Les Poètes du XIXe siècle. Période romantique

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F. Juven, 1899 - 455 páginas

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Página 203 - Je roule avec dédain, sans voir et sans entendre A côté des fourmis les populations ; Je ne distingue pas leur terrier de leur cendre, J'ignore en les portant les noms des nations. On me dit une mère et je suis une tombe. Mon hiver prend vos morts comme son hécatombe, Mon printemps ne sent pas vos adorations.
Página 243 - L'épanouissement du genre humain de siècle en siècle, l'homme montant des ténèbres à l'idéal, la transfiguration paradisiaque de l'enfer terrestre, l'éclosion lente et suprême de la liberté, droit pour cette vie, responsabilité pour l'autre; une espèce d'hymne religieux à mille strophes, ayant dans ses entrailles une foi profonde et sur son sommet une haute prière...
Página 186 - Si l'orgueil prend ton cœur quand le peuple me nomme, Que de mes livres seuls te vienne ta fierté. J'ai mis sur le cimier doré du gentilhomme Une plume de fer qui n'est pas sans beauté.
Página 237 - Que si nous avions le droit de dire quel pourrait être, à notre gré, le style du drame, nous voudrions un vers libre, franc, loyal, osant tout dire sans pruderie, tout exprimer sans recherche; passant dune naturelle allure de la comédie à la tragédie, du sublime au grotesque...
Página 454 - Tout passe. — L'art robuste Seul a l'éternité. Le buste Survit à la cité. Et la médaille austère Que trouve un laboureur Sous terre Révèle un empereur. Les dieux eux-mêmes meurent. Mais les vers souverains Demeurent Plus forts que les airains.
Página 205 - Si tu peux, fais que ton âme arrive, A force de rester studieuse et pensive, Jusqu'à ce haut degré de stoïque fierté Où, naissant dans les bois, j'ai tout d'abord monté. Gémir, pleurer, prier est également lâche. Fais énergiquement ta longue et lourde tâche, Dans la voie où le Sort a voulu t'appeler. Puis après, comme moi, souffre et meurs sans parler.
Página 235 - Jetons bas ce vieux plâtrage qui masque la façade de l'art! Il n'ya ni règles ni modèles; ou plutôt il n'ya d'autres règles que les lois générales de la nature, qui planent sur l'art tout entier, et les lois spéciales qui, pour chaque composition, résultent des conditions propres à chaque sujet.
Página 227 - Quand on a vu, seize ans, de cet autre soi-même Croître la grâce aimable et la douce raison, Lorsqu'on a reconnu que cet enfant qu'on aime Fait le jour dans notre âme et dans notre maison; Que c'est la seule joie ici-bas qui persiste De tout ce qu'on rêva, Considérez que c'est une chose bien triste De le voir qui s'en va!
Página 394 - ... si imparfaits et si affreux. On est souvent trompé en amour, souvent blessé et souvent malheureux ; mais on aime, et quand on est sur le bord de sa tombe, on se retourne pour regarder en arrière, et...
Página 232 - Il est bien entendu que la liberté ne doit jamais être l'anarchie; que l'originalité ne peut en aucun cas. servir de prétexte à l'incorrection. Dans une œuvre littéraire , l'exécution doit être d'autant plus irréprochable que la conception est plus hardie. Si vous voulez avoir raison autrement que les autres , vous devez avoir dix fois raison. Plus on dédaigne la rhétorique , plus il sied de respecter la grammaire.

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