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trop sage. C'est encore une des qualités de la sagesse d'être assurée et constante. Elle ne va pas sans une grande tranquillité, qu'elle puise dans le sentiment de sa force. La prudence est le recours de la faiblesse. Voilà pourquoi Dieu est sage, non prudent.

Mais il est entre ces deux mots une différence notable. La prudence est une qualité dont on est doué à un degré plus ou moins haut; il y a comme un fonds de sagesse dans lequel on puise. Les proverbes s'appellent la sagesse des nations. On avance dans l'étude de la sagesse. (BosSUET.) La voix de la prudence se fait entendre en nous. Les conseils de la sagesse sont quelque chose d'indépendant de nous et d'autrui. La prudence humaine, c'est toute la prudence dont un homme est capable. La sagesse humaine est le trésor d'expérience et de science amassé par l'humanité tout entière. De là sagesse, comme le fait remarquer Roubaud, se dira plutôt en théorie qu'en pratique. Ils appelaient Thalès et Anaxagoras sages et non prudents, pour n'avoir point de soin des choses plus utiles. (MONTAIGNE.) Les sages sont ceux qui ont étudié et approfondi les règles de la science, de la morale, de la politique, qui prévoient les conséquences des événements, qui conseillent, dans l'occasion, la prudence ou l'audace. Les sages représentèrent en vain à saint Louis que l'habileté n'était pas d'unir ses voisins. (MASSILLON.) J'ose croire, et je vois les sages concourir à ce sentiment, que les jours d'aveuglement sont écoulés. (BOSSUET.) Lorsque le roi Henri VIII, prince en tout le reste accompli, s'égara dans les passions qui ont perdu Salomon et tant d'autres rois, et commença d'ébranler l'autorité de l'Eglise, les sages lui dénoncèrent qu'en remuant ce seul point il mettait tout en péril. Les sages le prévirent; mais les sages sont-ils crus en ces temps d'emportement, et ne se rit-on pas de leurs prophéties? Ce qu'une judicieuse prévoyance n'a pu mettre dans l'esprit des hommes, une maîtresse plus impérieuse, je veux dire l'expérience, les a forcés de le croire. (BossUET.)

Quand il s'agit de morale, nous avons vu que la sagesse était la conformité à la règle. Qu'est-ce que la prudence? La prudence sait se tenir loin de toute exagération et défend la sagesse contre ses propres excès. C'était la femme prudente qui est donnée proprement par le Seigneur, comme dit le sage. Pourquoi « donnée proprement par le Seigneur »? Il ne faut, pour l'entendre, que considérer ce que peut, dans les maisons, la prudence tempérée d'une femme sage pour les soutenir, pour y faire fleurir dans la piété la véritable sagesse, et pour calmer des passions violentes qu'une résistance emportée ne ferait qu'aigrir. (BOSSUET.) La prudence est une vertu chrétienne qui nous apprend à fuir les occasions, par peur du péché, et à veiller attentivement sur nous-mêmes pour ne pas tomber en tentation. Sans prudence, la sagesse est en péril, ou plutôt il n'est point de sagesse. La prudence est, là encore, une partie nécessaire et comme le fondement de la sagesse. (V. F.)

1193. Sagesse, Vertu.

Ces deux termes, également relatifs à la conduite de la vie, sont synonymes sous ce point de vue, parce qu'ils indiquent l'un et l'autre le principe d'une conduite louable; mais ils ont des différences bien marquées.

La sagesse suppose dans l'esprit des lumières naturelles ou acquises; son objet est de diriger l'homme par les meilleures voies. La vertu suppose dans le cœur, par tempérament ou par réflexion, du penchant pour le bien moral et de l'éloignement pour le mal: son objet est de soumettre les passions aux lois.

