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pagnie ce que le roi a commandé audit messire Aubert, il fera, le plus doucementengracieusement qu'il pourra, les commandéments et défenses conte nues et déclarées en lettres-patentes sur ce baillées de le roi à messire Aubert, et de ce deman dera réponse.shoh si subai 2009 tea

par

Item, et si le duc de Bourgogne, ou autre de sa compagnie, disoit que ceukisquil gouvernent devers le roi lui ont fait et font des jouren jour plusieurs grands duretés et choses qu'il ne peut ni doit endurerni, souffrir, encore répondra mes+} sire Aubert ques si aucups de ceux qui sont end tour le roi ont fait aucune chose au duc de Boorgogne, qui lui dût déplaire, si ne servit-ce pas cause raisonnable, ni suffisante pour ainsi détruireśle royauine comme il a fait détruire, et encore fait chacun jour & nis que pour ce ileût dû favoriser ni donner conseil, confort ni aide aux Anglois, ennemis du roi, à la charge de son honneurs et de sa génération à toujours mais et qu'il peut bien pro céder par autre manière plus honnête! 19

105 cup » Item, dira en outre, messire Aubert, quant à ce point à la requête de bonne mémoire monsei gneur de Hainaut à qui Dieu pardoint, acanthe-b fois voulu et octroyé par le bien de la paix ainduc de Bourgogne et à tous autres qui l'ont servi moult en très grosses choses, et qui leur devoient plaire; car elles étoient au bien et profit durducys et de tous ceux qui l'ont servi; mais il ne les voulut pas accepter et n'en fit comptes dont le roi nen

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est pas bien content, et à bon droit. Et néanmoins encore n'a-t-il pas la main si close qu'il ne soit bien enclin de faire grands courtoisies et grâces audit duc de Bourgogne et à tous autres qui ont été à son service, si métier est, et ils font vers lui leur devoir comme ils sont tenus. teeb noiluvialan

Item, à cette fin seront baillées si métier est, à messire Aubert, les réponses par écrit, que le roi à faites autrefois aux complaintes et doléances que faisoit ledit duc de Bourgogne, des choses qu'il disoit à lui être faites et perpétrées contré lui en son préjudice, afin de inontrer telles réponses aux barons, damoiseaux, chevaliers et au tres nobles étants au service et én la compagnie du duc de Bourgogne, qui daan,

» Donné à Paris le second jour d'août, l'an de grâce mil quatre cents et dix-sept. 202 29.post » Ainsi signé par le roi. FERREMONT¿m.

S'ensuit la copie des réponses que, fit ledit duc de Bourgogne sur les articles à lui baillés de par le roi, par messire Aubert de Chauny, seigneur de Varennes.

« Premièrement, en ce qu'il touche que le roi est moult ébahi des manières que ledit duc de Bourgogne a tenues et tient encore devers le roi et sa seigneurie, vu qu'il est son parent si prochain, comme chacun sait, et qu'il est obligé à lui par moult de manières, répond le duc de Bourgogne : que vrai est qu'il est son parent et à lui obligé devant tous et contre tous; et pour cause de ce, il

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les manières de lui aimer (et servir, en contendant, au temps passé, qué bon régime fût mis en son royaume, tant au regard de sa personne, de la reine et de ses enfants, comme sur la réparation, de ses maisons ef places', de bonne justice et bonne administration des finances comme il appert notoirement par les ordonnances royaux, Lesquelles, choses à la poursuite dudit duci ont été publiées et jurées en la présence du roi tenant lit de jus, tice ; mais les manières de ceux qui sont entour le roi, qui seront ci-après nommés furent cause de tout rompre de gâter et dissiper; non pas tant seulement la substance du roi et de son royaume, mais généralement de tous ses sujets, et particu liers étants au royaume; et mêmement du duc de Bourgogne, et de tous ses bons amis et bienveillants, en les détruisant de corps et de tennements, ainsi comme ils les ont pu prendre et appréhender et ont procuré, tant en cours spirituelle, comme ailleurs, son déshonneur, et damnement de sa bonne mémoire et renommée, et de sa post térité et génération; mais le duc de Bourgogne, au saint concile de Constance, obtint une sentence pour soi, par laquelle il appert clairement du bon droit d'icelui duc, et de la mauvaiseté et haine des

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» Item, en tant qu'il touche et dit que les gens et sujets des pays de Bourgogne et d'autres qui se avouent audit duc, font guerre ouverte au roi et à ses sujets, et prennent, tant par assaut comme

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par siége, les villes, châteaux et forteresses du roi, et font toutes les cruautés et inhumanités par feu, par sang et autrement que pourroient faire les ennemis d'Angleterre, et encore spis ; répond le duc de Bourgogne : que quand il vit que ceux qui sont entour de roi ont toujours persévéré et persévèrent en leurs rigueurs et qu'ils n'ont voulu entendre à aucum bon régime et bien de paix, et qu'il étoit toujours envahi et agressé et ses bons amis et de bonne volonté, par voie de feu et de sang, lors le duc de Bourgogne fut contraint de signifier par ses lettres patentes, en plusieurs particulières villes de ce royaume, les dures rigueurs commises et perpétrées par ceux qui sont entour le roi, et la volontésqu'il avoit et pareillement les manières qu'il tiendra pour y remédier. Et pour cause de ce, fit-il son mandement de gens d'armes et de traits; et que, grâces à Dieu, il a pour servir le roiet pour le bien de lui et de son royaume, six mille chevaliers et écuyers, et jusques au nombre de treute mille combattants, tous bienveillants du roi et de son royaume, et de ses bons sujets. Lequel duc et les siens en tenant leur cheming, ont trouvé et trouvent en plusieurs notables villes et cités bons bourgeois et autres connoissant la bonne intention et volonté du duc, à tout bien, qui lui ont fait ouverture des bonnes villes et cités. Et avecques ce les gens du duc ont fait qu'aucunes places qui étoient garnies, de pillards, robeurs et autres malfaiteurs, lui ont été rendues, baillées et délivrées,

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et les ont pris au nom du roi et laissées en la garde des nobles vaillants hommes sujets de monseigneur le roi, qui, pour quelque chose du monde, ne voudroient faire stéloyauté devers le roi et le bien de ce royaume et ce qui ena été fait a été fait au gré des bonnes villes, des cités et de tout le pays environ. » Item, jeben tant qu'il touche que les gens et officiers du due de Bourgogne prirent les sérments des habitants ès bonnes villes du roi, d'être obéis sant, à icelui duc, et avecques ce leur font défense de pat lui que désormais en avant ils ne paient plus au roi ni autres aides débites qu'ils lui ont accoutumé

de 12

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payers répond le duc de Bourgogne : que s'il prend les serments desdits habitants, c'est afin qu'ils soient et persévèrent en bonne loyauté devers le roi et le bien de son royaume, à la confusion et reproche des empêcheurs de paix et détruiseurs du royaume qui sont entour le roi. Et ceux qui se joignent et sont obéissants au duc de Bourgogne, c'est pource qu'ils voient et connoissent qu'il a tant bonne volonté au bien du roi et de son royaume, que plus ne pourroit et plus que nuls au tres. Et n'est pas vrai, sauf la révérence du roi, que la défense soit faite de non payer au roi ses aides et autres dettes; mais bien pourroit être qu'ils ont fait défense qu'on ne les baille pas aux faux traîtres et empêcheurs de paix, et qu'elles soient conservées et gardées à employer au bien du roi et de son royaume en temps et en lieu, et ils ont bien fait; car tout l'argent qui chet es mains desdits

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