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de ses emplois à la cour, il jouissait de 7,000 livres de rente sur les aides et gabelles, qu'il tenait de la munificence du roi. De plus, il avait fait båtir la maison qui existe encore au coin des rnes Neuve-des-Petits-Champs et Sainte-Anne, sur laquelle on voit des attributs de musique; une maison rue des Moulins, appelée alors rue Royale,et deux autres, rue de la Ville-l'Évêque (1). De son mariage il eut six enfants, trois filles et trois garçons (2). Deux de ses fils ont suivi la même carrière que lui, mais avec moins de gloire.

Parmi les productions du génie de ce musicien célèbre, on trouve une multitude de symphonies, de trios et d'airs de violon, de morceaux de circonstance, de divertissements et de danses. Une de ses premières compositions de cette espèce fut la suite d'airs de danse qu'il ajouta à la partition du Xercès de Cavalli, pour une représentation qui en fut donnée à la cour. Bien que cet ouvrage n'eût pas alors de succès, Lully en comprit le mérite, et Cavalli devint un de ses modèles. On lui doit aussi plusieurs grandes compositions pour l'église; entre autres un Te Deum, un Exaudiat, le psaume Plaudite gentes, le Veni Creator, un Jubilate, un Miserere, un De profundis et un Libera. Il ne réussissait pas moins bien dans ce genre qu'au théâtre, et n'y, produisait pas

(1) Par l'loventaire des biens de Lully, fait après sa mort, le 3 avril 1687 et jours suivants, son argenterie est estimée 16,707 livres ; ses joyaux et pierreries, 18,000 Hvres: ses deniers comptants, 250,000 livres; le mobilier de l'O. péra, 11,000 livres, et la salle 80,000. Par acte du 18 avril 1685, il avait loué sa maison de la rue Royale 1,600 livres par an, et la partie de la maison de la rue Neuve-des-Petits-Champs que sa famille n'occupait pas, 3,000 francs. Sa charge de secrétaire du roi fut vendue par sa veuve, le 3 avril 1687, moyennant le prix de 71,000 livres. Le Cerf de la Vieville de Fresneuse, contemporain de Lully, a dit dans sa Comparaison de la musique italienne et de la musique françoise (2o partie, p. 197) que ce musicien avait laissé dans ses coffres six cent trente mille livres en or; tous les biographes ont répété le même fait, et moi-même, Je crois avoir dit cela quelque part; mais Beffara, qui m'a fourni les renseignements que je viens de donner, les a vérifiés sur des actes authentiques.

(2) Ces enfants furent : 1o Catherine-Madeleine de Lully, baptisé à l'église Saint-Eustache, le 1er mai 1663.

Louis de Lully (voyez son article). -3° Jean-Baptiste de Lully, né au mois d'août 1663, à qui Louis XIV donna l'abbaye de Saint-Hilaire près de Narbonne, et qui mourut à Saint-Cloud, le 9 juin 1701. -4° Gabrielle-Hilaire de Lully, née au mois d'octobre 1666, qui épousa JacquesDumoulin, dont une fille fut mariée au marquis de Combreux, et dont les descendants sont le marquis et le comte de Dampierre, ainsi que la veuve du général marquis Dessoles, qui fut pair de France et ministre de la guerre. — 8° Jean-Louis de Lully (voyez son article). 6° MaricLouise de Lully, baptisée à l'église Saint-Roch, le 19 septembre 1668. A l'égard de Chrétien Lully, dont parlent Gerber, Choron et Fayolle, il n'a point existé.

moins d'effet. Mme de Sévigné, en parlant de la pompe funèbre du chancelier Seguier (lettre du 6 mai 1672), s'exprime ainsi sur la musique de Lully: a Pour la musique, c'est une chose a qu'on ne peut expliquer. Baptiste avait fait un « dernier effort de toute la musique du roi. Ce « beau Miserere y était encore augmenté. Il y « eut un Libera où tous les yeux étaient pleins << de larmes : je ne crois point qu'il y ait une << autre musique dans le ciel. » Perne possédait en manuscrit une messe de Lully à quatre voix sans accompagnement; elle est aujourd'hui dans ma bibliothèque c'est un ouvrage de peu de valeur. La collection des motets de Lully, en partition, copiée pour le comte de Toulouse par Philidor alné, forme cinq volumes in-fol. Les Motets à 2 chœurs composés pour la chapelle du roi ont été publiés à Paris, par Christophe Ballard, en 1684, in-4° obl.

