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1806; Nereus vaticinator, poëme sur la naissance du roi de Rome, 1811. On lui doit aussi quelques poésies françaises. Nommé, sous le consulat, archiviste du sénat, il conserva ensuite ces fonctions auprès de la chambre des pairs, avec le titre de garde des registres et de rédacteur des procès-verbaux des séances.

CAUDATAIRE, c'est-à-dire, portequeue, nom donné à celui qui porte la queue de la robe du pape, d'un cardinal, d'un primat, d'un archevêque, d'un évêque ou de tout autre prélat. Ces fonctions furent d'abord remplies par des ecclésiastiques. Plus tard, en France, les prélats eurent, dans les cérémonies, un laïque qui leur portait la robe, avec l'épée au côté. Avant la révolution, on voyait souvent de pauvres gentilshommes, et surtout des chevaliers de Saint-Louis, devenir caudataires des nobles princes de l'Église. François de Clermont-Tonnerre, évêque et comte de Noyon, pair de France, ayant voulu que ce fût un chanoine de la cathédrale qui lui servît de caudataire dans les processions, le chapitre de Noyon s'éleva contre cette prétention, qui fit la matière d'un procès au parlement. Un des avocats les plus renommés du temps, Fourcroi, qui plaida pour le chapitre, parla avec chaleur contre la queue de M. de Noyon, et dit que cette queue était une comète dont la maligne influence allait se faire sentir à toute l'Eglise gallicane, si l'on n'y apportait un prompt remède; aussi la prétention de M. de Noyon ne fit-elle pas fortune.

En 1705, dans une assemblée du clergé qui se tint à Paris, à l'époque de la procession du Saint-Sacrement, on agita, pendant plusieurs séances, si les prélats se feraient porter la queue; les évêques de Montpellier, d'Angers, de Chartres et de Senez, soutinrent l'affirmative pour la dignité du caractère épiscopal; d'autres, au contraire, déclinèrent cet honneur au nom de la modestie dont le clergé devait donner l'exemple. Le résultat des délibérations n'est pas parvenu jusqu'à

nous. Les rois, les princes et les princesses avaient aussi leurs caudataires. C'était un valet de chambre qui remplissait cet office auprès des gens de robe. Le mot caudataire vient du latin cauda, queue (voyez QUEUE).

CAUDEBEC, Calidum-Beccum, Calidobeccum, ancienne capitale du pays de Caux, en Normandie, à vingtquatre kilomètres de Rouen, aujourd'hui comprise dans l'arrondissement d'Yvetot, département de la SeineInférieure.

L'origine de cette ville paraît remonter au delà du neuvième siècle. Elle était autrefois très-forte, et entourée de murailles flanquées de tours, dont les restes, encore considérables, témoignent de son ancienne importance. Après la prise de Rouen par les Anglais, en 1419, Caudebec fut investie par Talbot, qui ne s'en rendit maître qu'après un long siége. Les Anglais l'évacuèrent en 1450. Elle se déclara pour les catholiques en 1562; mais elle tomba la même année au pouvoir des protestants. Le duc de Parme l'assiégea en 1592, et y reçut une blessure dont il mourut quelques mois après. Mayenne prenant alors le commandement, pressa vivement la place, qui se rendit. Les deux ducs vinrent s'y loger. Mais se voyant enfermé dans le pays de Caux par l'armée du Béarnais, le duc de Parme profita de la négligence de Henri pour faire embarquer ses troupes pendant la nuit au port de Caudebec, et l'armée de la ligue fut sauvée. Avant la révolution, cette ville était chef-lieu d'une élection, avec bailliage, présidial, amirauté et vicomté. Elle est bâtie en amphithéâtre au pied d'une montagne boisée, sur la rive droite de la Seine. L'église paroissiale est un édifice remarquable du quinzième siècle, que l'artiste a orné à l'extérieur de toute l'élégance et de toute la délicatesse de l'architecture gothique. La population est aujourd'hui de deux mille huit cent trente-deux habitants.

CAULAINCOURT, ancienne seigneurie de Picardie (aujourd'hui du département de l'Aisne), à huit kilomètres

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de Saint-Quentin, érigée en marquisat en 1714.

