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expliquer les mesures dont l'exécution a été prescrite par les Puissances à leurs Amiraux, est, sans doute, avec tant d'autres preuves, une manifestation frappante des intentions pacifiques dont ces Puissances demeurent animées. C'est pour la Paix qu'elles se sont unies. La rétablir en Grèce sur des bases immuables, la conserver à Constantinople, tel est l'objet de leurs vœux, celui d'un Traité qu'elles sont résolues à maintenir et à exécuter.

L'évènement de Navarin a pu dans les premiers instans où la nouvelle en est parvenue à la Porte, lui inspirer des doutes sur les vues pacifiques et désintéressées des Puissances. La cause de cet évènement déplorable, aujourd'hui mieux connue, et l'empressement des Amiraux à prévenir, le lendemain de l'affaire, la nécesssité d'un nouveau choc, empressement prouvé par des Documens Officiels qui sont parvenus aux Représentans, ne permettent plus d'interprétations contraires aux assurances qu'ils viennent de réitérer.

Cependant l'attitude que la Sublime Porte vient de prendre, et dont la continuation seroit incompatible avec le maintien des relations de bonne intelligence entre elle et les Cours Alliées, n'a pu qu'inspirer aux Représentans la plus pénible incertitude sur la nature de ses dispositions actuelles.

En conséquence, toujours guidés par le désir de continuer autant qu'il dépend d'eux, le ministère de paix qui leur a été confié, mais convaincus aussi de la volonté ferme où sont leurs Cours de rétablir la tranquillité en Grèce sur les seules bases qui puissent l'assurer, ils invitent Son Excellence le Reis Efendi à leur déclarer, sans plus de rétard, quelles sont les intentions de la Sublime Porte; si elle est disposée à révoquer immédiatement des mesures contraires aux Traités existans; et si, pour mieux constater des vues pacifiques, elle adhère aux propositions antérieures des Soussignés.

STRATFORD CANNING.
COMTE GUILLEMINOT.

S. E. Le Reis Efendi.

RIBEAUPIERRE.

(4.)-The British, French, and Russian Ambassadors to their respective Dragomans.

(Instruction.)

Constantinople, le 1 Décembre, 1827. Vous vous rendrez, Monsieur, chez le Reis Efendi, et vous prenbâse de ce que vous lui direz l'exposé suivant.

drez pour

Ce Ministre vous a chargé de me faire connoître que, cédant aux sollicitations de Son Altesse Le Grand Vizir, et voulant donner aux trois Hautes Puissances, une marque de sa considération pour elles, le Sultan consentoit à exempter les Grecs du payement de leurs Impôts arrièrés depuis l'Insurrection : à renoncer au droit qu'il auroit d'exiger d'eux le remboursement des frais de la Guerre; et enfin, à ne point

prélever de Contributions sur eux durant une Année, à dater de leur soumission.

Tout en reconnoissant, Monsieur, dans ces dispositions de Sa Hautesse, une preuve nouvelle des sentimens de clémence et de générosité qui l'animent, je ne puis me défendre de remarquer combien ces dispositions sont encore loin des résolutions de nos Cabinets, et des propositions que nous avons eu l'honneur de faire à la Sublime Porte.

Nous avons reçu des trois Hautes Puissances l'ordre formel de lui démander l'Armistice et la Médiation. Nous n'avons jamais pensé un moment, que sur ces deux points, leurs Résolutions pussent changer; et cette condition, nous n'en avons pas fait mystère au Reis Efendi. Le refus qu'a opposé la Porte à ces deux demandes suffisoit déjà pour nous autoriser à quitter sans délai Constantinople.

Néanmoins, pour éloigner autant qu'il dependoit de nous, cette nécessité cruelle, et dans l'espoir que la Sublime Porte ne tarderoit pas à apprécier les vues généreuses et désinteressées de nos Cours, nous avons pris sur nous de ne plus faire dépendre actuellement la prolongation de notre sejour ici, que de l'adhésion immédiate de la Sublime Porte aux 3 Propositions suivantes : savoir,

1. Qu'Elle rétablit sans restriction ses Relations avec les trois Ambassades.

2. Qu'Elle ordonnât à ses Généraux de suspendre immédiatement les Hostilités sur Terre et sur Mer.

3. Enfin qu'Elle se déclarât prête à accorder aux Grecs, après une requête convenable de leur part, et dans les limites Territoriales dont nous avons à diverses reprises donné l'indication au Reis Efendi, des privilèges analogues à ceux que nous lui avons déjà fait connoitre, conformément au Traité qui lie nos Cours.

