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queen's messengers who lead him to the princely residence in a pompous procession. His leaving the sacred field was presumably preceded by a sacrificial feast and by a rite of divination with green branches or twigs, to determine the outcome of the year's crops. The priestly king undoubtedly held his dignity only for a fixed term, at the close of which he was killed. It is possible and even likely that his precarious office was later taken up by a temporary or mock king who performed the ceremony for the real king and suffered death in his stead. The agricultural ritual in more or less modified form was probably practised by some Germanic clans as late as the time of the migration, by the Western Slavs even later, and it may have been observed by crusaders among the Slavonic tribes that had settled on the soil of the Byzantine Empire as late as the eleventh and twelfth centuries. There are traces of it found in Roman and Greek tradition; but they are not conclusive enough to permit the conjecture of a fixed date by which it was still practised in Italy and Cyprus

Alexander Haggerty KRAPPE.

LA POLITIQUE

DE FERDINAND-LE-CATHOLIQUE

En l'année 1468, le roi de Castille, Henri IV, l'Impuissant, reconnut comme légitime héritière sa sœur la princesse Isabelle, âgée de dix-sept ans. La question du mariage d'Isabelle se posa aussitôt; du choix de l'infante allait dépendre pour de longues années la politique de l'Espagne.

Trois prétendants se présentèrent : Alphonse V, l'Africain, roi de Portugal, le duc Charles de Guienne, frère du roi de France Louis XI, et le prince d'Aragon Ferdinand.

Alphonse V régnait en Portugal depuis vingt ans. Il avait rétabli l'autorité royale dans le pays, fait la guerre aux Mores, conquis un grand renom de vaillance et de sagesse.

Charles de Valois, fils du roi de France Charles VII, avait obtenu en 1461 le titre de duc de Berry. En 1465, Louis XI avait dû lui céder la Normandie, qu'il réoccupa l'année suivante. Charles-le-Téméraire, duc de Bourgogne, avait exigé qu'une compensation fût donnée à son allié le duc Charles et avait réclamé pour lui la Champagne. Peu désireux de confier à son frère une province qui faisait le pont entre la Bourgogne et la Flandre, Louis XI lui avait offert la Guienne; le duc tenait sa cour à Bordeaux.

Ferdinand, fils de Jean II, roi de Navarre et d'Aragon, ne faisait qu'entrer dans la vie publique, mais passait déjà pour un jeune prince de grande espérance. Il avait pris part à la guerre difficile que son père menait contre les Catalans et avait remporté sur eux une victoire à Girone.

Chacun de ces prétendants représentait une orientation

particulière. Si l'infante épousait le roi de Portugal, la Castille se retournait vers la mer et vers l'Afrique et devenait une grande puissance maritime. Le mariage de Guienne faisait d'Isabelle la belle-sœur du roi de France; l'antique alliance « d'homme à homme, de roi à roi, de royaume à royaume » entre la France et la Castille se trouvait resserrée et devait tôt ou tard exaspérer les anciennes rivalités entre Castille et Portugal ou Castille et Aragon. En devenant princesse héréditaire d'Aragon, Isabelle renonçait implicitement à la vieille amitié franco-castillane et mettait les forces de la Castille au service des ambitions italiennes de l'Aragon.

Aucune de ces considérations politiques ne décida du choix d'Isabelle. Elle raisonna en jeune fille et parmi les trois princes, elle choisit le plus jeune et le plus beau. Alphonse V était veuf et avait un fils déjà âgé de treize ans ; les enfants d'Isabelle n'auraient donc eu aucun droit à la couronne de Portugal et ce roi de trente-six ans faisait à l'infante de dix-sept ans l'effet d'un barbon. Le duc de Guienne était de faible complexion : << Ses yeux larmoyants tournaient à la cécité et ne lui permettraient << bientôt plus de monter à cheval, ni de se servir de ses armes «< comme le devait un chevalier. » 1 Ferdinand, au contraire, avait tout juste seize ans ; on vantait son intelligence et sa bonne tournure : il avait bien le nez un peu long, les dents un peu écartées; tout compte fait, c'était un beau damoiseau, et ce fut sur lui que s'arrêta le choix d'Isabelle. Elle décida ce jour-là, sans le savoir, de la politique espagnole, pour plusieurs siècles.

