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fupérieure à fes rivaux, refpe»ctée de l'Europe, la France, » la fois fçavante & guerrière, » devint le féjour de la politeffe » & des Arts. Il voulut qu'un peuple que fes foins avoient mis en état de tout entreprendre, fçût écrire & parler, comme il fçauroit agir. En étouffant les » factions, en faifant expirer la difcorde aux pieds du Trône, raffermi par fa main puiffante, » Armand preffentit que le calme » durable qu'il rendoit à l'Etat, »hâteroit le progrès des Lettres >> devenues une occupation néceffaire à l'activité Françoife. Il » vit toutes les routes de l'efprit » ouvertes à la fois, toutes les » fciences cultivées avec ardeur; » & malgré la diverfité, malgré l'oppofition même des objets » d'étude, il comprit que les » Sçavants, dans quelque genre » qu'ils le fuffent, pouvoient &

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» devoient fe rapprocher fous le » titré commun de bons écri» vains, parce que l'art d'écrire » s'étend à tous les genres. Mais » il prévit que l'inftant où notre

langue toucheroit à la perfe»ction, feroit celui de fa dé» cadence, fi l'on ne faififfoit, pour » la fixer, cet inftant même ; » point difficile à faifir & que Cé» Jar avoit manqué pour celle des » Romains. Enfin, il connut que, »bien-tôt digne de recevoir ce caractère de ftabilité, elle ne ni le pourroit ni l'acquérir, » conferver que par les travaux » affidus d'un corps tel que le » vôtre, qui, tout enfèmble interprète de l'Ufage, & dépofitaire de l'Analogie, pût en pré» venir l'altération par fes arrêts, » en maintenir la pureté par fes

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» écrits «.

M. le Duc de Saint Aignan répondit à M. de Bougainville;

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& cette réponse renferme, dans fon élégante briéveté, tout ce qui. pouvoit intéreffer l'Affemblée faire honneur au nouvel Acadé micien, & confommer l'éloge de M. de la Chauffée. Nous indiquerons l'endroit qui touche la Traduction, que M. de Bougainville a donnée de l'Anti-Lucreçe. » Son illuftre Auteur ( M. le Car"dinal de Polignac, à qui j'ai vú autant d'admirateurs à Ro"me, que parmi nous, s'étoit propofe de réfuter un fyftême dont » les funeftes progrès allarmoient » fa religion. Mais c'étoit en vain » qu'à la force des raisonnemens » il avoit joint les graces de l'élo»cution & le charme de la Poëfie cet ouvrage admirable, Se connu d'un petit nombre de perfonnes, à qui la langue La» tine eft encore familière, auroit » trouvé peu de Lecteurs, fi un » interprète auffi fidèle qu'élégant

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ne l'avoit mis à la portée de tout » le monde. En le traduifant » Monfieur vous en avez éten» du l'utilité; & par-là vous par- tagez avec M. le Cardinal de » Polignac, la gloire d'avoir éclai » ré les hommes fur le point qui » les intéreffe le plus effentielle» ment. Ce n'eft pas feulement » par votre traduction que vous » avez rendu cet important fer»vice à l'Humanité : la Préface: » qui eft à la tête, & que je ne » craindrai pas de nommer votre chef-d'œuvre, doit-être regar» dée comme un des plus précieux » monuments que la raison ait élevés à la Religion.

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-Les autres Nouvelles dans le H. Vol. de Juillet qui paroîtra le is de ce mois.

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