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qu'il était à Brême en 1854, depuis le mois de janvier jusqu'à la fin de mars, et qu'il y produisait une vive sensation par son jeu et par ses compositions, dans le moment où les quatre frères Muller y obtenaient de grands succès par leur exécution parfaite des quatuors de Beethoven. Klein a publié pour son instrument: 1o Polonaise, op. 1, Berlin, Lischke. 2o Variations sur divers thèmes d'opéras, op. 2, 4, 6, 8, 9, 13, ibid. 3o Divertissements, op. 3, ibid. 4o Rondo, op. 4, ibid. 5o Sonate (en la mineur) pour piano seul, op. 7, ibid. 6o Sonate en contrepoint, op. 14, ibid. 7° Grande marche, op. 10, ibid. 8° Chansons à voix seule, avec accompagnement de piano, op. 11, ibid.

KLEIN (THÉODORE), clarinettiste, est auteur des ouvrages suivants : 1o Air varié pour clarinette et orchestre, op. 1, Paris, Richault. 2o Divertissement idem, op. 2, ibid.

KLEIN (...), corniste à Paris, est connu par une Méthode (nouvelle) de premier et se cond cor, suivie de quarante leçons et vingtquatre duos, Paris, Ph. Petit.

KLEINE (0.-FR.), professeur à l'Université de Jéna, vers 1820, passa ensuite à l'Université de Berlin. On a de lui: Dissertatio de Stesichori vita et poesi, Jéna, 1825, in-8°. Cette dissertation a été réimprimée en tête des fragments parvenus jusqu'à nous des poésies de Stésichore, publiés par le même savant, sous ce titre Stesichori Fragmenta collegit, dissertat. de vita et poesi auctoris præmisit, etc., Berlin, Reimer. 1828, gr. in-8°. On trouve dans cet ouvrage quelques recherches sur les inventions de Stésichore, comme poëte et comme musicien elles sont empruntées à la note XVI de Burette, sur le dialogue de Plutarque concernant la musique.

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KLEINHEINZ (CHARLES-FRANÇOIS-XAVIER), professeur de piano et compositeur, est né le 3 juillet 1772, à Mindelheim, en Souabe. Il reçut les premières leçons de musique au couvent de Memmingen, et perfectionna son talent de pianiste à Munich. Ayant obtenu une place de conseiller et de secrétaire intime de l'électeur de Bavière, il semblait destiné à ne cultiver la musique que comme amateur; mais son penchant pour cet art lui fit quitter sa position pour aller à Vienne étudier l'harmonie et le contrepoint chez Albrechtsberger. Vers 1807, il accepta la place de maître de musique dans la maison du comte de Brunswick, magnat de Hongrie, puis dirigea l'orchestre des théâtres de Brunn et de Pesth. Il est mort dans cette dernière ville, au mois d'octobre

1831. On connait sous le nom de cet artiste : 1° Deux oratorios, en manuscrit. 2o Deux messes. 3o Harold, opéra représenté à Pesth. 4o La Cage, idem. 5o Trois sonates pour piano et violon, op. 1; Offenbach, André. 6o Une idem, op. 14; Vienne, Mollo. 7° Fantaisie pour pour piano et violon, op. 19; Vienne, Weigl. 8o Grande sonate pour deux pianos; Vienne, Mollo. 9° Douze sonates pour piano seul, op. 4, 5, 7, 9, 11, 16; Vienne. 10° Deux trios pour piano, violon et violoncelle, ibid. 11° Grande toccale (en ut); Vienne, Mechetti. 12° Variations pour le piano sur différents thèmes d'opéras; Leipsick, Breitkopf et Hærtel. 13° Des chants à voix seule avec accompagnement de piano; Vienne, Haslinger et Mechetti. 14° Des ouvertures, marches, chœurs, entr'actes, etc., pour des drames, tragédies, etc., en manuscrit. 15o Des concertos de piano, fantaisies, etc., idem.

