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rieurs à ladite loi, et les anciennes soldes de
non-activité régies par les ordonnances des 20
mai 1818 et 5 mai 1824; les gratifications
de réforme aux sous-officiers et soldats con-
gédiés avec droits à une récompense, mais
sans titres suffisants à une pension viagère de
retraite; les pensions civiles aux fonction-
naires et employés du département de la guerre
et des établissements qui en dépendent;
les pensions à leurs veuves et les secours an-
nuels à leurs orphelins; les indemnités
temporaires aux employés réformés; — les
comptes annuels de l'emploi des crédits légis-
latifs ouverts pour l'inscription des pensions
militaires au trésor public; les comptes de
gestion des caisses de retraite ressortissant au
ministère de la guerre; la centralisation
du produit des retenues destinées à les ali-
menter, et l'ordonnancement de leurs dé-
penses.

-

Bureau des invalides et secours. Le personnel, l'administration et la comptabilité des dépenses de l'hotel royal des Invalides et de sa succursale; l'admission des mili

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Liste chronologique des ministres de la guerre, depuis l'année 1545, date de la création de cette charge, jusqu'en 1842.

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15 sept. 1715.

8 janv. 1701. Chamillart (Michel), marquis de Cany.

17 juin 1709. Voisin (Daniel-François)

1715. Établissement d'un conseil de la guerre présidé par le maréchai de Villars. 22 sept. 1718.

4 juillet 1723. Le marquis de Breteuil.

15 sept.

22 sept. 1718. Leblanc...

19 juin 1726. Leblanc..

22 mai 1728. D'Angervilliers..

20 fevr. 1740. Breteuil (marquis de), pour la deuxième fois..

9 janv. 1743. D'Argenson (le comte), le marquis de Paulmy lui était adjoint à partir

de 1751..

1er févr. 1757. Le marquis de Paulmy..

3 mars 1758. Le maréchal duc de Belle-Ile, mort le.

27 janv. 1761. Le duc de Choiseul (Étienne-François), lieutenant général.

6 janv. 1771. Le marquis de Monteynard, lieutenant général.

1er juillet 1723 16 juin

1726. mai 1728. 15 févr. 1740. 7 janv. 1743.

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30 janv.

1774. Le duc d'Aiguillon...

5 juin

1774. Le maréchal Dunny.

1775.

27 oct.

27 sept.

1775. Le comte de Saint-Germain, lieutenant général, démissionnaire le.....
1777. Le prince de Montbarrey, maréchal de camp

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DATE

de l'entrée

au ministère.

NOMS

des ministres et secrétaires d'État.

DATE de la sortie du ministère.

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4 août

Le ministère demeure vacant jusqu'au 4 août 1789, et pendant ce temps|
il est administré, par întérim, par M. de Saint-Priest..
1789. Latour-Dupin, donne sa démission le...

19 déc.

23 déc. 29 août

1780. M. de Vergennes, ministre par intérim..
1780. Le maréchal marquis de Ségur....

1787. Le baron de Breteuil (ministre de la maison du roi, remplit les fonctions
de ministre de la guerre depuis le 29 août 1787 jusqu'au 24 septembre
suivant)...

13 juillet 1789. Le maréchal duc de Broglie.

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...12 juillet 1789. 15 juillet 1789

8 nov.

16 nov.

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1790.

5 déc. 1791.

6 déc.

1791. De Narbonne, idem..

20 déc.

1794 Servan, maréchal de camp..

1792. Dumouriez (ministre des relations extérieures)..

1791. Lajard, adjudant général de la garde nationale parisienne.

I août.

Monge, par interim..

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10 mars

9 mai

12 juin

16 juin

1791. Valdec-Delessart, pendant le voyage de M. de Narbonne...
1792 De Grave.....

24 juillet 1792. Dabancourt..

12 août 1792 Clavière par intérim usqu'au..

