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tesse. Par forme de représailles, ce littérateur voulut aussi attaquer M. Larcher, et il ne mit dans sa critique ni politesse ni vérité. Mais je laisse cette querelle oubliée; en parler plus longuement, ce seroit abuser de l'exactitude (1).

Lorsque l'Université impériale fut mise en activité, M. le Grand-Maître nomma, de son propre mouvement, M. Larcher professeur de littérature grecque dans la Faculté des Lettres de l'Académie de Paris. M. Larcher se trouvoit trop âgé pour exercer les fonctions qui lui étoient confiées, et ne vouloit point accepter. Mais M. le Grand-Maître insista, et, pour lever les scrupules du vénérable professeur, il le dispensa formellement de toute espèce de leçons; pensant que ce seroit un grand honneur pour l'Université naissante, que de pouvoir orner la liste de ses fonctionnaires de ce nom européen. Les cours furent donnés par un professeur-adjoint. Voici ce que M. Larcher écrivoit alors à son ami M. Wyttenbach (2): «Vous me demandez >> comment je me porte, et ce que je deviens. Je >> me porte aussi bien que peut se porter un homme » de 84 ans. Apprenez de plus que je viens d'être >> fait docteur ès-arts dans la nouvelle Université >> impériale; mais il me faut vous avertir qu'il y a >> grande différence entre docte et docteur, et que >> l'on peut fort bien être l'un sans l'autre. Si vous >> en doutez, regardez-moi. En même temps j'ai été » nommé professeur de littérature grecque (3), et, » comme je ne puis exercer par moi-même, l'on >> m'a donné un suppléant, etc. ».

M. Larcher continuoit de jouir de cette bonne

(1) Voy. Supplément à l'Hérodote de Larcher, etc. — Journal de l'Empire, 24 août 1808.

(2) M. Wyttenbach, Philom. II, pag. 264.

La nomination est du 6 mai 1809.

santé dont il parle dans cette lettre, et tout portoit à croire que sa fin étoit encore éloignée, lorsqu'une chute assez légère, qui lui avoit foulé et fait enfler une main, le força de garder le lit. Cet accident n'inquiétoit personne, et l'on ne pensoit pas qu'il pût avoir aucune suite. Mais il en étoit résulté dans les mouvements du malade une gêne assez grande; et ayant voulu, dans un moment où sa garde étoit absente, changer d'attitude, il tomba de son lit qui étoit très élevé. Cette seconde chute fut suivie de symptômes alarmans: bientôt la tête s'embarrassa; les premières voies furent obstruées; et M. Larcher s'éteignit, presque sans souffrances, le 22 décembre 1812, à l'âge de 86 ans, laissant une mémoire glorieuse et l'exemple d'une vie sans reproche.

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Des Ouvrages de M. Larcher, selon les numéros du Catalogue.

311. Observations sur les Maladies des Armées, etc. 312. Le même ouvrage, seconde édition.

936. Electre d'Euripide.

1217. Hudibras, avec des notes.

1280. Hist. de Martinus Scriblerus.

1306. Hist. des Amours de Chéréas et de Callirrhoé.

1309. Le même ouvrage, nouv. édition.

1551. Supplément à la Philosophie de l'Histoire.
1552. Le même ouvrage, seconde édition.
1707. Hist. d'Hérodote, première édition.

1708. Le même ouvrage, deuxième édition.
1738. Expédition de Cyrus, etc.

1845. Essai sur le Sénat romain.

1950. Mémoire sur Vénus.

Indication de quelques volumes sur lesquels il y a des notes manuscrites de M. Larcher.

61. Sancti Augustini operum tomus VII, continens libros de civitate Dei.

139. Proclus in Timæum Platonis (quelques notes seule

ment).

329. Ptolemæi magna Constructio (beaucoup de notes). 409. Etymologicum magnum Sylburgii.

428. Hederici lexicon (voir la note du Catalogue).

457. Novitius (voir la note du Catalogue).

640. Florilegium Epigrammatum græcor.

1700. Herodotus.

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