KLEINKNECHT (JEAN-WOLFGANG), fils aîné de Jean Kleinknecht, maître de concert à Ulm, naquit en cette ville, le 17 avril 1715. Élève de son père pour la musique, il fit aussi de bonnes études au Gymnase du lieu de sa naissance. Dès l'âge de huit ans, il joua un concerto de violon devant le duc de Wurtemberg, et le frappa d'étonnement par son habileté précoce. Ce prince le confia aux soins de Brescianello, excellent violoniste de cette époque, et son maître de chapelle. Après la mort du duc, Kleinknecht visita plusieurs villes de l'Allemagne et se fit partout entendre avec succès. Arrivé à Lisenach, il s'y fixa et entra dans la chapelle en 1738; mais il n'y resta pas longtemps, car la margrave de Bayreuth, l'ayant entendu, fut si satisfaite de son talent, qu'elle le demanda au prince pour qu'il assistât à la représentation d'un opéra qui devait être joué à Bayreuth pour l'anniversaire de la naissance du margrave. Charmé de sa nouvelle position, Kleinknecht oublia la petite cour d'Eisenach, et accepta la place de maître de concert à Bayreuth. C'est là qu'il entendit pour la première fois le célèbre violoniste François Benda, dont il adopta plus tard la manière. Cependant, lorsque l'enthousiasme de la nouveauté fut dissipé, l'artiste se ressouvint du duc d'Eisenach qui l'avait comblé de bienfaits et se reprocha son ingratitude. Sous le prétexte du désir de voyager pour augmenter son talent, il demanda et obtint sa démission de la chapelle de Bayreuth, puis retourna à Eisenach, où son ancien maître l'accueillit avec bonté. Kleinknecht se livra dès lors à de nouvelles études pour étendre ses connaissances

dans son art. Après la mort du duc, des offres lui furent faites pour retourner à Bayreuth, où il resta jusqu'à l'époque de la suppression de la chapelle, en 1769. Il passa alors, avec tous les musiciens de cette chapelle, à la cour d'Anspach, où il mourut, le 20 février 1786, à l'âge de soixante et onze ans. Aussi habile chef d'orchestre que violoniste distingué, Kleinknecht avait acquis en Allemagne une haute réputation. On a gravé à Paris, en 1765, six solos pour le violon, composés par cet artiste, et, en 1773, il existait en manuscrit chez Breitkopf, à Leipsick, huit trios pour deux violons et violoncelle, et deux concertos de violon, de sa composition.

KLEINKNECHT (JACQUES-Frédéric ), frère du précédent, né à Ulm, le 8 juin 1722, fut un des plus habiles flutistes de l'Allemagne pendant le dix-huitième siècle. Attaché dès sa jeunesse à la chapelle d'Anspach, il y passa toute sa vie, et mourut dans cette ville, le 14 août 1794, avec le titre de maître de chapelle honoraire du roi de Prusse. Un grand nombre de concertos de sa composition, pour la flûte et pour d'autres instruments à vent, se trouvait en manuscrit, chez Breitkopf, en 1787. On a gravé de ses ouvrages: 1o Six sonates pour la flute, avec accompagnement de basse, Nuremberg, 1748. 2o Trois trios pour deux flûtes et basse, ibid., 1749. 3° Six solos pour la flûte, Londres, 1782. 4° Six sonates idem. 5o Six trios pour deux flûtes et basse, Paris, 1767. 6o Symphonie concertante pour deux flûtes, ibid., 1776.

Un troisième fils de Jean Kleinknecht, nommé Jean-Étienne, naquit à Ulm, le 17 sep tembre 1737, et cultiva la flûte comme son frère Jacques-Frédéric, mais ne s'éleva pas au dessus du médiocre. Il fut attaché comme flûtiste à la chapelle de Bayreuth, puis à celle d'Anspach, où il se trouvait encore en 1786.