Cette terre a donné son nom à l'une des plus anciennes familles de Picardie. Au quatorzième siècle, la maison de Caulaincourt avait déjà fourni plusieurs hommes remarquables. Au seizième siècle, en 1554, l'un de ses membres, capitaine de cinquante hommes d'armes, se jeta dans la ville de Saint-Quentin, assiégée par les troupes impériales, et contribua puissamment à la sauver. Mais c'est surtout dans le dix-huitième et le dixneuvième siècle que la famille de Caulaincourt s'est illustrée. Parmi les hommes les plus remarquables qu'elle a fournis pendant cette période, nous citerons surtout Francois-Armand, en faveur de qui la terre de Caulaincourt fut érigée en marquisat; Marc-Louis, maréchal de camp sous le règne de Louis XV; et GabrielLouis, qui parvint au grade de lieutenant général, et fut le père des deux derniers et des plus illustres personnages de sa famille.

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Armand-Augustin-Louis, marquis de CAULAINCOURT, duc de VICENCE, né à Caulaincourt en 1773, entra au service dès l'âge de quinze ans, vint successivement sous-lieutenant, lieutenant, capitaine, et fit en cette qualité la campagne de 1792. Destitué et arrêté comme noble l'année suivante, il ne fut pas plutôt rendu à la liberté, qu'il entra comme volontaire dans le dix-septième bataillon de Paris, d'où il passa dans le quatrième, puis dans le 16 de chasseurs, avec lequel il combattit comme simple soldat jusqu'à la fin de l'an III, époque où, sur la demande de Hoche, il fut réintégré dans son grade de capitaine. Devenu bientôt après aide de camp du général Aubert-Dubayet, il l'accompagna à Venise, puis à Constantinople, d'où il revint à Paris en l'an v avec l'ambassadeur ottoman. Il fit en l'an VII la campagne d'Allemagne ; et, après la paix de l'an vIII, il fut envoyé à Pétersbourg pour renouer les relations de la France avec la Russie, dont la couronne venait de passer sur

la tête d'Alexandre il n'y séjourna que six mois. Nommé aide de camp du premier consul, puis grand écuyer de l'empereur, et plus tard général de brigade, il avait été chargé, en l'an XI, d'une mission diplomatique qui consistait à surveiller les complots que tramait le ministre anglais sur les deux rives du Rhin contre le nouveau gouvernement de la France. A l'instant où s'effectuait à Ettenheim l'arrestation du due d'Enghien, laquelle avait été confiée par le ministre de la guerre à un autre général, qui en rendit compte directement au premier consul, Caulaincourt se trouvait sur la route d'Offenbourg pour l'exécution des ordres dont il était chargé. Il fut donc étranger à l'enlèvement et, par suite, à la mort du prince. En 1805, Caulaincourt fut nommé général de division, grand cordon de la Légion d'honneur et duc de Vicence. En sa double qualité d'aide de camp et de grand écuyer, il suivit l'empereur dans toutes ses campagnes, à l'exception de celles d'Espagne et de Wagram, pendant lesquelles il fut ambassadeur à la cour de Russie. Cette mission, qui dura quatre ans, et fut terminée en 1811, était de la plus haute importance; le duc de Vicence la remplit à la satisfaction de Napoléon et d'Alexandre. Il désapprouva constamment la malheureuse expédition de Russie; et, lorsque ses prévisions furent réalisées, ce fut lui que l'empereur choisit pour compagnon de son voyage de Smorgony à Paris. Jamais souverain et sujet n'avaient été rapprochés pendant un temps aussi long et dans une situation aussi extraordinaire. La confiance de Napoléon pour Caulaincourt s'accrut par ce tête-à-tête de quatorze jours et de quatorze nuits. Aussi, l'ouverture de la campagne suivante, pendant l'absence momentanée du ministre des relations extérieures, le chargea-t-il de la correspondance politique et de quelques négociations pressantes. Le duc réussit à conclure l'armistice de Pleswitz, fut ensuite envoyé comme plénipotentiaire au

