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qui ne tient point à un corps militaire, doit paver une capitation & toutes les charges qu'on impofe aux villes, bourgs & villages.

Une partie de la cavalerie eft compofée des faphis; on les tire ordinairement d'entre les balugis, les icoglans du tréfor & de la fauconnerie, & d'entre les Turcs naturels d'Afie.

Depuis quelque temps, on a auffi permis aux domeftiques des bachas de les recruter; ce qui a rendu cette milice molle, vile & libertine: on compte environ dix mille faphis.

Le refte de la cavalerie turque eft compofé par les aims & les timariots, fournis par des ziamets les timars.

On entend par ces deux mots de certains fonds dont les conquérans turcs ont dépouillé le clerge, la nobleffe & les particuliers du pays qu'ils ont conquis. Ces fortes de terres ayant été confifquées au profit du grand-feigneur, il les a deitinées à la fubfiitance d'un cavalier de la milice, appellé zaim ou timariot.

La rente du zaim elt depuis vingt mille afpres jufqu'à neuf mille neuf cents dix-neuf, & rien de plus.

La rente du timariot eft depuis cinq ou fix mille afpres jufqu'à dix-neuf mille neuf cents nonante-neuf.

Les aims, pour chaque fomme de cinq mille afpres de revenus qu'ils reçoivent du grandfeigneur, font obligés de mener avec eux un cavalier, nommé gebelin.

Les timariots font obligés, pour chaque trois mille afpres, de fournir un cavalier; en outre, ils doivent fournir chacun deux ou trois hommes, avec des corbeilles pour porter de la terre & des pierres aux tranchées & aux batteries.

On en compte 132,054, & en outre 38,000 hommes de cavalerie portant différens noms.

Les janiffaires ont depuis trois jufqu'à douze afpres par jour un afpre vaut fix deniers de notre monnoie. Ils font, indépendamment de cette paye, nourris aux dépens de l'empereur; à des heures réglées, deux fois par jour, on leur donne du riz, deux onces deux gros de viande, huit onces quatre gros de pain; enfin on les habille deux fois par an, avec un jufte-au-corps de falonique, fait de groffe laine fort chaude & fort commode, & pour la tête on leur donne un zarcole de feutre blanc.

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Enfans de bas-offic. & de foldats. 14,196

Les troupes irrégulières, qui font composées en partie de Polonois, de Cofaques, en partie de Tartares, &c. fe montent à environ 250,000 hommes.

Les troupes régulières font compofées & recrutées avec des payfans encore esclaves de la couronne, ou des nobles propriétaires de terre. En entrant au fervice, le paysan ruffe acquiert fa liberté.

Avant d'être officier, il faut avoir servi dans tous les grades; mais ce réglement s'élude facilement; on peut auffi parvenir à obtenir des rangs par des emplois civils; les chambellans ont rang de major-général; les fecrétaires, dans les différens départemens, rang d'officiers; contribuer à l'entretien des enfans trouvés, rang de lieutenant; un médecin de l'armée, rang de major; un apothicaire, rang de capitaine; fes garçons font enfeignes; les deux chirurgiens d'un diftrict, rang de lieutenant..

Parmi les troupes irrégulières, il y a des corps. encore armés d'arcs & de flèches; ils font tous

Les faphis ont depuis douze jusqu'à cent afpres à cheval & très-braves contre les Turcs, les par jour.

Ruffic.

Perfans & les Chinois.

Les Cofaques font en général de petite taille; ils portent de petites mouftaches; fe rafent la

Jufqu'à Pierre Ic., les armées ruffes ne furent tête, excepté le fommet où ils laiffent un peu B b b 2

de cheveux; leur habillement confifte dans un manteau fourré, une longue & ample robe à la manière afatique, de grands pantalons, des bottes ou des bottines fans éperons, un fouet au poignet de la main droite; leurs armes font une lance d'environ douze pieds; une paire de piftolets au côté gauche, une cartouche à la droite, un petit cimetère fans garde, ou même une fimple barre de fer en forme de croix. Il y a huit régimens de Cofaques, de cinq efcadrons chacun.

