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UNIVERSELLE

DES MUSICIENS

ET

BIBLIOGRAPHIE GÉNÉRALE

DE

LA MUSIQUE.

PAR F. J. FÉTIS,

MAITRE DE CHAPELLE DU ROI DES BELGES ET DIREcteur du cONSERVATOIRE
DE BRUXELLES.

TOME CINQUIÈME.

BRUXELLES.

MELINE, CANS ET COMPAGNIE.

LIBRAIRIE, IMPRIMERIE ET FONDERIE.

1859

HARVARD UNIVERSITY

CCT 1962

EDA KUHN LOEB MUSIC LIBRARY

UNIVERSELLE

DES MUSICIENS.

HAACH (CHARLES), violoniste de la chambre et de la chapelle du roi de Prusse, naquit à Potsdam en 1757. On vantait la justesse parfaite de son intonation, et son expression dans l'adagio. Il a eu aussi de la réputation comme pianiste. Ses compositions consistent en six concertos pour le violon, dont le premier a paru chez Hummel, à Berlin, avant 1790; les 2o, 3o, 4 et 5e ont été publiés par le même éditeur en 1791, et le 6 en 1797. On connaît aussi de cet artiste trois grandes sonates pour le piano, Berlin, Rellstab, 1793.

HAAS (JEAN-MARTIN), chantre et directear de musique de l'école de Altdorf, naquit à Engelsthal le 25 juin 1696. Après avoir fait ses études au gymnase poétique de Ratisbonne, il suivit en 1714 un cours de théologie à Altdorf, puis se rendit en 1720 au séminaire des candidats, à Nuremberg. L'année suivante, il fut rappelé à Altdorf pour y prendre possession de la place de chantre qu'il occupa pendant trente ans. 11 mourut en cette ville le

5 juin 1750. Quelques dissertations et des poésies qu'il avait envoyées à Goettingue en 1737, à l'occasion de l'installation de l'université, lui valurent le laurier poétique et magistral. On a de ce savant : 1o Airs chorals à plusieurs voix, pour les

TONE V.

H

élèves de chant. 2o Balletti à 3, op. 2. Il a aussi publié des poésies dont il avait mis une partie en musique, sous ce titre : Des Altdorfischen Zions harmonische Freude im singen und spielen (Jeu harmonique de Sion pour le chant et les instrumens, etc.). Altdorf, 1722, in-8°.

HAAS (ILDEFONse), bénédictin au couvent de Ettenheimmünster, et bibliothécaire de ce monastère, naquit à Offenburg le 23 avril 1735. A peine âgé de douze ans, il entra en 1747 chez Wolbrecht, musicien de la cour de Bade, pour y apprendre à jouer du violon. En 1751, il commença son noviciat et se livra à l'étude de la théologie, et pendant ce temps il perfectionna son talent de violoniste, sous la direction de Winceslas Stamitz. Dans le même temps, il étudia aussi la composition dans les livres de Fux, de Mattheson et de Marpurg. Istrid Kaiser, Portmann, et plus tard l'abbé Vogler, lui donnèrent des conseils pour cette science, mais seulement par correspondance. Quelques années d'études sérieuses, et ses méditations solitaires l'ont rendu un des meilleurs compositeurs de musique d'église de la Bavière. Haas était dans sa vingt-neuvième année, lorsqu'il publia à Augsbourg, chez Lotter, une collection d'hymnes pour les Vêpres, à

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quatre voix et orchestre, qui furent considérées comme une œuvre originale; on leur reprocha même trop de prétention à le singularité. Le mérite de Haas lui fit confier divers emplois dans son couvent, entre autres ceux de bibliothécaire, d'archiviste et de procureur. Il entretenait une correspondance active avec plusieurs savans et artistes de l'Allemague. Il était âgé de cinquante-six ans lorsqu'il imagina de se livrer à l'étude des mathématiques transcendantes; six semaines d'un travail excessif sur ces sciences épuisèrent tout à coup les forces de son corps débile, et après deux jours d'une pénible agonie, il mourut le 30 mai 1791. Quelques-unes de ses lettres insérées dans la correspondance musicale de Spire (Musikalische Correspondenz der deutschen filarmonischen Gesellschaft, 1791, p. 319 et suiv.) font connaître son noble caractère. Ses ouvrages imprimés ou restés en manuscrit sont ceux dont les titres suivent : 1o Fragen und Zweifel, jedem Tongelehrten zu beliebiger Beantwortung empfohlen (Demandes et doutes adressés à tous les savans en musique), dans la première année de la Gazette musicale de Spire (Musikalische real-Zeit. 1789, p. 387.) 2o Hymnes pour les Vêpres, Augsbourg, Lotter, 1764. 3o Offertoires, ibid. 1766. On vante particulièrement le n° 14 de ce recueil, sur le texte : Ego sum pastor bonus. 4o Collection de chants allemands pour des églises de campagne, ibid. 1769. 5o Salve Regina pour alto, deux violons et orgué, en partition, dans la correspondance musicale de Spire, 1791, p. 149. 6o Cantique: Wie weit, mein Heiland, à quatre voix et orgue, en partition, ibid., p. 156. 7° Pièce dramatique composée pour Offenburg en 1752, en manuscrit. 8o 34 Antiphonae Marianae id est, Alma redemptoris, Ave Regina, Regina Cali, Salve Regina. La plupart de ces morceaux étaient estimés du temps de l'auteur; ils sont restés en manuscrit. 9o Messes dans le style moderne; elles fu

rent écrites d'abord avec des parties de clarinettes et de cors, puis réduites à 4 voix et orgue pour les églises de la campagne. En 1784 ces messes étaient prêtes pour l'impression. 10° Deux vêpres, la première pour les dimanches, l'autre pour les fêtes de la Vierge, à 4 voix, avec violons, clarinettes et cors obligés. Ces ouvrages, considérés comme les meilleures productions de l'auteur, étaient prêts à être imprimés en 1788. 11° Deuxième suite de cantiques allemands, à l'usage des instituteurs de la campagne, prêts pour l'impression en 1790.

HAAS (IGNACE), directeur de musique et excellent organiste à Koeniggraetz, en Autriche, naquit en cette ville vers le milieu du dix-huitième siècle. Il était considéré comme un compositeur distingué en 1790, et comme un homme instruit dans la théorie du contrepoint. En 1797, il a publié chez Artaria, à Vienne, des variations pour le piano sur un Andante de Mozart, et des marches pour les chœurs libres (Freychore) de Vienne.

HAAS (LOUIS), musicien de la chambre du roi de Saxe, virtuose sur le violon et sur le cor, est né à Dessau le 25 décembre 1799. Son père, musicien de cette chapelle, fat son premier maître de musique; il reçut ensuite des leçons de violon de Dittmar, et enfin, lorsqu'il eut atteint sa neuvième année, il se rendit à Dresde où les maîtres de concert Morgenrath et Polledro achevèrent son éducation. A cette époque, le cor était l'instrument qu'il jouait de préférence; mais plus tard il fit une étude plus spéciale du violon. En 1817 il fut placé comme corniste dans la chapelle royale, et dès ce moment il fut considéré comme un des artistes les plus distingués de son temps. En 1823 il fit avec son frère un voyage en Allemagne et visita Leipsick, Weimar, Nuremberg, Hambourg, Munich, Cassel, Hannovre, et pusieurs autres villes où les deux frères obtinrent des succès dans leurs symplionies concertantes pour deux cors. L'étonne

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