congrès de Prague, mais travailla vainement à amener la paix. Bientôt arriva le désastre de Leipzig, et alors eut lieu la conférence de Francfort, où les tentatives du plénipotentiaire français pour amener la paix n'eurent pas plus de succès. Après avoir échoué de nouveau, non sans quelques efforts honorables, au congrès de Châtillon, il rejoignit Napoléon et l'armée à Saint-Dizier, Fidèle jusqu'au dernier moment, il défendit avec force les droits de l'empereur auprès des souverains alliés, à Bondy et à Paris, fut l'un de ses plénipotentiaires pour le traité du 11 avril 1814, et l'un de ceux qui portèrent ensuite son abdication au gouvernement provisoire. Il n'accepta aucun emploi de la première restauration, et fut nommé pendant les cent jours ministre des relations extérieures. Rentré dans l'inaction après le second retour des Bourbons, il vécut paisible et loin de toute intrigue, ne fut qu'une seule fois l'objet des tracasseries du gouvernement, et mourut à Paris en 1827. Ses derniers moments furent empoisonnés, et sa vie fut peut-être abrégée par le souvenir de la déplorable circonstance qui l'avait fait accuser de l'arrestation du duc d'Enghien. De tels regrets, accompagnés à l'heure suprême d'un désaveu formel, le justifient complétement aux yeux de la postérité.

Auguste-Jean Gabriel, comte de CAULAINCOURT, frère du précédent, né aussi à Caulaincourt, en 1777, entra au service en qualité de souslieutenant de cuirassiers, en 1792, et devint aussi aide de camp du général Aubert-Dubayet; il fit ensuite les campagnes du Rhin avec le grade de capitaine de dragons, puis passa à l'armée d'Italie, fut blessé à Marengo, nommé colonel, et envoyé en Espagne en 1806 avec le grade de général de brigade. Il y commanda avec succès un corps de cinq mille hommes, puis passa à l'armée de Portugal. Chargé en 1809 de tenter le passage du Tage sous les yeux des marechaux réunis, il exécuta cette

opération difficile avec une valeur, une habileté qui triomphèrent de tous les obstacles. Il fut nommé général de division à la suite de cette brillante affaire, et continua de combattre dans la Péninsule jusqu'à l'ouverture de la campagne de Russie. Il commanda le grand quartier général pendant cette malheureuse expédition, et fut tué à la bataille de la Moskowa, le 7 septembre 1812, en pénétrant, la tête du 5e régiment de cuirassiers dans une des principales redoutes de l'ennemi.

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La bibliothèque royale possède, sous le titre de Chronicon Corbeiense, anno 662, ad annum 1329, in-folio, un ouvrage manuscrit, composé au seizième siècle par un religieux de l'abbaye de Corbie, nommé Jean de CAULAINCOURT, et qui était de là famille des précédents.

CAULET (Étienne-François de), évêque de Pamiers, naquit en 1610. Son talent et son caractère charitable le firent remarquer par l'abbé Ollier, qui le choisit pour son principal coopérateur dans l'établissement du séminaire de Saint-Sulpice, et par Vincent de Paul, qui le désigna, en 1644, pour succéder à Sponde dans l'évêché de Pamiers. Le nouveau prélat entreprit de remédier àl'état d'anarchie dans lequel les guerres de religion avaient mis le diocèse. Il y introduisit les réformes les plus salutaires,

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sacra aux pauvres une grande partie de ses revenus, crea des établissements pour servir d'asile aux vieillards et aux infirmes, en un mot, il se montra digne en tout point de l'opinion que Vincent de Paul s'était formée de lui.

Mais les malheureuses affaires du jansénisme et de la régale ne tardèrent pas à le distraire de ses occupations pastorales. De concert avec l'évêque d'Aleth, son voisin, il embrassa le parti de Port-Royal et admit la distinction du fait et du droit sur la signature du Formulaire d'Alexandre VII, distinction qui amena le schisme auquel se proposait de mettre fin la paix de Clément IX. La dé

