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général Elsenitz, et par le corps du général Gottesheim, le poste de Morozzo, où un corps considérable auquel le général Ott, après s'être emparé de Runchi, avait coupé la retraite sur Coni, fut forcé de mettre bas les armes. Tout ce qui essaya de passer la Sturd fut pris ou noyé. La plus grande partie de la division du général Victor se réunit à celle de Lemoine près de Mondovi; quelques troupes entrèrent dans le camp retranché de Madonna-del-Olmo.

Ainsi l'armée du général Championnet, forcée par la perte de la bataille de Genola à abandonner la place de Coni à sa propre défense, avait perdu dans cette journée, et dans les attaques du lendemain, environ un tiers de sa force effective, plus de 8,000 hommes; elle se trouvait séparée en deux corps, l'un sous Coni, l'autre couvrant sa retraite par le col de Tende, et un troisième sous Mondovi, ayant sa retraite assurée par Garesio, et par la vallée du Tanaro.

Les avis que le général Mélas reçut de la dispersion des colonnes du général Cham

pionnet le décidèrent à les faire poursuivre dans les hautes vallées, afin de les éloigner de la place, d'en pouvoir achever l'investissement du côté de l'Ouest, et commencer enfin le siége.

Le 6 novembre, le général Elsenitz s'avança contre le camp retranché de Madonna-delOlmo, que les Français avaient évacué la nuit précédente: le général Ott marcha sur Tarantasco et Caraglio, remonta le val de Grana, et poussa des partis du côté de Vignolo jusqu'à la petite forteresse de Demonte. Le géné ral Lattermann, qui était entré le 5 à Savigliano, se porta par la rive gauche de la Maira sur Busca, et remonta la vallée jusqu'à Trovero.

Le général Kaim poursuivit dans la vallée du Pó l'arrière-garde de la division du général Duhesme qui se retirait par Suze et Oulx sur Briançon.

Les jours suivans, Championnet acheva de s'éloigner peu à peu de Coni dans les deux directions que nous avons indiquées. La division du général Grenier quitta San-Dal

mazzo; elle fut poursuivie jusqu'à Vernante et ne put prendre position qu'au camp du Limone, près du col de Tende, sous les premières cimes de l'Apennin.

La petite forteresse de Demonte, trèsimportante par sa position à la tête du val de Stura et à l'entrée de la haute vallée de l'Argentière qui débouche sur celle de Barcelonnette, fut occupée par les Impériaux le 9 novembre.

Cependant le général Championnet conservait encore, avec les deux divisions de son aile droite, la position de Mondovi. Le général Mélas, qui avait établi son quartier à Morozzo, fit attaquer par les divisions Lichtenstein et Mitrowsky les postes des Français avantageusement placés sur les hauteurs. Le prince de Lichtenstein partagea sa division en deux colonnes qui, sous les ordres des généraux Gottesheim et Bellegarde, se dirigèrent sur les postes de Vasco et Monastero. Le prince de Lichtenstein, à la tête du second bataillon de Huff, gravit la hauteur de San-Lorenzo; les Français sou

tinrent cette attaque à la baïonnette; mais après une opiniâtre résistance, ils furent dépostés et se retirèrent sur Vico: ils se rallièrent ensuite sur la route de Pemperato, dans une position où la cavalerie ne pouvait les attendre, mais où le feu d'une batterie que les Autrichiens parvinrent à établir sur une montagne escarpée qui les dominait, ne leur permit pas de se maintenir.

Pendant cette attaque au-dessus de Mondovi, le général Mitrowsky repoussait audessous de la ville les postes avancés des Français sur l'Ellero, passait cette rivière et s'emparait des faubourgs de Breo et de Carasson. Le combat, et le feu de la place principa lement dirigé sur les faubourgs de Breo durèrent jusques à la nuit, à la faveur de laquelle les troupes renfermées dans Mondovi, qui était déja cerné, firent jouer une mine, et s'ouvrirent une nouvelle issue entre celles qui étaient observées par les postes autrichiens.

Le général Championnet, après avoir poussé une petite arrière-garde à Lesegno,

nasco

se retira entièrement sur Garesio, en remontant le Tanaro. Cette arrière-garde fut poursuivie pied à pied par le général Bellegarde, qui se trouva le 15 novembre à Bagà l'entrée de la haute vallée du Tanaro. Ce géneral, ayant eu avis quelques jours après que les Français avaient fait passer leur cavalerie dans le pays de Génes, et qu'ils abandonnaient la position d'Ormea où s'était rassemblé le corps le plus considérable, s'y porta, occupa Ormea, et poussa ses avant-postes jusqu'à Ponte di Nave.

Le général Mélas, voulant achever d'ôter à la garnison de Coni tout espoir de secours et forcer les corps français qui se trouvaient encore sur les pendans du côté du Piémont à se rejeter sur les revers des Alpes et des Apennins, fit attaquer par la division du géné ral Ott celle du général Grenier au camp de Limone. Le général Auersperg fut chargé de cette expédition et soutenu par le général Gottesheim. Le général Grenier se retira sur le col de Tende; enfin le général Elligshau

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