KLEINWÆCHTER (Louis), docteur en philosophie et en droit, né à Prague en 1807, fut professeur de droit en cette ville, et amateur de musique distingué. Spohr dirigea ses études de composition. Doué d'un noble caractère, d'un esprit vif et élevé, et possédant une instruction solide dans les lettres et dans les sciences, Kleinwæchter n'estimait que les belles œuvres classiques où la richesse des idées s'allie à la perfection de la forme, et Mozart lui représentait le plus haut degré où peut arriver le génie de création de la musique. Il ne cultivait pas seulement la musique avec amour, mais avec talent. Une ouverture à

grand orchestre de sa composition fut exécutée dans les concerts de Prague, en 1837, 1840, 1843 et 1844, à Cassel, en 1838, et à Leipsick, dans la même année. Cet ouvrage a été publié comme œuvre 1er, en 1839, à Leipsick, chez Breitkopf et Hærtel. Deux sonates de piano, qui forment l'œuvre 2e de Kleinwæchter, ont été publiées à Prague, chez Berra. Cinq Lieder avec accompagnement de piano, ont paru dans le même temps à Leipsick, chef Breitkopf et Hærtel. L'œuvre 4 du même auteur est un motet à quatre voix solos avec un choeur de quatre parties et accompagnement de deux violons, alto, violoncelle et contrebasse, publié chez les mêmes éditeurs. Une courte maladie a enlevé Kleinwæchter, à l'âge de trente-trois ans, au mois de septembre 1840. Sa mort imprévue fit une douloureuse impression parmi ses nombreux amis et parmi les artistes qui avaient une haute estime pour sa personne et pour son talent. On a publié de lui, comme œuvre posthume, un quatuor pour deux violons, alto et violoncelle, à Leipsick, chez Breitkopf et Hærtel. Cet ouvrage porte le numéro 8: j'ignore quels sont les œuvres 5, 6 et 7.

KLEMCZYNSKI (JULIEN), pianiste et compositeur polonais, s'établit à Meaux, après les événements qui portèrent la désolation dans sa patrie, en 1831, et s'y livra à l'enseignement de son instrument. Fixé à Paris, quelques années plus tard, il y a publié un grand nombre de morceaux sur des thèmes d'opéras, particulièrement de duos pour piano et flûte sur les motifs des opéras d'Auber, dont quelques-uns en collaboration avec M. Deneux (voyez ce nom). Le nombre de ses ouvrages de ce genre et de ses fantaisies pour piano seul s'élève à environ soixante-quinze. Klemczynski est mort à Paris, en 1851.

KLEMM (FRÉDÉRIC), attaché au conseil de la guerre, à Vienne, est né en cette ville, le 29 mars 1795. Il y est considéré comme un des amateurs de musique les plus instruits. Jacques Schauer lui donna les premières leçons de musique, de violon et de violoncelle, et Heidenreich, maître de chapelle du prince de Lobkowitz, lui enseigna le piano et la composition. Klemm a été un des fondateurs de la Société des amateurs de musique des États Autrichiens et du Conservatoire de Vienne. Il a écrit des messes, des chœurs, des ouvertures et des quatuors de violon considérés comme de bons ouvrages. Un psaume et une fugue, de sa composition, ont été exécutés, avec beaucoup de succès, aux concerts du Conservatoire de Vienne, et l'une de ses messes a été entendue,

avec plaisir, à l'église des Minorites, en 1840. On a publié de sa composition: Tantum ergo pour soprano, contralto, ténor et basse avec orgue, Vienne, Gloegel.

KLEMME (JEAN), organiste de la cour de Saxe, né à Dresde, vers 1593, fut admis comme sopraniste dans la Chapelle de l'électeur, en 1605, y resta six années, puis fut envoyé, aux frais du prince, à Augsbourg, en 1613, chez le célèbre Chrétien Erbach, pour apprendre l'orgue et la composition. Après trois années d'études, il fut appelé à Dresde et placé sous la direction de l'illustre maître de chapelle Henri Schutz. En 1625, la place d'organiste de la cour étant devenue vacante par la mort de Georges Kretzschmar, Klemme l'obtint et y passa le reste de ses jours. On a sous son nom une collection de madrigaux allemands à quatre, cinq et six voix, avec basse continue, publiée à Freyberg, en 1629, in-4o, et trente-six fugues dans le style libre, pour l'orgue; Dresde, 1631. Klemme a été aussi l'éditeur de la seconde partie des Symphoniæ sacra de Schutz.