Dans l'œuvre des Rois Catholiques, la conquête de Grenade et la découverte des Indes représentent la part personnelle d'Isabelle. C'est elle qui a voulu Grenade, c'est elle qui a cru

La princesse avait envoyé secrètement en France et en Aragon son chapelain Alonso de Coca, qui vit les deux prétendants et donna tout l'avantage à l'Aragonais. W. Prescott. Histoire de Ferdinand et d'Isabelle. Paris 1861. 4 vol. in 4o. t. I. p. 171.

en Colomb. Aux deux époux reviennent le mérite d'avoir rétabli l'ordre en Castille et la responsabilité des mesures adoptées pour y parvenir. A Ferdinand appartient toute la politique d'expansion en Italie.

A la mort de Jean II (1479), Ferdinand avait hérité des Etats constituant la Confédération aragonaise. En Espagne, les royaumes d'Aragon et de Valence et la principauté de Catalogne. Dans la Méditerrannée, les Baléares, la Sardaigne, la Sicile. Ferdinand trouvait, en outre, dans la succession paternelle desdroits sur le Roussillon, des prétentions plus ou moins fondées sur la Navarre et le royaume de Naples. Les traditions aragonaises le tournaient du côté de l'Italie, au moment même où des prétentions rivales allaient amener les rois de France à intervenir dans les affaires italiennes.

Il semblait bien, à première vue, en cette fin du XVe siècle, que les probabilités de succès fussent pour la France. La maison de Savoie était rattachée à la maison royale de France par de nombreuses alliances de famille; Gênes s'était, à plusieurs reprises, donnée à la France; le duc Louis d'Orléans était regardé par bien des Milanais comme duc légitime de Milan, du chef de sa grand'mère Valentine Visconti; la France vivait en excellents termes avec les Républiques de Venise et de Florence et s'était réconciliée avec le Saint-Siège. A Naples avait longtemps régné la maison d'Anjou, qui venait de léguer ses droits au roi de France. De nombreux barons napolitains restaient favorable à la cause française.

Cependant, à la fin de son règne, Ferdinand-le-Catholique laissait l'Espagne solidement établie à Naples, exerçait une action prédominante en Italie et avait mis la main sur la Navarre. Ces succès extraordinaires avaient fait regarder le roi d'Aragon comme le premier politique de son temps.

LES ALLIANCES DE FAMILLE

Une nombreuse famille était pour un souverain du XVe siècle un moyen de nouer des alliances avantageuses à son Etat. Ferdinand et Isabelle avaient cinq enfants: Isabelle, née en 1470, Jean né en 1478, Jeanne en 1479, Marie en 1482 et Catherine en 1485. Jean, prince des Asturies et « primogénit d'Aragon », semblait destiné à recueillir le double héritage de ses parents; les filles devaient servir d'instruments dociles à la politique des Rois.

Ferdinand et Isabelle songèrent en premier lieu à resserrer les nœuds qui rattachaient déjà l'une à l'autre les maisons de Castille et de Portugal, espérant qu'un jour viendrait où, par voie d'héritage, le Portugal accroîtrait à la Castille et à l'Aragon et compléterait l'unification de la Péninsule. Ils marièrent donc leur fille aînée Isabelle au prince Alphonse de Portugal (1480) et ce fut un riche et joyeux mariage, pour lequel les Rois n'épargnèrent ni les soins, ni la dépense 1. Quand le prince de Portugal fut mort, victime d'une chute de cheval, Isabelle revint vivre en veuve inconsolable à la cour de ses parents; mais, en 1497, la faible santé du prince des Asturies fit réfléchir les Rois et l'idée du mariage portugais s'imposa avec une nouvelle force à leur esprit 2. Ils obtinrent d'Isabelle qu'elle épouserait le roi Emmanuel-le-Fortuné. La malechance s'attacha à cette nouvelle union comme à la première. La reine de Portugal mourut en couches. Son fils Michel lui survécut à peine quelques mois. Les Rois ne renoncèrent pas encore à leur politique portugaise, mais leur seconde fille Jeanne étant déjà mariée, ils ne purent accorder à Emmanuel que la main de leur troisième fille; Marie

1 Pulgar ap. Mariéjol. L'Espagne sous Ferdinand et Isabelle. Paris 1892, in 8o, p. 256.

2 Petri Martyris. Opus epistolarum. Amstelodami, 1670. in fo E. 176 et 179. 13 juin et 15 juillet 1497.

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