On peut voir, dans le 3. vol. de l'Hiftoire phyfique, morale, civile & politique de la Ruffie, par M. Leclerc, le code militaire publie par Pierre le-Grand, le 30 mars 1716.

Mais on concevra difficilement un militaire

aufii nombreux dans un Etat qui ne comprend pas au-delà de neuf millions d'hommes, y compris les enfans måles, les adolefcens, les hommes faits & les vieillards.

La garde à pied, 483 hommes; un corps de chaffeurs, 16 régimens, quelques compagnies détachées, quelques compagnies de garnison: chaque régiment d'infanterie eft composé de dix compagnie de fufiliers, deux de grenadiers; chaque compagnie environ de 140 hommes, 28 officiers par régiment; environ fco foldats font fur le pied des troupes réglées; plus de 1200 font des miliciens qui reftent dans les terres de leur feigneur, chacun étant tenu de fournir un nombre d'hommes à proportion de fa propriété. dimanches & les jours de fête, & par diftrict, Ces troupes, exercées en petits corps tous les pendant dix-fept jours chaque année.

L'armée de Norwege, à l'exception des régimens de Sunderfield & de Nordenfeld, eft toute compofée de milice.

L'infanterie, 35,715 hommes, coûtant 398,092 rixdalers 70 fchellings; 2 régimens d'infanterie enrôlée, 2294, 8 d'infanterie nationale, 27, 524;

Pour la cavalerie, 4 régimens de dragons, 4349 hommes, dont 2725 montés.

pris les officiers.
Il y a un corps de cadets, parmi lesquels font

Au refte, & fur-tout encore depuis l'avene-chafleurs, 960; 4 compagnies de garnifon, 156; ment au trône de Paul ler., la force publique artillerie, 2271 hommes; 34 ingenieurs. en Rufiie eft à-peu-près fur le même pied que celle de la Prule; Pierre II, idolâtre de Frédéric, avot adopté tous les ufages militaires de ce grand roi, & affurément il ne pouvoit pas choifir un meilleur modèle; fon fils paroît avoir le même goût; nous renvoyons donc pour la formation, la folde, l'habillement, l'équipement, l'armement, l'inftruction, la difcipl ne, &c. de la force publique en Ruffie & dans les diff rens Etats du Nord, à tous les détails dans lefquels nous entrerons en parlant de la force publique

en Pruffe.

Danemarck.

Le Danemarck, fi connu d'abord par les émigrations de fes peuples, dut avoir autant de foldats qu'il y avoit dans le royaume d'hommes en état de porter les armes. Cette puiffance fe foumit affez tard à l'ufage qui s'établit en Europe, d'avoir des armées continuellement fur pied....... On diftingue en Danemarck trois armées, celle de Danemarck, celle du Holftein & celle de la Norwege.

Les troupes du Holftein & du Danemarck font compofécs,

Pour la cavalerie, y compris les officiers, de 6073 hommes, dont 4751 à cheval, l'entretien fe montant à 395,433 rixdalers 49 fchelings, dont deux cinquièmes de foldats réguliers.

La garde à cheval, 177 cavaliers, 4 régimens de cavalerie, 4 de dragons, un corps d'huffards.

Pour l'infanterie, 33,475 hommes, coûtant 890,396 rixdalers si fchelings.

La Norwege eft divifée par diftricts; chacun fournit un foldat; un paylan, en naillant, eft enrólé pour la milice, & le premier fur la lifte remplit la place vacante pour le diftrict auquel il appartient; après avoir fervi 10 à 14 ans, il eft admis parmi les invalides; & quand il eft le plus ágé de fon corps, il a fon congé.