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1792. Servan (ex-ministre, rappelé le 10 août, ne prend le portefeuille que le 21). 7 octob. 1792. Lebrun (par intérim et au ministère des relations extérieures).. ...... 18 octob. 1792. Pache, destitué par décret de la Convention le...

4 févr. 1793. Bournonville, général de division, prend possession le 5; démissionnaire le 11, réélu par la Convention le 14 du même mois. Le 30 mars, la Convention décrète que le ministre de la guerre ira visiter les armées ; il part le même soir, et est, ainsi que plusieurs membres de la Convention 'nationale, livré aux ennemis par Dumouriez..

30 mars 1793. Lebrun (ministre des relations extérieures) par intérim

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Beauharnais, lieutenant général..

Bille, général de division, commissaire exécutif..
Carnot, commissaire.

Aubert Dubayet, général de division...

8 févr. 1796. Petiet (commissaire ordonnateur des guerres)........

23 juillet 1797. Schérer (général de dívision).......

21 févr. 1799. Millet Mureau (général de brigade du génie), quitte le..

a juillet 1799. Bernadotte (général de division), démissionnaire le ..

14 sept. 1799. Millet Mureau (par intérim)..

13 sept. 1799. Dubois de Crancé (général de division)..

Io nov. 1799

Berthier (Alexandre), général de division, nommé général en chef de
l'armée de réserve, le.

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3 avril 1814. Dupont, lieutenant général, nommé conmissaire pour la guerre, le 3

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20 mars 1815. Le maréchal Davout...

9 juillet 1815. Gouvion Saint-Cyr (maréchal de France).

26 sept. 1815 Clarke (maréchal de France)..

12 sept. 1817 Gouvion Saint-Cyr (idem)..

14 juin 1819. Dessolles, lieutenant général (par intérim)..

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19 nov.

1á déc. 19 oct.

1819. Le marquis de Latour-Maubourg (Victor), lieutenant général..
1821. Le maréchal Victor..

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1823. Le baron de Damas...

5 août

1824.

5 août

1824. Le marquis de Clermont-Tonnerre, lieutenant général..

4 janv. 1828. Le vicomte de Caux, lieutenant général, ministre secrétaire d'État de

l'administration de la guerre. Le 17 janvier 1828 il prend le titre de
ministre secrétaire d'État de la guerre, démissionnaire, le.

8 août 1829. Le comte de Bourmont, lieutenant général.

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4 janv. 1828.

8 août 1829. 27 juillet 1830. 1er août 1830. 11 août 1830.

DATE de l'entrée

au ministère.

NOMS

des ministres et secrétaires d'État.

DATE de la sortie du ministère.

11 août 17 nov.

3 juin

1830. Comte Gérard, ministre secrétaire d'État de la guerre....
1830. Le maréchal Soult, ministre secrétaire d'État de la guerre..
1831. Le président du conseil remplit l'interim..

24 nov. 1831. Sebastiani, lieutenant général (par intérim).

5 juillet 1832. Le ministre de la marine (par intérim)..

6 juillet 1833. Sébastiani (par intérim)..

14 août 1833. Rigny, vice-amiral (par intérim)..

26 août 1833. Soult reprend le portefeuille..

18 juillet 1834.

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18 nov.

12 mars

30 avril

6 sept. 19 sept. 31 mars 12 mai

Le comte Gérard, ministre secrétaire d'État de la guerre et président du conseil des ministres..

1834. Le vice-amiral de Rigny, ministre des affaires étrangères, est chargé par intérim du portefeuille de la guerre..

1834. Le lieutenant général baron Bernard..

1834. Le maréchal Mortier, ministre secrétaire d'État de la guerre et président du conseil des ministres..

1835. Le vice-amiral de Rigny, ministre sans portefeuille, est chargé par inté-
rim des fonctions de ministre de la guerre.

1835. Le maréchal Maison, ministre secrétaire d'État de la guerre..
1836. Rosamel, vice-amiral (par intérim)..
1836. Baron Bernard, lieutenant général..
1839. Despans-Cubières, lieutenant général
1839. Schneider, lieutenant général..