Le Reis Efendi nous ayant déclaré que la Sublime Porte ne consentiroit pas plus à ces 3 Propositions qu'aux demandes formelles que nous avions précédemment faites an nom de nos Cours, il ne nous est plus resté d'autre parti à prendre que de démander nos Passeports.

A cette occasion, Monsieur, vous pourrez comme de vous même, faire observer à ce Ministre qu'en nous parlant de l'impossibilité de concilier les Résolutions de nos Cours, et nos Propositions en faveur des Grecs avec leur qualité de Raya, il oublioit sans doute que les Serviens et les Habitans des Principautés du Danube réunissent néanmoins en eux, à cette qualité de Rayas celle de Sujets privilégiés.

Après avoir ainsi répondu à ce que le Reis Efendi vous avoit chargé de me faire savoir, et après lui avoir annoncé que je ne prétends pas insister de nouveau pour obtenir les Fermans de départ qu'il nous a refusés à mes Collègues et à moi, vous lui démanderez que du moins la Porte, ne se dépouillant pas entièrement des égards dus, en tout Pays, au caractère diplomatique, veuille bien nous accorder pour chacun des

Navires qui doivent nous emmener d'ici, nous et les Personnes de leur suite, un Officier chargé d'applanir, en toute rencontre, les obstacles qui pourroient entraver notre voyage à travers les deux détroits ou dans les Ports dépendans de l'autorité de la Sublime Porte.

Enfin, Monsieur, vous ferez connoître au Reis Efendi que M. l'Ambassadeur des Pays Bas ayant bien voulu, sur nos instances, se charger de protéger, après notre départ, les Personnes et les intérêts de nos Nationaux, nous espérons que la Sublime Porte respectera cette Délégation faite au Représentant d'une Puissance également lié d'amitié avec Elle et nos Cours.

STRATFORD CANNING.
COMTE GUILLEMINOT.

Le Dragoman, &c.

RIBEAUPIERRE.

NOTIFICATIONS relative to the Russian Blockade of the Dardanelles. October, December, 1828.

SIR,

(1.)—Notification of the British Government.

Foreign Office, 1st October, 1828. I AM directed by the Earl of Aberdeen to acquaint you, for the information of the Committee of Lloyd's that His Majesty's Government have received information that it is the intention of His Imperial Majesty, the Emperor of Russia, to establish a Blockade of the Dardanelles. This Blockade will be limited to the prevention of Vessels bound to Constantinople, and laden with provisions, or articles contraband of War, from entering the Straits.

His Majesty having declared to his Parliament that His Imperial Majesty had consented to waive "the exercise in the Mediterranean Sea, of any rights appertaining to His Imperial Majesty, in the character of a Belligerent Power," Lord Aberdeen is desirous of making the above communication with the least possible delay, for the information of all whom it may concern; and I am further directed by his Lordship to state that, in the opinion of His Majesty's Government, such commercial enterprizes of His Majesty's Subjects, as may have been already undertaken upon the faith of His Majesty's declaration in Parliament, are not liable to be affected by this Blockade.

The Chairman of the Committee at Lloyd's.

I am, &c.

DUNGLAS.

(2.)-Circular of the French Minister of Commerce and Manufactures to the Chambers of Commerce.

MESSIEURS,

Paris, le 7 Octobre, 1828. LE Gouvernement du Roi est informé que l'intention du Gouvernement Russe est d'établir une Croisière aux Dardanelles, à l'effet

d'intercepter les approvisionnemens en vivres et munitions de guerre qui seraient expédiés pour Constantinople. Aussitôt que j'aurai connaissance que ce Blocus a été établi de fait, je m'empresserai de vous en faire part.

La présente Communication est la seule que les principes constamment suivis par la France, en matière de blocus, me mettent, quant à présent, dans le cas de vous faire. Agréez, etc. SAINT-CRICQ.

(3.)-Circular of the Russian Admiral to the Commanders of Ships of War of Neutral Powers.- October, 1828.

A bord de l'Azof, Malte,

MONSIEUR, Octobre, 1828. L'EMPEREUR Mon Auguste Maître, dans l'intention de contraindre la Porte Ottomane à une prompte et solide Paix, et de mettre le plus tôt possible un terme aux calamités que pourrait occasionner la Guerre actuelle, si, par obstination, elle était prolongée, a résolu de faire coopérer ses Forces Navales à atteindre ce but, qui n'est pas moins l'objet des vœux constans de Sa Majesté Impériale, que des désirs bien connus de ses Alliés.

