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autres musiciens dont les notices suivent celleci. Quoi qu'il en soit, il est hors de doute que François-Joseph Krafft fut un artiste de grand mérite, et qu'il eut une brillante réputation dans les Pays-Bas. Une question reste incertaine à son égard, à savoir si son père, JeanLaurent, était musicien et fut un ancien maltre de chapelle de l'église du Sablon de Bruxelles qui portait le nom de Krafft. Un de mes plus anciens souvenirs est que je fis mon début comme organiste à l'âge de huit ans, en 1792, à l'église du chapitre de Sainte-Waudru, à Mons, et que j'accompagnai un motet de Krafft sur une partie de basse chiffrée dont le papier jauni par le temps et l'ancienne notation sont encore présents à ma mémoire, et indiquaient certainement une époque alors plus reculée de soixante-dix ou quatre-vingts ans. Le motet était écrit pour quatre parties vocales, basse instrumentale exécutée par un violoncelle et une contrebasse, et partie d'orgue pour l'accompagnement. L'auteur de ce morceau, sans aucun doute pour moi, avait précédé François-Joseph. Ma conviction intime est que les artistes de ce nom étaient Allemands d'origine. M. Dupuis, employé de l'état civil à l'hôtel de ville de Bruxelles, qui a bien voulu faire des recherches pour moi à ce sujet, m'a affirmé qu'avant 1721, il n'a pas trouvé trace d'une famille Krafft dans cette ville.

KRAFFT (JEAN-FRANÇOIS), fils de Thomas-Jean et d'Élisabeth Van Helmont, naquit à Bruxelles, paroisse de Sainte-Gudule, le 7 juillet 1732, et mourut dans la même ville, le 16 décembre 1806.

KRAFFT (FRANÇOIS), deuxième fils de Thomas-Jean et d'Élisabeth Van Helmont, et frère du précédent, naquit le 3 octobre 1733: on n'a pas trouvé la date de sa mort dans les livres de l'état civil de Bruxelles. Celui-ci me paraît avoir été compositeur et maître de chapelle à Bruxelles postérieurement au départ de François-Joseph et à son établissement à Gand comme maître de chapelle de SaintBavon. Je tire cette induction de plusieurs faits qui semblent hors de contestation. Malheureusement les volumes du Guide fidèle publiés après celui de 1767 ne renferment pas les renseignements qu'on trouve dans les précédents sur les compositeurs et maltres de chapelle de Bruxelles, et la disparition des archives de l'ancienne fabrique de l'église Notre-Dame du Sablon rend toute vérification impossible en ce qui concerne la maîtrise de cette chapelle. Une seule induction se tire des Vermischte Nachrichten die schönen Künste betreffend

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des Unterhaltungen de Hambourg (ann. 1766, no 3) on y voit que François Krafft, de Bruxelles a publié récemment trois sonates pour le clavecin, à Francfort-sur-le-Mein. D'autre part, Gerber indique sous le même nom six quatuors pour deux violons, alto et basse publiés à Nuremberg en 1761, sous le titre de symphonies, six duos pour deux flûtes, imprimés dans la même ville, ainsi qu'une ariette italienne avec deux violons et basse. Or, on a `vu dans l'article précédent qu'en 1761 jusques et y compris 1767, François Krafft est à Bruxelles comme organiste, professeur de clavecin et compositeur: il n'est donc pas en Allemagne et n'y publie pas de musique de sa composition. Je dois à l'obligeance de M. Xavier Van Elewyck la connaissance du titre exact de l'œuvre de six divertissements pour clavecin et violon de François Krafft indiqué sommairement par Gerber; le voici Sei Divertimenti per il cembalo da sonarsi con un violino solo o pure senza, dedicati all' eccellenza del Sigre Barone di ed in Dalberg etc. Composti da Francesco Krafft di Bruxelles, MAESTRO DI CAPPELLA, e compositore di musica. Op. quinta. Si vendono in Brusseles, appresso l'autore; J.-J. Boucherie, Stampatore e Libraio, nella strada del Imperadore. A Liegi, da Benedetto Andrez intagliatore, etc. Il y a sur ce titre quelques observations qui tendent à prouver que l'ouvrage n'appartient pas à FrançoisJoseph Krafft, mais bien à un autre artiste dont le prénom était simplement François. Remarquons d'abord que cet œuvre est dédié au baron de Dalberg, et que la dédicace se fait chez ce seigneur All' eccellenza del Sigre Barona di ed in Dalberg. Or ce baron de Dalberg, grand amateur de musique, et frère aîné d'un écrivain sur cet art et compositeur, n'est autre que celui qui devint plus tard prince Primat de la confédération du Rhin sa seigneurie était située près de Worms. C'est là que fut faite la dédicace. Il est plus que vraisemblable que l'auteur de l'ouvrage est le même qui avait vécu en Allemagne pendant plusieurs années et y avait publié ses compositions. De plus, cet auteur prend le titre de maître de chapelle, et son ouvrage se vend chez lui, à Bruxelles; mais on ́a vu, dans l'article précédent, que FrançoisJoseph n'eut ce titre qu'après avoir obtenu la maîtrise de Saint-Bavon, à Gand. Ou la publication de l'œuvre des six divertissements de clavecin a précédé l'année 1769, ou elle est postérieure à cette date : dans le premier cas,