La sagesse est comme un fanal qui montre la meilleure voie, dès qu'on lui propose un but; mais par elle-même elle n'en a point, et les méchants ont leur sagesse comme les bons. La vertu a un but marqué par les lois, et elle y tend invariablement, par quelque voie qu'elle soit forcée d'y aller. (B.)

La sagesse consiste à se rendre attentif à ses véritables et solides intérêts, à

les démêler d'avec ce qui n'en a que l'apparence, à choisir bien et à se soutenir dans des lois éclairées. La vertu va plus loin: elle a à cœur le bien de la société; elle lui sacrifie, dans le besoin, ses propres avantages; elle sent la beauté et le prix de ce sacrifice, et par là ne balance point de le faire quand il le faut. (Encycl., XIV, 496.)

1194. Sain, Salubre, Salutaire

Ces trois mots ne peuvent être considérés comme synonymes qu'autant qu'on les applique aux choses qui intéressent la santé, à moins que par figure on ne le transporte à d'autres objets considérés sous un point de vue analogue; mais salubre ne se dit que dans le sens propre.

Les choses saines ne nuisent point; les choses salubres font du bien; les choses salutaires sauvent de quelque danger, de quelque mal, de quelque dommage: ainsi ces trois mots sont en gradation.

Il est de l'intérêt du gouvernement que les lieux destinés à l'éducation publique soient dans une situation saine, que les aliments de la jeunesse soient plutôt salubres que délicats, et qu'on n'épargne rien pour administrer aux enfants, dans leurs maladies, les remèdes les plus salutaires.

Mais ce qu'il y a de plus important, c'est qu'on leur inspire la doctrine la plus saine, en ce qui concerne la religion et les mœurs, et que, sur ce qui constitue leurs devoirs envers Dieu, envers la patrie, envers les différentes classes d'hommes, ils ne voient que les meilleurs exemples et ne reçoivent que les instructions les plus salutaires. (B.)

1195. Sale, Malpropre.

La saleté est le contraire de la propreté, de la netteté; la malpropreté est le manque de propreté.

Ce qui est sale est dégoûtant. Quelle saleté! quel dégoût! (LA BRUYÈRE.) Ce qui est malpropre n'est pas soigné.

La malpropre sur soi, de peu d'attraits chargée,

Est mise sous le nom de beauté négligée. (MOLIÈRE.)

Le premier de ces mots montre, en quelque sorte, les taches, les ordures qui souillent la chose, l'effet qu'elles doivent produire. Il y a des âmes sales, pétries de boue et d'ordure. (LA BRUYÈRE.) Le second montre seulement l'absence de la propreté. Sale dit donc plus que malpropre.

En second lieu, ce qui est malpropre devrait être propre, est fait pour être propre ou tenu propre; ce qui est sale peut être tel de sa nature. Il y a des choses sales qui ne peuvent être que sales et qu'il ne faut pas essayer de laver. Ce qui est malpropre pourrait et devrait être propre. La saleté tient à la nature, la malpropreté vient de la négligence.

Enfin sale se dit au figuré et malpropre ne s'y emploie point. Une sale affaire, de sales gens. (ACADÉMIE.)

Un dessein plein de gloire et qui sera vanté

Chez tous les beaux esprits de la postérité,

C'est le retranchement de ces syllabes sales

Qui dans les plus beaux mots produisent des scandales. (MOLIÈRE.)

(V. F.)

1196. Salir, Tacher, Souiller, Ternir.

Salir, c'est mettre des ordures dans ou sur une chose.

Tacher, c'est faire des taches, des marques isolées de saleté.

Souiller vient, selon Ménage, du bas latin suillare, vautrer, qui a pour radical sus, cochon. C'est salir beaucoup, gâter. Il s'emploie peu au propre. Ternir, c'est ôter l'éclat d'une chose.

Ce qui est sali a perdu sa propreté. Ce qui est taché est sali par places. Ce qui est souillé est méconnaissable de saleté ou taché d'une espèce particulière de saleté. Ce qui est terni a moins d'éclat ou n'a plus d'éclat.