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claration de 1673 ayant assujetti, en dépit de leurs priviléges, les églises de Languedoc au droit de régale, qui autorisait le roi à percevoir les revenus d'un évêché vacant, les évêques de Pamiers et d'Aleth furent les seuls qui refusèrent de s'y soumettre. Caulet défendit, sous peine d'excommunication, à tous ses chapitres, de recevoir et d'installer les pourvus en régale, qu'il qualifiait du nom d'intrus. L'archevêque de Toulouse, son métropolitain, eut beau casser les ordonnances, il résista toujours, et en appela au saint-siége. L'isolement dans lequel le laissa la mort de l'évêque d'Aleth, les lettres de cachet qui furent lancées contre ses adhérents, la saisie de son temporel et de celui de ses chapitres, rien ne put l'ébranler. Cette querelle aurait pu lui devenir encore plus funeste, lorsqu'il mourut, en 1680, à l'âge de soixante et dix ans. Cependant Louis XIV montra toujours de la répugnance pour les mesures par trop violentes. Un abbé ayant fait passer de l'argent à l'évêque de Pamiers, qui se trouvait dans la détresse, un membre du conseil proposa de le faire enfermer à la Bastille, comme soutenant un rebelle.

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Lorsque j'ai fait saisir le temporel « de M. de Pamiers, répondit Louis << XIV, je n'ai pas prétendu qu'il << mourût de faim, ni empêcher qu'on « l'assistât. Il ne sera pas dit que, « sous mon règne, on aura puni quel<< qu'un pour avoir fait un acte de «< charité. >>

L'évêque de Pamiers a laissé quelques ouvrages qui, pour la plupart, ont trait à ses différends avec la cour.

CAULET (Jean de), évêque de Grenoble, mort en 1771, était petit-neveu du précédent, et il sut aussi se concilier l'amour et la vénération de son diocèse. Il était fort savant, et a laissé quelques ouvrages, entre autres: Discours sur l'attentat commis par Damien contre la personne de Louis XV, Grenoble et Paris, 1757, in-4°; Dissertation sur les actes de l'assemblée du clergé de 1765, en trois parties, Grenoble, 1767 et 1768, ouvrage qui eut peu de succès, mais qui valut à l'au

teur un bref de Clément XIII. La ville de Grenoble fit l'acquisition de sa bibliothèque, qui se composait de vingt mille volumes, et fut ainsi ouverte au public.

CAUMARTIN, nom d'une famille originaire du Ponthieu, et qui a donné å la magistrature française plusieurs personnages distingués.

Louis-Lefèvre de CAUMARTIN, né en 1552, fut élevé, en 1622, à la dignité de garde des sceaux, après avoir été successivement intendant de Poitou et de Picardie, ambassadeur en Suisse, conseiller d'État, et président du grand conseil. La prudence et les talents éprouvés de Caumartin, qui, bien que bègue, comme le dit Brantôme, fit voir dans mainte ambassade qu'il n'avait pas la langue empêchée, avait décidé Louis XIII à le revêtir de la première magistrature du royaume. Mais il n'en jouit pas longtemps, et il mourut en 1623, trois mois après sa nomination. Ses Mémoires et ses Lettres ont été déposés à la bibliothèque du roi.

Louis-François Lefèvre de CAUMARTIN, son petit-fils, intendant de Champagne, né en 1624, ami du cardinal de Retz, fut le conseil et même l'agent de ce prélat pendant la guerre de la Fronde, où il joua un rôle assez important. Il mourut en 1687.

Louis-Urbain Lefèvre de CAUMARTIN, son fils, né en 1653, fut successivement conseiller au parlement, maître des requêtes, intendant des finances et conseiller d'Etat. Digne élève du célèbre Fléchier, ce magistrat avait été lié avec les hommes les plus distingués du règne de Louis XIV, et se plaisait à

raconter

« Et tous les faits et tous les dits
Des grands hommes, des beaux esprits;
Mille charmantes bagatelles,

Des chansons vieilles et nouvelles,
Et les annales immortelles

Des ridicules de Paris. >>>

Ces vers terminent le portrait que Voltaire, dans une de ses épîtres, a laissé de M. de Caumartin. Boileau a dit du même magistrat:

Chacun de l'équité ne fait pas son flambeau Tout n'est pas Caumartin, Bignon et d'Aguesseau; et la postérité a ratifié ces éloges.

