoux. Ils vivront, ils seront frère et sœur des cinq autres. Quand il verra qu'il faut nourrir avec les nôtres Cette petite fille et ce petit garçon, Le bon Dieu nous fera prendre plus de poisson.
Página 241 - Mon Dieu ! faites-moi la grâce de trouver la servitude douce et de l'accepter sans murmure, comme la condition (") que vous nous avez imposée à tous en nous envoyant dans ce monde. Si nous ne nous servons pas les uns les autres, nous ne servons pas Dieu, car la vie humaine n'est qu'un service réciproque.
Página 183 - L'homme prit un air grave, et, jetant dans un coin Son bonnet de forçat mouillé par la tempête : — Diable! diable! dit-il, en se grattant la tête, Nous avions cinq enfants, cela va faire sept. Déjà, dans la saison mauvaise, on se passait De souper quelquefois. Comment allons-nous faire? Bah ! tant pis ! ce n'est pas ma faute.
Página 400 - Je prétends que la mienne en clartés peu sublime, Même ne sache pas ce que c'est qu'une rime, Et s'il faut qu'avec elle on joue au corbillon, Et qu'on vienne à lui dire, à son tour: qu'y met-on ? Je veux qu'elle réponde: une tarte à la crème...

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