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SOUS PRESSE OU EN PRÉPARATION :

CATALOGUE de Livres anciens, rares, curieux, grecs et latins, incunables, reliures du xvi siècle, un Grolier, etc., etc. Par suite du décès de M. P..., ancien magistrat.

M° AVRIL, commissaire-priseur. A. AUBRY, expert.

CATALOGUE de bons Livres d'histoire, littérature, jurisprudence, etc., etc., anciens et modernes, de la Bibliothèque de feu M. B. V.

Mc DUBOURG, commissaire-priseur, A. AUBRY, expert.

CATALOGUE de Livres curieux et rares, anciens et modernes, littérature, histoire, beaux-arts, ouvrages à figures, etc., etc., la plupart très-bien reliés.

M. DELBERGUE-CORMONT, commissaire-priseur. A. AUBRY, expert.

CATALOGUE de Livres de jurisprudence, histoire et littérature, quelques ouvrages anciens, rares et curieux; composant la bibliothèque de feu M. THIERCELIN, avocat.

M MAUGE, commissaire-priseur; À. AUBRY, expert.

En vente à la Librairie A. Aubry.

DICTIONNAIRE

DE LA

LANGUE FRANÇAISE

AUX XII, XII ET XIV SIÈCLES

PAR C. HIPPEAU

Paris, Aubry, 1866-72. 1 vol. in-8 en deux parties.

12.

La seconde et dernière partie de cette importante publication de M. Hippeau, est en vente. Nous la tenons à la disposition des personnes qui ont déjà fait l'acquisition de la 1re partie.

6.

VARIÉTÉS BIBLIOGRAPHIQUES

LES SONNETS D'UN BIBLIOPHILE (Voir le Bulletin 376, 15 août 1873.)

LA TOURNÉE

1

IL EN A SA CHARGE

Cinq heures! Du dîner chacun sent les approches;
Mais notre dénicheur n'a pas grand faim. Chargé,
Il retourne au logis, et son pas allongé

Franchit du macadam et le sable et les roches.

Bonne chasse! Il jubile. Actif, il a plongé

Jusqu'aux plus noirs recoins de cent boîtes bancroches :
Il en a dans les mains, sous les bras, plein les poches
Et, pour rien, ne voudrait d'un seul être allégé.

Bouquins aux angles tors, aux marges trop coupées,
Pages de manuscrits des flammes échappées,
Tranches rouges, dos ronds blindés de parchemin,

Tomes déshabillés redevenus brochures,

Beaux plats qu'un fer antique a brodés de hachures... Voilà l'ample moisson qu'il a faite en chemin !

II

OU LES METTRE?

Bon! Mais ce n'est pas tout que les avoir trouvées,
Ces merveilles; il faut savoir où les nicher.
L'appartement en crève, et l'on va se fâcher :
De place nulle part... Oh! les chambres rêvées!!

Dans d'invisibles trous il parvient à jucher
Les plus minces. Gonflant les piles soulevées,
Il glisse les plus gros. Les plaquettes ?... sauvées !
Bravement il les couche à même le plancher.

Là! pour ses adoptifs c'est qu'il est tout entrailles;
Il en mettrait, je crois, jusques dans les murailles.
Aux parquets, aux plafonds, je soupçonne un ressort.
Le cher petit réduit se dilate. C'est l'antre
Où plane sur le livre un mystérieux sort...
Il n'en peu plus tenir - et toujours il en entre!

Août 1872.

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A sa broche elle avait le portrait d'un « bel homme. »
Un plantureux chignon, sur sa nuque abaissé,
Ombrageait de ses flots la croqueuse de pomme
Qui nous montrait sa main d'un geste un peu forcé.
Elle allait, promenant ce regard qui vous somme,

Prunelle pénétrante et sourcil haut froncé ;

Puis, baissant ses grands yeux bistrés, non pour un somme,
Elle cherchait à voir... comment j'étais chaussé.