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Les titres des ballets, divertissements et comédies pour lesquels Lully a écrit de la musique et qu'on a retenus, sont les suivants : 1° Alci. 2° Airs de ballets dione, à Saint-Germain. de Xercès, opéra italien de Cavalli, représenté dans la grande galerie du Louvre, le 22 novembre 1660. 3o Le ballet de La Raillerie. 4° Celui de L'Impatience. -- 5° Hercule amoureux, idem. -6° Les sept Planètes, idem. 7° L'Amour malade, comédie. - 8° La Noce au village, ballet. -9° Le Ballet des Arts. 10° Les Amours déguisés, idem. -11° La Princesse d'Élide, comédie-ballet. · 12° Ca

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riselli, ballet pour Fontainebleau. 13° Le Mariage forcé, comédie de Molière. Naissance de Vénus, divertissement. 15° Le Ballet des Gardes. 16° Le Ballet

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de Créqui. 17° Le Ballet des Muses. 18° La Féte de Versailles, avec Molière. 19° Le Ballet de Flore. -20° L'Amour médecin, comédie de Molière. 21° Monsieur de Pourceaugnac, idem. — 22° Le Ballet de Chambord, ou le Bourgeois gentilhomme, idem. · 23° Le Ballet des Nations, suite du Bourgeois gentilhomme.. 24° Les Jeux Pythiens, ballet. 25 Airs de danse de Psyché, tragédie-ballet. 26° Entr'actes d'Œdipe, tragédie de Corneille, pour une représentation donnée à Versailles, en 1659.

Lully doit sa gloire la plus solide à ses opéras. Le premier, intitulé: Les Fetes de l'Amour et de Bacchus, fut représenté en 1672: ce n'était qu'une sorte de pastiche composé de fragments de divers morceaux écrits précédem. ment par lui pour des comédies ou des ballets; mais dans l'année suivante parut Cadmus, tragédie lyrique en cinq actes, poésie de Quinault,

LULLY

de ses emplois à la cour, il jouissait de 7,000 livres de rente sur les aides et gabelles, qu'il tenait de la munificence du roi. De plus, il avait fait båtir la maison qui existe encore au coin des rues Neuve-des-Petits-Champs et Sainte-Anne, sur laquelle on voit des attributs de musique; une maison rue des Moulins, appelée alors rue Royale,et deux autres, rue de la Ville-l'Évêque (1). De son mariage il eut six enfants, trois filles et trois garçons (2). Deux de ses fils ont suivi la même carrière que lui, mais avec moins de gloire.

Parmi les productions du génie de ce musicien célèbre, on trouve une multitude de symphonies, de trios et d'airs de violon, de morceaux de circonstance, de divertissements et de danses. Une de ses premières compositions de cette espèce fut la suite d'airs de danse qu'il ajouta à la partition du Xercès de Cavalli, pour une représentation qui en fut donnée à la cour. Bien que cet ouvrage n'eût pas alors de succès, Lully en comprit le mérite, et Cavalli devint un de ses modèles. On lui doit aussi plusieurs grandes compositions pour l'église; entre autres un Te Deum, un Exaudiat, le psaume Plaudite gentes, le Veni Creator, un Jubilate, un Miserere, un De profundis et un Libera. Il ne réussissait pas moins bien dans ce genre qu'au théâtre, et n'y produisait pas