Ces troupes font exercées comme en Danemarck; les officiers ont une paye réglée; les foldats font payés quand on les raffemble.

Les miliciens font des hommes grands & robuftes; à la moindre infirmité ils font réformés, & le bailliage eft obligé d'en fournir un

autre.

Dans les régimens, dès qu'un foldat enrôlé a 36 ans, il eft réformé.

Dans la cavalerie, on paffe au chef 80 rixda lers par cheval; les chevaux font réformés à 12 ans, & les cavaliers à 36.

Dans chaque compagnie d'infanterie, il y a quatre riflemens ou arquebufiers, qui font exercés à ce genre de tire, & dont à la guerre on peut former des corps à part.

Suede.

Avant Guftave Vafa, tout Suédois étoit foldat; au cri du befoin public, le laboureur quittoit fa charue & prenoit un arc; l'Etat ne foudoyoit

que soo hommes toujours prêts à marcher; en 1542, ce foible corps fut porté à 6000 hommes, bien augmenté depuis pour fournir aux guerres. longues & deftructives qu'eurent à foutenir les Suédois fous Guftave-Adolphe, Charles XII, & dans la guerre de fept ans.

Actuellement la force publique en Suède eft partagée en milices nationales & en troupes réglees ou régimens de garnifon; ces dernières font compofées de Suédois & d'étrangers, entolés fuivant l'ufage & payés en argent.

Charles XI affecta les terres de la couronne à l'entretien des foldats nationaux ; quiconque poffede tant de ces terres fournit un foldat; on affigna auffi des terres pour les officiers.

Le royaume eft divifé en districts, chacun defquels eft obligé de fournir tant de foldats; tout homme qui tient une certaine étendue de terre appellée hemman, entretient un foldat au moyen d'une portion de terre qu'il lui affigne, avec une petite maifon & une grange ou étable, outre cent dollars de cuivre (environ 30 liv.); un habit groffier & deux paires de fouliers: quand le foldat eft abfent pour la guerre ou les revues, le tenancier eft obligé de faire cultiver la terre... Quand il eft préfent, il peut s'en fervir en payant journée; quand il eft mort, il doit le reinplacer fous trois mois, & la femme & les enfans quitter le manoir.

On réunit un certain nombre d'hemman pour l'entretien d'un cavalier & de fon cheval; les troupes nationales n'étant pas affemblées plus de trois femaines, n'ont d'uniformes que tous les huit ou neuf ans.

On nomme boftelle les terres deftinées à l'entretien des officiers; on leur accorde en outre une certaine quantité de grains. Chaque province a fon régiment; la terre du colonel eft au centre de celles du régiment; celles des capitaines, au centre de la compagnie, & ainfi jufqu'au caporal.

Tous les ans chaque compagnie eft affemblée trois semaines; le tenancier fait aller au rendezvous, à fes frais, le foldat & fon bagage; tous les trois ans eft l'affemblée du régiment.... par petits pelotons, tous les dimanches, après le fervice divin, en plus grandes troupes au printemps.

Troupes régulières, 9 régimens d'infanterie, 9000 hommes; 2 de caval-rie, 800 hommes artillerie, 2900 hommes. Total, 12,700 hommes. Troupes nationales, 21 régimens d'infanterie, 24,000 hommes; 7 de cavalerie, 7400 hommes; dragons, 3400. Total, 34,800 hommes.

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Pologne.

La Pologne, envahie par les Ruffes, les Aules puiffances de l'Europe; puiffent les Polonois, trichiens & les Pruffiens, ne compte plus parmi au milieu des révolutions qui tourmentent l'Europe, recouvrer leur liberté, & refpectant davantage les droits de l'homme, former une puiffance dans le Nord, qui contribue à brifer les chaines dont les peuples de ces contrées font encore accablés !

Empire.