1er mars 1840. Des pans-Cubières..

29 ΠΟΥ.

12 mars

1840. Le maréchal Soult...

MINISTRES DIRECTEURS DE L'ADMINISTRATION DE LA GUZARE.

1802. Comte Dejean.....

3 janv. 1810. Comte de Cessac (Lacuée).. 20 nov. 1813. Comte Daru......

GUERRE CARDINALE. « Le cardinal de Lorraine possédait, à titre d'administrateur, le temporel de l'évêché de Metz, et, en 1565, il avait dans ce pays, à la tête de ses recettes et de ses affaires, un Espagnol nommé Salcède, en qui il avait pleine confiance. Comme ses terres ecclésiastiques n'étaient pas respectées par les maraudeurs allemands, quoiqu'elles fussent munies de sauvegardes de France, le cardinal en demanda à l'Empereur; il les obtint, et voulut les faire publier. Salcède, qui ne manquait pas d'ambition, croyant avoir trouvé la plus belle occasion de se faire valoir, renvoie au cardinal son argent, ses papiers, renonce aux droits qu'il tenait du prélat, s'intitule hautement commandant pour le roi dans ce pays, et, en cette qualité, défend de publier les sauvegardes d'un souverain étranger. Le cardinal, piqué, lève des troupes pour réduire Salcede, emprunte du canon au duc de Lorraine, et met le siége devant le château de Vic, où Salcede avait renfermé ses effets les plus précieux; ils furent pris et pillés. Cette affaire vint à la cour. Quoiqu'on ne fût pas mécontent de la fermeté de Salcède,

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on lui donna ordre de mettre bas les armes; mais on ne le blâma pas d'avoir empêché la publication des sauvegardes, qui furent supprimées. Voilà ce qu'on appelle la guerre cardinale, qui fit, dans le temps, un si grand bruit, que les calvinistes voulurent faire passer pour une révolte ouverte contre le roi, et qui n'était au fond de la part de Salcède qu'une bravade, et de la part du cardinal une pique de point d'honneur. La cour n'y vit rien de dangereux; elle n'en montra pas la moindre inquiétude, tout occupée qu'elle était des plaisirs qu'occasionnait à Bayonne l'entrevue du roi et d'Elisabeth 'd'Espagne, sa sœur (*). »

GUERRE D'ALLEMAGNE, de 1702 à 1707, et pendant 1713. Par suite de l'intronisation de Philippe V en Espagne, la France, que le traité de Ryswick (1697) avait réconciliée avec les principales puissances de l'Europe, eut bientôt à lutter contre une nouvelle ligue européenne. Néanmoins, outre l'électeur de Bavière, et son frère, l'électeur de Cologne, qui, pendant

(*) Anquetil, Esprit de la ligue, t. I, p. 174.

toute la guerre de la succession, restè rent l'un et l'autre nos alliés, l'Angleterre et la Hollande reconnurent d'abord Philippe V; le Portugal même fit alliance avec l'Espagne; enfin, tandis que les autres puissances demeuraient neutres, seul l'empereur Léopold protesta. Les droits de la nature étaient cependant pour la maison de France. La maison impériale ne comptait parmi ses titres que le nom d'Autriche, le sang de Maximilien, de qui Léopold et Charles II étaient issus, et les renonciations authentiques de Louis XIII et de Louis XIV au trône d'Espagne : encore ces deux princes n'y avaient-ils renoncé que pour eux et pour l'aîné de leur race. Au reste, que Léopold se regardât réellement comme lésé dans ses droits, ou qu'il fût simplement déçu dans ses espérances, il recourut bientôt à la voie des armes.