Mais l'horizon rêvé n'est pas celui qui s'ouvre.
Dans ce pourchassement la chercheuse découvre
Deux vieux tomes, tenus con amore. Soudain

Elle plisse la lèvre avec un fier dédain,
Et, toisant ma valeur, en elle elle s'exclame :

Le sot! Il aime mieux des livres qu'une femme! »
Août 1872.

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Il faut nécessairement circonscrire le sujet que ce titre semblerait annoncer et grouper autour d'une idée quelques-uns des mots qui l'expriment ou s'y rapportent; nous choisirons l'idée de la justice. Commençons par la robe des magistrats, dont l'habitude nous dérobe souvent le caractère symbolique, si heureusement mis en lumière par un savant magistrat. « Dès l'origine, dit-il, les justices royales sécularisent leur principe sans le matérialiser; leurs juges sont à la fois des hommes de pouvoir et de doctrine qui atteignent leur plus haute expression dans les parlements où leur costume rappelle en même temps la robe du prêtre et le manteau du souverain, comme pour symboliser la souveraineté de la loi et le sacerdoce de la judicature. » (M. Massot, procureur général à la cour de Grenoble, discours de rentrée du 3 novembre 1850.)

Sur l'étymologie du mot banqueroute, interrogeons M. Ozanam : Il y a, dit-il, toute une scène dramatique dans la seule étymologie de ce mot on brisait le banc du marchand déloyal comme on brisait les armes du chevalier félon, comme on brisait son écu, comme on coupait la nappe de la table devant lui. »

(1) Voyez le no 374, du 15 juillet 1873.

Nous devons à M. Ortolan, le savant et regretté professeur, cette judicieuse observation sur le mot parricide, qu'il serait plus régulier d'écrire patricide (patris cidium), et non parricide (paris cidium), dont l'étymologie semble se rapporter plutôt à l'homicide. (Histoire de la législation romaine.)

Nous voici bien près des bagnes et du bourreau. « Le moyen âge, nous dit un autre jurisconsulte, avait eu ses bras criminels ramant sur les galères de l'Etat, et cantonnés dans la coque de vieux pontons qui servait jadis de bains publics (bagni), d'où les noms de galériens et de bagnes acquis à ces bouges flottants et à leurs tristes habitants. (Stephen Liégeard, thèse pour le doctorat, du 17 janvier 1857.)

Quant au bourreau, ce nom que nous donnons encore aujourd'hui à l'exécuteur des hautes œuvres de la justice criminelle, vient, rapporte Marchangy, de ce qu'un ecclésiastique nommé Borel tenait un domaine à la charge de faire pendre les voleurs du canton. Les olims, registres du parlement, nous apprennent que c'est du nom de cet individu que dérive le mot bourreau. (Gaule poétique.)

Terminons cette étude en empruntant à M. Victor Cousin quelques lignes au sujet d'un mot qui se rattache de très-près à l'idée de la justice, bien qu'il n'appartienne pas à la langue du droit proprement dit. Laissons la parole à l'illustre écrivain : « La souffrance qui suit la faute est la juste rançon du plaisir que nous y avons trouvé, et elle naît souvent avec lui; elle empoisonne les joies coupables et les succès qui ne sont pas légitimes; elle blesse, elle déchire, elle mord, pour ainsi dire, et c'est delà que lui vient son nom. Cette souffrance, il suffit d'être homme pour l'avoir connu; c'est le remords. » (Du vrai, du beau et du bien.)

J. BONIFACE DELCRO.

UN BILLET INÉDIT DE MAUCROIX

François de Maucroix est beaucoup plus célèbre par ses amities que par ses livres, et si peu de personnes connaissent en lui le traducteur et l'auteur, tout le monde sait qu'il fut étroitement lié avec Boileau, La Fontaine et Racine (1). Le billet que je donne ici est re

(1) On peut consulter, sur Maucroix, Tallemant des Réaux, d'Olivet, Niceros, Walckenaer, Sainte-Beuve, surtout M. Louis Paris, etc,

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