la liste des directeurs de musique et maltres de chapelle, composée de cette manière : Croes, Van Helmont, Delpier, Godecharle, Delhaye, Brenqué, Moris cadet, Sincq et Pauwels. Ce dernier, père du compositeur de ce nom, était chanteur de la chapelle royale et dirigeait la musique à l'église des RichesClaires; Delpier était à l'église du Béguinage. Or, Krafft quitta Bruxelles deux ans après cette date de 1766; il ne fut donc maltre de chapelle ni de Notre-Dame du Sablon, ni d'aucune autre église de cette ville. On voit dans les registres de l'état civil qu'il épousa, à Bruxelles, Jeanne-Catherine Willems, le 9 janvier 1768; il était alors âgé de près de quarante-sept ans. Après cette époque on ne trouve plus de traces de son existence à Bruxelles, ni de celle de sa femme dans les registres de l'état civil, parce qu'il alla prendre alors possession de la place de mattre de chapelle de l'église Saint-Bavon, à Gand. Il est certain qu'il occupait cette place en 1772, car M. Van Elewyck a trouvé à Malines une pièce authentique dans laquelle on voit que le magistrat de cette ville lui paya les frais de son voyage de Gand à Malines, où il était venu comme membre du jury d'un concours de carillon et d'orgue. Il mourut dans cette position, le 13 janvier 1795, suivant un registre de la paroisse de Saint-Bavon, où on lit : 15 januarii 1795 sepultum est cadaver Francisci Krafft mariti Joanna Catharina Willems, hujus cathedralis Ecclesiæ Phonasci qui obierat 13 hujusdem, medio octavæ vespertinæ, ætatis suæ anno 67mo. Il y a erreur ici dans l'indication de l'âge de cet artiste au moment de son décès, car Krafft avait alors soixante-quatorze ans moins quelques mois. Il ne peut y avoir de doute sur l'identité de François-Joseph Krafft avec le maltre de chapelle de Saint-Bavon, bien qu'il ne soit nommé que François dans la mention authentique de ses funérailles, car il s'agit de l'époux de Jeanne-Catherine Willems. La liste de ses compositions pour l'église, tirée des archives de Saint-Bavon, se compose de la manière suivante: 1° Te Deum à huit voix et orgue (en ut majeur), daté de 1769. 2o Messe à cinq voix et orgue, 1771. 3o Ecce panis, duo pour alto et ténore (en ré majeur), à grand orchestre, daté de Bruxelles, 1774. Il est vraisemblable que ce morceau appartient à un autre musicien du même nom, dont il sera parlé tout à l'heur 4o Te Deum à huit voix et orgue (en ré jeur), Gand, 1774. 5° Te Deum à huit orgue (en la mineur), 1774. 6° Confite

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chœur avec orchestre (en rẻ majeur), 1776. 7° Messe à cinq voix et orgue (en la mineur), 1776. 8° Beatus vir, chœur avec orchestre (en ré majeur), 1777. 9° Dixit, à petit orchestre (en fa majeur), 1782. 10° Laudate pueri à petit orchestre (en mi bémol), 1782. 11° Quis sicut Dominus à cinq voix et orgue (en sol majeur), 1786. 12° Ave Regina Cœlorum à petit orchestre (en ré majeur), 1787. 13° Lætalus sum, chœur et grand orchestre (en sol majeur), 1789. 14o Dixit à six voix et grand orchestre (en ut majeur), 1789. 15° Laudate pueri, chœur et grand orchestre (en ré majeur), 1790. 16° Idem, idem (même ton), 1791. 17o Messe à quatre voix et orgue (en ré mineur), 1791. 18° 0 Sacrum Convivium pour ténor et basse, à grand orchestre (en fa majeur), 1792. 19° Idem à huit voix et grand orchestre (en ré majeur), 1792. 20o Ave verum, chœur et orchestre (en fa majeur), 1792. 21o O Salutaris à cinq voix et orchestre (en fa majeur), 1792. 22° Messe à petit orchestre (en sol majeur), sans date. 23° Messe à huit voix et orgue (en ré mineur), idem. On connalt, en outre, de François-Joseph Krafft le motet Super flumina Babylonis, charmante composition à cinq voix, chœur et orchestre dans le style de Pergolese: suivant la tradition, cet ouvrage lui aurait fait obtenir la place de maitre de chapelle à l'église du Sablon de Bruxelles, et serait au nombre de ses premières productions; In convertendo Dominus. motet qu'on croit avoir été écrit en Italie da un concours; les Sept psaumes de la 1 tence, pour chœur et orchestre (à la ca1 de Gand); In exitu Israel, derni de l'artiste et qui, suivant M. The ne fut achevé que quatre jours (1795). M. Van Elewyck consi appartenant à François-J messes et trois motets de Notre-Dame à Saint tale) et proviennent de musique de Te portent le nom. indication de ont pour orches!