(1) Par l'inventaire des biens de Lully, fait après sa mort, le 3 avril 1687 et jours suivants, son argenterie est estimée 16,707 livres; ses joyaux et pierreries, 18,000 Hvres; ses deniers comptants, 250,000 livres; le mobilier de l'Opéra, 11,000 livres, et la salle 80,000. Par acte du 18 avril 1685, il avait loué sa maison de la rue Royale 1,600 livres par an, et la partie de la maison de la rue Neuve-des-Petits-Champs que sa famille n'occupait pas, 3,000 francs. Sa charge de secrétaire du rol fut vendue par sa veuve, le 3 avril 1687, moyennant le prix de 71,000 livres. Le Cerf de la Vieville de Fresneuse, contemporain de Lully, a dit dans sa Comparaison de la musique italienne et de la musique françoise (2o partie, p. 197) que ce musicien avait laissé dans ses coffres six cent trente mille livres en or; tous les biographes ont répété le même fait, et moi-même, je crois avoir dit cela quelque part; mais Beffara, qui m'a fourni les renseignements que je viens de donner, les a vérifiés sur des actes authentiques.

(2) Ces enfants furent : 1° Catherine-Madeleine de Lully, baptisée à l'église Saint-Eustache, le 1er mai 1663. -30 Jean-Baptiste Louis de Lully (voyez son article). de Lully, né au mois d'août 1665, à qui Louis XIV donna l'abbaye de Saint-Hilaire près de Narbonne, et qui mourut à Saint-Cloud, le 9 juin 1701.40 Gabrielle-Hilaire de Lully, née au mois d'octobre 1666, qui épousa JacquesDumoulin, dont une fille fut mariée au marquis de Combreux, et dont les descendants sont le marquis et le comte de Dampierre, ainsi que la veuve du général marquis Dessoles, qui fut pair de France et ministre de la guerre. 6° Maric5° Jean-Louis de Lully (voyez son article). Louise de Lully, baptisée à l'église Saint-Roch, le 19 septembre 168. A l'égard de Chrétien Lully, dont parlent Gerber, Choron et Fayolle, il n'a point existé.

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moins d'effet. Mme de Sévigné, en parlant de la pompe funèbre du chancelier Seguier (lettre du 6 mai 1672), s'exprime ainsi sur la musique de Lully « Pour la musique, c'est une chose « qu'on ne peut expliquer. Baptiste avait fait un << dernier effort de toute la musique du roi. Ce « beau Miserere y était encore augmenté. Il y « eut un Libera où tous les yeux étaient pleins « de larmes : je ne crois point qu'il y ait une « autre musique dans le ciel. » Perne possédait en manuscrit une messe de Lully à quatre voix sans accompagnement; elle est aujourd'hui dans ma bibliothèque c'est un ouvrage de peu de valeur. La collection des motets de Lully, en partition, copiée pour le comte de Toulouse par Philidor aîné, forme cinq volumes in-fol. Les Motets à 2 chœurs composés pour la chapelle du roi ont été publiés à Paris, par Christophe Ballard, en 1684, in-4° obl.

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Les titres des ballets, divertissements et comédies pour lesquels Lully a écrit de la musique et qu'on a retenus, sont les suivants : 1° Alci. 2° Airs de ballets dione, à Saint-Germain. de Xercès, opéra italien de Cavalli, représenté dans la grande galerie du Louvre, le 22 novem bre 1660. 3o Le ballet de La Raillerie. 5° Hercule amou4° Celui de L'Impatience. reux, idem. 6° Les sept Planètes, idem. 7° L'Amour malade, comédie. au village, ballet. 10° Les Amours déguisés, idem. Princesse d'Élide, comédie-ballet. riselli, ballet pour Fontainebleau. Mariage forcé, comédie de Molière. — 14° La Naissance de Vénus, divertissement. 15° Le Ballet des Gardes. de Créqui.

- 8° La Noce 9o Le Ballet des Arts.

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18° La Féte de Versailles, avec Molière. 20° L'Amour mé19° Le Ballet de Flore.. decin, comédie de Molière. de Pourceaugnac, idem. Chambord, ou le Bourgeois gentilhomme, idem. 23o Le Ballet des Nations, suite 24° Les Jeux

25° Airs de danse de

du Bourgeois gentilhomme. Pythiens, ballet. Psyche, tragédie-ballet.

