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saint sacrement dans une des églises attenantes et on ferma les portes. Le lendemain, M. l'archevêque vint réconcilier l'église avec un grand appareil, et les fidèles s'y portèrent en foule pour réparer le sacrilège.

II. M. de Noailles, nommé à l'archevêché de Paris, ayant reçu les bulles, fit dire au chapitre qu'il irait prendre possession le 10 novembre 1695. On lui fit répondre qu'on était prêt à le recevoir; mais que, s'il n'avait pas reçu le pallium' auparavant, la croix archiepiscopale ne paraîtrait pas. Le prélat, qui avait le dessein de se faire imposer le pallium avec solennité dans son église, changea d'avis, alla le matin de ce jour dans l'église des Dominicains de la rue Saint-Jacques, où il le reçut de l'évêque de Chartres. A dix heures, il vint au chapitre, on lut ses bulles, ensuite le doyen le conduisit à l'église et le mit en possession. Quand la bulle adressée au peuple eut été lue, on entonna le Te Deum, et la croix fut apportée.

III. Le 1er mai 1696, le même prélat sacra son frère, Gaston de Noailles, nommé pour lui succéder sur le siège de Châlons. La cérémonie se fit avec un appareil magnifique, dans la nef de l'église métropolitaine, en avant du chœur. On avait emprunté dans toutes les communautés les plus riches ornements brodés qui s'y trouvaient; et, au moment de l'Evangile, il y avait quarante à cinquante ministres en fonctions revêtus de ces ornements. Beaucoup d'évêques honorèrent aussi de leur présence cette consécration, ce qui contribua à donner un grand éclat à cette cérémonie. D

L'abbé Valentin DUFOUR.

1. Insigne envoyé par le pape aux archevêques et à quelques évêques; cette distinction est personnelle et non attachée au titre.

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