KLEMP (F.-A.), musicien à Vienne, est connu par les ouvrages suivants : 1o Trois trios faciles pour deux violons et basse; Vienne, Artaria. 2o Six duos faciles pour deux violons, liv. 1er et 2, ibid. 3o Trois duos pour deux violons, livre 3; Vienne, Haslinger. 4o Douze menuets de la redoute pour piano, liv. I, II, III; Vienne, Artaria.

KLENG (GRÉGOIRE), facteur d'orgues allemand, vécut vers 1493. Ce fut lui qui restaura l'orgue de la cathédrale de Halberstadt, construit par Nicolas Faber, en 1361. Audessous des deux claviers de cet orgue, il s'en trouvait un troisième d'une seule octave pour la basse. Prætorius, qui nous fournit ces renseignements, est incertain si on jouait ce clavier avec les genoux ou avec les doigts.

KLENGEL (AUGUSTE-ALEXANDRE), premier organiste de la cour de Dresde, naquit dans cette ville en 1784. Son père, paysagiste distingué, et professeur de peinture, ne le destinait point à la profession de musicien; mais le jeune Klengel montra de si heureuses dispositions pour la musique, qu'il fallut céder à son penchant et lui donner un maître. Michlmayer lui donna les premières leçons de piano. Les progrès de l'élève furent si rapides, qu'à douze ans il excitait déjà l'étonnement par son habileté. Clementi, l'ayant entendu dans le voyage qu'il fit en Allemagne en ̧ 1805, apprécia sa portée, et le prit pour élève. Pendant l'année 1804, il lui fit parcourir avec

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lui les villes rhénanes, la Suisse, la Prusse et la Bavière. Un peu plus tard, Clementi se maria à Berlin, partit pour l'Italie et se sépara de Klengel; mais l'illustre maître, ayant perdu sa femme pendant ce voyage, revint en Allemagne, et engagea Klengel à l'accompagner en Russie le maître et l'élève s'y rendirent en effet. Klengel y resta depuis 1805 jusqu'en 1811, et s'y livra à l'enseignement, sans négliger ses propres études. Son talent d'exécution, particulièrement dans la musique de Bach et des anciens maîtres, était dès lors arrivé au plus haut point de perfection. En 1811, il se rendit à Paris et y passa deux années. Vers le milieu de 1815, inquiet sur les événements qui désolaient l'Allemagne et menaçaient la France, il partit pour l'Italie et y demeura un an. De retour à Dresde en 1814, il se fit entendre à la cour, puis se rendit en Angleterre et y passa toute l'année 1815. Cependant, malgré cette longue absence, le roi de Saxe avait conservé le souvenir du plaisir que lui avait fait le talent de Klengel; lorsque cet artiste retourna à Dresde en 1816, il le nomma premier organiste de la cour. Depuis lors, il n'a cessé d'habiter sa ville natale, à l'exception d'un voyage de peu de durée qu'il a fait à Paris en 1828. Dans ce voyage, il a fait entendre à ses amis une suite de pièces dans un genre plutôt canonique que fugué, et d'un style gracieux et mélodique qui a été considéré par les connaisseurs comme une véritable création. Personne ne doutait alors que ce bel ouvrage n'ajoutât beaucoup à la réputation de Klengel, qui semblait décidé à le mettre bientôt au jour. Cependant les années s'écoulèrent, et rien n'en fut publié pendant sa vie, à l'exception d'un recueil de pièces d'un genre moins sévère, auquel il avait donné pour titre les Avant-coureurs, exercices pour le piano, etc., et qui parut à Dresde en 1841. En 1849, je le visitai dans cette ville, et dans l'intimité de notre ancienne amitié, il me joua les pièces qu'il avait ajoutées à son recueil depuis le voyage de Paris, et me fit remarquer les corrections qu'il avait faites aux anciens morceaux toutes n'étaient pas heureuses. Au reste, il ne pouvait plus me jouer ces choses difficiles avec la correction et la délicatesse qu'il y mettait vingt ans auparavant. Ses doigts avaient perdu leur souplesse et leur brillant. Il avait trop attendu pour la publication de cet important ouvrage : le temps de l'intérêt que faisait naître l'admirable exécution de l'auteur était passé. En 1851, Klengel s'est rendu à Bruxelles et y a

