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seigneur de Sédan, de Florenge, etc., et Jean de la Marck, seigneur d'Aigremont et de Lumain, etc., ayant ledit regard, et pour les considérations telles que dessus sont exprimées et déclarées, ledit traité de paix et union et concorde pour agréable, icelui et tous ses points et articles y contenus, avons pareillement passé et accepté, conclu, fermé et accordé, passons et acceptons, fermons et concluons et accordons, pour nous et tous autres de notre sang, nos parents, amis, et adhérants quelconques, et en parole de noble homme, sur nos foi, honneur et serment pour ce solennellement fait, et sur les peines susdites, avons promis et promettons ensemble, et chacun de nous pour soi, par cesdites présentes, sous nos sceaux y appendus, le présent traité, en tous ses points et articles dessusdits, bien et loyalement et inviolablement tenir et observer, fournir et accomplir, sans jamais par nous, en général ou en particulier, et en appert ni en secret, directement ou indirectement par quelque voie ou manière que ce soit, aller ou faire ni souffrir être fait ou aller au contraire. Et outre ce, avons prié et prions notre très-honoré et redouté seigneur, monseigneur Jean d'Albrecht, comte de Nevers et de Réthel, seigneur d'Orwale, etc., et gouverneur de Champagne, que pour plus grande sécurité et approbation de ce que dit est, il veuille aussi faire appendre son scel auxdites présentes.

<«< Et nous les trois membres et état desdits pays de Liége, de Bouillon et de Looz, connaissant le grand bien, commodieux et profitable fait, qui peut advenir et adviendra de l'entreténement et accomplissement dudit traité de paix, à la conclusion de laquelle nous avons été appelés, et qui par notre su et consentement exprès a été passé et accepté, conclu, fermé et accordé par la forme et manière ci-dessus exprimée et touchée, avons, en ratifiant notredit consentement, acceptant et aggréant tout ce que dessus est dit et écrit, mis et appendu, fait mettre à ces présentes, nous, le chapitre de la vénérable église de Liége, notre scel accoutumé, et nous Vincent, comte de Meurs et de Saerwerden; Guillaume d'Egmont, seigneur de Horps et de Boxmeur; Louis de la Marck, seigneur de Neufchâteau, de Rochefort et d'Aigremont; Éverard de la Marck, seigneur d'Aigremont et de Drubu; Robert de la Marck, seigneur d'Orchimont, frères, enfants dudit Louis; Herman de Bronchorst et de Batenbourg, seigneur de Stein; Jean de Merode, seigneur de Petersem; Ricald de Merode, seigneur de Diepenbeek et de Leefdael; Guillaume de Ligne, baron de Barbançon, seigneur de Bossu et de Breellez; Ricald de Merode, seigneur d'Houfalize, de Morialmez, de Rameru, de Briffeu, etc.; Marie de Ville, dame de Fyves et de Vierves; Baudouin, seigneur de Fontaine; Guillaume de Fontaine, seigneur de Melain; Gilles, seigneur de Sombreffe, de Farchines et de Torgunnes; Philippe de Beersel, Wautier de Couvin, Simon de Herboys, Jean de Halstron, seigneur de Hamale et de Bruystem; Guillaume de Hamale, seigneur de Many et d'Odeur; Guillaume Vlodorp, seigneur de Lent et d'Alenborch; Jacques, seigneur d'Argenteau et de Hermale; 'Guillaume d'Odeur, seigneur de Goenoel-Elderen; Adrien de Blois, seigneur de Donstienne; Jean de Rouer, sénéchal du comté de Looz; Guillaume Ordinghen, seigneur de Weray; Lancelot, seigneur de Boussut; Waltier d'Odeur, seigneur de Monceau; Jean de la Boverie, Jean le Pollain,

