<< Quatre-vingt-dix pots à quanons et chevrettes << de faïence pour électuaires, onguents, sirops, << etc., chacun portant leur étiquette, à 18 souls << pièce, soit..... <<< Quarante flacons de beau verre fin et fort, à gou<< lot renversé, cet article point cher, à 10 souls << pièce, soit... <<< Quarante flacons de cristal à goulots renversés, << bouchant à bouchons de cristal usé à l'émeri, << à 40 souls pièce, soit.... Livres Souls 81 »» 20 »» 80 »» <<< Quatre-vingt-dix bocaux de différentes gran<<< deurs et à peu près même hauteur, que j'estime << à 8 souls pièce, soit... 36 »» « Deux paires de balances à main, montées en Monsieur Courtot-Guyard m'ayant prié << d'estimer les banques, sur lesquelles sont deux IO »» 4 »» 56 18 357 12 << pierres polies; à chacune de grands tiroirs sur «<le devant, j'estime qu'elles peuvent valoir << chaque, 36 livres, soit .. 72 livres C'est là à peu près tout ce qui se trouve dans la pharmacie actuelle; dans les autres pièces, nous verrons d'autres objets provenant de cet inventaire et nous les mentionnerons avec leurs prix. Le total de l'estimation a été ainsi reconnu : J'approuve l'estimation, d'autre part, faite par Monsieur << Maire, montant à 1.731 livres, 9 souls, 6 deniers, et << promet faire la livraison de tous les articles ci-dessus <<< dans le courant de mars prochain. <<< Le 15 Janvier 1789, Signé: GREMAUD. << Puis j'ai reçu de Messieurs les Administrateurs de << l'Hôtel-Dieu et des deniers du Trésor, la somme de << 1.731 livres, 9 souls, 6 deniers, pour le montant de la << poterie et des ustensiles d'apothicairerie, que j'ai remis << audit Hôtel-Dieu, à Beaune, le 22 Mars 1789. « Signé : GREMAUD. » En quittant cette salle, nous entrons par une porte gothique dans une petite piècè voûtée à arceaux, comme un cloître, et éclairée par une porte et une fenêtre, ornées de vitraux de couleur; sur les murs sont peintes les initiales des fondateurs; cette pièce contient un bahut gothique à fenestrage, doublé de zinc et rempli d'une tisane, commune à tous les malades. En face se trouve un dressoir à pieds tournés, avec marbre supportant de nombreux vases et ustensiles en étain. L'article 23 de l'expertise, indique : « des couloirs en << étain, écuelles à boire et pots à infusion, pesant en<< semble 20 livres, estimés 20 livres, 7 deniers. >> Dans cette pièce se trouve un petit triptyque représentant la Vierge et l'enfant Jésus et sur les volets un évêque et une sainte avec un enfant; lorsqu'il est fermé, on voit l'Annonciation peinte en camaïeu. Ce n'est pas une peinture de grande valeur, mais elle à son mérite comme document de l'époque du XVIe siècle. A droite de cette pièce, après avoir passé sous une porte gothique, nous trouvons une autre salle également voûtée et peinte. On la désigne sous le nom de « salle des sirops >>. Une fenêtre l'éclaire assez faiblement. Elle est entourée de nombreux placards, à hauteur d'appui, dont les portes sont peintes à l'huile et représentent des bouquets de fleurs. C'était autrefois le mobilier de la pharmacie, qui devait remonter au XVIIe siècle, car les fleurs peintes rappellent cette époque. Quatre petits meubles en bois peints et ornés des armoiries de l'Hôpital sont placés sur les placards. Ils contiennent, ainsi que les nombreux gradins qui les accompagnent, des fioles, flacons, etc., dont le nombre est considérable. Le portrait au pastel, grandeur naturelle, d'une sœur pharmacienne, occupée à piler une drogue dans un mortier est placé au-dessus d'une porte; il orne faiblement cette pièce, car, si ce n'était le costume, il n'aurait pas grande valeur. D'autres salles spéciales sont destinées aux plantes et ustensiles divers. Il nous reste à voir la salle du laboratoire; revenant sur nos pas et repassant par la «salle des sirops », puis, sous une porte gothique, nous trouvons une salle longue, très |