passé l'hiver pour entendre les concerts du Conservatoire, qui lui faisaient éprouver un vif plaisir. Il venait causer avec moi de temps en temps; mais sa santé était mauvaise et son humeur chagrine. Il partit au printemps de 1852 pour retourner à Dresde et y mourut le 22 novembre de la même année, à l'âge de soixante-huit ans.

Après sa mort, M. Hauptmann (v. ce nom), son ami, a publié son grand ouvrage sous le titre de Canons et fugues (Canons und Fugen, opus posthumum), à Leipsick, chez Breitkopf et Hærtel; mais, ainsi que je l'avais prévu, cet œuvre n'a pas eu le succès qu'il mérite, parce qu'il n'a pas été mis au jour à l'époque pour laquelle il a été fait.

Les ouvrages connus de Klengel sont ceux dont les titres suivent: 1° Concerto pour le piano (en si bémol), op. 4; Londres, Dalmaine; Paris, Pleyel; Leipsick, Breitkopf et Hærtel. 2o Deuxième concerto (en mi mineur), op. 29; Leipsick, Peters. 3° Polonaise concertante pour piano, flûte, clarinette, alto, violoncelle et contrebasse, op. 35. 4o Grand trio pour piano, violon et violoncelle, op. 36; Leipsick, Breitkopf et Hærtel. 5° Fantaisie à quatre mains, op. 31; Leipsick, Peters. 6o Sonates pour piano seul, op. 2; Leipsick, Breitkopf et Hærtel. 7° Sonate idem, op. 9; Paris, Érard. 8° Morceaux détachés tels que rondeaux, divertissements, nocturnes, etc., op. 5, 6, 7, 12, 14, 18, 19, 20, 21, 22, 23, 25, 26, 27, 28, 30, 33, 34; Paris, Vienne, Leipsick. 9° Variations sur un air suisse, op. 52; Leipsick, Peters. 10° Les Avant-coureurs. Exercices pour le piano, contenant XXIV canons dans tous les tons majeurs et mineurs, calculés pour servir d'étude préparatoire du grand recueil de canons et fugues, composés par Aug.-Alexandre Klengel, premier organiste de S. M. le roi de Saxe. Dresde, Guill. Paul. Klengel a laissé en manuscrit un concerto (en mi bémol), un autre (en ut), un quintette (en mi bémol), écrit pour la Société philharmonique de Londres, et la belle collection de toccates, de pièces fuguées et de canons indiquée plus haut.

KLENGEL (AUGUSTE-GOTTLIEB OU THÉOPHILE), chanteur dramatique allemand, naquit à Dresde, le 7 avril 1787. Ayant été admis parmi les élèves de l'École de la Croix, il y reçut des leçons de musique et de chant. Sa belle voix de soprano le faisait rechercher pour chanter les solos dans les églises et dans les chœurs du Théâtre-Italien. Destiné à l'état ecclésiastique, il alla étudier la théologie à

l'Université de Leipsick. En 1811, il venait de terminer ses cours et de prononcer un sermon, lorsque tout à coup il changea la direction de sa vie et se fit entendre comme ténor dans les concerts du Gewandhaus; puis il acccepta un engagement pour le Théâtre de Breslau. Dans les années 1813 à 1820, il chanta à Manheim, Munich et Leipsick. Appelé à Hambourg, en 1820, il y resta jusqu'en 1835. Retiré depuis lors du théâtre, il a dirigé, pendant quelque temps, diverses sociétés de chant. La voix de cet artiste avait une belle et puissante sonorité, son style était beau et large, et son action dramatique avait de la chaleur et de l'expression.