Louis-Urbain de Caumartin mourut en 1720. C'est à lui que l'on doit la conservation des Mémoires du cardinal de Retz et de ceux de Joly.

Jean-François - Paul - Lefèvre de CAUMARTIN fut élevé sous les yeux du cardinal de Retz, son parrain, qui, avant de mourir, lui résigna un de ses plus riches bénéfices. Caumartin avait à peine vingt-six ans lorsqu'il fut reçu membre de l'Académie française. Quelques mois après, l'orgueilleux évêque de Noyon (Clermont-Tonnerre), étant entré, de par le roi, dans cette docte société, Caumartin, chargé de présider à sa réception, lui adressa un discours qui fut pris par le public et par l'Académie elle-même pour une ironie fine et soutenue, où le directeur se moquait du récipiendaire en l'accablant de louanges. Aussi ce discours ne fut-il pas donné à l'impression. Néanmoins le roi lui en garda rancune, et l'abbé de Caumartin n'obtint un évêché qu'en 1717. Il mourut en 1733. Il était aussi associé honoraire de l'Académie des inscriptions.

CAUMARTIN (Jacques-Étienne), fils d'un notaire de Châlons-sur-Saône, et né dans cette ville en 1769, était depuis longtemps maire de sa commune, lorsqu'en 1814 ses opinions politiques le firent destituer. Les électeurs du département de la Côte-d'Or, qui avaient, dans plus d'une circonstance, apprécié le noble caractère de M. Caumartin, le nommèrent à la chambre des députés en 1817. Il s'y montra constamment le défenseur des libertés nationales, appuya l'amendement qui tendait à appliquer le jury au délit de la presse, et, à l'occasion de la discussion de la loi sur le recrutement, il énonça cette proposition, si neuve et si hardie pour l'époque : « Que la « Charte était de fait et de droit un << véritable contrat entre la nation et

«<le monarque; mais que celui-ci ayant stipulé seul pour les deux parties, ce << que la Charte n'avait pas prévu de<< vait s'interpréter nécessairement en << faveur de la partie qui n'avait pas << été consultée dans la rédaction du « contrat. » Il avait été désigné, en

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1819, comme rapporteur de la commission chargée de présenter une proposition sur le sort des bannis; mais le ministère fit nommer à sa place un autre rapporteur. M. Caumartin n'en défendit pas moins la cause des bannis dans la séance du 17 mai. Depuis, il ne s'occupa plus que de matières de finances. Il est mort à Montpellier en 1825.

CAUMONT, Caledomons, Calvemontium, Castrum de Cavo monte, ou de Cavis montibus, bourg de l'ancien pays de Lomagne, en Gascogne, à vingt kilomètres de Montauban.

CAUMONT, petite ville de l'ancienne province de Guyenne, aujourd'hui du département de Lot-et-Garonne, à six kilomètres de Marmande. Bâtie sur une hauteur qui domine la Garonne, Caumont était autrefois importante par ses fortifications. Les réformés s'en emparèrent en 1621, et la perte de cette ville dérangea les desseins de Mayenne, occupé au siége de Nérac. Cependant, comme le gouverneur tenait encore dans le château, le fils du célèbre chef de la ligue accourut à son secours. Pour pénétrer jusqu'à lui, il fallait enlever trois retranchements établis sur le penchant assez rapide du coteau. Le combat fut opiniâtre et meurtrier. Enfin, Mayenne repoussa les protestants, et entra dans le château. Dès lors n'espérant plus conserver la ville, ils se retirèrent après avoir fait sauter l'église qui leur servait de grenier et de magasin à poudre. Pour augmenter la terreur que la prise de Caumont répandait dans la province, Mayenne fit démanteler la ville et le château.

CAUMONT, petite ville de l'ancien comtat Venaissin, aujourd'hui du département de Vaucluse, à huit kilom. de Cavaillon. Le fief de Caumont était très-ancien. Il appartenait par indivis, au commencement du onzième siècle, aux comtes de Barcelone et de Toulouse, qui se le partagèrent en 1125. Depuis, la seigneurie de Caumont passa, avec le comtat, sous l'autorité du Souverain pontife, qui la divisa entre plusieurs familles, dont les principales furent celles de Sabran et de Seytres.

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