26° Entr'actes d'Edipe, tragédie de Corneille, pour une représentation donnée à Versailles, en 1659.

Lully doit sa gloire la plus solide à ses opéras. Le premier, intitulé: Les Féles de l'Amour et de Bacchus, fut représenté en 1672: ce n'était qu'une sorte de pastiche composé de fragments de divers morceaux écrits précédem. ment par lui pour des comédies ou des ballets; mais dans l'année suivante parut Cadmus, tragédie lyrique en cinq actes, poésie de Quinault,

où le génie véritablement dramatique du com positeur s'éleva tout à coup à une grande hauteur. Alors sans interruption se succédèrent Alceste, tragédie en cinq actes, 1674; Thésée, idem, 1675; Le Carnaval, mascarade et entrées; Atys, tragédie lyrique en cinq actes, 1676; Isis, idem, 1677; Psyche, idem, 1678; Bellerophon, idem, 1679; Proserpine, idem, 1680; Orphée, 1680; Le Triomphe de l'Amour, ballet en vingt entrées, 1681; Persée, tragédie lyrique en cinq actes, 1682; Phaeton, idem, 1683; Amadis, idem, 1684; Roland, idem, 1185; L'Idylle de la Paix et L'Églogue de Versailles, divertissement, 1685; Le Temple de la Paix, ballet en six entrées, 1685; Armide, tragédie lyrique en cinq actes, 1686; Acis et Galatée, pastorale héroïque en trois actes, 1687. On a aussi attribué à Lully le premier acte d'Achille et Polixène, opéra de Colasse, joué en 1677; il paraît certain qu'il en avait écrit quelques morceaux; mais on s'est trompé lorsqu'on a dit que c'était cet ouvrage que son confesseur lui fit brûler.

Si l'on compare le style de Lully à celui des grands musiciens italiens de son temps, on n'y trouvera d'abord rien qui lui appartienne en propre. Les chœurs et le système d'instrumentation rappellent la manière de Carissimi; les airs ne sont évidemment que des copies de ceux de Cavalli; mais le sentiment dramatique qui anime tout cela et qui a longtemps soutenu le succès de ses ouvrages, avait sa source dans l'âme du Florentin. C'est dans ce sentiment que Lully puisa la force d'expression que les hommes exempts de préjugés de temps et d'école estimeront toujours. C'est ce même sentiment qui, malgré le défaut de variété dans les formes, a fait vivre pendant un siècle ses ouvrages, premiers essais de l'art en France. Trente ans après la représentation des premiers péras de Lully, leur mérite fut attaqué dans an Parallèle entre les Italiens et les François en ce qui regarde la musique et les opéras (1); mais l'auteur de cette brochure trouva peu de sympathie parmi ses lecteurs. Cinquante ans après, c'est-à-dire lorsque quatre-vingts années de succès non partagés eurent fatigué l'attention de plusieurs générations pour ces mêmes ouvrages, la renommée de Lully fut mise à une plus rude épreuve par l'arrivée à Paris d'une troupe italienne qui fit entendre quelques compositions de Leo, de Pergolèse et de Marcello de Capoue, bien supérieures aux siennes par l'élégance des formes, les grâces et la variété de