seigneur de Varoux, chevalier; Guillaume de Merode, seigneur de Houllogne; Dieudonné de Rivière, seigneur de Heers; Hosmael, etc., Raes de Warfengnies, seigneur de Voroux, d'Ossoingne et de Waroux, grand-mayeur de la cité de Liége; Thierry, seigneur de Mommale et de Breue; Guillaume de Horion, seigneur de Grandtaxe et d'Engys; messire Gérard d'Yve; Raes de Corswarem, seigneur de Niel, de Maleyve; Louis, seigneur d'Yve; messire Gérard d'Yve, seigneur de Neufville; Gérard de Marbais, seigneur de Lonvewal; Louis, seigneur de Celles; Engelbert d'Emptines, seigneur de Noufin et de Hermalle; Jean d'Argenteau, seigneur de Doxhen; Jean de Corswarem, seigneur de Landillies; Lambert du Bois, seigneur de Mobertingen et de Chastelinau; Jean, seigneur de Presles; Hustin, seigneur de Modave; Jean le Charpentier, seigneur de Haversin; Jean de Boussut, seigneur de La Motte; Jean de Cortembach, sénéchal de Bilsen; Guillaume de Horion, seigneur d'Ordinghen; Henri Surlet, seigneur de Gudegoven; Raes de Printhagen, Guillaume de Colin, seigneur de Businghen; Renard de Rouveroit, Jean Grevenbrouck, Adam de Kerkem, Engelbert, Renier de Sckelons, Jean de Kestel, Claes de Donck, seigneur de Bricht; Guillaume du Bos, Chrétien, seigneur de Ramelo; Jean de Floyon, bailli de Hesbaing; Gérard Viron, Guillaume Surlet, seigneur de Chocquier; Jean de Seraing, seigneur de Houtain; Henri de Seraing, seigneur de Ham-surSambre; Conrad de Bourbais, voué de Liers; Thierry Pouillon, Louis de Marneffe, Jean Skelart, Herman van Eyneten, sénéchal de Stockem; Jean d'Eyneten, de Neufchâteau; Jean de Kinghenborch, Claes Wilters, Art Lamboye, dit Parad; Jean de Best, Jean Malbreet, et plusieurs autres, constituant et représentant l'état des nobles, avons prié et requis Richard de Merode, seigneur de Houfalize; messire Guillaume, seigneur d'Odeur; messire Jean d'Alferin, seigneur de Hamale; messire Jean de Rouer, chevalier; Raes de Werfengnies, Dieudonné de Rivière, Gérard de Marbais, messire Gérard d'Yve, Guillaume de Floyon, seigneur d'Oley; Thierry de Mommale, Engelbert d'Emptines, Jean de Floyon, dessusdits, qu'ils veuillent, pour et en nom d'eux et de nous et dudit état, à ces présentes faire mettre et appendre leurs sceaux. Ce que nous les dessusdits, pour et en nom que dit est, avons volontiers fait.

« Et pareillement aussi, nous les maîtres jurés, conseil et communauté de ladite cité de Liége, et des villes de Huy, de Dinant, de Tongres, de Saint-Trond, de Fosse, de Thuin, de Couvin, de Looz, de Hasselt, de Herck, de Bree, de Bilsen, de Beringhen, de Stockem, représentant le tiers membre et état desdits pays, avons à ces présentes fait appendre les sceaux desdites cité et bonnes villes, promettant de notre part, tous en général et chacun en particulier, sur ce nos foi, honneur et serment, pour ce solennellement, par chacun, selon sa vocation, de nous faits, de bien léalement, fermement et inviolablement tous ce présent traité, en tous points et articles prescrits, entièrement fournir, garder, accomplir et observer, sans jamais, en quelque manière que ce soit, aller ou faire au contraire, sur les promesses y apposées.

<< Et nous lesdits trois-états, pour plus grande corroboration et témoignage de ce

qui dit est, avons tous ensemble prié et requis, prions et requérons par ces présentes, à vénérables religieux, nos bien-aimés en Dieu, messire Anceau de Berghes, abbé de Saint-Trond; messire Barthelémy de Longchamps, abbé de Saint-Laurent; messire Gérard Havelinghem, abbé de Saint-Jacques; messire Jean de Liége, abbé d'Alne; messire Jean de Hersey, abbé du Val-Saint-Lambert; messire Henri de Theux, abbé de Neufmoustier; messire Jean Dary, abbé de Saint-Gilles; messire Baudouin de Courtevain, abbé de Flone; messire Barthelemy, abbé de Beaurepart; messire Jean de Sohey, abbé de Saint-Hubert en Ardenne; l'abbé de Maloene, de Florennes, et le prieur des Écoliers, qu'ils veuillent y faire appendre leurs sceaux. Et nous les abbés dessusdits, à la requête desdits états, de Saint-Laurent, de Saint-Jacques, de Notre-Dame d'Alne et de Neufmoustier, qu'ils y veuillent mettre leurs sceaux pour eux et nous tous en général, ce que nous les devant dits avons volontiers fait. Donné et finalement conclu en la ville de Maestricht le 5o jour du mois de mai, l'an de la nativité de Notre-Seigneur Jésus-Christ, 1492. »

L'évêque fit son entrée à Liége le 25 du même mois et fut reçu au milieu des plus vives acclamations.