Le linge, les vêtements se salissent rien qu'à être portés : la poussière seule, le frottement du corps leur ôtent leur netteté, leur propreté. La moindre ombre se remarque sur ses vêtements, qui n'ont pas encore été salis, et leur vive blancheur en accuse toutes les taches. (BOSSUET.)

Pour qu'ils soient tachés, il faut qu'une matière étrangère y ait laissé sa marque; on ajoute le plus souvent un régime indirect qui indique de quelle nature sont les taches: taché de boue, de sang, etc. Ce sac était lié d'un ruban rouge et taché d'encre au milieu. (LE SAGE.)

Pour qu'ils soient souillés il faut qu'ils soient tout couverts de saleté ou tachés d'une matière par elle-même dégoûtante; on ajoute aussi le plus souvent un régime indirect: souillé de boue, de sang, etc.; souillé des ordures de l'avarice. (BossCET.)

On lave, on nettoie ce qui a été sali; on détache, c'est-à-dire on enlève les taches de ce qui est taché; ce qui est souillé est perdu.

Ce n'est pas tout même au propre, souillé ajoute souvent une idée morale que les autres verbes ne renferment pas. Un homme qui a les mains couvertes de sang a les mains salies, ou tachées de sang. Si on dit qu'il a les mains souillées de sang on fera entendre qu'il a commis un crime: il n'y a que le sang humain qui souille. L'idée morale l'emporte même ici, de telle sorte qu'on peut dire que souiller n'est pas pris au propre : ce qui reste de son sens propre, c'est l'impossibilité ou au moins l'extrême difficulté de faire disparaître la souillure; comme l'a dit un poëte moderne:

La mer y passerait sans laver la souillure :

Car l'abîme est immense et la tache est au fond.

Qui a une fois trempé ses mains dans le sang innocent les a pour toujours souillées de sang, bien qu'elles ne soient plus tachées de sang, ni salies. Au figuré, on dit une gloire ternie, tachée, salie et souillée.

La gloire ternie est moins éclatante qu'auparavant.

L'hymen de Soliman ternit-il sa mémoire? (RACINE.)

Le temps ternit la gloire en la plongeant dans les ombres de l'oubli. Si, quelques années après votre mort, vous reveniez, hommes oubliés, au milieu du monde, vous vous hâteriez de rentrer dans vos tombeaux, pour ne pas voir votre nom terni. (BossUET.)

Une gloire tachée n'est atteinte qu'en un seul point: Il ne faut qu'une mauvaise action pour tacher la plus belle vie. (ACADÉMie.)

Une gloire salie semble être tombée dans la boue. Heureux si sa gloire n'eût pas été salie par ce lâche forfait ! (BossUET.)

Une gloire souillée n'est plus de la gloire, elle est défigurée, changée en infamie, et dans un sens particulier que peut donner au verbe un régime indirect, déshonorée par les moyens mêmes qui ont servi à l'acquérir. Les conseils d'un flatteur allaient souiller toute la gloire d'Assuérus. (MASSILLON.) La gloire des conquêtes est toujours souillée de sang. (IDEM.)

Par cet exemple, on peut facilement comprendre les différences qui existent, au figuré, entre ces différents verbes: salir et souiller sont les deux qui se rapprochent le plus l'un de l'autre. Salir est énergique; souiller est à la fois énergique et noble. Salir est toujours couvrir ou remplir d'ordures. On dit salir l'imagination ou la remplir d'idées sales.

Souiller indique une action plus pénétrante, qui dénature et altère la chose souillée.

Et la mort à mes yeux dérobant la clarté

Rend au jour qu'ils souillaient toute sa pureté. (RACINE.)