(1) Par l'abbé Raguenet; Paris, 1702, in-12

la mélodie, mais peut-être moins puissamment dramatiques. Tous les beaux esprits, les hommes dont la parole avait le plus d'autorité, se dé clarèrent en faveur de cette musique, si nouvelle à des oreilles françaises, et se persuadèrent que les psalmodies de Lully, comme ils les appelaient, ne soutiendraient pas le parallèle. Des multitudes de brochures, à la tête desquelles il faut placer la lettre de Jean-Jacques Rousseau sur la musique française, furent publiées à cette occasion; cependant, malgré le crédit littéraire de ses adversaires, le vieux Lully sortit encore vainqueur de cette lutte. N'oublions pas enfin que le génie de Rameau même fut impuissant à bannir de la scène les œuvres de son prédéces. seur, et qu'après un siècle il ne fallut pas moins que les sublimes inspirations de Gluck pour en finir avec cette longue existence. La dernière représentation d'un opéra de Lully (Thésée) fut donnée en 1778; il y avait cent trois ans que le même ouvrage avait paru pour la première fois. On joua dans la même année Armide, Iphigénie, Orphée, de Gluck, Roland, de Piccinni, et les meilleurs opéras italiens de ce dernier, d'Anfossi et de Paisiello. Tel fut le cortège imposant dont on environna les obsèques musicales du surintendant de la musique de Louis XIV. Que les musiciens de nos jours, dont le dédain accueille d'un sourire de pitié le nom de ce vieux maître, n'oublient pas qu'il y a des beautés réelles dans des œuvres qui jouissent d'une si longue vie, et qui font palpiter les cœurs de plusieurs générations chez une nation sensible et polie. Sans doute il y a trop d'uniformité dans le style de Lully; trop souvent il a fait usage des mêmes rhythmes; les mêmes finales s'y reproduisent trop fréquemment dans les phrases mélodiques, et son instrumentation manque d'effet; mais puisque ces défauts mêmes n'ont pu nuire à ses succès, il faut bien avouer que chez lui les qualités de l'expression ont dû être puissantes, pour en triompher. D'ailleurs, on ne peut apprécier avec justesse le mérite d'un artiste qu'en se plaçant au point de vue de circonstances où il s'est trouvé et en examinant l'influence qu'il a exercée sur ce qui l'entourait; or c'est dans un pareil examen que la valeur de Lully se manifeste tout entière. Tout était nu en France autour de lui, car le récitatif y était inconnu, et l'on n'y avait d'autre genre de mélodie que celui des chansons. Le chant dramatique et les chœurs d'action y étaient des nouveautés inouïes. Ce fut Lully qui créa tout, qui anima tout, qui devint le modèle sur lequel on se forinula, et qui donna à l'art une existence qu'il n'avait pas.

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Les opéras de Lully, en partitions d'orchestre, ont été imprimées en caractères mobiles; les mêmes partitions réduites pour le chant avec une partie de violon et l'indication des rentrées d'instruments, plus la basse, ont été gravées. Voici l'indication de celles que je connais : 1o Les Fetes de l'Amour et de Bacchus, pastorale, 1 édition imprimée, Paris, 1679; idem, ibid., 1717. 2° Cadmus, tragédie lyrique, 1re édition imprimée, Paris, 1679; 2° idem, ibid., 1719. 3o Alceste, 1re édi tion imprimée, Paris, 1678; 2o idem, partition gravée, Paris, 1708. -4° Thésée, 1re édition imprimée, Paris, 1678; 2° idem, gravée, Paris 1711. 5o Le Carnaval, mascarade, partition imprimée, Paris, 1720. 6° Atys, 1re édition imprimée, Paris, 1679; 2o idem, partition gravée, Paris, 1709. 7° Isis, 1 édition imprimée, Paris, 1677; 2o idem; ibid., 1719. 8° Psyché, partition imprimée, Paris, 1720. 9° Bellerophon, 1re édition imprimée, Paris, 1679; autre gravée, Paris, 1712. 10° Proserpine, partition imprimée, Paris, 1680; 2e idem, ibid., 1707. 11o Le Triomphe de l'Amour, ballet, partition imprimée, Paris, 1681. 12° Persée, 1" édition imprimée, Paris, 1682; 2e idem, gravée, Paris, 1710. J'en ai le manuscrit de la main de Colasse et signé par lui. 13° Phaeton, 1re édition imprimée, Paris, 1683; 2e idem, gravée, ibid., 1718. 14° Amadis, 1e édition imprimée, Paris, 1684; 2e idem, gravée, ibid., 1711. 15° Roland, 1re édition imprimée, Paris, 1685; 2o idem, gra vée, ibid., 1709. 16° Le Temple de la Paix, ballet; Paris, 1685, imprimé. — 17° L'Idylle de la Paix et L'Églogue de Versailles, partition imprimée, Paris, 1685.-18° Armide, première édition imprimée, Paris, 1686; 2o idem, gravée, ibid., 19° Acis et Galatée, partition imprimée, sans date, mais vraisemblablement publiée en 1687. On y trouve le portrait de Lully, gravé par Bonnard.

