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Planche vingt-neuvième. Jules César au tombeau d'Alexandre; Tableau de la Galerie du Musée, par Sébastien Bourdon.

C'est sous ce titre que le tableau dont nous donnons ici le trait était inscrit sur le livret du Musée publié en 1793. Nous ignorons où l'artiste a puisé son sujet. Le tableau porte trois pieds trois pouces de hauteur, sur quatre pieds quatre pouces de largeur, et est ancien dans la collection du Musée. Aucun des auteurs qui ont écrit sur la vie et sur les ouvrages de

Bourdon ne fait mention de celui-ci.

Jules César, qui toujours fit preuve d'une grande admiration pour Alexandre, et semblait même s'être proposé ce héros pour modèle, se fait conduire au tombeau qui lui avait été érigé à Babylone. Il descend de son char, pose une couronne et répand des pleurs sur la sépulture d'Alexandre, et consacre ainsi par un hommage public le respect qu'il porte au plus illustre des conquérans.

Cette composition, d'un effet pittoresque, n'a point assez de dignité, et pêche contre les convenances. Jules César n'a près de lui que quelques-uns des siens il est entouré de gens du peuple, dont les physionomies sont peu expressives, et dont le costume n'est rien moins qu'exact. Le peintre a supposé que

le

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corps d'Alexandre a été renfermé dans une tombe dont la matière transparente laisse entrevoir les restes du héros, ce qui est contre toute vraisemblance. Divers édifices, dont le fond du tableau est orné, attestent l'ancienne magnificence de Babylone. Le principal mérite de ce morceau est dans la grace de la touche et la légèreté du coloris.

Ire Coll. T. Compl.

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Planche trentième.

La Madeleine dans le désert ; Tableau de la Galerie du Musée, par Adrien Van der Werff.

Quelques personnes confondent sans raison sainte Marie-Madeleine, qui s'attacha à Jésus, le suivit dans tous ses voyages, et dont la fin est absolument ignorée, avec sainte Marie Egyptienne, qui répara les désordres de sa jeunesse en passant les quinze dernières années de sa vie dans la solitude et dans la pratique de toutes les vertus. Nuit et jour Marie pleurait la perte de son innocence, et punissait son corps par les plus rigoureuses macérations. C'est probablement cette dernière sainte que l'artiste a voulu représenter, à moins qu'il n'ait partagé l'erreur assez ordinaire qui les fait confondre l'une avec l'autre.

Ce petit tableau, précieux comme tous ceux qui sont sortis du pinceau de Van der Werff, se fait remarquer par la vigueur du ton, et par une correction de dessin peu commune parmi les peintres de l'école hollandaise. Il y manque un peu plus de légèreté dans les demi-teintes et de transparence dans les ombres. Cette mollesse et cette lourdeur sont presque toujours inséparables, et sont le résultat ordinaire d'une touche tourmentée et trop fondue. C'est le plus grand et peutêtre le seul défaut de Van der Werff.

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Vander-Werf pinat

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