Pour preuve de la sincérité de cette réconciliation, Jacques, comte DE HORNES, donna sa fille en mariage au fils d'Éverard de la Marck; cette alliance fut conclue avec une égale satisfaction des deux côtés.

L'évêque donna à Everard lui-même la charge de souverain-mayeur, par lettres

conçues en ces termes :

<< Jean DE HORNES, par la grâce de Dieu, évêque de Liége, duc de Bouillon et comte de Looz, savoir faisons à tous, que pour les sens, discrétion, vaillance et suffisance que par expérience savons et connaissons être en la personne de notre très-cher et féal cousin, Éverard de la Marck, fils aîné d'Arenberg, icelui, confiant à plein en ses sens, léauté, prud'hommie et bonne diligence, avons pour ces causes et autres nous à ce mouvants, commis, ordonné, institué et établi, et par ces présentes commettons, ordonnons, instituons et établissons en l'office de notre mayeur en notre cité de Liége et ses appartenances en appendices, au lieu de notre cher et féal conseiller et premier chambellan Rasse, seigneur de Waroux, de Voroux, d'Ossogne, etc., lequel pour certaines causes et avons déporté et déportons par ces présentes. Auquel notre cousin avons donné et donnons plein pouvoir, puissance, autorité et mandement spécial dudit office en toutes ses parties, si avant que à icelui doivent appartenir, dorénavant tenir, exercer et desservir par lui ou ses commis, un ou plusieurs à ce idoines et suffisants, de composer de toutes amendes, aventures, forfaitures, accidents, et autres droitures à nous appartenants à cause dudit office, de à la semonce de nos échevins faire et administrer loi à chacun selon son bon droit et délit, de cueillir, lever, recevoir, pourchasser, contraindre et faire venir ins tous les deniers procédents desdites amendes et compositions, par toutes voies et manières dues et raisonnables, et ainsi que l'on est accoutumé de faire de nos propres deniers. Desquels deniers il sera tenu de nous faire et rendre bon juste. compte et reliqua, toutes et quantes fois que par nous requis en sera, en la

chambre de nos comptes, où il sera tenu, pour ce, de faire le serment, et généralement de faire bien dûment et léalement, toutes et singulières les choses que bon et léal maire dessusdit fait et doit faire, et que audit office compétent et appartiennent, aux gages, droits, salaires, honneurs, profits, prééminences, libertés, franchises et émoluments accoutumés et y appartenants. Sur quoi et de bien et léalement acquitter en l'exercice d'icelui office, il a fait ce serment en nos mains en tel cas apertinent, etc. >>

Néanmoins il restait encore quelque chose à faire; car le traité de paix, tout en mettant un terme aux hostilités, n'éteignit pas les partis. Comme les Autrichiens et les Français comptaient des amis dans Liége, l'évêque publia, de par l'autorité des trois états, un édit qui défendait aux Liégeois, au service de l'une et l'autre puissance, d'exercer aucun acte d'hostilité ou voie de fait, et à tous les habitants du pays de Liége de faire aucune incursion sur les frontières de France. A ce sujet on renouvela les mandements de Bourbon et de Hornes, par lesquels il était statué qu'en cas de guerre entre les Français et les Belges ou autres voisins, les Liégeois garderaient une stricte neutralité, et entretiendraient une bonne intelligence avec les différentes puissances, sans prendre de parti. Les rois de France et des Romains témoignèrent par leurs lettres combien cette disposition leur était agréable.

Tout motif de discorde, même pour l'avenir, semblait ainsi être écarté; on s'occupait des préparatifs des fêtes par lesquelles l'évêque voulait célébrer un événement aussi heureux, quand la tranquillité fut de nouveau troublée. L'archiduc Maximilien, roi des Romains, ayant fait sa paix avec le roi de France Charles VIII, avait licencié ses troupes étrangères : il avait même renvoyé son régiment des gardes. Cette troupe, habituée à la licence, s'était répandue dans les provinces de Gueldre et d'Utrecht, d'où elle était revenue plus chargée de dépouilles que d'honneur; elle avait ensuite pénétré dans le pays de Liége, ayant à sa tête le capitaine Wadry, qui s'empara, le 12 décembre 1494, de la ville de Tongres. L'évêque fit sommer celui-ci de se retirer; mais il répondit qu'il était aux ordres de l'archiduc. Sur cette réponse, l'évêque se rendit en personne auprès de Maximilien, qui se trouvait à Malines, et puis se concerta avec les bourgmestres et le conseil pour mettre un terme aux ravages de ces soldats indisciplinés. L'empereur avait répondu en effet sans détour que ces troupes étaient à son service et qu'il ne souffrirait pas qu'on les molestat.

