L'emporte sur l'esclave et se croit moins à plaindre, Celui que l'avarice ou la cupidité, O vertu, tient sans cesse et partout en alarmes, : Captif, tu peux le vendre à quoi bon le tuer? Qu'il laboure les champs, qu'il parcoure les ondes Le vrai sage est celui qui peut dire « Penthée 2, << Cherche, choisis, invente, et réglons mon tourment. »` Dupondius, quatrussis, decussis, uncia, sextans, quadrans, triens, quincunx, semis ou semissis, septunx, bes ou bessis, dodrans, dextans, deunx. L'as ne portait d'abord aucune effigie. Servius Tullius y fit appliquer celle d'un animal, pecus, d'où pecunia. 4 Voir la satire 7, du second livre, vers 57 et suivants : Quisnam igitur liber? 2 Fils d'Echion et d'Agavé. Il défendit probablement l'introduction de la vigne dans ses États et par cette mesure excita quelque sédition. De là, la fable que s'étant opposé au culte de Bacchus, il fut égorgé, sur le mont Cithéron, pendant les bacchanales, et mis en lambeaux par sa mère et ses deux tantes, qui l'avaient pris pour un lion. Tectaque Penthei Disjecta non levi ruinâ. Livre II, ode 16, vers 14-15. - << Je prendrai tes biens. »>«< Soit, meubles, argenterie, (C'est ce qu'il sous-entend, du moins je le suppose,) La mort n'est-elle pas la fin de toute chose? AD. MATHIEU. ↑ Dialogue rappelant les Bacchanales d'Euripide, acte 3, scène ITM2, vers 492 et suivants : BACCHUS. << Dis-moi quels sont les supplices que tu me prépares? à quels maux cruels dois-je m'attendre ? » PENTHÉE, D'abord, je commencerai par raser cette chevelure si belle. » BACCHUS. Apprends qu'elle est sacrée, et que c'est à Bacchus que j'en ai fait hommage. >> PENTHÉE. << Ensuite, ce thyrse dont ta main est armée, il faut que tu me le livres. » BACCHUS. «Ose me l'arracher : c'est le thyrse de Bacchus. «< PENTHÉE. «Enfin, je te jetterai dans les fers. >> BACCHUS. << Le Dieu lui-même me délivrera, dès que j'en aurai le désir. » Horace fait encore allusion aux Bacchantes d'Euripide dans la 3e satire du livre II, vers 303-304: Quid? caput abscissum demens cum portat Agave, Gnati infelicis. etc.... LA VEILLÉE. I. Le froid est extrême; une tempête de neige fouette les fenêtres, secoue les portes, et gronde dans les cheminées comme dans les tuyaux d'un orgue fantastique. C'est bien là décembre! Où riaient tant de fleurs, de soleil, de gaîté, Rien, plus rien; tout a fui comme un songe d'été. Mais, Dieu merci, ce vilain mois s'en va. Que ne peut-il emporter avec lui ses deux ou trois cruels voisins, qui le suivent comme pour faire croire que la pitié est exilée du ciel! Encore quelques heures, et à l'année close succédera une année nouvelle, qui élargira, à son tour, le cadre étroit des joies, pour les uns, et le cercle immense des peines, pour les autres! Quatre jeunes gens, de caractères divers, mais unis par des liens d'amitié fortement noués, ont voulu se réunir la veille de l'an. Ils sont assis, depuis quelque temps déjà, devant le feu ouvert d'une chambre de garçon. Il devisent, avec abandon, de la famille, de leurs affections, des chers absents, de tout ce qui est joies, regrets, douleurs; puis, franchissant la limite des préoccupations intimes, ils s'entretiennent de l'homme, de la stérilité de ses labeurs isolés; de l'humanité, de ses mécomptes, de ses aspirations et de son incommensurable virtualité. Rien qu'à les voir, groupés ainsi, on devinerait qu'ils sont ravis de pouvoir s'embrasser du regard, se toucher du cœur et confondre leurs âmes dans une chaude mêlée de confidences et de rêves ardents et libres. Comme ces jeunes gens représentent bien la vie dans sa séve pure, dans son expression la plus mobile et la plus virile! Comme elles sont bien de leur âge ces expansives causeries, où le trait léger, brusque ou audacieux de l'esprit se croise avec l'éclair des émotions généreuses! Mais, d'où vient que leurs fronts se penchent tristement? En effet, leurs yeux sont vaguement fixés sur la flamme follement agitée du foyer, et si leurs bouches, devenues muettes, s'animent, c'est pour fumer avec une sorte d'emportement sombre. Pourquoi ce changement subit dans leur façon d'être? C'est que la tempête, qui redouble, a, du même coup, profondément remué ces âmes sympathiques. - Savez-vous, dit enfin l'un d'eux, en se dressant comme pour lutter contre lui-même, savez-vous que nous ne ressemblons pas mal à une grappe de trappistes ou de pétrifications antédiluviennes ? Je tiens à savoir, Messeigneurs, quelle influence magique enchaîne vos langues, si lestes de coutume. Voyons, à quoi pensais-tu, Christian? Moi! J'écoutais le chien qui hurle là-bas, en plein vent. Ses cris m'arrivent comme un écho des grincements de dents des légions de misérables, qui vivent de froid et de faim dans des bouges infects. - A la bonne heure, mon jovial croque-mort. Et toi, Peter? -- Moi! Je me demandais si les campagnes ne pleurent pas, sous leur linceul de neige, les moissons disparues, les fleurs mortes et les oiseaux exilés ou muets! Bien, mon cher berger d'Arcadie. Et toi, Frantz? Moi, je me disais que l'hiver, tel qu'il se comporte dans notre climat damné, ne peut être qu'une invention diabolique, à l'usage des culotteurs de pipe, des culsde-jattes du tapis vert, des coureurs de bals aux crânes ballonnés, des malthusiens opulents et des intrigants satisfaits! Très-bien, mon doux fagot de houx. Mais, à ton tour, interrompit l'un des jeunes gens, dis-nous, Karl, ce qui charmait tes loisirs, lorsqu'il te prit fantaisie de t'ériger en point d'interrogation? - En vérité, il me serait plus aisé de dire à quoi je ne pensais pas. Dis-nous, d'abord, reprit Frantz, à quoi tu pensais, et sois bref, si c'est possible. -Tu as l'humeur trop foncée, en ce moment, mon brave Frantz, pour pouvoir entendre, comme il faut, une confession pareille à celle que j'aurais à faire. J'avoue, cependant, que les flocons de neige qui, comme des papillons effarés, assiégent nos fenêtres, ont reveillé le souvenir d'un songe récent, dont je prenais quelque plaisir à rassembler les miettes... Mais, tenez, à ce propos, il me vient une idée. - Gare! murmura Christian. Je fais une motion, reprend l'impassible Karl : racontons-nous nos songes; le voulez-vous? Ce serait |