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Soleiman (1), c'est-à-dire, d'un bois marqueté de différentes formes et figures..

XL.

Un certain autre jour le Seigneur Jésus étant sort dans la rue, et ayant vu des enfants qui s'étaient assemblés pour jouer, il se mêla dans la troupe. Ceux-ci l'ayant vu, comme ils se cachaient; pour qu'il les cherchât, le Seigneur Jésus vint à la porte d'une certaine maison, et demanda à des femmes qui étaient là, où ces enfants étaient allés ? et comme elles répondirent qu'il n'y avait personne là, le Seigneur Jésus reprit : Qui sont ceux que vous voyez dáns le four ? Comme elles répondirent que c'étaient des chevreaux de trois ans, le Seigneur Jésus s'écria, et dit: Sortez ici, chevreaux, vers votre pasteur. Et aussitôt les enfants sortaient semblables à des chevreaux, et bondissaient autour de lui; ce que ces femmes ayant vu, elles furent fort étonnées, et la crainte et le tremblement les saisit. Tout d'un coup done elles adoraient le Seigneur Jésus, et le priaient, disant: O notre Seigneur Jésus, fils de Marie, vous êtes véritablement ce bon pasteur d'Israël (2) ! ayez pitié de vos servantes, qui se tiennent devant vous, et qui ne doutent poin que vous, ô notre Seigneur ! ne soyez venu pour guérirt mais non pas pour détruire (3). Ensuite, comme le Seigneur Jésus eut répondu que les enfants d'Israël étaient entre les peuples comme les Éthiopiens (4), les femmes disaient: Seigneur, vous connaissez toutes choses et rien nevous est caché(5); maintenant donc nous vous prions, et nous demandons à votre douceur que vous rétablissiez ces enfants, vos serviteurs, dans leur premier état. Le Seigneur Jésus disait donc: Venez enfants, afin que nous

(1) Salomon.

(2) Joh. 10, v. II. (3) Joh. 3, v. 17.

(4) Jérémie, 17, v. 23.
(5) Joh. 2, v. 4, seq. 16,30

21, 17.

nous en allions et que nous jouions; et sur le champ, e présence de ces femmes, les chevreaux furent changes, et ravinrent sous la forme d'enfants.

XLI

Au mois d'Adar (1) Jésus assembla des enfants, et les rangea comme étant leur roi; car ils avaient étendu leurs habits (2) par terre pour qu'il s'assît dessus, et avaient mis sur sa tête une couronne de fleurs, et se tenaient à droite et à gauche comme des gardes se tiennent auprès d'un roi. Or si quelqu'un passait par ce cheminlà, ces enfants l'amenaient par force, disant: Venez ici, et adorez le roi, afin que vous fassiez un bon voyage.

XLII.

Cependant tandis que ces choses se passaient, des hommes qui portaient un enfant dans une litière appro chaient. Car cet enfant était allé sur la montagne chercher du bois avec ses camarades, et ayant trouvé un nid de perdrix, et ayant porté la main pour en prendre les œufs, un malin serpent se glissant du milieu du nid, le piqua; de sorte qu'il implorait le secours de ses camarades, lesquels étant accourus promptement, le trouvèrent étendu par terre comme mort; et ses parents étaient venus, et l'ayant enlevé, ils le reportaient à la ville. Étant donc parvenus à l'endroit où le Seigneur Jésus était assis comme un roi, et les autres enfants l'entouraient comme ses ministres, les enfants couraient au devant de celui qui avait été mordu du serpent, et disaient à ses proches: Approchez, et saluez le roi. Mais comme ils ne voulaient pas approcher à cause de la tristesse où ils étaient plongés, les enfants les entraînaient malgré eux. Et quand

(1) C'est le 12 chez les Juifs; il répond à la fin de février et au commencement de mars.

(2) Matth. 21, v. 8.

ils furent venus auprès du Seigneur Jésus, il leur deman, dait pourquoi ils portaient cet enfant? Et comme ils répondaient qu'un serpent l'avait mordu, le Seigneur Jésus disait aux enfants: Allez avec nous, afin que nous tuions ce serpent. Or les parents de l'enfant demandant qu'on Je laissât en aller, parce que leur enfant était à l'agonie de la mort, les enfants répondaient, disant: N'avez-vous pas entendu ce le roi a dit? Allons et tuons le serque pent, et vous ne lui obéissez pas ? Et ils fesaient ainsi rebrousser chemin à la litière. Et lorsqu'ils furent arrivés auprès du nid, le Seigneur Jésus disait aux enfants: Estce là le trou du serpent? Eux disant qu'oui, le serpent ayantété appelé par le Seigneur Jésus, paraissait aussitôt, et se soumettait à lui. Allez, lui dit-il, et sucez tout le venin que vous avez insinué à cet enfant. C'est pourquoi ce serpent se glissant vers l'enfant, enleva de nouveau tout son venin; et alors le Seigneur Jésus le maudit, pour qu'il mourût déchiré sur-le-champ; et il toucha l'enfant de sa main, pour qu'il recouvrât sa première santé. Et comme il commençait à pleurer, retenez vos larmes, lui dit le Seigneur Jésus; car vous serez bientôt mon disciple: et c'est lui qui est Simon le Cananéen, dọnt il est fait mention dans l'Evangile (1). .