Elle m'a ordonné, en conséquence, de mettre et de déclarer en état de Blocus les Dardanelles et Constantinople, et d'empêcher l'arrivée quelconque des vivres et autres articles généralement connus sous la dénomination de contrebande de Guerre, à bord des Bâtimens Turcs ou de Pavillons Neutres.

Les Lois ordinaires et positives de la Neutralité Maritime, qui imposent aux Neutres l'obligation de respecter tout Blocus effectif, donnent aux Puissances qui l'établissent, le droit légitime de le faire observer rigoureusement et sans exception. Sa Majesté Impériale, toujours fidèle à ses promesses d'occasionner le moins de dommage possible au Commerce des Nations Neutres, autorise son Escadre:

1°. A permettre l'entrée des Dardanelles et de Constantinople à tous les Bâtimens Neutres qui se soumettront à la visite, et qui n'auront à leur bord ni contrebande de Guerre ni aucun autre objet qui servirait à approvisionner la Capitale de l'Empire Ottoman.

2o. A permettre la sortie, sans être molestés, de tous les Bâtimens provenant de Constantinople et allant en Europe, à moins qu'ils n'aient à bord des Troupes, des munitions de Guerre et des vivres pour les places situées dans la circonscription déterminée par les trois Cours au Traité du 6 Juillet.

3o. A ne faire usage de la force qu'à la dernière extrémité contre les Bâtimens Neutres qui voudraient se soustraire à la visite, ou bien qui tenteraient de violer le Blocus.

Conformément à ces exceptions, qui seront sans doute appréciées par le Commerce Européen, le Vice-Amiral Ricord, qui commande la Division Navale destiné au Blocus des Dardanelles, a reçu les Ordres

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les plus positifs pour faire observer les plus grands égards dans la visite des Bâtimens Neutres, et d'employer la force seulement contre ceux qui, contrairement aux Lois constitutives des Nations, et nonobstant le péril réel auquel ils s'exposeraient, tenteraient de violer le Blocus, ou au moins de l'éluder le moyen d'embarcations.

par

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Je dois donc vous prier de vouloir bien donner la plus grande publicité à cette mesure, et d'en informer les Négocians qui font le Commerce du Levant sous le Pavillon de votre Auguste Souverain, et qui feraient des spéculations tendantes à approvisionner la Capitale de l'Empire Ottoman en vivres ou munitions de Guerre.

Je vous annonce d'ailleurs avec un plaisir infini, qu'en conséquence des mesures efficaces prises de concert par les Puissances qui ont signé le Traité de Londres, la Morée a été entièrement évacuée par les Troupes Turco-Egyptiennes, et qu'en conséquence le Blocus de cette Péninsule a été entièrement levé, et que désormais le commerce neutre trouvera un débouché facile dans ces échelles qu'une lutte terrible avait, pendant tant d'années, rendu pour ainsi dire inaccessibles. Recevez, etc.

SIR,

COMTE DE HEYDEN.

(4.)-Notification of the British Government.

Foreign Office, 4th December, 1828, WITH reference to Lord Dunglas's Letter of the 1st of October, I am directed by the Earl of Aberdeen to communicate to you, for the information of the Committee of Lloyds, that British Vessels, whatever may be the nature of their Cargo, which have cleared out for Constantinople, from any Port of Great Britain or Ireland, before the 1st of October, or from any Port in the Mediterranean, before the 30th of October, will meet with no obstruction from the Russian Squadron blockading the entrance of the Dardanelles. Vessels which may have cleared out subsequently to these periods, and which are laden with provisions, or articles contraband of War, will be liable to interruption by the Blockading Squadron. I am, &c. JOHN BACKHOUSE.

The Chairman of the Committee at Lloyd's.

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SPEECH of the President of Hayti, on the Opening of the Legislative Assembly.-10th June, 1828.

CITOYENS REPRESENTANS,

J'EPROUVE toujours un véritable plaisir toutes les fois que, procédant à l'Ouverture de la Chambre, je vois arriver l'époque où je dois, conjointement avec les Membres de la Législature, délibérer sur les grands intérêts de l'Etat.

Je regrette d'avoir à rappeler ici que, depuis la dernière Session, [1827-28.] 4 C

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