Une imagination salie n'est pas perdue sans espoir comme une imagination souillée. Il n'y a que Dieu qui puisse sauver, laver les taches d'une âme souillée. Ne suivez pas vos pensées et vos yeux, vous souillant et vous corrompant. (BoSSUET.) On peut salir ou être sali par hasard; on ne souille, on n'est souillé que lorsqu'on le veut. Pour être sali, il suffit du simple contact de ce qui est sale; pour se souiller, il faut se vautrer, comme dit la racine. Les autres peuvent vous salir ou essayer de vous salir; on se souille soi-même. Enfin souiller dit quelque chose de plus grave que salir. Une petitesse salit; un crime odieux souille. Souiller, c'est profaner; salir, c'est noircir. (V. F.)

1197. Salut, Salutation, Révérence.

Salut, en latin salus, signifie proprement santé, état dans lequel on se porte bien. Le salut, pris pour l'action de saluer, est donc le bonjour qu'on donne, le signe du souhait portez-vous bien : c'est ce qu'exprimait le salut ordinaire des Latins, salve, vale. Nous considérons surtout, dans le salut, le geste et la posture. La salutation est l'acte particulier de saluer, avec telles circonstances, surtout celles d'un geste ou humble ou animé : l'Académie observe qu'on dit une salutation profonde, de grandes salutations; et ce n'est guère que dans le style familier (j'ignore pourquoi). Le mot révérence signifie proprement crainte respectueuse, du latin revereri, craindre, honorer: c'est ici un genre de salut compassé, par lequel on s'abaisse devant ceux qu'on veut honorer.

Le salut est une démonstration extérieure de civilité, d'amitié, de respect, faite aux personnes qu'on rencontre, qu'on aborde, qu'on visite. La salutation est le salut particulier tel qu'on le fait dans telle occasion, surtout avec des marques très-apparentes de respect ou d'empressement. La révérence est un salut de respect et d'honneur, par lequel on incline le corps ou on ploie les genoux pour rendre par cet abaissement un hommage particulier aux per

sonnes.

Vous trouveriez peut-être, dans les différents saluts des divers peuples, des traits particuliers de caractère: ainsi celui qui porte la main à la bouche, celui qui la pose sur le cœur, celui qui l'applique sur le front, expriment des sentiments différents. Des salutations particulières, vous tirerez peut-être quelquefois des inductions sur le caractère, l'éducation, les affections présentes des personnes un homme ne salue pas comme un autre, en faisant le même salut. Quant aux révérences, elles sont d'étiquette et d'usage comme les compliments.

Il y a le salut de protection, dont on se moque quelquefois par des salutations affectées. Il y a des salutations empressées, répétées, avec lesquelles on semble dire de loin beaucoup de choses aux personnes auxquelles on n'est pas à portée de parler. Il y a l'homme aux révérences, qui semble manquer de respect, à force de respects.

Il n'y a que de la grossièreté à ne pas rendre le salut : il est vrai que rien n'est si grossier qu'un orgueil grossier. Un certain abandon dans les salutations parait quelquefois ridicule: je ne sais si c'est parce qu'elles en sont plus cordiales. C'est surtout par les petites choses qu'on réussit dans le monde : rien ne recommande plus une femme au premier abord qu'une révérence faite avec grâce ou avec noblesse. (R.)

1198. De sang-froid, De sang rassis, De sens froid,

De sens rassis.

L'usage et les opinions n'ont fait que varier à l'égard de ces locutions. L'Académie dit actuellement de sang-froid, de sang rassis : elle avait dit de sens rassis sans aucun doute, et de sang-froid en ajoutant que quelques-uns disaient de sens froid. Trévoux, après avoir dit de sens rassis, ne dit plus que de sang rassis, avec l'Académie. J'aurais désiré connaître les motifs de ces décisions,

Pour moi, à qui il ne convient pas de décider, je donnerai les raisons de mon opinion particulière, peu différente de celle de Ménage. Je pense qu'il vaut mieux dire de sang-froid, comme les Italiens disent a sangue freddo, et sans proscrire de sens froid; et qu'il faut plutôt dire de sens rassis, comme les Latins disent sedata mente, mais sans exclure de sang rassis.

le

Je dis de sang-froid, par préférence à de sens froid, par la raison que c'est propre du sang et non pas du sens, de s'échauffer, de s'enflammer, de se refroidir, de se glacer.