Les hostilités commencèrent au printemps de l'année 1701; mais, comme l'Empereur en était encore réduit à ses propres forces, elles n'eurent d'abord que l'Italie pour théâtre. Les années suivantes, au contraire, lorsque, d'une part, Guillaume III, courroucé de voir Louis XIV continuer le titre de roi au fils de Jacques II qui venait de mourir, eut fomenté l'alliance, si funeste aux Français, de l'Autriche avec l'Angleterre, la Hollande et le Danemark; lorsque, d'autre part, la presque totalité du corps germanique se fut prononcée pour Léopold, la guerre, indépendamment de l'Italie, embrasa et la Flandre, et l'Espagne, et l'Allemagne. Pour satisfaire au titre de cet article, c'est en Allemagne seulement que nous allons accompagner nos troupes.

D'après le conseil de Marlborough, les Impériaux y ouvrirent la campagne de 1702 par le siége de Kayserswerth. Cette place, située dans l'électorat de Cologne, fut investie vers le 20 avril, et se rendit après cinquante-quatre jours de tranchée ouverte, malgré le voisinage de Catinat qui commandait une armée française sur le Rhin. Le 11 septembre, quoique Catinat occupât Strasbourg, la forte place de Landau ouvrit ses portes à l'ennemi. Elle avait été vaillamment défendue, quatre mois durant, par Melac. Après cette con

quête, les troupes impériales, qui avaient pour elles les avantages du nombre, du terrain et d'un heureux commencement de campagne, firent de rapides progrès. Conduites par le prince de Bade, elles marchèrent à grandes journées vers les montagnes du Brisgau, voisines de la forêt Noire, qui séparait l'armée française de l'armée bavaroise. Le duc de Bavière opérait à cette époque en Souabe. C'était pour l'empêcher de se réunir aux Français que Louis de Bade s'avançait en toute hâte. Catinat, dans sa circonspection, n'entrevoyait pas de chances assez probables de succès pour se hasarder à un engagement avec le prince. Le moindre revers eût en effet perdu l'armée française sans ressource, et ouvert l'Alsace à l'ennemi. Mais un homme encore presque inconnu, un homme à qui seul plus tard la France dut de ne pas succomber aux blessures profondes que lui portèrent Marlborough et Eugène, Villars, qui venait à la tête d'un détachement de l'armée de Flandre renforcer Catinat, et qui déjà s'était emparé de Neubourg, osa ce que le maréchal n'osait. Après en avoir obtenu permission de la cour, il marcha aux Impériaux, les attaqua le 14 octobre près de Friedlingen, et, malgré son infériorité numérique, remporta la victoire de ce nom. La même année, le comte de Tallard, qui commandait un corps détaché sur le Bas-Rhin, termina la campagne par la prise de Trèves et de Traerbach (25 oct., 7 nov.).

La campagne de 1703, dont la défection du duc de Savoie et du roi de Portugal marqua l'ouverture, ne fut complétement heureuse pour Louis XIV et ses alliés qu'en Allemagne. Villars, après avoir pris Offembourg et Rastadt, chassa les Impériaux de toutes les redoutes qu'ils occupaient sur la Kintzig, s'empara, le 9 mars, du fort de Kehl puis, traversant la forêt Noire, il joignit enfin, le 12 mai, avec ses troupes victorieuses, le duc de Bavière à Dutlingen. Il se trouva vainqueur aussi de son côté, et maître de Ratisbonne. Villars resta en observation devant le prince de Bade; le duc, cependant, marcha contre le Tyrol. Il devait, par la conquête de cette province, mettre la Bavière en communication avec le Mi