XLIII

voilà

'une ma

Un autre jour Joseph avait envoyé son fils Jacques aut bois, et le Seigneur Jésus l'avait accompagné : et lorsqu'ils furent arrivés à l'endroit où il y avait du bois, et que Jacques eut commencé à en ramasser, qu' ligne vipère le mordit, de sorte qu'il commençait à pleurer et à crier. Jésus le voyant donc dans cet état, s'approcha de lui, et souffla sur l'endroit où la vipere l'avait mordu, pour qu'il fût guéri sur-le-champ.

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XLIV.

Un certain jour aussi que Jésus se trouvait parmi des enfants qui jouaient sur un toit, un des enfants tombant d'en haut, mou.ut tout d'un coup. Or les autres enfants s'enfuyant, le Seigneur Jesus resta seul sur le toit; et lorsque les parents de cet enfant furent venus, ils disaient au Seigneur Jésus: Vous avez jeté notre fils à bas du toit. Mais lui le niant, ils criaient en disant : Notre fils est mort, et voilà celui qui l'a tué. Le Seigneur Jésus leur dit: ne m'accusez pas d'une action dont vous ne pourrez nullement me couvaincre; mais écoutez, interrogeons l'enfant lui-même, qu'il mette au jour la vérité. Alors le Seigneur Jésus descendant, se tint debout sur la tête de l'enfant, et d'une voix forte: Zeinun (1), ditil, Zeinun, qui est-ce qui vous a précipité du toit ? Alors le mort répondant: Seigneur, dit-il, ce n'est pas vous. qui m'avez jeté, mais c'est quelqu'un qui m'en a fait tomber. Et lorsque le Seigneur eut dit aux assistants qu'ils fissent attention à ses paroles, tous ceux qui étaient présents louaient Dieu pour ce miracle.

XLV.

Une fois la divine dame Marie avait ordonné au Seigneur Jésus de s'en aller, et de lui apporter de l'eau d'un puits. Lors donc qu'il fut allé puiser de l'eau, la cruche pleine se brisa en la retirant; mais le Seigneur Jésus étendant sa serviette, en ramassa l'eau et la portait à sa mère, laquelle étonnée d'une chose toute merveilleuse, tenait cependant cachées et conservait dans son cœur (1) toutes celles qu'elle avait vues.

XLVI.

Un autre jour le Seigneur Jésus se trouvait encore: (Zeuom.

(1) Luc, 2, V, 19.

avec des enfants sur le bord de l'eau, et ils avaient détourné l'eau de ce ruisseau par des fossés, se construisant de petites piscines; et le Seigneur Jésus avait douze moineaux, et les avait arrangés, trois de chaque côté, autour de la piscine. Or c'était un jour de sabbat; et le fils du juif Hanani, s'approchant et les voyant agir de la sorte: Est-ce ainsi, dit-il, qu'un jour de sabbat vous faites des figures de terre? et accourrant promptement il détruisait leur piscine. Mais lorsque le seigneur Jésus eut frappé des mains sur les moineaux qu'il avait faits, ils s'envolaient en criant. Ensuite le fils d'Hanani s'approchant aussi de la piscine de Jésus pour la détruire, son eau s'évanouit, et le Seigneur Jésus lui dit: Comme celte eau s'est évanouie, de même votre vie s'évanouira, et sur-le-champ cet enfant se dessécha.

XLVII.

Dans un autre temps, comme le Seigneur Jésus retournait le soir à la maison avec Joseph, il fut rencontré par un enfant qui, courant rapidement, le heurța et le fit tomber. Le Seigneur Jésus lui dit: Comme vous m'avez poussé, de même vous tomberez, et ne vous relèverez pas; et à la même heure l'enfant tomba et expira.

XLVIII.

Au reste, il y avait à Jérusalem un certain Zachée qui enseignait la jeunesse. Il disait à Joseph: Pourquoi, ô Joseph ! ne m'envoyez-vous pas Jésus, pour qu'il apprenne les lettres? Joseph le lui promettait, et le rapportait à la divine Marie. Ils le menaient donc au maître qui, aussitôt qu'il l'eut vu, lui écrivit un alphabet, et lui commanda qu'il dît aleph. Et lorsqu'il eut dit aleph, le maîtrelui ordonnait de prononcer beth. Le Seigneur Jésus repartit: Dites moi premièrement la signification de la letire aleph, et alors je prononcerai beth. Et comme le

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