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sous son nom : s de La Fontaine ignement de piano; ariations pour piano numi possenti, ibid. seul, op. 4; Vienne, quatre voix d'hommes, sur un air polonais, ibid. piano à quatre mains, op.3;

IP (E.), flûtiste et compositeur, agne, vers 1815, a vécu longtemps particulièrement à Naples et à Mil'ai connu dans cette dernière ville, en . Il a publié, chez Ricordi, de grandes taisies de concert sur des thèmes d'opéras odernes, des duos pour flûte et piano, des caprices, etc. Le nombre de ses productions s'élève environ à cent.

KRANZ (JEAN-FRÉDÉRIC), violoniste, né à Weimar en 1754, a eu pour maitre Gopfert, maître de concert en cette ville. A l'âge de vingt-quatre ans, il exécuta à la cour un concerto de viole qui lui valut la faveur du duc régnant. Ce prince le fit entrer dans sa chapelle; puis, en 1781, il l'envoya en Italie pour qu'il y perfectionnât son talent. De retour en Allemagne dans l'année 1787, Kranz s'arrêta quelque temps à Munich; ensuite il retourna à Weimar, où il fut placé comme second chef d'orchestre. Apres la mort de Zumsteeg, en 1803, le duc de Wurtemberg l'appela à Stuttgard et lui donna la place de maître de concert, avec un traitement de quinze cents florins. Il est mort dans cette position, au commencement de l'année 1807. Kranz a publié : 1° Concerto de viole, Darmstadt, 1778. 2o Romance (an den schönsten Frühlingsmorgen), 1799. Il a écrit des airs et des choeurs pour

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François-Joseph n'était pas maître de chapelle; dans le second, il ne demeurait plus à Bruxelles.

Dans un recueil qui a pour titre : L'Écho, journal de musique française, italienne, contenant des airs, chansons, brunettes, duos tendres et bachiques, etc. (Liége, chez B. André, 1760), M. Van Elewyck a trouvé un morceau intitulé: Air de l'Opéra L'ENFANT GATE, par François Krafft, maître de musique à Bruxelles. Où cet opéra a-t-il été représenté ? Ce n'est pas à Bruxelles, car j'ai sous les yeux l'almanach qui a pour titre: Spectacle de Bruxelles, ou Calendrier historique et chronologique, etc., première partie, 1767: 2oidem, 1768, 2 vol. in-18 (Bruxelles, J.-J. Boucherie). On y trouve le catalogue des opéras-comiques et bouffons représentés sur cette scène depuis 1753; l'Enfant gâté n'y est pas ; la liste des compositeurs dont on a joué les ouvrages sur le même théâtre n'offre que deux noms belges, Van Maldère et Witzthumb. Si donc cet ouvrage fut représenté, ce fut à Liége. Son auteur s'appelait François Krafft, non FrançoisJoseph.

Enfin, parmi les ouvrages de musique d'église qui se trouvent à l'église Saint-Bavon de Gand, sous le nom de Krafft, il en est un qui est daté de Bruxelles 1774. Or, à cette époque, François-Joseph était parti de cette ville depuis cinq ou six ans. Il me paraît que de tout cela l'on peut conclure qu'il y a eu deux compositeurs du nom de Krafft, nés à Bruxelles, à savoir François-Joseph, maitre de chapelle de Saint-Bavon, à Gand, et François, qui, plus tard, devint maître de chapelle dans sa ville natale. Il est vrai que le nom de ce dernier ne se trouve pas dans les registres de décès de cette ville; mais il se peut que, plus jeune de douze ans que le maître de chapelle, et connaissant l'Allemagne où il avait vécu plusieurs années, il y ait émigré au moment de l'invasion de la Belgique par les armées françaises, et qu'il y soit décédé.