En Bavière, en Saxe & dans tous les autres électorats d'Allemagne, on entretient fur pied une plus ou moins grande quantité de troupes, compofées & recrutées à prix d'argent, & foumifes en général au régime militaire pruffien.

Maifon d'Autriche.

La perte faite par la maifon d'Autriche, de fes poffeflions dans les Pays-Bas & dans l'Italie, influera néceffairement fur le nombre des troupes entretenues par le chef de cette maison; elles fe montoient à 300,000 hommes, dont 34,000 de cavalerie. Les régimens d'infanterie, de cavalerie, de troupes légères & d'artillerie à la folde de l'Autriche, étoient compofés des nationaux tirés des différens Etats appartenans à cette maison, & recrutés à prix d'argent, même dans les pays étrangers aux poffeffions autrichiennes. Le foldat fantaflin recevoit, par jour, cinq creutzers, qui font un peu plus de quatre fols de notre monnoie, & deux livres de pain; deux creutzers étoient employés chaque jour au feul repas que les foldats faifoient enfemble, & on leur laiffoit trois creutzers à leur difpofition.

Quant à l'habillement, chaque foldat avoit une vefte neuve tous les deux ans ; de la veste vieille on faifoit un gilet; tous les ans une culotte & en outre un manteau d'une espèce de croifé, qui doit durer plus long-temps; à quoi liers, des guêtres & des cols... Pour toutes ces on ajoutoit des chemifes, des bas, des foufournitures les régimens n'avoient point de maffe, tout étoit tiré d'un feul magafin."

Hollande.

La Hollande, qui vient de fe fouftraire au joug de la maifon d'Orange, & qui, jufqu'à préfent, dans les 37,000 hommes qu'elle entretenoit, en comptoit 18,000 d'étrangers, bien plus difpofés à foutenir le defpote & le defpotime que des nationaux, paroît, par fa neuvelle conftitution, adopter le fyftême des gardes

nationales, qui doit être celui des républiques jaloufes de conferver leur liberté, & ne devant en confier la défenfe qu'à des citoyens.

Angleterre.

L'Angleterre ne conferve, en temps de paix, qu'une petite quantité de troupes enrôlées à prix d'argent: ces troupes qui peuvent fe monter à 60,000 hommes, font compofées en partie de nationaux, en partie d'Heffois & d'Hunovriens.... Elle paie fes cavaliers 3 liv. par jour; fes dragons, 1 liv. 6 fols; fes fantaffins, 12 fols. On fournit à chaque foldat, tous les ans, habit, une vefte, une culotte, deux chemises, deux paires de bas, deux paires de fouliers un chapeau & un col de toile.

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Indépendamment du militaire ftipendié & employé principalement dans les colonies, à Gibraltar & dans l'électorat d'Hanovre, l'Angleterre à une milice qui devroit toujours être prête à être convoquée, & qui fe monte à environ 200,000 hommes

On impofe un cheval & un cavalier à tout homme qui a 5oo liv. fterl. de revenu, ou 6ocol. de fond. On impofe un fantaffin à ceux qui ont fo liv. fterl. ou 600 liv. de fond.

Prufse.

En portant fon militaire à plus de 500,000 hommes, Louis XIV avoit forcé les puiffances de l'Europe à augmenter le leur. Celles du Nord. devinrent remarquables de nos jours, en adoptant fur cet objet les principes du plus grand roi militaire qui ait régné peut-être depuis le monde connu: nous voulons parler de Frédéric II, dont on s'empreffa dans prefque toute toute l'Europe d'adopter les príncipes fur la force publique; & nous croirons rendre fervice à nos lecteurs en leur faifant connoître, dans les plus grands détails, la conftitution militaire d'un prince devenu a jamais célèbre par fa philofophie, fes connoiffances, la formation de fes troupes, leur tactique, leur difcipline, fon courage & fes victoires.

L'infanterie pruffienne eft composée d'un régiment des gardes, de 3 bataillons.