lanais, d'où Vendôme pointerait par le Trentin. Mais une insurrection dans les montagnes du Tyrol le força bientôt de rejoindre l'armée française. Au commencement de septembre, Villars, apprenant que le prince de Bade avait détaché un de ses corps pour surprendre Augsbourg, tenta de le couper. Les Impériaux, avertis, se portèrent audevant de la division française, et, quoique supérieurs en nombre, furent battus. Néanmoins, ils entrèrent le 5 dans Augsbourg. Villars mena ensuite, ou plutôt entraîna l'électeur de Ba vière à la victoire d'Hochstædt (voyez ce mot), gagnée le 20 septembre. L'électeur, qui ne voyait dans Villars qu'un téméraire, s'était opposé de toutes ses forces à ce qu'on en vint aux mains. Les Bavarois purent rentrer dans Augsbourg. Le chemin de Vienne était ouvert. Les membres du conseil de l'Empereur agitèrent s'il ne sortirait pas sa capitale. Cette panique se comprend : il était non-seulement battu en Bavière, mais encore sur le haut Rhin. De ce côté c'étaient Vendôme, et sous lui les maréchaux de Tallard et de Vauban, qui commandaient l'armée française. On avait pris le Vieux-Brisach le tembre; puis Tallard était allé mettre le siége devant Landau. Il pressait depuis un mois cette place, lorsque le prince de Hesse, géneral en chef des alliés, entreprit de la secourir. Tallard sortit de ses lignes le 14 novembre, rencontra son adversaire dans les plaines de Spire, et le defit. « Sire,» écrivait-il au roi, du champ de bataille, « votre armée a pris plus de drapeaux « et d'étendards qu'elle n'a perdu de << simples soldats.»

de

sep

La fortune de Louis XIV s'était, jusqu'alors, soutenue si heureusement du côté de l'Allemagne, que Villars, avec son impétuosité qui déconcertait la lenteur allemande, devait, présumait-on, la pousser encore plus loin pendant la Campagne de 1704. Mais l'électeur de Baviere, ne pouvant s'entendre avec lui, fut assez mal inspiré pour demander un autre maréchal de France. Villars, de son côté, fatigué des mille petites intrigues d'une petite cour, des continuelles hésitations du duc, et surtout des lettres du ministre d'État Cha

millart, non moins prévenu contre lui qu'ignorant, sollicita et obtint de quitter le commandement. Cette retraite du seul général qui, avec Vendôme, pût alors inspirer aux troupes françaises un courage invincible, arrivait d'autant plus mal à propos que les plus grands coups devaient cette année-la se porter en Allemagne.

La campagne, pourtant, s'annonça bien, et si le prince Eugène et Marlborough n'eussent marché en toute hâte au secours de l'Empereur, la maison autrichienne semblait perdue. L'électeur de Bavière s'était emparé de Passau dès le 9 janvier. Trente mille Français, sous les ordres du maréchal de Marsin, inondaient le pays au delà du Danube. Nos partis couvraient l'Autriche. Vienne était non-seulement menacée par les Bavarois et les Français, mais par les Hongrois révoltés. Eugène, alors, accourt d'Italie, il vient se mettre à la tête des armées de l'Allemagne, et se concerte à Heilbronn avec Marlborough, qui, l'année précédente, avait pris Bonn, résidence de l'électeur de Cologne, et s'était rendu maître de tout le bas Rhin. Le général anglais, dont personne, en Angleterre non plus qu'en Hollande, ne gênait la conduite, se décide à voler au secours du centre de l'Empire. Pour accélérer sa marche, il n'eminène que dix mille fantassins et vingt-trois escadrons; il arrive bientôt sur le Danube, et se trouve non loin de Donauwerth, vis-à-vis des lignes dans lesquelles l'électeur de Bavière s'est retranché avec environ huit mille Français et pareil nombre de Bavarois, pour garder le pays qu'ils ont conquis. Le 2 juillet, Marlborough, suivi seulement de trois bataillons anglais, perce les lignes ennemies après trois heures de combat, et prend Donauwerth. La possession de cette place lui donne un pont sur le Danube; il passe le fleuve, et va mettre la Bavière à contribution. Villeroi, qui commandait dans les PaysBas, et qui avait voulu suivre Marlborough dans ses premières marches, l'avait bientôt perdu de vue, et n'apprit où il était qu'en apprenant cette victoire. Cependant le marechal de Tallard, avec un corps d'environ trente mille hommes, s'élance par une autre

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