KRAFT (GUILlaume-Frédéric), docteur en théologie et doyen des prédicateurs à Dantzick, naquit à Krautheim, dans le duché de Weimar, le 9 août 1712. Après avoir fait ses études aux universités de Jena et de Leipsick, il fut nommé pasteur à Frankendorf; quelques années après il fut appelé à Goettingue, et en 1750, il se rendit à Dantzick, où il paraît avoir fini ses jours. Parmi ses sermons pour des occasions particulières, publiés à Jena en 1746, in-8°, il y en a un sur le bon usage de la musique dans le service divin.

KRAFT ou KRAFFT (ANTOINE), violoncelliste distingué, naquit à Rokyzan, en Bohême, dans l'année 1751. Après avoir achevé des cours de philosophie et de droit à l'université de Prague, il prit des leçons d'un maltre nommé Werner, pour le violoncelle. Plusieurs années d'études lui firent acquérir beaucoup d'habileté sur cet instrument. Haydn, qui lui avait donné des conseils pour la composition, le fit entrer comme premier violoncelle dans la chapelle du prince Esterhazy. Kraft y demeura treize ans et n'en sortit qu'après la mort du prince. Pendant ce temps, il entreprit, avec son fils, âgé de huit ans, un voyage à Berlin où il se fit entendre avec succès, en présence du roi et de la reine de Prusse. A Dresde et à Mittau il fut, applaudi avec enthousiasme. Ce voyage terminé, il entra dans la chapelle du prince de Grasalkowitz, en Hongrie, et y demeura trois ans ; puis il passa au service du prince de Lobkowitz, qui le mena avec lui plusieurs fois en Bohême. Dans un de ces voyages, il donna, le 7 novembre 1802, un grand concert à Prague; et quoiqu'il ne fût déjà plus jeune, il y fut applaudi avec transport. Cette occasion fut la dernière où il se fit entendre en public. Cet artiste estimable a cessé de vivre le 28 août 1820, dans la soixantedixième année de son âge. On a gravé de sa composition 1o Trois sonates pour violoncelle et basse, op. 1; Berlin et Amsterdam. Hummel. 2o Trois idem, op. 2, Offenbach, André. 3o Trois duos concertants pour violon et violoncelle, op. 3; Leipsick, Breitkopf et Hærtel. 4° Concerto pour violoncelle et orchestre (en ut), op. 4, ibid. 5° Graad duo pour deux violoncelles, op. 5; Vienne, Haslinger. 6o Idem, op. 6, ibid. 7o Divertissement pour violoncelle et basse; Leipsick, Peters. On trouve aussi sous son nom, en manuscrit, un nocturne pour deux violoncelles, deux violes, deux flûtes, deux cors et basse, daus le catalogue de Traeg, de Vienne.

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KRAFT (NICOLAS), fils du précédent, est né à Esterhazy, en Hongrie, le 14 décembre 1778. Il n'était âgé que de quatre ans quand son père essaya de lui donner les premières leçons de violoncelle sur une grande viole; deux ans après, il put exécuter, en présence du prince Esterhazy, un concerto que son père avait composé pour lui. A l'âge de huit ans, il accompagna celui-ci dans plusieurs voyages à Vienne, Presbourg, Dresde et Berlin, et partout son talent précoce fut admiré. Lorsqu'il eut atteint sa treizième année, ses études musicales furent interrompues par des

