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ries to perfection. The regulations made for manufactories ought to be as fo many inftructions to thofe who are in fearch of this perfection, in the fame manner as the books that treat of arts and fciences. There are must be all forts of degrees of goodness in the manufactures, according to the taste and circumftances of the purchaser: imperfection and fraud difcredit manufacturers, while diligence and honefty enrich and bring them into vogue. For these reasons commerce claims liberty inftead of thofe penal laws, duties and interdictions by which it is discharged,

Trade itself is no other than an abstract idea lately known, as well

We

as circulation and credit. feem to make new divinities, like the Greeks, in order to adore them: our fathers, who had lefs idolatry and philofophy, but more wifdom, were richer by their economy and labour, than we by our fciences of exchange, brokerage, and ftockjobbing. Perhaps our pofterity, undeceived by experience, will laugh at the difeafe that now prevails in feveral nations, of endeavouring to reduce the principles of trade into a fyftem: and will place it in that rank which we now affign to the Crufade, and which we fhall foon give to the folly of the political balJance of power in Europe.

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POETRY.

The HORSE and the OLIVE, or WAR and PEACE.

By the late Archdeacon PARNELL.

Not yet printed in his Works.

ITH moral tale let ancient wifdom move,

WI

Which thus I fing to make the moderns wife :
Strong Neptune once with fage Minerva itrove,
And rifing Athens was the victor's prize.

By Neptune, Plutus, (guardian pow'r of gain)
By great Minerva, bright Apollo ftood:
But Jove fuperior bade the fide obtain,

Which beft contriv'd to do the nation good.
Then Neptune ftriking, from the parted ground
The warlike horfe came pawing on the plain,
And as it tofs'd its mane, and pranc'd around,

By this, he cries, I'll make the people reign. The goddefs, fmiling, gently bow'd the fpear,

And rather thus they fhall be blefs'd, she said: Then upwards fhooting in the vernal air,

With loaded boughs the fruitful olive spread. Jove faw what gift the rival pow'rs defign'd,

And took th' impartial fcales, refolv❜d to show, If greater blifs in warlike pomp we find,

Or in the calm which peaceful times bestow. On Neptune's part he plac'd victorious days,

Gay trophies won, and fame extending wide; But plenty, fafety, fcience, arts, and ease,

Minerva's fcale with greater weight supply'd. Fierce war devours whom gentle peace wou'd fave ; Sweet peace reftores what angry war destroys; War made for peace, with that rewards the brave,

While peace its pleafures from itself enjoys. Hence vanquish'd Neptune to the fea withdrew, Hence wife Minerva rul'd Athenian lands Her Athens hence in arts and honours grew, And still her Olives deck pacific hands.

N 4

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From

From fables thus difclos'd, a monarch's mind

May form juft rules to chufe the truly great,
And fubjects, weary'd with diftreffes, find

Whofe kind endeavours muft befriend the ftate.
E'en Britain here may learn to place her love,

If cities won her kingdom's wealth have cost.
If Anna's thoughts the patriot fouls approve,
Whofe cares reftore that wealth the wars had loft.

But if we afk, the moral to disclose,

Whom beft Europa's patronefs it calls,
Great Anna's title no exception knows,

And unapply'd in this the fable falls.

With her no Neptune or Minerva vies :

Whene'er the pleas'd, her troops to conqueft flew :
Whene'er the pleafes peaceful times arife :

She gave the horfe, and gives the olive too.

ODE fur la Prefente GUERRE.

Extracted from a German periodical work of M. Profeffor Gottsched of Leipfick, of whofe company the king of Pruffia was jo fond, and attributed by that gentleman to one of the most eminent writers of French poetry, who, the profeffor Jays, will be readily gueffed without his naming him.

ENTENS de toutes parts éclater les Orages,

J'Les champs font inondés de cent mille affaffins,

Payés pour le maffacre, inftruits pour les ravages.

La foudere eft dans leurs mains.

Par tout le fer pourfuit, par tout le feu dévore ;
Ils laiffant à leur fuite en ces champs malheureux,
La faim, le défefpoir, plus terribles encore
Que le fer & les feux.

Les Guerriers, dont la course imite les tempêtes,
Obéiffent aux Lois, aux Princes, aux Vertus ;
Les lauriers immortels, dont ils parent leurs têtes
Sans doute leur fons dus.

C'est vous que j'interroge, Idoles de la Terre,
Vainqueurs des Nations, ou plutôs leurs bourreaux,
Tyrans ambitieux, qui d'une injufte Guerre
Allumez les flambeaux.

Neron ofa brûler des mafures antiques,

Rome l'appelle monfire, en tombant fous fes coups,
Et vous du Monde en feu, deftructeurs frenétiques,
Quel nom méritez vous?