1710.

On a plusieurs biographies de Lully: la première en date a été donnée par Le Cerf de la Vieville de Fresneuse, dans la deuxième partie de la Comparaison de la musique italienne et de la musique françoise (p. 182-239), Titon du Tillet en a inséré une autre dans le Par nasse françois. Il en existe une mieux faite, sous le titre de Lulli musicien, brochure in-8° sans date (1779) et sans nom de lieu (Paris). Cette biographie est l'ouvrage de François Le Prévost d'Exmes (1). Sénecé a donné aussi,

(1) Ainsi nommé parce qu'il était de la petite ville d'Exmes (Orne). Littérateur de mérite, mais peu fortune, Le Prévost écrivit cette notice pour un recueil de Biogra

sous le voile de l'anonyme, une sorte de biographie satirique de Lully dans le pamphlet intitulé: Lettre de Clément Marot à Monsieur de ***, touchant ce qui s'est passé à l'arrivée de Jean-Baptiste de Lully aux Champs-Élysées. A Cologne, chez Pierre Marteau, 1688, petit in-12.

LULLY (LOUIS DE), fils aîné du précédent, né à Paris, le 4 août 1664, eut, après la mort de son frère Jean-Louis, la charge de surintendant et de compositeur de la chambre du roi. Par un acte de cession du privilége de l'Opéra en 1713, on voit qu'il vivait encore; l'époque précise de sa mort est ignorée. Il écrivit avec son frère Jean-Louis la musique de l'opéra Zephire et Flore (en trois actes), qui fut représenté le 22 mars 1688. En 1690 il donna, avec son frère JeanBaptiste, Orphée, en trois actes, qui eut peu de succès. Trois ans après, il fit représenter Alcide, ou le Triomphe d'Hercule, dont il avait com. posé la musique en collaboration avec Marais. Enfin il donna au mois d'octobre 1695, avec Colasse, le Ballet des Saisons, en quatre entrées. Dans le voyage de la cour à Fontainebleau en 1703, il fit exécuter devant le roi une can tate intitulée : Le Triomphe de la Raison.

LULLY (JEAN-BAPTISTE DE), deuxième fils du célèbre compositeur, naquit à Paris, au mois d'août 1665. Élève de son père pour la musique, il fit des études littéraires et théologiques au séminaire de Saint-Sulpice. Louis XIV lui donna l'abbaye de Saint-Hilaire, près de Narbonne, ce qui n'empêcha pas qu'il eût une pension sur l'Opéra, après la mort de son père. Il mourut à Saint-Cloud, le 9 juin 1701. Avant d'entrer au séminaire, il avait composé avec son frère Louis la musique d'Orphée, opéra en trois actes, qui fut représenté en 1690. On cite aussi de sa composition quelques cantates et des symphonies.

LULLY (JEAN-LOUIS DE), troisième fils de Jean-Baptiste, fut baptisé à l'église de SaintRoch, le 24 septembre 1667. Désigné pour la survivance des places que son père occupait à la cour, il n'en jouit pas longtemps après le dé. cès de celui-ci, car il mourut à l'âge de vingt et un ans, le 28 décembre 1688, et fut inhumé le lendemain aux Petits-Pères. On ne connaît de sa composition que l'opéra-ballet de Zéphire et Flore, qu'il fit avec son frère Louis, et qui fut représenté le 22 mars 1680.

phies d'hommes célèbres, que voulait publier une société d'hommes de lettres; mais cette entreprise ne réussit pas et ne fut pas continuée. Les exemplaires de la Notice sur Lully, tirés à part, sont très-rares. Le Prévost d'Exmes mourut de misère, à l'hôpital de la Charité, en 1798. Il était né le 29 septembre 1729.

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