HISTOIRE ANCIENNE. LIVRE TREIZIÈME. NFORD LIBRAR CHAPITRE PREMIER. Galba. PENDANT les guerres civiles qui ont ruiné le gouvernement républicain, les généraux étaient au moins assurés de l'obéissance des troupes. Elles se donnaient à eux; mais elles n'avaient pas encore perdu tout esprit de subordination; et, à quelque récompense qu'elles osassent prétendre, elles n'imaginaient pas que le pillage de Rome même dût être le prix de leurs services; elles conservaient encore quelque respect pour la capitale de l'empire. Tout a changé : le despotisme sanguinaire d'une suite de tyrans a effacé jusqu'aux noms des anciennes familles, et une longue servitude a achevé d'étouffer tout sentiment. Un sénat avili, un peuple esclave, et des richesses immenses, voilà ce que Rome offre à l'avidité des soldats; ils en sont déjà les maîtres; ils n'ont pas besoin de cou Quel était l'es. prit des troupes à la mort de 68. |