KLES (F.), violoniste, né vraisemblablement en Silésie, vivait à Breslau, vers la fin du dix-huitième siècle. Il a fait imprimer, en 1786 1° Concerto pour violon principal, avec accompagnement. 2° Concerto pour alto et orchestre.

KLETZINSKI ou KLECZINSKI (JEAN), violoniste et compositeur, né en Pologne, dans la seconde moitié du dix-huitième siècle, vécut à Vienne après le partage de sa patrie. Il a publié de sa composition : 1o Six trios pour violon, alto et violoncelle, op. 4, Vienne, Kozeluch. 2o Premier concerto pour violon (en re), op. 1; Lemberg. 3o Vingt variations pour deux violons concertants sur un thème allemand, op. 5; Vienne, Kozeluch. 4o Douze variations sur l'air : O mein lieber Augustin; Vienne, Artaria. 5o Trois duos pour deux violons, op. 8; Vienne, Haslinger.

KLIER (AUGUSTIN), né le 25 octobre 1744, dans la petite ville de Weiden, sur le Mein, fit ses études au Collége des jésuites à Amberg. En 1762, il entra au monastère de Speinshart, et y fit profession comme chanoine régulier de Saint-Norbert, le 8 décembre 1763. Là, il trouva dans la plupart des moines des musiciens instruits, et cette circonstance lui permit de développer ses heureuses facultés pour la musique. Voulant hâter ses progrès dans cet art, le supérieur du couvent l'envoya à Munich, où il étudia le chant, la flûte et le violoncelle, sous la direction d'un bon maître. De retour dans son monastère, il y fut ordonné prêtre, le 10 novembre 1771, et bientôt après fut chargé de l'enseignement de la musique. Il possédait une belle voix de ténor, et chantait avec beaucoup d'expression et de goût. Après l'envahissement du haut Palatinat par les armées françaises, en 1796, son couvent fut supprimé, et il se retira à Munich, où il vivait encore en 1812, s'y occupant de musique et de

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littérature. Il avait en manuscrit neuf messes de sa composition, des litanies, des Magnificat, et d'autres morceaux de musique d'église.

KLIER (ANDRÉ), frère du précédent, naquit, en 1746, à Stadt-Kemnath, dans la Bavière. Ayant été admis au séminaire d'Amberg, comme enfant de chœur, il y apprit la musique et la langue latine. En 1767, il entra chez les Franciscains de cette ville et y remplit les fonctions de directeur du choeur. Les messes, les litanies et autres compositions de musique d'église, qu'il y faisait exécuter, furent remarquées à cause de leur mélodie simple et facile. En 1812, il vivait au couvent de Neukirchen. Depuis cette époque, on n'a plus eu de renseignements sur sa personne.

KLIER (JOSEPH), frère cadet des précédents, naquit à Stadt-Kemnath, le 24 avril 1760, et étudia, comme ses frères, au séminaire d'Amberg. En 1777, il entra chez les bénédictins de Weissenhohe, y fit profession le 17 novembre de l'année suivante, puis alla étu dier la philosophie et la théologie à l'université d'Ingolstadt. De retour dans son couvent, il y fut ordonné prêtre, le 24 juin 1783, et y remplit pendant plusieurs années les fonctions de directeur de musique. Après la suppression de son monastère, se fixa à Neumark; mais au mois d'août 1810 il obtint le prieuré de Wondrech. Ce moine se distingua autant par la beauté de sa voix que par son habileté sur le violon, l'alto et la guitare. Il a fait imprimer de sa composition un trio pour flute, violon et guitare, à Augsbourg, chez Boehm.