D'un régiment d'Anhalt-Bernbourg, de 3 bat.
De 30 régimens de moufquetaires, de 2 bat.
De 22 régimens de fufiliers, de 2 bat.
D'un régiment de fufiliers, d'un bataillon.
De 8 régimens de garnison, de 4 bataillons,
De 4 régimens de garnison, de 2 bataillons,
De 8 bataillons de grenadiers,

De 4 bataillons de milice.

D'un corps de chaffeurs à pied, d'un corps d'invalides & des cadets qui font établis à Berlin.

L'artillerie de campagne eft compofée de 4 ré gimens de 2 bataillons chacun, de 2 bataillons d'artillerie de garnifon, d'un corps d'artillerie à cheval, d'un corps de mineurs, d'une compa gnie de pontoniers, d'une de fapeurs.

Total de l'infanterie, 149,165 hommes. La cavalerie pruffienne eft compofée d'un régiment des gardes-du-corps, de 3 escadrons. D'un régiment de gendarmes & de 11 régimens de cuiraffiers, des efcadrons chacun. De 8 régimens de dragons, des efcadrons chacun; de 2 autres de 10 efcadrons.

De 9 régimens d'huffards, de 10 efcadrons. D'un régiment de Bosniaques, de même force, & d'un corps de chaffeurs à cheval.

Total de la cavalerie, 39,346 hommes.
Total de l'armée, 188,513 hommes.

Nombre des généraux de l'armée prussienne.

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Les compagnies de grenadiers font compofées de même, à l'exception des gentilhommes à drapeau,

Le roi fait retenir aux lieutenans, fous-lieutenans & enfeignes, 18 liv. 14 fols par mois pour l'habillement & équipement; chaque officier reçoit un habit neuf tous les ans. Sur les 7 liv. 4 fols que le foldat reçoit par mois pour fon prêt, il eft obligé d'acheter le pain; lorique roi le donne aux troupes, on retient 6 fols tous les cinq jours, à chaque homme, pour le pain qu'on lui fournit ; il eft de plus obligé de fe blanchir, de s'entretenir de poudre, de graiffe, de cire, de blanc d'Espagne, &c.

Etat-major d'un régiment de fufiliers de campagne, & fa folde chaque année.

Un général propriétaire,

S'il eft Heur général....... 24,cco liv.

S'il eft général major....... 12,000 général-major.. Sous lui quatre officiers fupérieurs, ou colonels, ou lieutenans-colonels, ou majors. Le plus ancien eft nommé commandeur du régiment; indépendamment du traitement d'officiers fupérieurs, ils jouiffent du revenu de leur compagnie.

Des recrues.

Les Etats du roi de Pruffe ne contenant que huit millions d'ames au plus, il fallut avoir recours à des moyens extraordinaires pour entretenir une armée auffi confiderable, fans dépeupler le royaume.... C'est à quoi le roi parvint, en compofant fon armée d'un tiers de nationaux & de deux tiers d'étrangers ramaffés dans l'Empire ou dans toute l'Europe.

Les régimens ayant des garnifons ftables, on leur a affigné un certain nombre de villages qui fourniffent les recrues nationales. Les enrô emens se font par les adminiftrateurs des provinces, avec toute l'équité imaginable. On a attention de ne prendre aux familles que les jeunes gens qui ne font pas très-néceffaires à leurs parens. Les nouveaux foldats ayant la certitude de paffer dix mois & demi de l'année chez eux, en temps de paix, embraffent leur état fans répugnance. Le roi ne retire point de recrues nationales des villes. Tout paylan qui a acquis une certaine fortune eft exempt de fervir; & tout homme qui, étant engagé, devient néceffaire à fes parens, obtient aifément fon congé, du moins en temps de paix.

Le roi fe charge de fournir les recrues étrangères à la plupart des régimens, les tranfports font envoyés aux inspecteurs qui en font la ré partition. Les engagemens font à vie.

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