Voyez ces habitans dans l'horreur des allarmes,
En cent lieux fugitifs, errans, exterminés,
Quel laurier peut payer la douleur & les larmes
De tant d'infortunés!

Si vous êtés preffés de ce defir funefte,

De depeupler la Terre, en proie á vos transports,
Ah! femez les poifons, faites germer la peste,
Et règnez fur les morts.

D'une goutte de fang vous remandez compte
Vos loix aux meurtriers prodiguent des tourments
Affaflins de l'Europe, & vous n'avez pas honte
D'en verfer des torrens !

Ah! qui donc êtes vous ? quelle fut l'origine,
Des droits que vos égaux vous ont abandonnés ?
Nés de la même fange, eft ce pour leur ruine,
Qu'ils vous ont couronnés ?

Ah! s'ils n'avoient voulu que s'arracher la vie,
Avoient-ils donc befoin de Sceptres & de Loix ?
Libres, ne pouvoient-ils affouvir leur envie,
Sans ramper fous des Rois !

Comptons les Souverains que l'Europe raffemble;
Douze Chefs vertueux fixeroient son bonheur,
Tour à tour teints de fang de leur ruine enfemble,
Ils difputent l'honneur,

Humanité, Juftice, eft-ce pour vous qu'ils règnent?
Délateurs mutuels, perfides, & jaloux,

J'attefte leurs Ecrits, ils s'accufent, fe craignent,
Et fe méprisent tous.

Ceffent-ils de fe nuire, ils manquent donc de force, S'ils fufpendent leurs coups, c'eft pour les préparer, repos n'eft jamais qu'une perfide amorce

Leur

Pour mieux fe déchirer."

Qu'efpèrent-ils enfin? Maitres d'un vafte Empire,
Pour un Hameau de plus, combien de fang verfé?
Ridicule fureur, méprisable délire!

Moins cruel qu'infenfé.

Génie, activité, foif de gloire, courage,
Vous me vantez en vain vos illuftres travaux;
Ah! l'auftère équité diftingue aux yeux du Sage,
Les monftres des Héros.

O vous! qui, profanant les tranfports de Génie,
Ofez divinifer les fléaux des mortels;

Que ne puis je étouffer de votre voix impie
Les accens criminels.

Quoi! le meurtre d'an Peuple honoreroit fon Maître!
L'homme n'a que fon fang, on le traîne au trépas,
Vils flatteurs arrêtez, la Gloire peut-elle être,
Où la vertu n'eft pas ?

Mais peut-être mon zèle en fa chaleur amère,
Répand fur les objets de trop fombres couleurs,
La Guerre eft de tout tems, & ce mal neceffaire,
N'eft digne que de pleurs.

Non, ce fléau jamais ne fut inévitable,
La fageffe toujours peut prévenir les coups,
Quand les Rois font armés, il en eft un coupable,
Peut être ils le font tous !

Ofe-t-on, fi les droits ne font pas légitimes,
Aux yeux de l'Univers combattre en furieux ?
S'ils font douteux, le fang d'innocentes victimes,
Le prouvera-t-il mieux ?

Ces fauvages fanglans que votre orgueil deteste,
Sont de foibles rivaux de tant d'excès honteux,
Et je ne vois que l'art de faire un manifefte,
Qui vous diftingue d'eux.

Ils mangent les vaincus dans leur cruelle joie,
L'honneur de les tuer fuffit à vos fureurs,
Qu'importe, à qui n'eft plus, de devenir la proie,
Des vers ou des Vainqueurs ?

Du moins fi tant de fang rendoit à la Patrie,
Des jours plus fortunés, un tranquille deftin ;
Mais quel en eft le prix ? le Soldat eft fans vie,
Et le Peuple fans pain!

Leurs tréfors prodigués par des mains fanguinaires,
Les fruits de leurs fueurs livrés avec effort,
Que font ils devenus? de leurs Fils, de leurs Frères,
Ils achètent la mort.

Politique éclairée, active, impénètrable!

Art fublime & profond, autant qu'infructueux!
Quel bien avez vous fait ! l'homme en eft plus coupable,
Sans être plus heureux,

Comptez fur les Traités, fignés par le menfonge!
Ces Actes Solemnels avec art préparés.
Traités rompus, refaits, oubliés comme un fonge,
Auffi-tôt que jurés.

Ah! comment espérer un terme favourable,
Si toujours aux dépens du Monde gémiffant,
Le plus foible prétend devenir redoutable,
Et le fort tout puiffant?

Si la force du moins donnoit quelque affurance ;
Mais l'Etat qui s'étend, a des Voifins nouveaux,
Les irrite fans doute : & doubler fa puiffance,
C'est doubler fes rivaux.

Perfepolis n'eft plus qu'une cendre stérile,
Souvent à fa grandeur un Etat doit fa fin,

La foibleffe le garde, & Lucque eft plus tranquille,
Que Drefde & que Berlin.

Rome

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