KLING (M.), musicien bavarois, a fait imprimer un livre qui a pour titre : Theoretisch-praktische Horn, Posthorn und Trompetenschule, oder die Kunst, in ganz kurzer Zeit mit Leichtigkeit diese Instrumente auf eine bisher nach unbekannte Art erlernen zu konnen (École théorico-pratique du cor, du cornet de poste et de la trompette, etc.), Ratisbonne, Reitmayer, 1829, in-8°.

KLINGENBERG (FRÉDÉRIC-GUILLAUME), cantor à l'église Saint-Pierre de Gorlitz, est né, le 6 juin 1809, à Sulau (Silésie), où son père était cantor et organiste. Il reçut de lui les premières instructions dans la musique : à l'âge de onze ans, il fut envoyé à Breslau pour s'y préparer, par les études du gymnase, à celle de la théologie. Pendant les cinq années qu'il demeura dans cette ville, il reçut des leçons de théorie de l'organiste Neugebauer, apprit le violon chez Taschenberg, et le piano chez Reffel. Le maître de chapelle J. Schnabel lui

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enseigna la composition. Son père, ayant été nommé cantor et organiste de l'église NotreDame (Frauenkirche) à Liegnitz, y appela le jeune Klingenberg pour y suivre les cours du collége. Il y resta jusqu'en 1830, puis se rendit à l'Université de Breslau dans l'année suivante, il fut choisi comme directeur de la société de chant. Sa bonne direction de cette Société et ses talents comme violoniste solo et comme compositeur l'ayant fait connaître avantageusement, il fut nommé cantor de l'église SaintPierre à Gorlitz, en 1840. Là, son habileté dans les fonctions qui lui étaient confiées se montra sous un aspect si favorable, que le magistrat, avec l'autorisation du roi, le nomma, en 1844, directeur de musique. Cet artiste de mérite a publié plusieurs recueils de Lieder à voix seule, avec accompagnement de piano, d'autres chants pour des chœurs d'hommes, à quatre parties, une cantate de fête, à quatre voix, avec orchestre, op. 16, quelques compositions pour le piano, dont une fantaisie-sonate, op. 11, et des pièces d'orgue. Un hymne de sa composition, pour chœur et orchestre, a été exécuté à Gorlitz, en 1845.

Le frère de Klingenberg (Jules), né à Sulau,. le 15 mars 1815, est élève de Kummes, de Dresde, pour le violoncelle. Depuis 1842, il vit Saint-Pétersbourg. On a de lui des compo sitions pour le violoncelle et pour le piano.

KLINGENBRUNNER (GUILLAUME), caissier des États provinciaux, à Vienne, est né en cette ville, le 27 octobre 1782, et a appris la musique, la flûte, la clarinette, le cor de bassette et d'autres instruments sous la direction de différents maîtres. Il a publié de sa composition : 1° Duos de flûte, op. 8, 14, 16, 18, 48. 2o Variations pour deux flûtes, op. 9, 19. 3o Environ trente œuvres de variations, fantaisies, caprices, préludes, etc., pour flùte seule. 4o Des pièces pour czakan et guitare. 5o Environ dix meu, res de solos pour czakan. Toute cette musique a paru à Vienne, chez Haslinger et Artaria. On a aussi de Klingenbrunner une méthode de flûte, Vienne, Ilaslinger, et une méthode de czakan, ibid.

au

KLINGENSTEIN (BERNARD), religieux de l'ordre de Saint-Benoit et directeur de musique de l'église cathédrale d'Augsbourg, vécut commencement du dix-septième siècle. Élève de la belle et savante école qui existait en Bavière dans le siècle précédent, il a fait preuve de beaucoup d'habileté dans les ouvrages dont voici les titres : 1o Trinodium sacrarum, molets à trois voix, première partie, Dillingen, 1605. 2o Symphoniarum 2, 5, 4, 5, 6 et 8

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