Je l'avoue, entre nous, quand je lui fis l'affront,

J'ens le sang un peu chaud, et le bras un peu prompt;

dit le comte de Gormaz. Mais, à proprement parler, le sens, c'est-à-dire la raison, le jugement, la faculté de juger, ne s'échauffe ni ne se refroidit. Cependant, comme on dit une tête chaude ou froide, comme on dit qu'un esprit est froid, et que l'esprit s'échauffe, je n'oserais condamner absolument la locution de sens froid, que je ne voudrais pourtant pas employer sans y être déterminé par des considérations particulières.

Le sang-froid des personnes est donc une circonstance que nous remarquons dans les occasions où il est naturel que le sang s'échauffe : car s'il est naturel que le sang ne s'échauffe pas dans une conjoncture, s'il est même naturel qu'il se refroidisse et qu'il se glace, ce n'est nullement une chose à remarquer que le sang-froid, puisque alors le sang doit être froid. C'est donc parler bien improprement que de dire qu'une personne est de sang-froid à la vue du péril, pour marquer qu'elle n'a point de crainte; quand, si elle était glacée de peur, elle serait naturellement et rigoureusement de sang-froid. Vous employez donc au figuré pour louer quelqu'un l'expression de sang-froid, tandis qu'au propre cette expression convient très-bien pour désigner l'état de l'homme que vous trouvez au contraire à blamer. Ce qui est remarquable, c'est qu'on soit de sangfroid au milieu de ce qui échauffe, mais non au milieu de ce qui glace. Voilà les cas où je pourrais préférer de sens froid, parce qu'on ne dit pas que l'esprit ou la raison se glace; mais je dirais bien plutôt de sens calme ou tranquille, ce qui exclut tous les effets de la crainte et autres semblables.

le

Je dirais plutôt de sens rassis, que de sany rassis, quoiqu'on entende par mot sens, soit le jugement et la raison, soit les sens ou les organes, soit le sens, ou le bon sens, l'assiette ou l'état naturel de la chose. Rassis suppose seulement le trouble, l'agitation, un désordre, et marque le retour de la chose dans son assiette, dans sa première situation, dans son état naturel. Ainsi l'on dira fort bien de sens rassis, pour désigner que la chose a repris son vrai sens, son état propre. On dira fort bien de sens rassis, pour exprimer la cessation du désordre des sens; puisqu'on dit rasseoir, reprendre ses sens, ses esprits. On dira fort bien de sens rassis, lorsque le sens, la raison, l'esprit, auparavant agités ou troublés, seront rentrés dans le calme et dans l'ordre acoutumé. C'est ainsi que, par trois acceptions différentes, sens rassis rend bien la même idée. Il n'est pas inutile de remarquer ici qu'on dit étre hors de sens, n'être pas dans son bon sens, avoir les sens renversés, perdre le sens; qui perd son bien perd son sens, et non son sang. Toutes ces manières de parler usitées viennent à l'appui de mon opinion.

Je n'exclus pas sang rassis, parce qu'on dit fort bien rasseoir en parlant des liqueurs, des humeurs, de la bile, du sang. Mais cette expression convient proprement lorsque le sang, la bile, les humeurs ont été échauffés, selon leur propriété particulière, plutôt que dans une autre circonstance.

Il existe donc une raison générale d'employer une de ces locutions plutôt qu'une autre il y aura, dans le discours, des circonstances particulières qui feront donner la préférence à celle-ci sur la première. (R.)

Nous avons laissé subsister l'article entier de Roubaud, hien qu'il nous

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