L'empereur ne s'était pas attendu à une résistance de la part des Liégeois, et comme cette mauvaise querelle pouvait entraîner à des suites fâcheuses, il envoya d'abord le comte de Berg pour négocier la levée du siége de Tongres; et puis il employa l'entremise de Marguerite d'Yorck, veuve de Charles-le-Téméraire. Cette princesse parvint à ménager une trève de quinze jours, pendant lesquels on ouvrit un congrès à Saint-Trond. Cette assemblée renvoya l'affaire à la décision des électeurs et fit donner à Wadry l'ordre d'évacuer Tongres, où l'évêque entra deux jours après. Les électeurs se rendirent à Cologne pour prendre connaissance de toute cette contestation, et par une sentence, portée le 17 mars, ils arrêtèrent que, pour dédommager les Liégeois des pertes qu'ils

avaient faites et des affronts qu'ils avaient reçus de la part des gens de l'empe-
reur, les états du pays de Liége seraient libérés envers ce monarque de tous les
engagements ou obligations qu'il pourrait réclamer à leur charge.

C'est sous l'évêque Jean DE HORNES que le pays de Liége se lia plus étroitement
que jamais à l'Empire, par l'institution des cercles, en 1500. Liége fut com-
prise dans celui de Westphalie.

De tous les événements qui ont signalé le règne de ce prélat, il est résulté
que la guerre a été également préjudiciable à tous ceux qui y ont pris part : la
maison de Hornes s'endetta; le chapitre de Saint-Lambert souffrit beaucoup, et
le pays de Liége était accablé d'énormes charges. De nouveaux impôts devinrent
nécessaires; mais l'évêque, qui se trouvait dans la nécessité d'en proposer l'éta-
blissement, rencontra de si vives oppositions, qu'il se décida, dans ses vieux
jours, à se retirer à Maestricht, où il mourut le 19 décembre 1505.
Son corps, revêtu de l'habit de St-François, fut porté dans l'église des Récollets,
sur la montagne dite des Lumières, près de Maestricht, où on lui fit de magni-
fiques obsèques.

Son successeur dans l'évêché fut Éverard de la Marck.

Un généalogiste très-estimable, dont le nom est néanmoins demeuré dans l'oubli, Patrice van Hamme, de Bruxelles, assure plusieurs fois, dans divers ouvrages, qu'avant d'avoir reçu l'ordre de la prêtrise, Jean DE HORNES, évêque de Liége, eut trois enfants: deux fils et une fille. Cet auteur et d'autres généalogistes, qui font mention des enfants naturels de l'évêque Jean DE HORNES, se bornent à ne faire connaître qu'un des garçons (1).

4o Marie;

5o Walburge, comtesse DE HORNES, mariée à Conrad, comte de Manderscheid, fils de Thierry, comte de Manderscheid, et de Jeanne, comtesse de Sleyden. Leur fille unique Walburge, comtesse de Manderscheid, épousa Guillaume, comte de Nieunaer, fils de Humbert, comte de Nieunaer et d'Alphen, et de Marguerite de Lymbourg, dame de Bedbur;

(1) I. Jean DE HORNES, écoutète de Hoog et Nederweert, par patentes de Jacques, comte DE HORNES, en 1521, épousa Paschine van der Gracht. La sœur de Jean DE HORNES se maria avec N. de Hompesch, et il laissa un fils, savoir:

II. Jean DE HORNES, écoutète ou drossart du comté de Hornes, en 1571, épousa Constance van der Heyden, fille de Michel, chevalier, bourgmestre d'Anvers, en 1546, mort le 4 avril 1549, et de Marguerite Salmons, décédée le 8 août 1556, dont :

1 Jean, qui suit:

2° Jean-Werner DE HORES, seigneur foncier à Aeriselaer, épousa Marie van der Meiren, fille de François, seigneur de Reveren, et de Catherine van der Straten, dont une fille et enfant unique Luerèce DE HORNES, femme d'AdrienHerman van den Branden, son cousin-germain, fils de Jean-Baptiste et de Constance DE HORSES.

III. Jean DE HORNES épousa une fille de Herlwegen, et il en eut :

1 Constance DE HORSES, mariée à Jean-Baptiste van den Branden;

2 Anne-Catherine DE HORNES, alliée à Martin de Hornes, et puis mariée à Jean Albert, comte de Schellaert.

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