études littéraires, et pendant cinq ans il ne cultiva le violoncelle que comme un délassement. Cependant son habileté toujours croissante faisait regretter à plusieurs amateurs de haut rang, particulièrement au prince de Lobkowitz, que ses belles facultés ne fussent pas uniquement employées au développement de son talent. Ce prince l'engagea dans sa chapelle avec Kraft le père en 1796; cinq ans après, il l'envoya à Berlin chez Louis Duport pour qu'il y perfectionnât la qualité de son qu'il tirait de l'instrument. Ses progrès sous un tel maître furent rapides. Il en recueillit les fruits dans un concert d'adieu qu'il donna à Berlin au mois de décembre 1801; des transports d'admiration éclatèrent dans l'assemblée. Il fit alors un voyage en Hollande; mais le prince de Lobkowitz, qui craignait de le perdre, lui fit donner l'ordre de retourner immédiatement à Vienne. Il obéit; mais dans le retour il excita l'enthousiasme du public à Leipsick, à Dresde et à Prague. En 1809, il fut placé comme violoncelliste solo à l'Opéra impérial de Vienne, sans perdre toutefois sa pension de virtuose de la chambre du prince de Lobkowitz. Ce prince lui fit, peu de temps après, une pension viagère, sous la condition qu'il ne se ferait point entendre, sans sa permission, ailleurs que dans son palais. En 1814, lorsque les souverains alliés se trouvèrent réu nis à Vienne, il joua devant eux avec Mayseder, et le plaisir qu'il fit à ces princes fut si vif, que le roi de Wurtemberg et le grand-duc de Toscane lui firent offrir immédiatement de grands avantages pour le reste de sa vie ; il se rendit de préférence aux offres du roi, et se fixa à Stuttgard, en qualité de musicien de la chambre. En 1818, il fit avec Hummel un voyage sur les bords du Rhin, et se rendit à Hambourg. Romberg, qui s'y trouvait alors, lui témoigna beaucoup d'estime pour son talent; et lorsque ce célèbre artiste visita luimême Stuttgard, en 1820, il invita Kraft à jouer avec lui une symphonie concertante dans un concert public. L'année suivante, Kraft entreprit un second voyage avec son fils (Frédéric, né à Vienne, le 12 février 1807, son élève pour le violoncelle, et musicien de la chapelle royale de Stuttgard). Ils visitèrent une partie de l'Allemagne et retournèrent à leur poste vers la fin de l'année. En 1824, Kraft se blessa l'index de la main droite en accordant son instrument; le mal augmenta progressivement pendant dix ans ; enfin il dut renoncer à jouer du violoncelle, et au mois de décembre 1854, il fut mis à la retraite avec

BIOGR. UNIV. DES MUSICIENS. T. V.

une pension. Cet artiste a publié de sa compotion: 1° Concertos pour le violoncelle, nos 1, 2, 3, 4; Leipsick, Breitkopf et Hærtel, Peters. 2o Polonaise pour violoncelle et orchestre, op. 2; Offenbach, André. 5° Bolero idem, op. 6; Leipsick, Peters. 4° Scène pastorale idem, op. 9, ibid. 5o Rondo à la chasse idem, op. 11, ibid. 6o Pot-pourri sur des thèmes du Freyschütz, idem, op. 12; Offenbach, André. 7° Fantaisie avec accompagnement de quatuor, op. 1, ibid. 8° Trois divertissements progressifs pour deux violoncelles, op. 14, ibid. 9° Trois duos faciles idem, op. 15, ibid. 10° Trois grands duos idem, op. 17, ibid.

KRAFT (NICOLAS, baron DE), ne doit pas être confondu avec le précédent. Il naquit à Vienne, vers 1780. On connait sous son nom : 1° Chansons tirées des contes de La Fontaine (en allemand), avec accompagnement de piano; Vienne, Eder, 1800. 2o Variations pour piano sur le thème d'Axur: O numi possenti, ibid. 3° Sonate pour piano seul, op. 4; Vienne, 1804. 4° Chants pour quatre voix d'hommes, ibid. 5° Variations sur un air polonais, ibid. 6o Marche pour le piano à quatre mains, op.3; Vienne, 1803.

KRAKAMP (E.), flutiste et compositeur, né en Allemagne, vers 1815, a vécu longtemps en Italie, particulièrement à Naples et à Milan. Je l'ai connu dans cette dernière ville, en 1850. Il a publié, chez Ricordi, de grandes fantaisies de concert sur des thèmes d'opéras modernes, des duos pour flûte et piano, des caprices, etc. Le nombre de ses productions s'élève environ à cent.

KRANZ (JEAN-FRÉDÉRIC), violoniste, né à Weimar en 1754, a eu pour maitre Goepfert, maître de concert en cette ville. A l'âge de vingt-quatre ans, il exécuta à la cour un concerto de viole qui lui valut la faveur du duc régnant. Ce prince le fit entrer dans sa chapelle; puis, en 1781, il l'envoya en Italie pour qu'il y perfectionnât son talent. De retour en Allemagne dans l'année 1787, Kranz s'arrêta quelque temps à Munich; ensuite il retourna à Weimar, où il fut placé comme second chef d'orchestre. Apres la mort de Zumsteeg, en 1803, le duc de Wurtemberg l'appela à Stuttgard et lui donna la place de maître de concert, avec un traitement de quinze cents florins. Il est mort dans cette position, au commencement de l'année 1807. Kranz a publié : 1° Concerto de viole, Darmstadt, 1778. 2o Romance (an den schönsten Frühlingsmorgen), 1799. Il a écrit des airs et des choeurs pour

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